L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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03 september 1918
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s.n. 1918, 03 September. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/bg2h70920h/
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4ème Année 1 N° 54LE° 5 cents Mardi 3 septembre 1918 L'ECHO BELGE L'Union fait la Fores. Journal csaaotidllen daa matin paraissant en fïollandle Belge est noire nom de Famille. Toutes les lettres cJoïvent être arii-esséps tant hareau de rédaction: N. X. VOORBUHGWAL 334-240, AlVISnTiSKDAjVi. 1"É!éi»!iiOî?es: 2797 et 177S;. Rédacteur en CîieS: Gustave Jaspaers. p0mi,i .<! Charles Bernard.René Chambry, ' m te 5î^.c3«ct5or« . ^ Emlie, painparé. Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour kxn militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. ■Iiparoawa i .nmu ■ ■ ■ — ■» 1, m ■nmj-*OMMatfi le testeur Soif àmâiû Quand le docteur Soif, ministre des colonies, eût prononcé son dernier discours, des gens ont dit : ,,En voilà un qui pose sa candidature au peste de chancelier de l'Empire." . Le discours du docteur Soif est vieux de dix jours. L'encre qu'il a fait couler n'a pas encore eu le temps de sécher. Et voici que ce qui n'était qu'une hypothèse devient une probabilité. M. de Hertling est malade. J1 serait bon qu'un homme plus jeune et plus robuste le remplaçât. M. le docteur Soif par exemple.... Nous voudrions bien savoir ei M. Soif est devenu candidat au poste de chancelier parce que M. de Hertling est malade, ou bien si M. de Hertling est devenu malade parce que M. Soif a posé sa candidature à sa suoeession. Et voilà qui rend de l'actualité au discours du secrétaire d,'Etat aux colonies par-oa qu'il apparaîtrait que ce qui n'était que l'opinion d'un, ministre devient maintenant le programme d'un gouvernement. C'est de l'Autriche qu'on a dit qu'elle était toujours en retard d'une idée, d'une réforme et d'une armée. Mous n'examinerons pas si l'Allemagne est'aujourd'hui en retard d'une armée. Sur le front occidental ç'en a tout l'air cependant. Mais, si elle s'en tient aux idées contenues dans le discours de M. Soif, nous pouvons dire hardiment qu'elle a manqué le ccche. Si la montre de M. Soif avance sur celle de M. Hertling, elle retarde encore beaucoup trop sur les événements. Le docteur Soif a la double réputation d'être un homme intelligent, ce que nous accordons volontiers, et un homme modère. Quoi qu'en ait dit'lord Robert Cecdl, déclarant à un rédacteur de l'agence Reuter que le ton du discours de M. Soif était tout différent de ce qui était venu jusqu ici d'Allemagne, on peut partager à cet égard les doute3 dont, tout récemment, le ,,Temps" faisait part à ses lecteurs. En résumé le discours de M. Soif est encore un discours de boche et pue do boche. Mais nous devons ajouter immédiatement qu'il y a boche et boche et, au risque de brjser la cadence d'e certain vers bien connu, dire: ,,Ainsi que le crime le boche a ses degrés." XI y a incontestablement une différence entre l'amiral von Tirpitz et' le docteur Soif. H. y a même une différence entre M. de H&rtling et M. Soif. C'est- pourquoi _ l'accession de M. Soif au pouvoir signifierait plus qu'un simple changement de personnes mais un changement de gouvernement. Parlant de la Belgique, M. Soif avait dit: ,,M. le chancelier a déclaré le mois dernier, pour quiconque voulait entendre, que nous n'avons pas l'intention de conserver la Belgique sous une forme quelconque. La Belgique doit être rétablie, après la guerre, comme un organisme d'Etat indépendant, oui ne soit soumis comme vassal à personne. Rien ne fait obstacle à la restauration de la Bclfrique, si ce n'est la volonté de guerre de nos ennemis." Etait-ce un progrès sur les déclarations de M. de Hertling ? Ce dernier avait parlé de gage. C'est uu mot que ne prononce pa6 M. Soif. Mais il convient de. remarquer toafc de suite que tout le discours de M. Soif ne tend qu'à réclamer pour l'Allemagne le retour de ses colonies ; il n'est pas difficile d'établir une connexion entre ceci et cela.. Si M. Soif ne parle pas de gage, il y pense. De même M. de Hertling avait parlé de garanties. Mais quand M. Soif déclare que la Belgique ne doit être la vassale de personne il a songé, lui aussi, à ces garanties dont parlait M. do Hertling. Ceci n'empêche qu'au point, de vue allemand il y a là un véritable abîme, et c'est au point de vue allemand, non pas au nôtre, que l'éventuel remplacement de M. le professeur comte de Hertling par M. le docteur Sol? — ce qui rend déjà tout un autre son — est intéressant. £r effet, au début de juillet M. de Kiiiilmann prononce son fameux discours sur le nécessité de conclure une paix par arrangement, une victoire militaire paraissant chimérique à ses yeux. Grande fureur au quartier général, coup de téléphone à Hertling d'avoir à réparer la ,,gaffe" de son subordonné. Hertling répare. Kiiïii-mann, qui manque de caractère, se rétracte au Heu de démissionner et court s'expliquer, s'excuser peut-être, au quartier général, où oïl l'oblige à démissionner quand même. Il perd' à la fois sa place et la face, c'est-à-dire l'occasion de reprendre sa place au moment voulu. Trois jours après Foch prend l'offensive et la débâcle des armées allemandes oommence. Il devenait évident que Kiihlmann avait eu tort de dire que la victoire d'un des partis était impossible puis-ciue la victoire de l'Entente devenait certaine. Aux yeux des Allemands, cependant, toujours en retard d'une idée, c'est lui qui avait raison puisque la victoire allemande, elle, devenait illusoire. Hertling, qui avait blâmé Kiihlmann, était blâmé à son tour. Ne cherchons pas ailleurs les causes de la maladie qui fait que l'on nomme déjà M. Soif comme son successeur. Ce que nous voyons bien dans tout ceci c'est le terrible ébranlement causé en Allemagne et dans l'opinion allemande par les victoires du maréchal Foch. Et c'est cela qui est important pour nous. Il serait également important pour nous d'être renseignés sur ceci : étant donné que les véritables chefs politiques de l'Allemagne étaient jusqu'ici Hindenburg et Ludendorff, ceux-là mêmes qui ont transmis le lacet fatal à Kiihlmann, faut-il voir dans la nomination possible de M. Soif une sorte de disgrâce du fameux duumvirat ou bien les duumvirs eux-mêmes se sont-ils rangés à cette opinion que la victoire militaire de l'Allemagne est devenue impossible? Cependant Hinden-burg télégraphie au comité directeur du parti ,,Vaterland" qu'il se porte bien et au 4 a toujours confiance dans l'avenir. Ôn conviendra qu'il peut difficilement parler autrement, même s'il pense le contraire Une chose est certaine : c'est que les Aile mands ont beaucoup moins ^confiance dan: Hindenburg. Et voilà la véritable raisoi pourquoi l'on parle du remplacement d< M. de Hertling par M. Soif. Charles Bernard. ■i i fi » (jii < i ri1 mn L'art tseSge en ftoàgs On sait que le commandant de Gerlache l'explorateur bien connu des mers antarctiques, a organisé en Norvège, de février 191< a. fit mai 1918, des expositions d'art belge qui eurent le plus vif succès. Voici quelques détails à ce sujet : Ces expositions eurent lieu, successivement h. Christiania, Bergen, Aalesund, Trondhjem Christiansund et Stavanger. Dans chacune dç ces localités elles provoquèrent maintes mani festations singulièrement flatteuses poui l'amour-propre national belge, le nombre des visiteurs et le chiffre des ventes dépassant d'ailleurs, et do beaucoup, tous précédents.^ En dépit de la guerre, sous-marine, et grac€ à des expédients qu'il sera piquant do dévoile] plus tard, le commandant de Gerlache parvint eu étroite collaboration avec la direction belge des Beaux-Arts — à réunir des oeuvres d< la plupart des artistes belges qui sont au front ou qui se trouvent dispersés en Angleterre, er France et én Hollande: Bastien, Baertsoen. Blieck, Claus, Cluysenaer, De Bruycker, de Saedeleer, Léon De Smet, Jefferys, Gilsoul, Opsomer, Paerels, Paulus, Ronner, Rousseau. Sterckmans, Tytgat, Van Rysselberglie, Viérin, Wngemans, les Wytsman et bien d'autres encore. Le directeur des Beaux-Arts, M. P. Lam-botte, put même joindre à ses premiers envois des oeuvres de choix dues à des artistes éminents restés dans le pays occupé, les i ré-déric, les Laermans, les Marcette, les Rassen-fosse, oeuvres qui étaient exposées à Venise au moment où la guerre éclata. Ces expositions belges en Norvège furent donc aussi représen-] tatfves de., l'art belge moderne que le permettaient les conjonctures actuelles. ' Quelques chiffres donneront * une idée de l'oeuvre accomplie : Plus de 300 tableaux, aquarelles, gouaches, dessins, plusieurs centaines d'eaux-fortes et une douzaine de sculptures furent vendus. Et, tous frais couverts, le commandant de Gerlache eut la satisfaction de pouvoir envoyer aux exposants plus d'un demi-million de francs et de verser. en outre, au ,,"Belgian Orphan Fund , qu'il représente en Scandinavie, plusieurs milliers de francs provenant des entrées et de la vente des catalogues. Chaque exposition étant sensiblement différente de la. précédente, six versions du catalogue furent successivement éditées. Ce n'étaient pas de simples nomenclatures des oeuvres exposées, mais bien de Véritables petits guides à travers la Belgique sanglante et dévastée.Le total des frais de transport, assurance, encadrements — plusieurs centaines de cadres durent être confectionnés sur place — manutention, location de salles, entreposage entre les expositions, réclame, etc.. etc., s élève a quelque cent mille francs et il faudrait même doubler cette somme si l'on tenait compte du fret et de l'assurance lors du transport des premiers contingents, frais dont l'organisation parvint à être exonérée (ce qui, soit dit en passant, rendit les expositions possibles). le! tsemp!s i'éneip le la pesas ÊÉiaafe belge. Ainsi que la presse belge l'a dit, le gouvernement du Roi Albert a institué des jurys d'examen devant lesquels les étu-cliants-soldats sont admis à briguer les grades universitaires qu'ils n'avaient» pu obtenir jusqu'ici, en raison de la guerre. A ce sujet, le journal belge ,,Le Courrier de l'Armée" écrit: ,,Récemment se sont reunis au Havre les jurys centraux constitués pour la première candidature "en philosophie et lettres et le troisième doctorat en droit, et, à Paris, ceux chargés d'examiner les récipiendaires de la deuxième candidature et du troisième doctorat en médecine. ,,Les jurys de philosophie et de droit ont siégé sous la présidence de M. Theodor,' membre de la Chambre des représentants et bâtonnier de l'ordre des avocats à Bruxelles; ceux de médecine étaient présidés par M. le lieutenant-général Mélis, inspecteur général du service de santé de l'armée. ,,Cette réunion, qui sera suivie d'une réunion générale des jurys de toutes les Facultés en septembre prochain, a donné les résultats les meilleurs et les plus satisfaisants. „Hs sont d'autant plus remarquables qu'ils ont été obtenus par des étudiants revêtus de l'uniforme, et ce, 6aiis qu'ils aient été distraits en quoi que ce soit de leurs devoirs militaires ou que leur service ait eu à souffrir le moins du monde de,la préparation de leurs examens. . ,,Toutefois, il serait inexact de croire que les succès académiques, remportés par ncs soldats, l'aient été sans peine. Tous ont eu à fournir de gros efforts et l'on se demande vraiment comment ils ont pu arriver à mener à bien la préparation d'examens difficiles et s'assimiler, dans des conditions toutes défavorables, la matière qu'ils avaient à présenter. ,,Certains d'entre eux, absorbés par leur tâche militaire tout 1© long du jour, n'ont disposé que des heures de la nuit pour l'étude de leur examen. Tandis que leurs camarades dormaient, à la faible lueur d'éclairages de fortune, ils relisaient les textes, repassaient les cour3, revoyaient les commentaires... Et c'est ainsi qu'ils ont pu, tout en continuant à donner à la Patrie lo meilleur d'eux-mêmes et tout leur temps, présenter des examens dont la valeur réelle a étonné le jury". — . // y a un an 3 septembre 1017: Les Italiens s'emparent de quelques collines à l'est du vallon, de l Brestpmzza. Les opérations militaires. : line BSBueiii série lie sacoès pour use mes. Les Anglais prennent Mont St. Quentin et s'emparent de plusieurs villages, — Péronne occupée. — Vaines contre-attaques de ' l'ennemi. — Les Français franchissent le Canal du Nord à l'est d'Epsfiancsurî et réalisent également des progrès au nord de Soissons. 'Nombreux orisonniers. L'offensive des alîiés. Les Britanniques occupent Monî-St-Quentin et Fouiliancourt, au nord do Péronne, et font 1500 prisonniers. — Dans le secteur de la Lys ils occupent ie Mont Kemmel, talonnent l'ennemi en retraite et font des prisonniers. (Communiqué officiel) LONDRES, 31 août. (Router); Par une , opération de nuit audacieuse et brillamment exécutée, qui fut entreprise avec un grand courage et une énergie inébranlable, les s troupes australiennes ont occupé le mont et le village Str-Quentin, au nord* de Péronne, ce qui . les mit en possession d'un point stratégique important qui domine Péronne et la courbe de la Somme. Au cours de la même opération nous conquîmes le village> de Feuillancourt. Nos troupes firent plus de 1500 prisonniers. Nos propres pertes sont extrêmement légères. Ce matin les troupes anglaises firent une attaque couronnée d'un plein succès à l'aile gauche des Australiens et conquirent le bois de Manières et le terrain élevé à l'est et au nord de ce bois. Elles firent en même temps un nombre considérable de prisonniers.Pendant la journée l'ennemi entreprit des contre-attaques contre les trempes australiennes et anglaises; elles furent repoussées avec succès. Une force ennemie importante entreprit ce matin des attaques près de la route Cambrai—Bapaume ; nous repoussâmes l'ennemi avec des pertes sanglantes. Les troupes anglaises achevèrent la conquête d'e Riencourt-lez-Bapaume, firent un: certain nombre de prisonniers et capturèrent quelques canons. Nous améliorâmes aussi nos positions et fîmes des prisonniers sur différents points entre Vaulx—Vrau-court et Bull encourt. De violentes attaques ennemies donnèrent lieu à de durs combats dans ce secteur; la situation ne s'y est pa6 modifiée. Plus au nord les Canadiens exécutèrent plusieurs opérations locales réussies au sud de la route Arras—Cambrai, infligèrent de lourdes pertes à l'ennemi et firent des prisonniers tandis que nous capturâmes 15 mitrailleuses.Entre la Sensée et la Scarpe les Anglais avancèrent leurs lignes de 1500 yards vers la rivière Trinquis. L'ennemi a été obligé d'évacuer le secteur de la Lys et de battre en retraite sans livrer combat ; cette retraite doit être attribuée à la nécessité croissante de renforts comme suite aux énormes pertes subies par l'ennemi lors de son offensive du printemps et de notre offensive depuis le 18 juillet. Des positions d'une grande importance tactique, dont il s'était rendu maître au prix de lourds sacrifices, ont dû être évacuées à présent par l'ennemi; ncs troupes occupent le mont Kemmel et atteignirent la ligne générale Voormezeele—Lindenhoek— Ladrèche—Dpuliers ; elles s'approchent d'Estaires. Nos troupes talonnent l'ennemi et ont fait un certain nombre.de prisonniers. Les Britanniques occupent Longatte et Ecoust Saint Mein. (Communiqué officiel.) 1 LONDRES, lr septembre. Hier après-midi l'ennemi attaqua à diverses reprises nos nouvelles positions a Mont Saint Quentin, inais il fut repoussé chaque fois à l'issue de vives luttes où il laissa des prisonniers entre ncs mains. Nous réalisâmes des progrès vers le Trans-loy et délogeâmes l'ennemi, la nuit dernière, de Longatte et d'Ecoust Saint Mein, où nous fîmes des centaines de prisonniers. Au cours d'une petite opération bien réussie à l'est d'Eaucourt (au nord de la chaussée d'Arrasà Cambrai), nous fîmes une bonne cinquantaine de prisonniers. ^ Sur le front de la Lys nous étendîmes nos progrès. Nos troupes passèrent la Leuve et approchent la chaussée de La Bassée à Estaire. Comment Péronne fut prise. (Communiqué officiel.) LONDRES, 1 septembre. (Reuter.) Ce matin les Australiens s'emparèrent de Péronne.Après avoir repoussé hier soir les contre-attaques de l'ennemi sur Mont-St-Quen-tin, ce matin à 5J heures, les Australiens continuèrent leur marche avec les Anglais à leur aile gauche. Attaquant le matin de bonne heure, les bataillons australiens prirent d'assaut les positions allemandes à l'ouest et au nord de Péronne et, pendant que de violents combats se produisirent dans les rues et les maisons de la ville, ils avancèrent et s'emparèrent de la lisière est. Les Australiens occupent à présent Péronne, Flamincourt et St-Denis et ils firent des progrès importants sur les crêtes des montagnes à l'est et au nord-est de Mont-St-Quentin.A l'aile gauche des Australiens des troupes do Londres attaquèrent au sud-est de Combles et s'emparèrent de Bouchavesnes et de Rancourt ainsi que du terrain élevé qui domine ces village et ils atteignirent la lisière ouest du Bois de St Pierre Vaast. Au cours de cette attaque réussie, pendant laquelle les troupes anglaises aussi bien (juei les poupes australiennes eurent a surmonter une résistance acharnée, nous fîmes plus de 2000 prisonniers et nous capturâmes quelques canons. Sur le reste du front de bataille nous exécutâmes des opérations réussies de moindre étendue sur plusieurs pdints au sud de la route Arras—Cambrai. L'ennemi fut chassé de la cote près de Morval. Nous nous emparâmes de Beaulencourt, do la hauteur à l'est de Rancourt et de Frémicourt. Nous attaquons l'ennemi à Le Transloy et nous achevâmes l'occupation de Bulleoourt et d'Hendioourt-lezrCa'gnicourt. Au cours de ces opérations nous fîmes quelques centaines de prisonniers. Une contre-attaque entreprise ce matin sur les positions enlevées ce matin par les troupes canadiennes au nord d'Hendicourt fut • repo lissée. Dans le secteur de Lens nos . patrouilles gagnent lentement du terrain. | Sur le front de la Lys notre marche continue. Nos troupes cnp atteint Doulieux, Le Verrier et Steenwerk et elles se trouvent en contact étroit avec l'ennemi près de Neuve Eglise et de Wulverghem. Au mois d'août 1918 les troupes britanniques. firent prisonniers en France 57,818 Allemands, dont 1283. officiers. Pendant la même période nous capturâmes 657 canons, dont au moins 150 pièces lourdes, 5750 mitrailleuses et plus de 1000 mortiers de tran-, chée. Nous nous emparâmes ensuite entre autres de trois trains, de neuf locomotives, de dépôts de munitione et de génie bien remplis et d'une quantité considérable de matériel de guerre de toute sorte. Les Français font encore reculer les Allemands. Ils occupent Csmpagne, Chevilly, Juvigny e& Crouy et atteignant Loury. (Communiqué officiel) PARIS, 31 août. (Reuter). La lutte s'est poursuivie aveo une grande ténacité au cours de la journée au Canal du Nord et au nord de Scissons. Les troupes françaises ont progressé' pied à pied et ont conquis successivement les centres de résistance des Allemands, qui furent défendus énergique-mont. Les Français s'emparèrent de Campagne, sur la rive orientale du canal. Les Allemands firent surtout des tentatives -tenaces près du village de Chevilly, qui resta enfin en notre pouvoir, après que les Allemands l'eurent repris par denx fois. Les Français firent ici 200 prisonniers. Au nord d'Happlincourt et de Morlin-court les Français ont étendu leur gain de terrain. Au nord dé Soissons les Français <5nt conquis Juvignv et Crouy et ont atteint la lisière ouest de Leury. Rien à signaler sur le restant du front. Los Français s'emparent do Roye-le-Petit et do Leury. 1250 prisonniers! (Communiqué officiel.) PARIS, lr septembre. Les actions en cours ont été poursuivies dans la nuit. Des détachements d'infanterie français ont passé le canal do la Somme à l'est d'Epenoncourt. Plus1 vers le sud les Français se rendirent maîtres de Roye-le-Petit. Ils firent 250 prisonniers. Dans la région au nord de Soissons les Français enlevèrent Leury et plusieurs centres de résistance énergiquement défendus par l'ennemi. Un millier de prisonniers demeura entre les mains des^ Fr^nçr.is. Los Français occupent Grdcy-au-Mont. (Communiqué officiel). PARIS, 1 septembre. (Reuter.) Pendant la journée des actionfc d'artillerie assez violentes eurènt lieu dans la contrée de la Somme et du Canal du Nord. Au nord de l'Ailette les Français prirent pied fermo dans les bois à l'ouest de Coucy-le-Château. Au sud de la rivière ils se rendirent maîtres du village de Crécy-au-Mont. Partout ailleurs la journée fut calme. Uno attaque aérienne sur Bruges et sur Zeebrugge. (Communiqué officiel) LONDRES, 31 août. (Reuter.) Le 30 août nous avons détruit . 12 appareils ennemis et contraint 5 autres à atterrir désemparés. Quatre de nos avions manquent.Les bassins de Bruges et la jetée de Zeebrugge furent violemment bombardés. Des bombes furent également jetées sur un certain nombre d'autres objectifs. Nos avions lancèrent eu tout 25J tonnes de bombes- Dans la nuit du 30 au 31 août dix tonnes de bombes furent jetées sur le camp d'aviation de Boulay. Nous atteignîmes de bons résultats. Un de- nos appareils manque. L'acharnement de la lutte, j PARIS, 1- septembre. (Iiavas.) La lutte continue et est particulièrement acharnée i sur l'énorme massif boisé enfermé par l'Oise, l'Ailette et l'Aisne qui se prête très bien à la défense. L'ennemi se cramponne vigoureusement à ses positions. Les bois de Coucy et de St. Cobain ferment les points d'appui de sa défense. Ce ne sont plus des combats d'arrière-garde, servant à entraver notre marche, mais c'est une grande bataille qui se livre avec une grande masse d'artillerie et des troupes continuellement renouvelées. La poussée des Anglais et des Français se dessine cependant. Les Anglais font preuve de la même ténacité et gagnent également du, terrain., En Flandre la retraite des Allemands vers la Lys continue. A la suite de la puissante manoeuvre de Foch l'ennemi est obligé de céder dans ce secteur tout le terrain qu'il gagna en avril au prix de gros sacrifices. Plus nous nous introduisons dans les positions allemandes, plus la lutte devient acharnée, car l'ennemi, voulant empêcher la rupture du front, ne recule de- | vaut aucun sacrifice. D'un autre côté les difficultés de terrain deviennent plus grandes. Les tanks n'opèrent plus comme ils veulent. Sur chaque point du champ de bataille le fantassin poursuit sa tâche inlassablement. Les manoeuvres 6ont compliquées et demandent du temps. Quand en pense combien de science et d'intelligence il faut pour déplacer de pareilles masses, dans cette contrée où les villages et les routes ne forment plus que des ruines, afin d'éviter la désorganisation du service de transport et de ne pas entraver l'alimentation dans Une bataille qui depuis plus de 45 jours déjà s'étend sur un front de plus de j 100 kilomètres, on reste stupéfait devant ! les résultats obtenus et surtout devant la façon dont tout cela fut organisé, car > pendant ce mouvement formidable aucun arrêt ne se produisit. Les pertes minimes des Anglais. LONDRES, 1 septembre. Le correspondant de Reuter près de l'armée anglaise en France dit dans un aperçu des progrès de la semaine dernière : L'esprit général qui règne au front est un esprit de confiance calme. Tout marcha à merveille et la grande machinerie de notre initiative continua à bien fonctionner. La façon dont nos moyens de transport avancent derrière nos troupes constitue une merveille d'organisation. Des trains sur des voies ordinaires amènent des troupes et des provisions en des points 1 qui, il y a une semaine, se trouvaient encore ! entre les mains de l'ennemi. En tenant ' compte de l'importance des opérations, nos ! pertes en morts et blessés sont très légères. , Un certain nombre de détachements ont évidemment subi de grosses pertes mais, comparées aux chiffres des opérations précédentes, nos pertes sont très réduites. Un grand nombre de blessures, occasionnées surtout par des balles de mitrailleuse, sont peu graves et guérissent en très peu de temps. A Mont St. Quentin et à Feuillancourt les Allemands se rendirent facilement. A 8 heures du matin la victoire fut complète et l'es Australiens pouvaient déjeuner sur le terrain conquis. • ) La nouvelle ligno anglaise. LONDRES, 2 septembre. Reuter apprend que la ligne anglaise passo à présent par les localités suivantes, qui, toutes, se trouvent entre les mains des Anglais : Zillebeke, Lake, Voormezeele, Vierstraa-te, Linderhoeck, Laorèche, Doulieu, la lisière ouest de Gorgue (un faubourg d'-Ss-tàire). De là elle-passe par La Couture et suit l'ancienne ligne de front jusqu'au nord de Festubert. Dans la contrée au sud de la Scarpe la ligne passe à l'est d'Hamblain par Eterpigny, Hendecourt, Bulleoourt, Ecoust-Saint-Mein, la lisière de Le Transloy, Morval, la station de Combles. De là elle passe par Bouchavesnes, la route de Bapaume—Péronne, Mont Saint-Quentin, la ville de Péronne, qui se trouve entre nos mains, et longe ensuite la Somme. Devant ncs lignes, près d'Armentières, des incendies ont été constatés et il y a toutes les raisons de supposer qu'ici la retraite des Allemands n'est pas encore terminée. Au sud de Lens nou3 avons occupé la mine no. 4, au nord-est d'Avions, et des incendies ont été constatés dans un village à l'est de cette localité. Il est possible que l'ennemi ait l'intention d'évacuer Lens. Los effectifs de J'ennemi. LONDRES, 2 septembre. Reuter apprend que les informations reçues jettent un jour important sur la question de l'effectif de l'arméo ■ ennemie. « L'ennemi à actuellement 196 divisions à l'Ouest. Primitivement il en avait 204, mais il dut en reprendre 8 pour former des réserves qu'il essayé à présent aussi do constituer avec l'aidé d'au moins deux divisions d'infanterio autrichiennes et d'un peu de cavalerie autrichienne.Pendant la bataille actuelle au nord et au sud de la Somme l'ennemi a lancé .31 divisions au feu, dont 17 furent employées deux fois, et il est établi que, dans huit divisions au moins, les bataillons ont été réduite de 4 compagnies à 3. Les modifications dans le Commandement sent étalements importantes. Au moins deux chefs d'armée ont été remplacés. Le kronprinz s'est vu enlever la moitié do son groupe d'armée qui a été placé sous les ordres do von Boehn. Dans les rangs inférieurs beaucoup de mutations ont également eu lieu. La démoralisation dans l'armée allemande. Le ,,Telegraaf" annonce du front britannique en date du 31 août; Les déclarations des prisonniers allemands et les documents tombés entre les mains des Anglais prouvent que le moral est fortement éprouvé dans une partie de l'armée allemande. La préparation d'artillerie et le tir de barrage des Britanniques près de Péronne ont atteint un degré de perfection. Dans un ordre du jour de l'armée allemande on signale qu'un grand nombre de cas ont été traités devant le conseil de guerre, d'où il résulte que les soldats 1 refusent de partir avec leur détachement pour la ligne du feu. Les officiers négligent d'exiger l'obéissance de la part des lâches. Us doivent les abattre à coups de revolver sans hésiter. Dans un autre ordre du jour de l'armée allemande on se plaint que les officiers qui | reviennent de congé ou d'une mission extra-j ordinaire dressent rarement des rapports ! encourageants. Il est de leur devoir d'exposer la situation aussi favorablement que | possible [ % * » Mutinerie dans la garde prusienne. Le ./relegraaf apprend d'Abbeville: Le lie régiment- des grenadiers de la gardo prussienne a refusé de combattre devant Péronne. Après quelques promptes exécutions, le régiment fut envoyé dans les tranchées aux environs d'Hem. On suppose que les Allemands ne tenteront pas de se maintenir sur la liçne Hindenburg, car ils ont évacué la position priur cipale devant La Maisonnette. M. Clemenceau au front. PARIS, 2 septembre. (Havas.) M. Clemenceau, accompagné du général Mordacq, a passé la journée de dimanche sur le front et a parcouru les régions de Lassigny, de Roye et de Chaulne6. Le président du conseil, au cours de son déplacement, s'est entretenu de la situation militaire avec les. commandants des principales arrnéss d'opérations.Sur le front belge. Une opération réussie au nord et au sud du chemin do fer do Langemarck. (Communiqué officiel hebdomadaire.) LE HAVRE, 31 août. Pendant la nuit du 22 au 23 août un coup de main dans la région à l'est de Ramscapelle nous a permis de faire des prisonniers. Au cours de la nuit du 26 au 27 août nos détachements ont attaqué sur un front de 3 K.M. au nord et au sud du chemin de fer de Langemarck et pénétré dans la position ennemie. Malgré l'opiniâtre résistance et une contro-at-caque de l'adversaire, tous nos objectifs ont été atteints et maintenus. Nous avons infligé de fortes pertes à l'ennemi et ramené 90 prisonniers valides, des mitrailleuses, des lance-bombes et du matériel. Quelques tentatives ennemies vers Langemarck, Weiden-drift et Kippe ont été mises en échec. Activité ordinaire d'artillerie sur tout le front et principalement dans la zone de Nieuport. Lutte do bombes vers Dixmude. Le sous-lieutenant aviateur Willy Cop-pens a abattu en flammes 3 ballons ennemis, ce -qui constitue donc ses 26me, 27me et 28me victoires. Sur Ee front italien. Actions locales. (Communiqué officiel.) ROME, 1 septembre. (Stefani.) Près du Stelvio, près du Tonale et sur les îlots de la Piayo, vis-à-vis du Montello, des combats do patrouilles eurent lieu qui se terminèrent à notre avantage. Sur le Col del Rosso un détachement ennemi, attaqué par nos détachements, fut obligé de ta replier après avoir subi de grosses pertes. Sur le Zugna Fore, sur le Val Larso et sur les pentes nord du Mongenera nos avant-postes repoussèrent des détachements ennemis qui s'étaient approchés de nos lignes. Hier matin nos avions atteignirent Faze-mesto. Ils descendirent à faible hauteur et bombardèrent avec succès les ouvrages les plus importants et les lignes du chemin de fer. Au cours de la journée nos avions bombarderont également les lignes avancées et les lignes de communication à l'arrière du front de l'ennemi. Plus tard les avions alliés en firent do même. La nuit précédente nos dirigeables attaquèrent les ouvrages militaires de Pola et la station et les dépôts de Primoleno. Au cours des enimbats aériens 6 avions ennemis furent détruits. Un septième fut abattu par notre artillerie anti-aérienne et alla s'écraser près de Noventa de Piave. L'actfvité dans les ains. (Communiqué officiel.) ROME, 1 septembre. (Stefani.) Le 24 et le 29 août de nombreuses escadrilles aériennes lancèrent 2£ tonnes de bombes sur l'arsenal do Pola, causant de fortes ' explosions et des incendies. Le dépôt do benzine pour les sous-ma'rinfi a été probablement endommagé. Le 24 août nos avions lancèrent avec succès des bombes sur des ouvrages militaires au front en Albanie. Pendant la nuit San Giovanni di Medua et Ragerina furent bombardées. Le 27 août cette dernière ville fut de nouveau attaquée. Depuis le 2o août jusqu'aujourd'hui Durazzo fut bombardée continuellement. Au total-3^ tonnes de bombes fùrent lan; :es. Deux steamers à l'ancre furent atteints en plein. Des quais, des magasins et des ouvrages militaires furent également endommagés. Au cours do toutes ces opérations exécutées pendant la journée nous ne p^rdûnes qu'un avion. L'ennemi, par contre, n'opéra que pendant la nuit, entre autres le 22 août contre Ckirr.i-vaiîe, où 7 civils furent tués. Ici, au6gi bien qu'à Valona, les dégâts matériels sont peu importants. De deux avions qui firent un raid sur Hanto un fût alfe-ttu par un torpilleur anglais. Les opérations dans les Balkans. Actions d'artillerie en Macédoine. (Communiqué officiet.) SALONIQUE, 1 septembre. (Reuter.) Sur le front du Vardar, de part et d'«autre des actions d'artillerie se produisirent. Sur le front de la Strouma des patrouilles gresques firent quelques prisonniers. Au cours de la semaino qui vient de se terminr nous abattîmes six avions ennemis. La situation en Russie. Un succès du colonsl Semcno7J PEKIN, lr septembre. (Havas). Le colonel Semenof s'oit emparé la 28 août de la gare de Borzia. Les bolscheviks se replions sur la rivicre Omon, détruisant les ponts et les voies ferrées. La suspension des opérations sur te front de i'Oussouri, SHANGHAI, sans date. (Reuter.) Los opérations ont . été suspendues syr le froi de I'Oussouri parce que le pont sur la rivière s'est écroulé. La gare est bloquée et le transport do troupes et de provisions -subit de ^andc retards.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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