Informations belges

870 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1918, 15 Juli. Informations belges. Geraadpleegd op 03 juli 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/930ns0q57q/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

N° 752 bis lo Juillet 1918 INFORMATIONS BELGES Un hommage de l'Italie à la Belgique.— Discours de M. Orlando, prononcé (d) le 10 juin 1918, au cours du déjeuner qu'il a offert à Rome aux membres de la mission ministérielle belge chargée d'aller saluer le gouvernement italien (Toxte). A Rome, je vous présente, Messieurs, le salut et l'hommage de l'Italie. Aucune autre visite ne pouvait nous être plus agréable, plus chère, plus digne de respect. Vers vous, notre âme s'incline non seulement avec un vif sentiment d'affection et d'admiration, mais avec une ardente gratitude. L'histoire de l'humanité ne connaît, on effet, aucun autre peuple qui ait un plus grand droit à la reconnaissance du monde entier, que la petite Belgique qui a montré, dans la paix, et plus encore dans la guerre, cette inestimable valeur, cette invincible force, émauant de l'âme d'une nation quand elle est inspirée d'une lumineuse noblesse morale ou enflammée par l'exaltation d'une foi magnanime. Mais,d'ailleurs, sur quoi se fonde celte distinction entre Etats ou peuples petits et grands ? Elle n'est que sottement conventionnelle et seulement ceux qui n'admirent que les caractères extérieurs d'une masse brute, peuvent l'admettre et la justifier. Ni les kilomètres carrés de superficie, ni les millions d'habitants, ne constituent la grandeur des peuples, pas plus que le poids du corps et la taille plus ou moins ele-vée d'un homme ne constitue la véritable grandeur des individus. C'est l'esprit qui anime la masse et en détermine la valeur. Mens agitat molem. Et si l'on considère dans un Etat la manifestation multiple de son activité en faveur de la civilisation, la Belgique pourrait être considérée dans le môme rang que-les Etats les plus illustres et les plus puissants pour l'étendue de leur territoire et pour leur progrès civil. Et même, sous plusieurs rapports, elle était à l'avant-gai'de, première parmi les premiers.Dans la lutte pacifique des nations, la Belgique était donc déjà grande. .Mais alors qu'elle surgit héroïquement contre l'oppression du trop puissant envahisseur, elle qui n'ignorait pas le terrible sort qui l'attendait, ce peuple apparut à cette heure comme un géant par dessus tous les autres peuples du passé et du présent, remplissant de son génie héroïque toute l'histoire de l'humanité.La parole n'exaltera pas l'éclatant sacrifice de la Belgique, elle en serait incapable. Aucune parole peut-être ne le pourrait. Mais je dois proclamer ici une vérité historique. Dans la résolution par laquelle, ayant surmonté sa grande crise morale, l'Italie s'élança virilement, généreusement dans le sanglant conflit, l'exemple et le sort de la Belgique furent certainement parmi les éléments qui la déterminèrent, peut-être même des plus décisifs. Dans l'acte accompli par elle, dans un élan de superbe beauté, l'Italie rappelait que même pour les peuples, l'idéal suprême est le devoir, la loi suprême est l'honneur. Quand un jour on fera la synthèse des profondes raisons morales de ce cataclysme humain sans précédent, je pense, Messieurs, que cette guerre apparaîtra comme un gigantesque épisode do la lutte entre les forces du Bien et les forces du Mal, et l'on verra que toutes les énergies comme toutes les douleurs de la cause de la justice, se croisent comme un centre de lumière et de chaleur dans la Belgique martyre. Devant son sacrifice, l'esprit de l'humanité à travers / 1 \ TTn fl'onnni'c les siècles s'inclinera, vaincu par le charme qui émane des choses saintes et augustes. Quand on demandera comment se personnifie l'honneur militaire, l'histoire répondra par le nom du général Léman, que Liège recouvrit de ses ruines. Quand on demandera comment peuvent être symbolisés,et la foi,et le dévouement d'un peuple envers la justice, répondra la vision des ruines fumantes de Dinant, do Termonde, do Louvain, d'Ypres, répondront les tragiques cris de douleur de centaines de victimes sans défense, soumises aux tortures les plus raffinées de leurs bourreaux. Si l'on demande comment on appelle la fermeté héroïque qui souffre et combat et attend, l'histoire répondra : la Belgique. Messieurs, Une des intelligences souveraines de qui s'honora la pensée humaine déclarait que c'est un crime pour la morale universelle, que l'écrasement d'une petite nation par une grande, même quand celle-ci est poussée à cet acte par sa propre conservation et il a ajouté que la propre grandeur ou la petitesse de l'objet de l'injustice même n'influe pas sur la valeur de l'injustice. Ce principe ne renferme en lui-même rien de nouveau ni d'extraordinaire, mais je le cite seulement parce qu'il . fut prononcé par un Allemand, bien que d'origine écossaise, par Emn#inucl Kant. Il est certain que pour le moment le •Deutschtum' désavouerait violemment le philosophe, prête du reste à recourir 'au Kantisme, au jour de l'expiation pour un « projet de paix perpétuelle », lequel, pour l'heure, est tenu en réserve, ainsi que les principes de l'Internationale marxiste. Actuellement, tandis que les bombes des aéroplanes font sur terre dos victimes parmi les femmes et les enfants, que les corsaires sous-marins font des victimes sur mer, le plus authentique interprète du génie allemand doit se trouver parmi des hommes beaucoup moins connus et infiniment moins dignes de l'être. Par exemple, en ce pasteur évangélique, le Rd. Fritz Philipp, qui dans une prédication, à Berlin, au sujet de la mission de l'Allemagne, a proclamé ceci : « Comme Dieu tout puissant a permis que son fils fût crucifié afin qu'il accomplisse le destin de la rédemption, ainsi l'Allemagne est destinée à crucifier l'humanité pour lui assurer le salut ». Et en effet, la Belgique a eu sa passion et son crucifiement. Mais elle se refuse à reconnaître dans son bourreau le « Père ». Son appel désespéré, au contraire, a bien été entendu et recueilli par les peuples libres et civilisés de toute la terre et pour eux la Belgique est le symbole lumineux et l'étendard d'honneur dans la lutte gigantesque qui se poursuit : puisque la libération de la Belgique signifie la libération du monde, sa résurrection sera la Pâques do résurrection des hautes valeurs morales de l'humanité. Tel est notre vœu, telle est notre confiance, ferme et inébranlable. Je bois et je vous invite à boire à la gloire do la Belgique, laquelle s'élevant de ses ruines fumantes et pansant ses saignantes blessures, reprendra sa mission civilisatrice et son admirable activité dans l'histoire du monde. Je bois aussi à S. M, le roi Albert, dont le nom cher et respecté passera aux âges futurs, parmi les splendeurs de l'épopée, comme un symbole des plus hautes vertus d'un chef d'Etat. Et enfin à tout le peuple belge, qui par son héroïsme et son martyre, représente la seconde patrie de tous ceux qui désirent et appellent l'avènement de la Liberté,

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks Informations belges behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Le Havre van 1916 tot 1919.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes