L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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14 augustus 1915
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s.n. 1915, 14 Augustus. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/c24qj78x7k/
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ro^cems CIW, «5cwnnç»> saffieai iy a ertat L'ECHO BELGE rnnrefli oiiiiotidieti «la matin naraissant à Amsterdam L'Union fait la Force. BeSae est notre nom de Famille. Toutes lis lettres doivent être adressée» a„ hI3râa<i de rédaction: autourpau^ VOOBBUKCWAL 234-24Q Téléphone: 2797. Rédacteur en CiicE : Gustave Jaspticrs. I Charles Bernard, Charles Herbie4, Comité de Rédaction: | René Chambry, Emile palnparê. Pour les annonces, aïsoimnemersîs et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 1775. . Abonnement f En Hollande fl« 1.50 par mois* payable par anticipation \ Etranger fi. 2.00 „ „ ' fëïsiësjMtaljipes A u bord de la mer de Hollande. Lea'ueh de nos compatriotes, la botte teu appuyée contre sa poitane «ta. exilé sur Ja côte pittoresque de 1 Angleterr hospitalière ou le long des sables de la pac. fit,us Hollande, n'a pas eu, cet ete-ci a moins un souvenir ému pour ces rivages d nord bcl"e où chacun de nous, en reve sino. on réalité, avait bâu, en guise de cliatea B en Espagne, sa villa en face de la mei Aux bords de la Flandre, sur cette fron ■tiers ourlée de la blanche écume des vagues <î brève'(elle n'a pas plus de 80 kilomètres, J "mais que le flot allongeait devant nos yeu: à l'infini des cieux, nous avions réussi, e: moins d'un demi-siècle, à créer, de la Fran ce à la Zélande, cette magnifique societ dans laquelle les plages voisinaient, se tou chant presque comme dans une ronde de enfants se tiennent par la main. Vous ei jfj jjeivez les noms petits ou grands. Chacun ■iivait son charme, différent du charme d-si voisine. Oelle-ci était silencieuse, oelle-1-Ëlfenjouée. Il en était de recueillies et d'autre fede folâtres, de graves et de coquettes, celles ^;.. ci somptueuses comme de grandes dames > d'autres simple® comme de fraîches îiile ■auxquelles suffit leur naturelle beauté. Tou ■tes baignaient leurs pieds nus dans le sabli Wblanc et mouillé de la Panne à Knocke. Oh Bl'admirable ensemble de plages et de villa M qui donnait à penser, aux poètes, qu'Ain r" phitrite avait abandonné là a* ceinture» e 6es voiles. . , . , Tous les Belges, aussi bien les ouvrier que les bourgeois, les petites gens que le financiers et les intellectuels, étaient de fervents de la côte. Chaque été c'était u exode en masse, pour un jour ou un mois Ïpour une saison ou même de longs mois, d< . nos compatriotes vers la grande erise. Léo pcld II avait donné l'exemple, royalement suivi par Albert I, notre frêle petite Reine. J Inos jeunes princes. Nos listes d étranger* alignaient des noms connus de toute 1 Euro Pp'pe cosmopolite. Depuis des années, hélas |p aussi l'innombrable Allemagne envoyait ' chez'nous, l'été, ses légions d'espions souî les apparences de familles pacifiques. Elan-kenberghe, Knocke, d'autres plages encore; étaient infestées de bochesIls y régnaient parfois despotiquement, ^ imposant autoui d'eux leur langue, leurs airs nationaux, leui morgue, je ne dis pas leur cuisine car il suf-Kfisait de les voir la fourchette à la main. I les ogres, pour juger de l'excellence de notre ^Kable° et de leur insatiable gpinfrerie. I Cet été 1915, les riverains de la mer du «flerd, déshonorée par la présence de la sol datêsque ennemie, marqueront, dans leurs fastes, la saison d'une croix noire ou rouge: deuil et sang. De la ceinture d'Amphitrite ^Saccagée, piétinee, souillée par la horde bochô que reste-t-il? La Panne! Coxyde! Le jHgeste est occupé par des tranchées, des ca-Hffions et les 'bandes rapaces de Guillaume. Il n'est plus question d'étrangers, puisque ■habitant lui-même n'a le loisir de se promener devant sa plage qu'à certaines heu res, à tels endroits autorisés, sous la gueule de l'artillerie ou des fusils allemands. ®Oostduinkerke, Nieuport, Lombartzijde. Jeatende, Middelkerkc, Ostende, Le Coq. Wcnduyne, Blankenberghe, Heyst, Knocke qu a-t-on fait de vous toutes, de votre charme intime, de votre "beauté ou de votre sauvagerie, de votre calme, de votre joliesse, de vos plages, de vos dunes, de vos villas, dont les baies et les fenêtres vides et inoccupées regardent Ja mer tels des yeus d'aveugles. S Depuis que nous avons fui la patrie nous avons retrouvé la mer partout autour de la ^granitique Angleterre et tout le long des rivages sableux de la Hollande. Je ne décrirai pas la côte anglaise si jolie, si pitto-|f presque, et dont maint endroit rappelle, par la douceur et la beauté de ses jardins en |i|pente gazonnés ou fleuris jusqu'à la prodi-Hhgalité, les-meilleurs coins de la Riviera, une Riviera aux clartés voilées, aux couleurs at-^Bténuées. Ne se promène pas qui veut autour ,^de ce cercle de verdure et d'eaux bruissante? sur lequel veille jalousement une armée ■ La Hollande, pénétrée d'eau autant, si-^■fion. plus qu'une île, offre à l'exilé son in-^Biomt)rable rivage veillé par de pacifiques ^soldats. La nostalgie du Belge, retenu loin JBdes plages de son pays, trouve à s'y répan-;jfdre à l'aise. La mer qui baigne la côte est ,'la même que la mer de chez nous. C'est le Bwnême horizon harmonisé aux demi-teintes .'"de notre âme soucieuse et de notre esprit iMbélancolique d'hommes du nord; c'est le ^Bnême flot mobile, changeant et comme com-■patissant à nos faiblesses et à nos misères, est la même couleur d'eau, la couleur de ■nos yeux, imprécise, grise, verdâtre ; c'est le ■même murmure des vagues, un bruit ordi-^fcairement doux de conversation à voix basse ■et comme un chuchotement maternel de ■confidences tendres. Au premier regard ■pous la reconnaissons: c'est la mer que ■bous avons aimée chez nous en Flandre, le «long de la côte belge. Mais sitôt que nous ■»ous retournons, nous nous retrouvons ail-HvrUrs' c^ez nous et vraiment en exil, ■o Jes Sondes ni les petites plages d'ici ne ■sont pareilles à celles qui nous étaient chères ■.«v^ï8 fcoui°urs- Ni Noordwijk, ni Zand-■kv^ Scheveningue ne nous rappellent Hps Hollandais possédaient cependant de vastt espaces aux bords de la mer. Lsg dunes sor très belles, parfois hautes, d'ordinaire tri larges, en maints endroits profondes et étei dues, sortes de déserts ou de steppes sai vages, de la plus grande allure. Quelle magnifiques plages à découper dans ces s< litudes sableuses ! Au lieu des merveilles qi: j'espérais, que j'étais sûr de trouver, j'< il été un peu désillusionné. a Noordwijk est comme égaré dans ses largt dunes, Zandvoort est tout interdit devar u son bel horizon marin, Scheveningue e: ù comme un immense campement volant ave 1 ces huit ou neuf très grands hôtels d'aspec grisâtre, monotones et pour tout dire triste! Les foules, qu'une heure de beau terni amène vers les plages et qu'une heure d pluie ramène vers l'intérieur du pays, n parviennent pas à égayer ces innombrable pensions mornes, ces très grands hôtels incc lores, ces Kurhaus aux aspects de maisor cellulaires. Ce que nous ne trouvons pas i< c'est la villa jolie, pimpante, variée, et pou tout dire, ces villas belges dont chacun avait sa physionomie propre et reflétait dans sa diversité, les traits et comme 1% f: gure de celui qui l'avait construite. On s demande comment le Hollandais qui affec tionne si vivement la vie de famille a $u s résigner à aller habiter la pension vulgair et l'hôtel banal. Scheveningue, qui a qua tre ou cinq hôtels gigantesques, ne possède à front de mer, qu'une bonne vingtaine d villas médiocres sans cachet, sans origina lité. Sur des milliers et des milliers de pas sants, dont la foule déferle sur le sabl blanc aux beaux jours de l'été, vingt-sep ' familles (j'ai compté les villas de la grand b plage) ont ici un gîte familier face au: flots, devant l'admirable panorama de 1; s mer du "Nord. En Belgique, chacun de nou s rêvait, il y a un an encore, d'avoir là-bas, ; s la côte, son home, son foyer, je dirais volon ! tiers, son nid. Les plages balnéaires de la Hollande son [ néanmoins très fréquentées, très vivantes chacune semble avoir sa clientèle recruté > dans un certain rayon toujours le même Elles ne sont point reliées entre elles comm les nôtres. Vous vous rappelez, chez nous, o . joli tram électrique commode, facile, élé gant qui allait d'une plage à l'autre, e qu'on voyait passer le soir devant les villa ; fleuries et joyeuses, tout flamboyant de lu mières comme une grande salamandre ei feu. Ici, hélas, c'est toute une expéditio: que d'aller de Zandvoort à Noordwijk 01 de Noordwijk à Scheveningue. Quand reverrons-nous la mer, dans no chères et admirables plages belges? Que nos amis de Hollande me pardonnen cette exclamation, où se confondent un pei de chauvinisme et beaucoup de nostalgie Ils ont d'ailleurs de magnifiques choses aux quelles nous payerons, une autre fois, ui juste tribut de louanges. Ce 11'est pas ei vain qu'à chaque printemps une flotte d' bateaux fleuris aborde tous les jours ai Singel d'Amsterdam ou contre les quai du Smitswater de La Haye. J'ai les yeu: encore tout émerveillés de la grâce et di charme des jardins hollandais de la banlieu de Haarlem, de Leide, de Scheveningue. Ce sont les plus beaux jardins de l'Euro pe peut-être. J'ai vu aussi, avec les même yeux ravis, qu'a côté de la moisson parfu mée de ses fleurs, la Hollande, saine et d< bonne santé morale, possédait les plus beau: parterres de oeis plantes vivantes qu'on ap pelle des enfants. Oh les innombrables e vigoureux garçonnets et fillettes que j'a vus partout, dans les rues et sur les plages On rapporte que les Israélites rentrés dan la terre natale se prirent à regretter h viande et les oignons d'Egypte. Je ne sai pas au juste ce que je regretterai, rentré moi aussi, au pays, mais à coup sûr l'exi m'aura fait l'âme plus belge et rendu 1< patrie plus chère. Auger de Busbock. // y b un an! 'llf. août 191Jf.. Les Français occupent t col de Sactles et le Donon. Bombardemen du Hangar des dirigeables, à Metz, par le aviateurs français le lieutenant Césari e le caporal Prudhommeau. En Belgique, le Allemande perdent à Haelen plus de 300C hommes; leur cavalerie est repoussée à H as selt. L'Italie refiose aux troupes autrichien ncs le droit de passage sur. son territoire. A méditer par les illenis Quand Napoléon I fut vaincu, grâce à l'An gleterre, il écrivait sans fausse modestie ei 1814 à l'ile d'Elbe : ,,Si le projet de dominer le monde avait ét< praticable, j'étais né pour l'accomplir. J'avai: tout ce que la nature peut donner. Cependanl j'ai succombé Que me manquait-il pou; conquérir l'univers? La possibilité. Moi exemple peut servir de leçon aux souverains qu voudraient trop augmenter leur puissance qu'ils se rappellent d'abord qu'ils ne sont pa Bonaparte et qu'au moment où ils se croiraien sur le point de réussir quelque événement im prévu viendrait anéantir leur espérance..."- Et Goethe, le célèbre écrivain allemand, ; exprimé la même idée quand il dit : ,,Es is dafiir gesorgt dass die Baume nicht in dei Himmel wachsen" ; il est pourvu à ce que le arbres ne. croissent pas jusque dans le ciel 1 / * En Belgique. 1- ■ l- :3 A Bruxelles. ^ Un nouvel insigne de forme triangulaire , • cb de couleur bleue vient de paraître. On lit sur l'insigne ces quatres mots : „Ni Dieu, s ni maître 1" k C'est une réponse, paraît-il, au ,,Gott mit ;t uns." Car ce n'est pas un insigne pour c libres penseurs, comme on serait tenté de ;t le croire. Il faut donner à l'iii6cription le ; sens que. voici : ,,Ni le Dieu des Allemands, lS ni leur Empereur." e C'est très compliqué, écrit ,,L'Indépen- & da-nce", mais les Boches n'y voient que du s feu et c'est le but qu'il fallait atteindre. * * * s Le général von Bisaing a été appelé à :1 Berlin au sujet de son rappel éventuel, i' que nous avons été les premiers à annonce^. 6 Au ministère prussien de la Leipzigerstrassè, > on ne parvient pas à découvrir le candidat " rêvé qui puisse prendre la succession de von 8 Bissing. Le poste est, en effet, des plus déli-" cat. Peut-être a-t-on réussi à convaincre le & vieux général-colonel de rester, parmi ces e Belges ,,ingouvernables". Nous serons d'ailleurs fixés à cet égard, ' avant qu'il soit longtemps., * w * Cinq ans de forteresse viennent de frapper trois dévoués fonctionnaires de l'admi-. nistration communale d'Anderlecht. Les Allemands prétendent qu'ils auraient ^ fabriqué de faux états civils pour des jeu-^ nés gens qui désiraient rejoindre l'armée ^ belge. l Parmi ces trois condamnés, se trouve M. Vlack, très connu dans les cercles dramatiques d'amateurs. * * * Le correspondant bruxellois de l',,Algemeen ' Handelsblad" envoie à son journal les ren-3 seignements suivants. Ils complètent l'information fine nous avons publiée hier. Le 9, 5 dans l'avant-soirée, de courts avis furent 3 affichés dans le centre de la ville et immédiatement nombre de curieux se pressèrent autour k de ceux-ci. On se bousculait pour mieux pouvoir les lire. Selon le caractère des lec-s teurs, les uns riaient, les autres étaient indignés. L'administration communalo portait à 1 la connaissance du public que les habitants de 1 deux rues de la . ville allaient être punis, à la i demande des autorités allemandes. Dans un écrit précédent, je vous ai dit que g les autorités militaires avaient pris de sérieuses mesures en vue du 4 août. Les magasins et les cafés devaient être fermés au début de la " soirée et, une heure après, plus personne ne pouvait circuler. Et je me suis demandé aiors, connaissant la mentalité du peuple bruxellois, si ce< jour se passerait plus calmement que celui de la fête nationale? La journée a été relativement tranquille, sauf dans doux rues du centre, les rues du Dam et de l'Escalier. La population s'y est distinguée. Ce sont des rues plutôt populeuses. La rue de l'Escalier est assez connue par ses nombreux petits magasins de tabacs, d'épiceries et ses plus nombreux ,,Kaberdouches"« Elle est voisine de la rue Haute. Le 4 août, une agitation insolite se manifesta; notamment, après 7 heures sonnées, des centaines de réveils se mirent à carillonner dans les' maisons. De nombreux phonographes exécutèrent des airs patriotiques, parmi lesquels la Marseillaise. Tout cela, en même temps, bien entendu. Au surplus, on entendit encore plusieurs sonnettes électriques et des sonneries de pendules. Ce fut un tapage infernal. Ce concert dura toute la soirée. Comme toutes les fenêtres donnant sur la rue étaient ouvertes, la police n'a pas pu savoir de quel étage ni même de quelle maison sortait ce charivari. Une patrouille allemande arrivait précisément 6ur les lieux; elle fut accueillie par des lazzis. On la bombarda à coups de tuiles et à coups de pots. Heureusement, aucun projectile ne blessa les Allemands. La ville de Bruxelles a fait tout son possible pour découvrir les coupables'. Comme on ne put pincer aucun d'entre eux, les deux rues furent punies par le gouverneur de Bruxelles, w Nous avons publié les mesures de rigueur prises par celui-ci. La police bruxelloise &>it veiller à l'exécution de celles-ci." Tout Bruxelles défila, bien entendu, par ces rues pour voir comment ,,il faisait". Les ' policiers veillaient avec sévérité. L'avis ayant 5 été connu trop tard d'un grand nombre d'habi-5 tants, ceux-ci ne purent pas rentrer chez eux » et ils furent fort en peine d'un gîte pour la . nuit. Comme suite à ceci, des gros mots ont été ] échangés et quelques hommes et quelques femmes ont été arrêtés par la police belge pour être hébergés.... gratuitement à PAmigo. * * • Les recteurs des Jésuites de Saint-Michel et des Ursulines viennent d'être arrêtés. Le même sort a été réservé à un administrateur de l'Union du Crédit ayant fait de la propagande pour la fermeture des maisons lors du 21 juillet.* * # Sait-on pourquoi von Bising a eu le geste large de supprimer les passeports à l'intérieur 1 du pays? Parce qu'ainsi les 26,000 soldats chargés du contrôle dans nos provinces deve-' naient libres. Les uns ont été envoyés sur 5 l'Yser, les autres en Russie. De ce chef, le gou- - 1 vernement allemand perd une petite fortune ' chaque jour, car les ,,passiersoheinen" n'étaient 1 pas remis gratuitement, bien entendu. Mais l on se rattrape en infligeant des amendes pour ; la moindre peccadille. Ceci vaut bien celai # * • i Paru dans le dernier Moniteur allemand: Avis, Avec l'approbation de Son Excellence le L Gouverneur' général en Belgique et conformé- - ment à l'arrêté du 17 février 1915 (bulletin t officiel des lois et arrêtés pour le territoire 3 belge occupé, no. 41 du 20 février 1915), j'ai mis sous séquestre les entreprises désignées •J ci-aprèsi Filature et Filterie Réunies, Alost, Filterie do Buggenhout, Buggenhout, D. de Bodt et Cie, Ninovfe, J. Stichelmans et fils, Ninove, La Ninovite, Ninove, Compagnie Métallurgique de la Campine, Soc. an., Anvers. J'ai nommé séquestres: M. August Dubbers pour les Filature et Filterie Réunies, Alost, August Dubbers pour la Filterie de Buggenhout, Buggenhout, August Dubbers pour MM. D. de Boçlt et Cie, Ninove, August Dubbers pour MM. J. Stichelmans et fils, Ninove, August Dubbers pour La Ninovite, Ninove, Ernst Bernheim pour la Compagnie Métallurgique de la Campine, Soc. a*., Anvers. Bruxelles, le- 23 juillet 1915. Der Generalkommissar fur die Banken in Belgien, Von Lumm. A Anvers. On voit se répandre dans les environs de la métropole beaucoup de soldats allemands qui reviennent du front russe. Leur congé, ils le passent chez nous. On s'est demandé pourquoi ces ,,infanteristen" et ces ,,kavalleri6ten" rôdaient dans nos villages au lieu d'être dans leur pays, aprè6 la dure campagne qu'ils avaient dû faire. On n'a pas été longtemps à chercher la raison de cette ,,villégiature". Ces .messieurs avaient ordre de raconter partout — la leçon avait été bien apprise — que l'armée russe était taillée en pièces et que le tsar implorerait la paix avant peu. Le témoignage d'un témoin oculaire a, en général, de grandes chances d'être accepté. C'est bien là le raisonnement que se sont tenu les cihefs allemands lorsqu'ils envoyèrent chez nous, -un peu partout, des ,,feldgrauen" qui avaient vu la Russie. Pourquoi nos bons campagnards ne les croiraient-ils pas ? — Ahl voilà. "Ils ne les croient pas, ces soldats, paçce qu'ils sont Allemands et qu'en Belgique on se refuse obstinément à croire tout ce qui vient d'Allemagne. Les télégrammes Wolfr, les communications du gouvernement allemand en Belgique, les récits de y,ceux qui ont été en Russie" ne convaincront jamais notre population que la victoire est dans les mains des Allemands. Mieux qu'ailleurs, les nôtres savent que l'Allemagne n'est plus en état de résister très longtemps aux armées de nos amis. D'autant qu'on doit très mal manger là-bas, si l'on en juge par la réquisition de nos récoltes. * * * Une fabrique d'Hemixem a été organisée par nos ennemis pour la fabrication de gaz asphyxiants.• * * On craint que les fabriques de. biscuits Parein et De Beukeïaer ne doivent bientôt cesser le travail, faute de matières premières, notamment d'oléo-margarine. A Liège. La journée des fleurs a rapporté la coquette somme de 25.000 francs! * * * On annonce la mort de M. Alexis Collin- Ernst, après une longue maladie. * * * Les Allemands, comme nous l'avons écrit, ont célébré l'anniversaire de la prise de cette ville par une grande revue de troupes. Le comte Scliulemburg, parlant sur la place St. Lambert, a prononcé ces paroles: ,,Aujourd'hui, il y a un an que le général von Emmich a fait son entrée à Liège, mais ce ne fut pas à bon marché. Au nord et au sud, Liège a dû être prise d'assaut par six brigades. Aujourd'hui, nous nous souvenons des morts qui sont enterrés ici!" Comme on voit, ce discours manque de panache., •* * * On lit dans les Journaux publiés au pays, à propos des bons de caisse de la ville de Liège : ,,Le Collège des Bourgmestre et Eclie-vins porte à la connaissance des intéressés que les bons de caisse de la ville seront remboursés sur présentation, à partir du mercredi 11 août 1915, aux guichets des Banques suivantes ; Banque Générale de Liège ; Crédit Général Liégeois j Banque Liégeoise y Banque Centrale • de Liège ; Banque Nagelmackers fils et Cie; Banque de Mélotte et Cie (Banque Dubois)." A Mons. Tous les dimanches les Montois, au lieu de gravir, comme jadis, les flancs du Panisel, se rendent à Maubeugo et visitent les ruines des forts, cherchant des ,,reliques" de la guerre. Et, au retour do ce pèlerinage, on voit les petits Montois tenant précieusement des éclats de shrapnell, d'obus, des balles, des grenades, et même des armes tordues. Aussi, chacun, à Mons, quand la paix sera signée, aura-t-il son trophée de guerre. * * * Les distributions de prix ont eu lieu à la date ordinaire. Les volumes à tranche dorée ont été remplacés par des diplômes. Avec l'argent destiné aux livres, on a envoyé de nombreux colis aux prisonniers -montois, internés en Allemagne. * * * Tout le monde à Mons garde 3a plus grande confiance en l'avenir et se montre courageux. Les Montois ont une foi inébranlable en la fin victorieuse de cette guerre et en la délivrance prochaine et glorieuse de la patrie. A Oand. Au nord de la ville, plusieurs rabriques réquisitionnées par l'ennemi ont été transformées en fabriques de munitions. Krupp a envoyé quelques ingénieurs pour les diriger. On y fabrique, à côté des shrapnells et des obus de tou6 calibres^ des bombes pour avions,. t-T-—• " A Tournai. Huit religieuses de l'ordre des Ursulines et trois soeurs du couvent de la Mère Dieu ont reçu l'autorisation de se rendre en Angleterre. A OSanlcenberâîîe La semaine dernière, pendant la nuit, des bombes furent jetées sur Blankenberghe. Une maison fut détruite et un enfant tué. Dès les premières lueurs du matin on vit les Allemands ramasser soigneusement les éclats de bombes. Aussi tous les habitants sont persuad's que les bombes ont été lancées par les Allemands eux-mêmes, afin d'exciter la population contre les Anglais., • • • Il est permis de s» propaener sur la plage de 14 à 19 heures. Quelques' pêcheurs s'adonnent à leurs occupations, mais ne peuvent se rendre en haute mer. Une grande partie de la population est dans la gêne. La distribution de la soupe communalo se fait au kursaal. A Sv ouvaiti Au moment où les Allemands parlent de reconstruire la ville qu'ils ont détruite (en ,,Sauerkraut Stil", évidemment), M. Hervé de Gruben, qui appartenait à l'Institut supérieur do philosophie dont le président était Mgr. Deploige, publie dans le ,,Correspondant" un récit du sac de la ville. L'auteur a vécu celui-ci. Nos lecteurs pourront se rendre compte que les détails corroborent tout, ce qui a été écrit sur ce sujet par M.M. Grondijs, Fiiglister et Chambry. Pas une fausse note. Tous ces récita sont scrupuleusement exacts. Nous détacherons de l'article de M. Hen?é de Gruben les détails qui sont nouveaux pour nos lecteurs. Voici quelques mots à propos du sinistre von Mauteuffel, l'organisateur de l'incendie et du pillage : L'Etappen-Kommandant — le major von Manteuffel, un petit gros à la tête ronde, au regard oblique, — siégeait dans la salle des séances du conseil communal. Le grand hall du rez-de-chaussée, où couchaient les hommes de garde, était encombré de bottes de paille et de matelas; dans un coin, un monceau de fleurets mouchetés et de pistolets de salon. Fusils de chasse et revolvers avaient été confiés, quinze jours auparavant, aux autorités belges; quand les Allemands répétèrent l'injonction, de remettre les armes, on s'empressa de leur porter ce qui restait : les armes de panoplie. Jusqu'au 25 août, il ne se produisit aucun événement particulièrement dramatique. Certes, il y avait eu des vols, des déprédations et des viols, mais ne dépassant pas la mesure ordinaire des -armées allemandes d'occupation. Ce fut le soir, à huit heures, que retentirent les premiers coups de feu devant l'hôpital Saint-Thomas. Dès le début, Je même cri était monté à toutes les lèvres: ,,Ce sont les alliés qui entrent en ville. On se bat dans les rues." Après vingt minutes, le feu cesse. Mgr. Deploige et le docteur Tits, médecin principal de l'hôpital, sortent. A peine ont-ils fait quelques pas que trois soldats de la garde de l'hôpital, baïonnette en avant, se précipitent sur eux, hurlant: ,,Vous avez tiré. A mort!" Mgr. Deploige les interpelle vivement en allemand et le docteur Tits déboutonne son habit, offrant sa poitrine aux coups. Un des sergents a vu la scène; il se précipite et relève les fusils. ' — Nous avons/ entendu des détonations sous les fenêtres, lui dit Mgr. Deploige. Sont-oe vos hommes qui ont fait le coup de feu? — H faut bien qu'ils se défendent. On tirait de partout. — Si l'on se bat dans les rues, qu'ils y aillent. Il n'est pas admissible qu'ils tirent d'ici. L'hôpital est protégé par le drapeau de la Croix Rouge. Les alliés le respecteront. — Il ne s'agit pas d'alliés. C'est des fenêtres des, maisons que partent les coups; ce sont les civils qui tirent. — C'est absurde. Je connais mes voisins. Pas plus que nous, ils n'ont tiré. Ces explications énergiques ne servirent à rien. Cette scène d'ailleurs se reproduisait sur maints points de la ville, et les habitants s'enfuyaient affolés, cherchant des refuges contre la fusillade et l'incendie. Il faut lire le récit de ces heures angoissées d'ans le texte de M. Hervé de Gruben. C'e&t pathétique à l'extrême. ■ Un avocat de la place du Peuple arrive à ce moment, pâle et défait. „Ma maison brûle, nous dit-il; les Allemands ont brisé les fenêtres et jeté des torches enflammées dans le salon; je n'ai eu que le temps de me sauver." D'autres encore, du môme quartier, vinrent chercher refuge à Saint-Thomas et nous firent des récits analogues. Le professeur Vict-or Brants accourut au milieu de la nuit en disant que le feu menaçait sa maison. Les Allemands mettaient le feu systématiquement à toute la ville. A uno heure du matin, c'étaient les Halles qui furent enta-•mées par les flammes. Le ciel était embrasé et de lourds nuages de fumée le traversaient et laissaient retomber des flammèches, des papiers tordus et brûlés — toutes les cendres ardentes des manuscrits et des livres de l'Université. Nuit effroyable s'il en fut. Le jour se leva enfin.. Quelques habitants sp risquèrent dehors. Dehors, le jour se levait. Le ciel était jaune, épais et lugubre.. L'acre odeur de la fumée empestait l'atmosphère. Une pluie de parchemin et de papier carbonisés descendait lentement sur la ville.. De nouveau, quelqu'un demanda au sergent do la garde: Mais enfin qu'est-ce qui a provoqué la fusillade d'hier soir et l'incendie de la vijle? Une conjuration, cine Verschwôrung. Des civils ont attaqué l'hôtel de ville et tué trente de nos hommes sur la Grand'place. L'explication, débitée comme une leçon apprise, était trop absurde pour mériter la discussion.Dès l'aube des blessés arrivèrent à l'hôpital. % L'auteur de ces souvenirs et le témoin de ces faits en donne les noms et décrit leur état. C'est une tragique énupiération que corsent de terribles détails. En voici quelques lignes, celles qui ont trait à MM. Paul .et Albert Michotte, professeurs à l'Université : Sr Vers -midi, MM., Albert - et. .Paul Michotte- tous deux professeurs à l'Université, arrivèrent tête nue et couverts de poussière. Ils avaient passé une nuit terrible dans la. cavo de la villa que l'un d'eux habite, chaussée de Tirlemont, près de la demeure de leurs parents. Toutes les maisons d'alentour flambaient et une fusillade nourrie fut à diverses reprises dirigée sur leur villa. Le matin, ils furent saisis par les Allemands, accablés d'avanies et chassés à coups de crosse à travers champs. Traînés devant une espèce de conseil de guerre, ils se virent menacés d'une exécution immédiate. Au bout de trois heures, on les relâcha. Mais, tandis qu'on les emmenait, un autre drame se jouait dans la maison de leurs parents.Leur père, octogénaire, était mourant. A raison de l'état de santé do son mari, Mme Michbtte avait obtenu un • écrit du major von Manteuffel portant interdiction aux troupes allemandes de pénétrer dans la maison. La porte fut néanmoins enfoncée par des soldats qui arrivaient de la direction de Liège. Excités par la vue de l'incendie qui s'étendait déjà à toute la chaussée de Tirlemont, ils hurlaient: „Vous aussi, vous avez tiré". Mme Michotte eut beau leu expliquer qu'elle habitait seule avec sor •mari et qu'ils n'avaient point d'armes, leur rage ne tomba même pas à la vue du moribond. Ils prirent le matelas par les quatre coins et le portèrent sur la chausée. Quand les fils Michotte, relâchés, rentrèrent chez eux, ils trouvèrent la maison paternelle en fla/mmes, sous les yeu'x de leurs parents. C'est alors qu'ils vinrent nous demander asile. Une heure après, toute la famille était installée à Saint-Thomas. Le vieillard y mourut le lendemain, dans la cave, où on l'avait descendu par crainte du bombardement.. Il fut enterré dans le jardin. La nuit suivante, l'incendie, la fusillade,^ le pillage recomnijencèrent. Le lendemain, la kommandantur annonça que la ville serait bombardée et la population fur expulsée. Ce - bombardement ne fut pas bien vif. Les Allemands jetèrent bm des mura branlants ou calcinés, mais la vlllo fut en partie désertée par ses habitant*. Dans la soirée de vendredi, la fusillade recommença du côté de la gare. On en eut, une heure après, l'explication : Deux poldats allemands sonnaient à la grille. Ils apportaient sur un brancard une femme d'environ vingt-cinq ans et sa petite fille de^ trois ans. L'un d'eux pleurait; l'autre semblait ému et gêné. ,,C'est affreux, nous dit le premier; ce n'est plus do la guerre." La femme avait une balle dans le côté et, au-dessous du genou droit, une horrible blessure: le projectile avait déchiré les muscles et fracassé l'os effroyablement. L'enfant avait une balle dans le genou. La femme. Emilie Janssens, avait été chassée d'Aer-schot avec quelques centaines de ses concitoyens. Les soldats allemands leur avaient dit qu ils allaient etre embarqués à Louvain dans un train et déportés en Allemagne comme prisonniers de guerre. Tandis que le troupeau humain attendait rue de la Station, brusquement, sans motif, les soldats allemands se mirent à tirer dans le tas. Nous ne pouvons, faute de place, rapporter toutes les scènes décrites par M. Hervé de Gruben, — autant de tableaux effroyables: c'est un cycle de l'enfer et qui dépasse l'imagination. -ra»—-o-— Un ..Simple" pi 3 lies Patentes Décidément^ cette guerre est pleine de surprises plus épiques les unes que les autres! Voici, en effet, que je me trouve en préscnco d'un „simple" — pioupiou volontaire de qua-rante^ ans (saluez!). qui a quitté 6on foyer au premier coup de clairon. U est originaire du pays de Charleroi et porterie 6urnom pittoresque de ,,Maka"; _ Mata, qui exerce la profession de commissionnaire public, a ,,abandonné chiens et ohar-rettes" dès que la guerre a éclaté... — Pardon, rectifie-t-il vivement; je n'ai pas abandonné ,,nies ohiens" ; bien au contraire, je les ai ,,donnés*' pour la traction des mitrailleuses belges ,et j'en suis fier. S'ils sont morts, eh bien, c'est pour la Patrie. D'ailleurs, mes chiens avaient horreur des Allemands. Il y en avait un, tout près de chez moi, établi horloger. Lorsque mes chiens l'apercevaient, ils aboyaient furieusement; ils avaient l'air de gueuler: Boche! Boche! Donc, mes chiens sont partis et je les ai suivis sur le ehamp de bataille. J?ai fait l'Yser — et c'était rigolo ; — la preuve, c'est que, malgré mes quarante ans et mon éclat de shrapnell dans le pied, je compte aller retrouver bientôt mes camarades. In bia p'tit chasseur Qui fait bat' em' coeur. Vous avez entendu peut-être ce couplet do Jacques Bertrand, le chansonnier vrallon caro-lorégien. Eh bien! je connais toutes les chansons de Jacques Bertrand et je les débite dans les tranchées. Je suis un ,,simple", moi, mais j'ai des patentes ^ Ma grand'mère paternelle avait déjà servi comme volontaire... je veux dire comme vivandière... en 1830... Elle était sous le® ordres du général La Hure, avec lequel elle avait quitté Mons à l'appol du tambour. Quand le moment devenait particulièrement critique, elle faisait comme moi : elle se mettait à ,,relopter" un petit verrp et ça lui remettait du coeur dans les orteils. Elle est morto accidentellement dans un in-conctfe, il y a une vingtaine d'années. Pas huit jours avant l'accident^ elle me répétait encore, en parlant des certificats que lui avait donnés le général La Hure : — D'josepli, em'fl. suohet toudis bé sâtcho è d'allet bé à s'cole; songet qui, grâce à vos grand mère qu'à sti à l'révolution, vos avet des patintes..." AVIS. Rous serions reconnaissants à irat abonnés qui reçoivent leur Journal par la poste et dont l'abonnement expire le 15 août de bien vouloir nous envoyer un mandat poste de fl. 1.50 en mentionnant sur le mandat poste; Renn'ivellemjsnt tt'ahonnoment.y

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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