La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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01 augustus 1918
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s.n. 1918, 01 Augustus. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 11 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/0v89g5hn5n/
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Quatre ans après t Dans l'histoire du monde, il y a des années 0A Dle;nes de faits, si riches d'événements mé-'morables, si grosses de conséquences, qu'à T&lles seules elles valent des siècles. Elles émergent au-dessus de la plaine du temps comme des pyramidés au milieu de l'uniformité du TWsert. • Quatre années de guerre mondiale I Quelle ^poque vit en un temps si court pareil boule-i versement 7 Les termes de comparaison nous 'manquent; les chiffres ne nous disent rien, •tant ils dépassent les notions de mesure aux-'ouelles nous sommes habitués. L'imagination iiest impuissante à se représenter la grandeur du cataclysme. • Ne nous apparaît-il si formidable que faute kje recul et par la tendance que nous avons à nous exagérer la portée des événements aux-' quels nous sommes mêlés? A consulter l'histoire, on n'y trouve aucun vexemple d'une crise aussi déconcertante par !«on ampleur et sa rapidité. i Celles-ci ne sont-elles pas du reste la consé-'quence môme du développement inouï de la civilisation moderne? Jamais la terre n'avait été aussi peuplée, .Jamais l'intelligence humaine n'avait atteint 'ce degré moyen de culture. Or, les deux tiers de l'humanité sont engagés dans la lutte et 4'élite des intelligences y consacre tout son affort. Qu'étaient les armées, les lentes opérations, les armes d'autrefois, comparées à la machine savante et meurtrière que des peuples entiers mettent aujourd'hui en action? tLa guerre actuelle absorbe toute activité. On a jnobilisé le capital et le travail, militarisé les ■esprits. L'élément civil n'existe plus. LTiuma-!nité s'est attelée à la tâche et gravit son dou-•Ipureux calvaire ; il domine de haut tous ceux -qui jalonnent l'histoire et qu'elle a péniblement franohis au cours des siècles* La postérité s'étonnera que notre époque ait .pu porter pareil fardeau. Elle ne comprendra ^pas cette longue patience, l'apathie et la résiliation des uns, la farouche énergie des autres et leur rage de destruction; l'indifférence ;<le tous vis-à-vis de la mort. Elle nous accusera d'iusensibilitê : des catastrophes qui jadis ; 'auraient mis le monde en émoi passent inaperçues ; des existences précieuses sont enlevées, des noms connus disparaissent sans qu'on en 'prenne note. La vie individuelle ne compte jplus. Pour les dirigeants, tout est subordonné :à l'intérêt collectif. Quant aux masses, une (sorte de fatalisme s'est emparé d'elles; elles •subissent leur sort comme on accepte l'inévitable, avec une stoïque résignation. Fort peu se rendent compte de la portée des événements. Dominés par les soucis de l'heure ; présente, la lutte pour l'existence les absorbe «tout entiers. Ceux qui forgent l'histoire n'ont •pas le temps de regarder en arrière ni de s'arrêter à compter leurs morts. Ils vont, poussés ipar une force consciente ou instinctive, accumulant les actions salutaires ou néfastes; la 'postérité dressera le bilan. Le souvenir même de ces quatre années de guerre s'efface à mesure qu'on croit approcher 1 du but. Toutes ces campagnes que nous suivions avec une palpitante curiosité tombent rapidement dans l'oubli. Il en va des événements comme des journaux de guerre, qu'on parcourt avidement et qu'on rejette aussitôt pour courir aux dernières nouvelles. L'oubli 'se fait en raison cfès préoccupations du mo-j ment. Il n'est pas jusqu'à la curiosité qui ne soit ëmoussée, à la longue. Avec sa faculté d'adaptation, l'homme s'est habitué à l'état de guerre. f.Les nouvelles quotidiennes ne l'émeuvent plus ; iliaut, pour réveiller son attention, quelque événement imprévu, quelque brusque • offensive qui ravive ses craintes ou ranime ses !jespérances. . Quand, par hasard, on jette un regard en ' arrière, c'est pour évoquer le passé d'avant la •guerre. A distance et par comparaison, il nous [apparaît sous des couleurs riantes; la vie s'y j^écoulait- facile et libre. Combien nos plaintes >et nos exigences d'alors nous semblent exagérées et comme nous nous contenterions d'un ; bonheur que nous n'avons su apprécier I Pourvoir revenir en arrière, rendre la vie aux dis-! parus, relever les ruines, déraciner les haines, : sortir de la guerre comme d'un mauvais rêve I L'histoire ne connaît pas ces revirements. jTSlle suit son cours impitoyable et conduit l'humanité vers de nouvelles destinées. L'avenir 'd'après la guerre ne ressemblera pas au passé. :J£ntre la paix d'hier et celle de demain, le monde aura vieilli de plusieurs siècles. La société qui naîtra sur les ruines de l'ancienne 'reposera sur des bases nouvelles. Plus la guerre dure, plus nous nous éloignons du ; point de départ et plus la transformation sera '"profonde. Il ne nous sera pas-donné d'en voir ; l'achèvement; les changements qui s'accomplissent autour de nous ne sont que le travail /préliminaire, le laborieux enfantement d'un ; monde en formation. , Pour ceux qui ont atteint ou franchi le milieu du chemin de la vie, les souvenirs de la guerre seront toujours mêlés de regrets. Ils , auront subi trop de deuils, supporté trop d'épreuves, conservé trop d'attaches avec le passé pour saluer d'un cœur léger les temps •nouveaux. Ils regretteront leur jeunesse, leur vie écoulée. Les années de guerre laisseront ides ruines dans les esprits et dans les cœurs; elles rsesembleront de loin à ces régions désolées où le fléau a sévi. Nous ne vivrons pas assez longtemps pour voir réparer tous les désastres, pour trouver l'apaisement et l'oubli. Mais déjà depuis la guerre une nouvelle génération e^t née et grandit qui, n'ayant pas connu de temps meilleurs, ne s'embarrassera pas de nos regrets. Elle se remettra à l'œuvre avec la même foi que celles qaii la- devancèrent, enrichie de notre douloureuse expérience, et reprendra la marche vers de meilleures destinées. Ainsi en alla-t-il après chaque épreuve. Ce serait mal juger des hommes que de les croire capables de se laisser abattre par le malheur. Chaque fois que le sort les frappait, ils se relevaient dolents et meurtris, se remettaient patiemment à l'œuvre et commençaient de bâtir la cité nouvelle. Jamais ils ne s'avouaient vaincus. Eternels combattants d'une lutte sans cesse renouvelée, ils semblent s'attacher à la vie à raison des sacrifices qu'elle exige d'eux. Ils n'attendent pas même la Ûn de l'épreuve et, au milieu de l'ouragan, radoubent leur navire en détresse, r'épafent les agrès et cherchent à s'orienter vers une rive hospitalière. Déjà, à l'arrière du front, Ils préparent l'avenir, refont le monde sur de nouvelles données. Qu'importe ce qu'il en resterai Ils auront accompli leur destinée, qui est de défendre la parcelle d'humanité dont ils incarnent l'idéal. Sagesse instinctive des races qui ne veulent pas périr! Elles ne s'attardent pas à déplorer ^'irrémédiable. Le passé vaut-il tant de regrets? Une société qui forge elle-même l'instrument redoutable de sa destruction, prépare jes hécatombes de la guerre moderne, repose sur un principe caduc. Cherchons à la paix future une assise plus large qui garantisse la liberté de chacun et sauvegarde les droits de tous. Ce but eàt-il encore lointain ? Par quels chemins rhu4&rfjÙé l'atteindra-t-elle ? Quelle physionomie prendra. la société de demain ? Questions angoissantes. On voudrait être jeune et vivre encore de longues années pour assister ou renouveau. On essaie de soulever un coin du voile, de comprendre et de deviner. Mais /chaque jour apport^ de l'imprévu et déjoue tous les calculs. L'avenir garde son secret. Il reste le fait de la souffrance dont chacun ( a sa part. tLes larmes de tous les peuples < sont de vraies larmes », a dit Renan, et tous 2 ceux qui portent le fardeau du jour sont j dignes de pitié. La raison se refuse à croire < 5 que tous ces sacrifices soient consommés en j pure perte et, dans son impuissance à s'expli- c quer les faits, elle est contrainte d'admettre j ime raison supérieure dont les voies lui échap- j pent et qui fait de l'épreuve l'élément du ^ progrès. t Les événements de Rnssie Kief, 30 juillet : À 2 heures de l'après-midi, tandis que le leld-maréohal von Èicliorn et son aide-de-camp, le commandant von Dressler, se rendaient du Casino au domicile du leld-maré-chal, un homm« s'est approché en iïaore et a lancé sur eus une i)ombe. Le feld-maréchal et le capitaine ont été grièvement blessés. L'auteur de l'attentat et le cocher du fiacre ont été arrêtés. L'enquête ouverte aussitôt a. établi que l'attentat û été préparé par le parti 6ocial-révolutionnaire de Moscou qui travaille, On le sait, sous l'inspiration de l'Entente. .*» Kiêf, 30 juillet : Le leld-maréchal von Echorn et le capitaine von Dressler ont succombé à leurs blessures ce soir à 10 heures. *** Berlin, 81 juillet : On annonce officiellement que le leld-maréchal von Eichhorn s'est éteint doucement le 30 juillet, à 11 heures du soir. Le capitaine von Dressler, adjudant personnel du feld-maréchal, est mort peu avant le feld-maréchal. «*• Berlin, 30 juillet : L'auteur de l'attentat commis contre le feld-maréchal von Eichhorn est un nommé Boris Dinekio, &gé de 23 ans et homme de confiance des socialistes révolutionnaires de gauche de la section de Moscou. Il prétend être arrivé il y a quelques jours de Moscou à Klef . pour tuer le feld-maréchal sur l'ordre du Comité central de son parti. Il lui avait été remis dans ce but une bombe, un revolver et une . somme d'argent. Berlin, 31 juillet : i M. Steinheil. ministre d'Oukralne à Berlin, s'est rendu hier auprès du chancelier de l'Empire pour lui exprimer ses regrets et ses condoléances à l'occasion de l'attentat commis contre le feld-maréchal von Eichhorn. •** Moscou, 30 juillet : LëS'•commissaires étt -peuple n'ont pas i seulement décrété la confiscation de tous i les biens de [en Nicolas II, mais aussi la • saisie de la correspondance particulière qui était restée en sa possession, de même que i les écrits de nature politique. Cette corres-i pondance, ainsi que le journal, contiein-1 tiraient d'importants renseignements Con-1 cernant la question dé la responsabilité de ■ la guerre. Moscou, 29 Juillet : L'ouverture de la foire de Nijnl-Novgorod étant Imminente, le commissaire du ravitaillement prépare l'expédition d'une série de marchandises qui seront fournies aux marchands venant des régions productrices de céréales contre du pain et d'autres produits alimentaires. Le consulat général allemand envoie deux délégués à cette foire. •** Berlin, 30 Juillet : Le Lokal Anzeiger annonce que les négociations russo-allemandes relatives aux questions politiques pendantes ont abouti à un résultat satisfaisant. La question de la séparation d'avec la Russie de la Livonie et de l'Es-thonle a été résolue. Le gouvernement des Soviets de Moscou, maintenant le principe du droit des peuples de disposer d'eux-mêmes, n'a plus fait d'objection et a fait une déclaration en ce sens à Berlin. Un grand nombre d'autres questions politiques ont été résolues, sans que le gouvernement russe y fit opposition. *** Helslngfors, 31 juillet : : Le gouvernement autorise en principe la destruction des travaux de fortification exécutés pendant la guerre en Finlande par les Russes, à l'exception des fortifications de la eôte. »*» Moscou, 29 juillet : Les troupes du Soviet ont fait sauter le pont du chemin de fer entre" Kem et Soroko. Le directeur de la station de radiotélégraphie de Slowez, située dans l'Ile de la mer Blanche, à hauteur de Kem, annonce qu'un officier du croiseur anglais Attenti/ a enlevé tous les appareils de la station. On mande dè Vologda à la Pravda qu'environ 2,000 Polonais venant de l'Oultraine s'apprêtent à partir pour la région de Mourmane. Parmi eux se trouvent nombre de suspects qui vivent tous aux frais de la légation de France. Stockholm, 30 juillet : Des combdfs se sont livrés entre les paysans du district de Mourmane et la Garde rouge. Ils ont été provoqués par la mobilisation générale ordonnée par M. Trotzîki. La population refuso de s'y conformer et les habitants de diverses localités se sont grouper pour résister aui troupes des Soviets. DÉPÊCHES DIVERSES Milan, 31 juillet : On mande au Corriere délia Sera que le ministre français de la guerre à déclaré vendredi à la Commission de l'armée que ]a direction de l'armée française escomptait et préparait une nouvelle campagne d'hiver» Paris, 30 juillet : Le gouvernement a décrété que, du 1°* au 10 août, 450,000 hommes employés, dans l'industrie seront appelés sous les drapeaux. D'autre part, M. Clemenceau a motivé samedi devant la Commission de l'armée de la Chambre le projet de loi relatif à l'enrôlement de la classe de 1920". Le président du Conseil estime qu'il est nécessaire d'exercer immédiatement ces recrues et que la situation militaire exige que les dernières ressources du pays soient mises en œuvre. La Commission a adopté le projet de loi à l'unanimité. *** Berlin, 30 juillet : De nouvelles bombes lancées par les aviateurs ennemis Sur Douai ont infligé de nouvelles et fortes pertes à la population civile française. « * • Paris, *0 juillet: Immédiatement après les délibérations de la Chambre sur la responsabilité des chefs d'armée, M. Clemenceau a ordonné l'ouverture d'une enquête en vue d'exercer d'éventuelles poursuites contre les généraux français considérés comme responsables de la défaite essuyée au Chemm des Dames. Les membres de ia Commission de la guerre à la Chambre et au Sénat, ainsi que le gouverneur militaire de Paris, ont été priés de se dessaisir des documents re-latils à cette affaire. En môme temps, une nouvelle agitation est provoquée pour élargir encore la compétence de ces tribunaux. Lin groupe important ds politiciens et dé parlementaires demande que la Code dit uLex des Champs» soit renforcé, en ce sens que le tribunal extraordinaire puisse prononcer la peine de mort contre les généraux dont l'incapacité ou la négligence ont causé la perte de centaines de vies liumai-nes. L'organe de ce groupe, le vJournal », demande que deux membres du Parlement, un député et un sénateur, faisant partie de la Commission de la guerre, soient adjoints au Conseil de guerre, que trois généraux au lieu de deux officiers supérieurs en fassent partie, et que le tribunal soit présidé pal un conseiller d'Etat à choisir par les membres du Conseil de guerre. Le «Journal» exige que le gouvernement prenne immédiatement position dans cette affaire. Genève, 30 juillet : Le Congrès national du Parti socialiste français a adopté, par 1314 voix, la résolution déposée par le Centre, qui se place, il est vrai, au point de vue de la defense nationale, mais demande néanmoins la revision des buts de guerre français, ainsi que la fixation des conditions de paix sur la base de la proclamation du président Wïlson et des révolutionnaires russes. La résolution demande en outre qu'on entame les travaux préparatoires en vue de la constitution d'une I.igue des nations, et que l'on convoque un Congrès socialiste international. Elle désapprouve la contre-révo-lutio-n russe et subordonne l'intervention de l'Entente en Russie il l'assentiment des socialistes russes. La motion du groupe majoritaire, qui confirme les décisions intervenues lors du Congrès national de Bordeaux et de la Conférence socialiste interalliée de Londres, a réuni 1,172 voix. *** Paris, 30 juillet : presque tous les moyens de transport ont manqué samedi et dimanche à Paris, le personnel s'étant mis en grève par suite de la cherté de la vie; il n'a repris le travail que lundi, après avoir eu gain de causé. **# Paris, 31 juillet : L'Echo de Paris annocee que le bruit commence à s'accréditer de plus en plus que M. Caillaux sera déféré à la Haute-Cour. *** Paris, 30 juillet: Le .(Petit Parisien» dit qu'on manque de pain à Paris depuis dimanche. Les boulangeries ne recevant plus les quantités de fa-jrine fixées, la plupart ont fermé dimanche k midi. Dans les restaurants, on ne dis-'pose que d'une quantité limitée de pain. L'approvisionnement est défectueux t'i raison de la pénurie des moyens de transport et durera quelques jours encore. •*» Paris, 30. juillet: Plusieurs anciens ministres, notamment MM. Painlevé, Thomas et Sembat, ont été entendus aujourd'hui dans le procès Malvy. Tous ont déclaré que M. Malvy s'était attaché à suivre la politique préconisée par le Conseil des ministres dans le but de gagner la con: fiance de la classe ouvrière. t** Beme, 30 juillet : Le Progrès de Lyon apprend de Nice que les forêts de l'Esterel sont en feu. L'incendie se propage avec une rapidité effrayante: déjà plus de 2,000 hectares sont réduits en cendres. Des troupes envoyées sur les lieux n'ont pu jusqu'ici éteindre le gigantesque foyer. Le feu gagne encore constamment du terrain. Les communications entre Nice et Paris et Nice-Marseille ont été interrompues durant Oe longues heures. **• Londres, 30 juillet : M. Bonar Law déposera jeudi à la Chambre des Communes une demande de crédit de 7 minions de livres sterling, ce qui - est le crédit le plus élevé demandé depuis le début de la guerre; il servira à couvrir les 'rais de guerre jusque fin octobre, La semaine prochaine, M. Lloyd George exposera la situation militaire générale avant la discussion en troisième lecture du « Consolidated Fonds Bill ». *** Londres, 30 juillet : On estime qu'il est certain que M. As-çpiith entre dans le gouvernement ; il ne deviendra probablement pas ministre,mais occupera le poste de lord chancelier. Sa collaboration au gouvernement actuel signifierait que les nouvelles élections r pour la Chambre des Communes, qui doivent avoir lieu en automne prochain, se .feront sans lutte de parti. On les a baptisées : «Elections khûki», pour montrer qçe le pays est unanimement et fermement résolu à mener la guerre, jusqu'à la victoirej'finale. A** Londres, 30 juillet : Le « Daily News » publie de nouvelles déclarations de lord Lansdowne, qui estime que les résultats de la contre-ofiensive du général Foch ne sont pas suffisants pour amener la fin de la guerre. Lord Lansdowne est d'avis que la Chambre des Lords et la Chambre des Communes ont pour devoir de chercher à provoquer des négociations qui mettent un terme aux massacres. »•» Londres, 30 juillet : La motion Dillon, critiquant la politique irlandaise du gouvernement, a été repoussée à la Chambre des Communes par 215 voix contre 106. A la suite de ce vote, M. Dillon a déclaré que la question serait soumise directement au président Wilson. M. Asquith, répondant à M. Dillon, a fait remarquer que le président du Conseil des Dominions ayant refusé d'accepter le rôle d'arbitre dans la question Irlandaise, il était à présumer que le président Wilson, si ooeupé actuellement, ne consentirait pas davantage à s'occuper d'une question où tant d'hommes éminents s'étaient fourvoyés. M. Asquith a préconisé en termes chaleureux un accord entre les parties et a annoncé que d'autres propositions seraient laites. M. Bonar Law a émis l'opinion que si les nationalistes irlandais exigeaient pour eux le droit de disposer de leur sort, il faudrait reconnaître ce même droit aux habitants de l'Ulster. Les difficultés existantes n'intéressent pas tant les Anglais et les Irlandais; elles prennent leur source dans les difficultés intérieures et sont le fait des Irlandais eux-mêmes.»*» Londres, 31 juillet : Du Daily Chronicle : — Les bureaux de recrutement pour volontaires en Irlande, ouverts le 12 juin par ordre du vice-roi, ont été fermés samedi. Les résultats ont été nuls. A Belfast, les bureaux de recrutement ont été plusieurs fois attaqués par des Smu-Feiners. Le vice-roi est parti samedi pour Londres, où le Conseil des ministres discutera les nouvelles mesures à prendre contre l'Irlands. • Genève, 30 juillet : ii La Feuille « rapporte une rumeur d'après laquelle lo ministre de Suisse à Washington aurait été chargé officiellement par M. Wilson de se rendre en Allemagne pour y soumettre au gouvernement une offni de paix, ou, ce qui est plus vraisemblable, pour s'y renseigner confidentiellement sur les conditions dè paix de l'Allemagne. Le journal genevois est d'avis que si ce bruit est fondé, il est évident que cette mission n'a pu être acceptée qu'avec le consente-Dient formel du Conseil fédéral de la république helvétique et que la démarche ep question est sûre de l'appui du Conseil té- Londres, 30 juillet: Une information Reuter annonce quia la conférence des contrôleurs des vivres en Angleterre, en Amérique, en France et en ■ Italie terminera ses travaux au cours de cette semaine. Les délibérations de la conférence ont conduit à la constitution d'un conseil de ravitaillement interallié. Tout en conseillant une utilisation économique des stocks disponibles, les contrôleurs déclarent que le problème du ravitaillement en 1 vivres ne peut se résoudre sur la base j d'une seule année de guerre. Nous devons, ■ disent-ils, envisager une période de Ion- t gues années, si nous désirons que la guerre , se termine par une victoire décisive pour ( les Alliés. ^ «*• l Berlin, 31 juillet : ( La Gazette de Voss apprend de Londres que le ravitaillement laisse fort à désirer en Angleterre. La ration de viande manque souvent; ] les pommes do terre hâtives ont été en grande ( i partie consommées et les importations d'outrg t ■ mer ont cessé complètement, tout le tonnage ; , disponible étant'accaparé pour les transports J . militaires. i Amsterdam, 30 juillet : j i D'aprè3 1' « Algemeen llandelsblad », les , négociateurs hollandais et allemands sont , arrivés à un accord au sujet de la fourni- , ture de charbon pendant les mois à venir. . En verlu de cet accord, l'Allemagne se se- , rait engagée à fournir mensuellement j • 120,000 tonnes de charbon au prix de , . 90 florins la tonne. Pour chaque tonne, la , . Hollande accordera un crédit d'achat de , 30 florins à l'Allemagne. I-a nouvelle con- , vention n'est pas encore signée ; elle en- , trera probablement en vigueur lo 1er août, t *** ; Amsterdam, 31 Juillet : i L'Agence télégraphique néerlandaise an- , : nonce que l'échange des prisonniers de guerre sera repris lundi. Les navires-hôpitaux Sire- , doro et Zeeland quitteront ce jour-là Botter- , dam. *** : Amsterdam, 31 juillet: Commentant l'information de l'isweslija disant que l'Entente aurait promis des colonies hollandaises au Japon en échange d'une parti-: cipation active à la guerre, le Tljd écrit : — Il faut espérer que notre ministre des ■ affaires-étrangères s'occupera sérieusement de i cette affaire et tranquillisera le cas échéant l'opinion publique. » ••• l Berne, 30 juillet : L Un conflit s'est produit à Shanghaï entre 1 policiers chinois et matelots japonais. Deux 1 hommes ont été tués et plusieurs blessés. Au 1 cours d'une réunion de protestation, la colonie 1 t japonaise a demandé que les navires de ; guerre japonais débarquent des troupes. Le 1 nombre de policiers européens a fortement 1 i diminué par suite de la guerre. Une informa- ' i tion ultérieure annonce que la police chinoise ; a été remplacée par des volontaires japonais, '■ américains et écossais. *** Shimonosaki, 20 juillet : 3 Au moment où le Irain exprets entrait < 3 en gare de Kioto, un dépôt de munitions a l fait explosion. 11 y a eu de nombreux morts et de 50 à 150 ble6séâ. i **« j Berlin, 30 juillet : 3 On mande de Karlskrona au Dagblal, de . Stockholm, que le ministre anglais à Téhéran, . M. Christophe Marling, a été rappelé. Son successeur serait le major Stoke. Par le choix du nouveau ministre, les Anglais eépèrent amener les Persans à reconnaître les South Per-> s-ian Rifles anglais comme des troupes per-s sanes. La nomination d'un militaire en qualité ï de ministre plénipotentiaire en Perse, dit le t Vagblad, doit faire nettement comprendre aux e Persans que la Grande-Bretagne est décidée à mettre définitivement la main sur la souverai- - neté persane, qui n'en mène plus large. 3 Lo bruit court que l'Angleterre a demandé .. au Conseil supérieur de Versailles de renforcer considérablement les troupes en Perse, les Indes étant directement menacées. ë Ha guerre navale i Londres, 30 juillet : On mande de New-York au Daily Chronicle : r — En séance spéciale, le Sénat a discuté la t question du torpillage de navires au large des t côtes américaines. : Les autorités ont pris des mesures extraor-3 dinaires contre les sous-marlns. Les journaux i estiment (fu'il est regrettable que le départe-. ment de la marine ne signale pas le nombre de navires transportant des troupes coulés par les sous-marlns allemands. > *'V3 a Copenhague, 30 juillet : r Le schooner norvégien ((Firekllvers, r qui élait parti le ejuin de Norvège à dèsti- - nation de Festhallepool, avec un changement de bois 4e" mine, a disparu depuis.Un t canot de sauvetage vide apparten&H è ce 3 navire s'est échoué dernii-ement sur Ja î côte de Jutland. On'crnint que le SavU'a se soit ptrdu corps et biens. Stockholm, 30 juillet : Le steamer Ùrinden (1,102 tonnes) a été tor- & pillé en vue de la eôte anglaise. Il appartient e à une firme de Slockholrn et faisait le voyage é entre l'Angleterre et la France. t à Stockholm, 31 juillet : t D'après le Stockliolms Tianingen le vapeur :- Crindon (1,102 tonnes net) a été coulé au large i- des côtes de l'Angleterre. Le navire apparte- t nait à une firme de Stockholm et naviguait i- entre l'Angleterre et la France, il « EH AMÉRIQUE t ——— La Haye, 31 juillet : s Ôiï mande de Washington au Hollandsch e Nieuws Bureau : y — Le Congrès a transmis à M. Wilson une e adresse relative à la question irlandaise; elle t est signée par plus de GOO.OOO personnes de tous s les partis des Etats-Unis et Invite M. Wilson à i- exercer une pression sur l'Angleterre pour qu'elle accorde immédiatement à l'Irlande une indépendance complète- » *** Ffitterdam, 30 juillet : Le "Temps» apprend ds New-ïoik que - I? ministre de la guerre Baker a décidé s d'engager dés ambulancières négresses dans - les camps d'instruction où se trouvent dés - soldtts nègres. On demandera au générai r Pershing son avis sur l'emploi éventuel i d'ambulancières négresises en France. e Washington, 30 juillet : Le département d'Etat a autorisé un consortium financier à accorder un emprunt à la Chine. On dit qu'il s'agit de 50 millions de • dollars. Les négociations continuent pour - amener une participation commune do ban-r quiers anglais, japonais et français à l'émis-r slon de cet emprunt, ; •** , Berne, 30 juillet : r Les employés des postes canadiens se6ônt » mis en grève. t Les journaux ne cessent de réclamer le i retour au pouvoir de M. Borden, ancien - .premier ministre, seul capable de mettre - de l'ordre dans le chaos actuel. Un grand i nombre de soldats passent la frontière amé- - ricaine ;on leur procure des vêtements civils pour deux dollars. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués des Puissances Centrales Berlin, 31 juillet. — Officiel de ce midi : Théâtre de la guerre â l'Ouest. Armées du (fcld-maréchal prince héritier Rupprecht dè Bavière : En Flandre, très grande activité de reconnaissance. Au cours d'une nouvelle attaque exécutée par l'ennemi contre Merris, le village est resté entre les mains de nos adversaires. Au nord d'Albert et au sud de la Somme, violents duels d'artillerie à l'aube. La journée a été calme. Armées du prince héritier allemand : Sur le champ de bataille principal du29 juillet, entre Hartennes et l'ouest de Fère-en-Tar-cLenois, l'infanterie ennemie est restée inactive hier après la défaite Çfu'elle a subie le 29 juillet. Devant Saponay, nous avons repoussé une violente attaque partielle ennemie. Entre Fôre-en-Tardenois et le bois de Meunière, des Français et des Américains, éche-lonnés'cn colonnes profondes, se sont de nouveau lancés à l'assaut, vers midi; leurs attaques ont croulé dans le sang. Dans 1e bols lui-môme, un assaut ennemi, six fois renouvelé, s'est aussi écroulé. Notre infanterie a souvent poursuivi l'ennemi battu et s'est fixée dans l'avant-terrain de ses lignes. A l'est de Fôre-en-Tardenois, l'ennemi a vainement renouvelé le soir et la nuit ses attaques; elles lui ont coûté de fortes pertes. Près de Romigny, des attaques partielles ennemies ont aussi échoué. Au cours des combats livrés ces derniers i jours, nous avons fait plus de 4,000 prisonniers, ce qui porte le nombre de nos prisonniers, depuis le 15 juillet, à plus de 24,000. Hier, nous avons descendu, au cours de combats aériens, 19 avions ennemis. Le lieutenant Lôvvenhardt a remporté sa 47° et sa 48® victoire aérienne et le lieutenant Bolle sa 27e. *** „ Berlin, 30 juillet. — Officiel du soir : Après la défaite qu'il a subie hier, l'ennemi a été calme aujourd'hui *** Berlin, 31 juillet — Officiel : Au peuple allemand1 Quatre ans d'âpres combats ont passé, quatre ans aussi d'exploits mémorables. Ce sera un exemple pour tous les temps des perfoi^ mances dont un peuple est capable quand il a pris les armes pour la plus juste des causes et le maintien de son existence même. En même temps que nous révérons avec gratitude et reconnaissance la main protectrice de Dieu qui s'est étendue sur l'Allemagne, nous pouvons déclarer avec fierté que nous nous sommes montrés dignes de la haute mission qui nous a été dévolue par la Providence. Si, dans sa lutte suprême, notre peuple a eu à sa tête des hommes capables des plus grandes choses, il s'est lui-même montré digne, par sa confiance journalière, des chefs qui lui ont été donnés. Comment, en effet, notre puissante armée aurait-elle pu accomplir ses hauts faits hors frontières si le travail n'avait imposé les plus hautes exigences personnelles à ceux qui sont restés au foyer? Tous ceux qui, dans les conditions les plus pénibles, ont prêté leur collaboration à la lourde tâche imposée à l'Etat et à la communauté, ont droit à notre gratitude. Merci tout particulièrement à notre fidèle et infatigable corps de fonctionnaires. Merci h l'agriculteur ; merci aux femmes, sur lesquelles pèsent tant de charges en ces temps de guerr». La cinquième année de guerre, à l'aurore de laquelle nous nous trouvons aujourd'hui, réservera encore bien des privations et des épreuves au peuple allemand, mais quoique nous réserve l'avenir, nous savons que les plus lourdes épreuves sont passées. Ce que nos armes ont accompli à l'Est et ce qui y a été constitué sur des bases solides par la conclusion de la paix, les événements qui vont vers leur dénouement'à l'Ouest sont pour nous une assurance certaine que l'Allemagne sortira forte et puissante de cette effroyable mêlée de peuples, qui déjà a anéanti mainte race puissante. En ce jour de ressouvenance, nous pensons avec un cœur douloureux aux sacrifices offerts en holaucauste à la Patrie. Nos familles ont été très éprouvées : la douleur de cette effroyable guerre n'a épargné aucun ioyer allemand. Ceux qui, dans l'enthousiasme de leur première jeunesse, assistèrent au départ de leurs aînés, se trouvent aujourd'hui dans les combats, coude à coude avec leurs pères et leurs frères. C'est un devoir sacré qui nous est imposé de tenter l'impossible pour que ce sang précieux n'ait pas écé versé en vain. Nous n'avons négligé aucune occasion de ramener la paix dans le monde dévasté; mais, jusqu'à présent, la. voix de l'humanité ne trouva pas d'écho dans le camp ennemi. A toutes nos paroles de réconciliation, il nous fut répondu par des cris de haine et d'insulte. Encore aujourd'hui, les ennemis refusent de conclure la paix, et ils continuent à souiller fcans vergogne le nom pur de l'Allemagne; et leurs porte-parole ne cessent de proclamer toujours de nouveau que l'Allemaffno doit être anéantie. C'est pourquoi il nous faut continuer la lutte et agir jusqu'à, ce que l'ennemi soit prêt ù reconnaître notre droit à la vie, comme nous l'avons défendu victorieusement contre les assauts d'un ennemi supérieur en nombre. Que Dieu sôit avec nous En èampagne, si juillet 1018. WILHELM I. R. Berlin, 31 juillet. — Officiel: Dans la Méditerranée, cinq vapeurs jaugeant au total 19,000 tonnes brut ont été coulés. Vienne. 31 juillet. — Officiel : Sur le théâtre de la guerre en Italie, dans le 6ecteur du Sasso-Rosso, une opér-Ultji: fructueuse exécutée par nos troupes d'assaut nous ii valu 25 prisonniers. Sur toui lo front en Vénétie, très grande activité a>.ncrine. En Albanie, cédant sous notre pression persista ite, l'ennemi a évacué ce ma.'in set; lignej ko plus avancées 3ur plu^iîurc poti: ta. Constantinople, 2S juillet. — Officiel : Pendant la journée d'hier, les opérations ont été plus actives sur tout le front. Dans 1© secteur de la côte, les Anglais ont attaqué nos lignes d'avant-pestes après une violente préparation d'artillerie. Ils ont été partout repoussés d'une manière sanglante. Les troupes ennemies qui avaient pénétré passagèrement dans nos lignes ont été rejetées par corps à corps et nos positions sont restées entr® nos mains. Des deux côtés de la route de Jérusalem à Nablus, se sont livrés des combats d'artillerie de force variable. A l'est de la route jusqu'au Jourdain, nos patrouilles ont pénétré dans les positions ennemies et on ont ramené des prisonniers. Sur la rive orientale du Jourdain, nous avons efficacement pris sous notre feu des troupes ennemies qui faisaient des tranchées et nous avons mis en fuite un escadron de reconnaissance. Une de nos patrouilles d'officiers a été engagée dans un assez long combat fructueux avèc de forts dé tachements de reconnaissance ennemis et a fait du butin. Sur les autres fronts, la situa tion ne s'est pas modifiée. Berlin, 30 juillet. — Officieux : Les chiffres suivants iaor,trent les résul tats obtenus par l'armée allemande pendant la guatrième année de guerre : !Nous avons arraché à l'ènncmi et occupé: à l'Est, 98,256 kilomètres carrés; eh Italie, 14,423 kilomètres carrés ; sur le front a l'Ouest, 5,323 kilomètres carrés — non compris le terrain que nous venons d'évacuer sur la Marne — soit au total 218,002 kilomètres carrés. En outre, en Finlande nos troupes ont contribué à iorcer rehnémi ou des bandes do pillards à évacuer 373,602 kilomètres carrés; en Oukraipo, 452,033 kilomètres carrée; en Crimée, 25,727 kilomètres carrés. Notre butin comprend : 7,000 canons, 0,000 mitrailleuses, 751,'J72 fusils, 2,867,500 obus, 102,250,000 cartouches, 2,000 avions, 200 ballons captifs, 1,705 cuisines de campagne, 300 tanks, 3.000 locomotives, 28,000 vràgons de chemin de fer, 65,000 véhiculés divers. Le nombre des prisonniers faits pendant la quatrième année do guerre s'clève à i 838,oOO, ce qui porte le chiffre total de nos prisonniers à près de 8 % millions. « i Berlin, 50 juillet. — Ofîicieus; : D'importantes forces ennemies qui ont de nouveau hier assailli notre front ont eu un nouvel et grave échec sanglant. De m :me que le général Haig avait lait en Flandre et le gém'iral Nivelle sur l'Aisne, lo général Focii persiste, entre Soissons et Reims, dans l'ancienne méthode de combat rigide dont le seul résultat est de multiplier à 1 infini les pertes sanglantes de ses armées. Après une torto préparation d'artillerie; commencée à 5 heures de l'après-midi, des vagues d'assaut compactes nous ont attaqués au sud de Hartennes. Leurs attaques eut complèlemeat échoué et leur ont coûté de fortes pertes. L'après-midi, des troupes fraîches ont repria l'assaut qui est resté tout aussi infructueux. Les attaques simultanément prononcées par les Anglais au nord-est d'Oulchy-lé-Château ont été nettement repoussées. L'infanterie ennemie, qui a attaqué encore une fois vers 10 heures du soir, a dû se retirer devant le feu de nos mitrailleuses. Aux opérations vainement tentées par l'ennemi dos deux côtés de Ville-en-Tardenois et renouvelées jusque tard dans la soirée, nous avons répondu par des contre-attaques au cours desquelles nous avons fait prisonniers deux officiers et soixante-dix eoldats. *•** s Berlin, 30 juillet. — Officieux : Une attaque a été prononcée par l'ennemi à la lisière orientale du bois do Meunière après une préparation d'artillèfie d'une heure 'nier à 7 heures du matin et a fourni à nos troupes l'occasion d'un plein Succès. Plus à l'est, jusque dans la région de Ville-en-Tardenois, les Français et les Anglais ônt attaqué vers 7 heures du soir : leur attaque s est de même écroulée avec de fortes pertes, bri3ée soit par notre feu destructeur; soit par nos contre-attaques. Au cours de 1.attaque signalée au sud du Fichtelberg qui nous a remis en possession des positions occupées par l'ennemi depuis lè 2< juillet, plus do loO prisonniers Sont tombes entre nos mains. Berlin, SO Juillet. — Officieux : Depuis le début de l'offensive du générai Foch, les Anglais ont prononcé journellement sur do nombreux point de leur front de petites attaques partielles : ils ont hier continué à attaquer, mais toujours sans obtenir d'autre résultat qu'un accroissement du total de leurs pertes sanglantes pendant 1q premier semesiro. Nous avons hier nettement repoussé en leur infligeant et fortes pertes leurs attaques prononcées près de Merris, d'Ablanville et de la ferme de bignv ainsi que des deux côtés de l'Ayette. Nous avons fait des prisonniers. Communiqués des arméas allées Paris, 30 juillet. — Officiel de 3 heures : Au cours de la nuit, aucun événement important à signaler sur le front au nord de la Marne. Paris, 30 juillet. — Officiel de 11 heures ; Sur la rive droite de l'Ourcq, des combats locaus nous ont oermis de progresser sur la hauteur au nord-est de Fère-én-Tardenois. Dans la région de Sergy, nous avôns maintenu nos gains contr® plusieurs réactions de J'en-nemi.Au sud-ouest de Reims, l'ennemi a contre* attaqué de part et djautre de Sainl-Euphraise. Toutes ses tentatives pour enlevër Saint- ! Euphraise ont échoué en dépit d'une légèra avance réalisée par lui à l'ouest de ce village. Aucun événement impartait à signaler sut 1« reste du fr»*£ Londres, 30 juillet. — Officiel: Au cours d'une heureuse opération «xécutéa dans le3 environs de l'Ayette, nous avons fait quelques prisonniers. Des patrouilles australiennes ont pénétré dans les positions ennemies établies près de Merris ; elles se sont nichées à l'est du village, qu'elles ont cerné et conquis. Cent nonante-six prisonniers sont restés entre leu^s mains. Nos pertae sent très miaimes. •S Rome, M >ulMet. — Officiel : Tout le long du front, activité de FartiIISria ennemie, qui a été eontre-battue par la nôtre-En Judicarie et dans la Vailarsa, nos âvant/ postes ont repoussé des détachements autri' chiens. Sur la Piave, des opérations de Reconnaissance ont valu d«s armes et du matériel de guerre à nos patrouilles. Grando activité aérienne réciproque. Nousf avons efficacement bombardé des champs d'aviation et d'autres buts militaires à l'ar* riôre des lignes ennemies. Au cours de combats aériens, douze avions ennemis ont été! descendus et un treizième, touché par le feu de nos canons de défense, est tombé dans les environs de l'Asolone. En Albanie, nos détachements d'avant-garde ont diminué la pression qu'elles exerçaient sur l'ennemi sur le Semeni et à l'ouest d'Os-sum Devoli tant que nos lignes de défense n'étaient pas établies. Dans l'entretemps, les , opérations sont devenues beaucoup moins imw portantes. EN BTALiE Milan, 81 juillet: Du Corriere délit. Sera : — Le gouvernement italien a fait samedi aux délégués de la presse des déclarations relatives à la situation en Lybié et en Tripoli-taine. I! a reconnu que la situation est grave et que la colonie est en pleine févolte contre l'Italie. Le gouvernement prépare des mesures militaires contre la Lybie et la Tripolitaine peur rétablir l'ancien état efeecM. » Berne, 3G luiilet : VAvanti rflato cjae le tftpeeteur du parti socialiste officiel a délibéré sur lés mesures à prendre pour parer à l'interdiction du Congrès socialiste par le gouvernement. Il a £té déoidé d'eMvrir, concernant la pârticipa-Hon des seeialistes efficiels aux commissions gouvernementales, un referendum qui sera elôturé lo 15 septembre. Plusieurs socialistes en vue, parmi lesquels le député Casalini, om déjà donné leur démission do membres des diverses commissions. La Epoca annonce que la direction du part so fora autoriser à exclure du parti les parle mentaires qui, au cas où le référendum se pro nonée en faveur de la démission, persiste raient à rester membres des commissions» Jlewdâ Août JOURNAL QUOTIDIEN — Le Numéro : 15 Centimes 5* Année. Pi" jjggj _

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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