La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 02 Mei. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/d21rf5mt2j/4
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PftIX DES ABONNEMENTS _ ^ . .... 6. .. *T *' -- ^ ^ T *RI* ot& *NNONoi$ ^ mois (ir.ai-min), tr, 7.60 ; 1 moi» (mai), fr. 3.80. ^ j | v ^ -f - \ ^ *r t ' ^ V*"'^ f ^ avant te* annonoeA, là ligne, ». 2.&U. — (jù^~w àm U^Urm^uU. ij.bonn.mjnl «m< Sj^ ' H^l A°,\,'o ,ÏLïwiZ ^Ej ■otrtag .i»-ai» k- H er b m* Poia g ère?« S1.Brux.llM. )u, |6CTa^v<sfc-aMW«MiPWMBgwflii-^i'LW' ' ' «*»*■ -"->-TW*T»iUiHU»mjB^iuu j JU!uawAaa^«ia&^uwtu»riw,.^3gaEa^xzv»TKgwaTA'na«miy^y rrr^gvta^BeacaEaBasgMMBihUdii a u i. —KMBHWHiiTTi>rf2Msa3iaP8MBBBpaMMgKBKœPMWMMaHgârgKiw 'n IMMB •IV"'? M «u w WL1 JCHB—EH—m—aaawewi mil i <wj^s«aerr^ftgig:jw3i LS GUERRE 1,338* jour de guerrs Des combats locaux mais acharnés se pou suivent dans le secteur d'Ypres. Au sud de I rllle, quelques tranchées anglaises sont ton bées aux mains des Allemands, aux abords C Voormezele. A l'ouest du mont Kemmel, h Français ont repris le village de Locre. Par ailleurs, aucun changement. L'8?iansi¥9 3ll§îîiandB à l'Ouest Londres, 1er mai : Les correspondants de guerre anglais a noneent en date de dimanche soir que Pop ringhe est bombardé depuis quarante-hi heures au moyen de grenades de gros ca bre. Le canal de Popennghe, ainsi que tout les voies de communication conduisant d l'ouest et du nord-ouest vers Ypres su prises sous le feu de l'artillerie allemand Une grêle de projectiles s'abat depuis pl sieurs jours sur les localités situees enti le canal d'Ypres et le canal de l'Yser 1 route, directe de Fumes a Ypres se trou-sous le feu des canons allemands à longi portée & divers endroits. *** Bâle, 30 avril : On mande de Paris à la National Zeituna — Le Conseil de guerre interallié a tenu semaine dernière une série de séances a Trianon de Versailles ; d'Importantes dé< sions ont été prises. ♦ « * Berlin, 1er mai : On mande de Genève au Bcrliner Lokal A xciijer que la nouvelle conférence de Ve sailles, dont la réunion est imminente, s'c cupera de l'exécution urgente des dispo: tions prises en ce qui concerne l'unificatù du commandement supérieur, y compris règlement des relations de service avec l'étf major américain. On ne sait rien de la dur du nouvel accord. **• Berne, 30 avril : On mande de Paris à l'Agence télégraphier de la presse suisse : ~ La ville d'Hazebrouck vient d'être év cuée par la population sous la direction d maire-député l'abbé Lemire. La mairie a é provisoirement établie à St-Martin d'Emble OPINIONS DE LA »RESSB Le capitaine Gonzoni, membre de la Char bre des Communes, a dit à un rédacteur d Daily Graphie qui l'interviewait : — Avant de rentrer en Angleterre, J'j passé quelques jours au front dans le se teur où s'est déployée la dernière offensr allemande en Flandre. Ce qui m'y a partie fièrement frappé, c'est que les gens de chi nous ne se font pas la moindre idée — Je i dis pas de la gravité de la situation — ma même de l'urgence du moment. M. Gedd a déclaré à l'assemblée des Chambres < commerce qu'il fallait envisager la possil lité do l'occupation par les Allemands di ports de Calais A mon avis personnel, cet éventualité ne doit pas être envisagée cornir une possibilité dans un avenir éloigné : une intervention énergique des Etats Un ou de la France ne se produit pas, si non mêmes nous ne nous décidons pas â metti en iigne sur ce front toutes nos réserves, el s'affirmera comme une probabilité imm diate. Dautre part, oe n'est pas sans inquiétuc que j'ai vu rejeter la responsabilité de 1 retraite de l'armée anglaise sur le généri Gough, les officiers et les soldats combattui gous ses ordres. Pour autant que j'ai pu n rendre compte des faits — je me trouvais Noyon et à Montdidier à l'époque où s'est d elanchée l'offensive — il m'apparaît que t qu'on est convenu d'appeler 1' « écroul ment » de la Ve armée doit être ramené deux causes bien déterminées. La premièi de ces causes est la reprise, à l'automne, c la ligne occupée par la Ve armée par le Français, "ce qui pouvait être considéi comme une opération malheureuse, vu le effectifs dont nous disposions; la secorul est que, dans la journée du 21 mars, quan la bataille a commencé, ce n'est pas, comn; on l'a dit à la Chambre des Communes, u brouillard léger qui couvrait la campagm mais un brouillard extrêmement épais, qi a persisté durant les trois premières mat nées de l'offensive et empêché notre artilleri de remplir sa lâche L'artillerie allernandi au contraire, était d'une intensité effroyab et opérait avec d'autant plus de succès qu'el tirait sur des buts repérés d'avance, jonctior de raihvay, carrefours de chemins. Je le ri pèle, la situation se présente comme extr< mement grave, et il faut, avant toute autr chose, que nous comblions les vides sur i front de l'Ouest » Ha guerre navale Londres, 30 avril : L'Amirauté britannique annonce qu'à parti du 15 mai les points suivants offriront du dan ger pour la navigation : 1,59° 12 1/2' de lati tude nord. 4°49' de longitude est de Greenwich 8.5^29* de latitude nord, 3°10' de longitude est 8,58°25' de latitude nord, 0°50' de longitud ouest, 4,59°20' de latitude nord, 0°50' de longi tude ouest, 5,60°21' de latitude nord, 3°10' d longitude est, 6,00° de latitude nord, 4°56' d> longitude est; puis au delà de la frontièn ouest des eaux territoriales norvégiennes jus qu'au retour au point I. » Ilolyhead, 29 avril :* transatlantique canadien « Cnouza (8,0/o tonnes) a été torpillé et a coulé. Cen et dix passagers ont été sauvés. Troi* hommes de l'équipage manquent à l'appel, î » Stockholm, 30 avril : Le vapeur " Soto „ 1,350 tormea hrut d Lloyd suédois, qui se rendait à Flurnboi rugh à Head, a été torpillé. EN ITALIE- Rome, 30 avril : Le ministre de In guerre a décidé le ren roi en congé illimité des soldats et sous-of Aciers des classes de 1874 et de 1875 qui on plus de trois fils mineurs.Les tils uniques di veuves, âgées de plus de soixante ans, son dispensés du service au front. • ** Rome, 30 avril : Interpellant le «rouvernement sur la révo «tion r!e certains officiers qui avaient fai eurs preuves dans le service actif, le séna eur Mr/.zioti a affirmé que depuis le débu io la guerre, 217 généraux ont été destituas lweryenti IDTJÂPMSBÉI Londres, 30 avril : _ Le Times apprend de Toklo que Mlrlmo a remplacer Goto au ministère de l'intérieur. solo succédera à Motono en qualité r e n,, >istre des affaires étrariRères -in l.ionn En minière de profession de fol, (ioto a iléctaré [U il continuerait la politique suivie par son reûécesseur. On interprète cette déclaration vi ce 5ens que le Japon est prêt A intervenir e liSr-en ®ibérie' mais qu'" attend pour 1er que les Alliés lui aient confié un mandat, en lui laissant, pour le reste, complète liberté d'action. * * Londres, 80 avril : L'* Exchange Telegraph „ an-nonee que lc3 , troupes japonaises débarquées h Vladivostok ont été renforcées par ae nouvelles, sous prétexte que l'attitude hostile de la population devenait menaçante. L D'après le * Times de nombreux colons japonais établis ie long de3 rives de l'Amour , quittent le pavs pour échapper aux traca*-j sériés croissantes des bolchevisti». Les événements de Russie Stockholm, 30 avril : D'aprè3 les journaux nasses arrivés à Stock holm, des émeutes, provoquées par la faim, ont éclaté à Tsarskoié-Sélo. Le 4 avril, une t- fouie énorme s'est massée devant ie Cirque s- d'Hiver et a réclamé une amélioration du ser-t vice d'alimentation. Le lendemain, l'état de siège a été proclamé à Tsarekoié-Sélo s Copenhague, SO avril : t Le quartier générai finlandais annonce que Vihorg est entièrement occupée. L'ennemi se maintient encore dans la partie ; orientale de Sorvola Trankora. Six mille ré-i volutionnaires ayant tenté de se frayer un e passage vers Friedrichsham, leur tentative e a échoué et ils ont subi de graves perles. GrAce a cete victoire, l'armée finlandaise est maltresse du dernier rempart da i'ea-nemi.*** a Kief, 30 avril : 1 Le ministre cîps transports rie l'Oukraine i- a décrété un relèvement des taxes è appliques aux tarifs pour l'expédition des 60 mil lions de poude do céréales destinées aux Puissances Centrales. ' DEPECHES* DIVERSES Milan, l**" mai : e On mande de Paris au Sccolo : — La Commission parlementaire chargée 'e d'examiner l'incident Czernin-Clemenceau a clôturé son enquête; elle a élaboré un questionnaire auquel MM. Painlevé, Briand et Ribot seront appelés à répondre en présence p de tous les membres de la Commission de la Chambre. » 4 Le correspondant du Stcolo ajoute que l'on j est à la veille de nouveaux événements et que le cas Czernin amènera sans doute d'autres divulgations. Paris, 30 avril : M. Rouanet, ancien député socialiste de Paris, écrit dans la . Vérité" : — La nresse ennemie n'a pas h se mettre 2 en frais d'imagination pour découvrir que la France est découragée et prête à la guerre j civile. Il lui sufftt pour le voir de lire dans nos journaux la rubrique judiciaire,qui énumère les innombrables ennuies ouverte à charge des auteurs des discours défui ' listes. Nos prisons sont bondées de gens z arrêtés pour avoir manifesté tout haut leur L' soit de paix et leur horreur de la guerre s et une pluie de dénonciations trahit la men-s talité troublée de l'opinion publique. c i Paris, 29 avril : i I^e ,,Journal du Peuple" croit pouvoir s affirmer que l'instruction de l'affaire Cail-latjx est sur le point de ae terminer et j qu'elle a démontré l innocenoe de l'ancien : président du Coniseil. — Ses amis politiques, dît-il, ont mainto-> nant le devoir d'exprimer leur opinion et ; d empêcher que l'on engage contre lui une nrocédure quelconque. L instruction avant démontré l'écroulement de la plainte, il faut la claswer e< renoncer à toute procédure judi-! ci aire. ! Berlin, 30 avril : 1 La Chambre des députés de Prusse a con-' tinué aujourd'hui la discussion en deu-1 xième lecture du projet de loi relatif à la [ réforme électorale, lin député du Centre ? ayant de son propre chef et contrairement '' a la décision de son parti, déposé une nio-J tion demandant que le projet ne soit dis-^ cuté qu'après la guerre, M. Friedberg, vice-président du Conseil des ministres,a dit que [ si cette motion était adoptée par la Cham-s bre, ie gouvernement prendrait les mesures ^ que la Constitution lui donne le droit de J prendre. Au vote nominal, la motion a été ; rejetée par 333 voix contre 00. Prenant en-' suite la parole, le comte von Hertling, chancelier de l'Empire et président du Conseil des ministres de Prusse, a déclaré qu'il re poussait le vote plural et a fait api A à l'union des partis en faveur du suffrage universel pur et simple. La suite de la discussion a été remise à mercredi. **• Strasbourg. 30 avril : La session de la Diète d'A'sace-Lorrnine a été clôturée ce matin par décret Lnpkial. Vienne, 30 avril : Les journaux annoncent la mort, à la for-teresse de Theresienstadt en Bohême, de Prinzip, Passas in de l'archiduc ot de l'archiduchesse Ferdinand. **• Budapest, 30 avril : Los journaux prétendent que M.Weckerlé, chargé de la constitution du nouveau Cabinet, a décidé de ne soumettre son projet au Roi qu'après avoir conclu un compromis au 6ujet de la réforme électorale. Les négociations se poursuivent. • * Berlin, 30 avril : De la Tdglicii: Hchau: — A l'intervention ue i Allemagne, une solution définitive paraît devoir mettre fm aux discussions entre la Turquie et la Bulgarie. On n'ignore pas que la Turquie a demandé à Bucarest qu'en échange de la conquête de la Dobroudcha, la Bulgarie lui rétrocède le territoire turc qu'elle a incorporé en mai 1913 sur la Maritza. La Bulgarie a tout d'à bord montré un certain mécontentement, niais en fin de compte M. Tontschef, ministre des finances et délégué de la Bulgarie aux négociations de paix de Bucarest, a consenti à appuyer à Sofia une proposition de M. von Kûhlmarm, aux termes de laquelle ii. Bulgarie rétrocéderait tout d'abord à la Turquie la localité de Karagatsch, faubourg d'Andri-nople où est située la gare, ce qui, au point de vue économique, a une grande importance pour Andrinople. En outre, la Bulgarie rétrocéderait à la Turquie l'étroite bande "de terrain qui s'étend sur la rive droite de la Maritza jus-qulà Luîe-Bourga. Si la Bulgarie accepte de faiie cette concession, elle sera forcée de construire 60 à 70 kilomètres de nouveau chemin de fer sur la rive droite de la Miiritza. Aujourd'hui, on annonce que le Cabinet Ra-doslawof s'est rallié à la proposition allemande. h condition que la Turquie s'engage à ne plus demander de compensation juelcon-que si la Bulgarie conquiert de ^ouvea ix territoires dans les Balkans. Mais la Turquie n est pas d'accord. Au contraire, on dit dans les milieux turcs que si la Bulgarie s'emparait de la Macédoine et de la vallée de la M-;ra\a, la Turquie exigera aussi la rétrocession des territoires situés le long de la mer, sur la rive droite de la Maritza, y compris les vil'es de Demotika et de Gumuldschina. Un certain mé-itentement règne à ce sujet dans »es milieux bulgares, car l'on y est convaincu que, comme par le passé, l'Allemagne soutiendra toujours energiquement la Turquie. » • ** Constantinople, 28 avril : Le ministère des affaires étrangères de | Perse a fait savoir à son représentant Uiplo- m- matique à Constantinople que tous les traités et conventions ont été, parce que contraires à l'indépendance politique et économique de la Perse, abrogés et déclarés de nulle valeur. les ok Londres, 30 avril : us M. Bonar Law a dit h la Chambre des >u- Communes que, pendant le dernier exercice financier, 1,500 kilomètres de chemin de . ns fer à voie normal» et 1,600 kiloro tr^e à ur voie étroite ont été construite û l'ar-ière du lu- front britannique. *** Rotterdam, 30 avril : • On mande de Londres au Nieuwe Uotter-damsche Courant qu'à la Chambre des Communes la retraite de M. Trenchard a donné lieu à de vifs débats. Comme lord Rothemere ck" a pris sa retraite en quaiité de ministre de m> l'aviation et que son successeur ne fait pas en-ine core partie du Parlement, M. Lloyd George se lue obligé de défendre le point de vue gou-ier- vernemental. 11 rendit hommage au grand tarde lent de M. Trenchard, mais ajouta que le général Smuts estimait que M. Sykes était mieux que M. Trenchard en mesure d'occuper cette position, déclarant qu'un poste élevé dans le ice service de l'aviation serait dévolu à M. Tren-în- chard. tic Le point de vue du gouvernement fut vive-ré- ment combattu entre autres par MM. Hugh un Cecil et John Simon, qui occupent des postes ive dans le même ministère. 2S. M. Lloyd George protesta vivement contre ise ces discours, disant que ces messieurs abu-în- «aient des faits venus à leur connaissance dans l'exercice de leurs fonctions dans un but politique. MM. Asquith et Carson exprimèrent à leur ine tour leurs vifs regrets ds voir se retirer M. >U- Trenchard. iil- Au vote, 37 députés votèrent contre le gou-u.x vernement. • Le Daily Nev)s estime que cette séance du Parlement a singulièrement ébranlé le prestige du Cabinet, tandis que le Times est d'avis que le Parlement a nettement fait connaître sa volonté de ne pas s'ériger en arbitre entre ie gouvernement et ses conseillers techniques. . *** >êe Amsterdam, 29 avril : a On mande de source autorisée que M. es~ Short, membre du parti libéral de la Cham-bre de9 Communes, a été nommé prem'er l^e secrétaire pour l'Irlande, en remplacement la de M Duke. nn •** Rotterdam, 30 avril : ,ue Le Nieuwe Rotterdarnsche Courant an-es nonce que le gouvernement a déposé à la Deuxième Chambre un projet de loi concernant rétablissement d'un contrôla sur les étrangers séjournant en Hollande. *** frç Amsterdam, 30 avril : ue On mande de Zevensir que le niveau du ■r0 Rhin a monté considérablement dans la nuit re lundi. De vastes terrains*so:it inondés, lui •*» ;es Madrid, 29 avril r ni Un décret royal autorise le ministre des us finances à présenter aux Cortès un projet u* de loi portant ouverture d'un crédit d'envi-'r® ron tro:s ..'!:îons de pesetas en faveur du în~ personnel ue [ administration • s télégraphes. Ce crédit mettra le gouvernement à même de remplir les promesses qu'il a ,ir faites récemment aux employés de cette ad-tij_ ministration. ™ OPINIONS ET COMMENTAIRES to- - ^ La lin de la guerre entrevus. lé- Le correspondant du Daily News k Paris a la eu un entretien avec un fonctionnaire haut ii- placé, qui lui a fait des déclarations intéressantes au sujet de la situation, telle qu'on l'envisage à Paris. — 11 s'imposait, disait-il, d'arrêter à tout >n- prix la marche en avant des Allemands, et ;u- le moyen le plus pratique était, en l'occur-la rence. de placer les armées alliées sous un re commandement supérieur unique. On a dit rit que cette décision avait blessé l'amour-pro-to- pre anglais, mais il ne faut pas prendre les is- choses à la lettre. Certes, le commandement :e- supérieur est maintenant aux mains d'un ue seul, mais cela ne veut pas dire que l'unité n- stratégique doive s'ensuivre. es II fallait à tout prix surmonter une crise de urgente, et dans ce but, confier la défense à îté un seul général; mais, la crise passée, on en n- reviendra selon toute probabilité à l'ancien n- état de choses, qui a fait ses preuves anté-eil rhAirement. ^e- Nous sommes arrivés à l'heure où la partie à finale va se décider. D'ici un mois, deux mois ge au plus tard, la guerre sera gagnée ou perdue. Aussi, quelle que soit l'importance que à puisse présenter l'augmentation des effectifs anglais dans l'avenir, par suite des mesures prises par le gouvernement de Londres, il est de toute nécessité que les Alliés mettent ne en ligne en ce moment toutes les ressources il. dont ils disposent. Nous approchons visiblement de la décision finale. > ^ Le service militaire en Irlande. r Le Temps écrit à propos de la nouvelle loi militaire en Angleterre : — Le premier ministre vient de donner un coup de barre énergique et presque brutal. Au [é lendemain de la terrible bataille d'Amiens, au jj! jour même où ou apprit à i.ondres l'offensive iU sur Armentières, le Cabinet de guerre s'est jjg décidé à présenter à la Chambre des Commu-.Q_ ries un double projet comportant en Grande-Bretagne le recul de la limite d'âge à 50 ans et en Irlande l'établissement du service militaire. U ne nous appartient pas de noue prononcer sur l'opportunité de l'établissement de ,0 la conscription en Irlande; c'est une mesure qui n'ira pas sans provoquer des protestations e vives et sanglantes. L'n professeur d'histoire ^ à l'Université de Londres allait jusqu'à la com-j'a parer, dans une lettre publiée par le Times ,.j du 11 avril, à la fameuse taxation du thé im-|13 posée par lord North aux colonies améri-a caines. Malgré toutes les sympathies tradition-nelles qui lient le peuple de France à celui de jj_ l'Irlande, nous devons aujourd'hui nous in-je cliner en silence devant la décision prise en ,j une heure aussi grave par le Cabinet de guerre vî britannique. » ie Les sous-marins. •i- Le Daily Mail du 18 avril émet les considé- ie rations suivantes au sujet des pertes subies ce par suite de la guerre sous-marine : 0- — Il a été proposé de retenir au pays des In milliers d'ouvriers pour les chantiers et les s- industries navales. Cependant, H apparaît le clairement que seuls des jeunes gens vigou-n- reux pourront être occupés à ces travaux, les in hommes d'âge n'étant pas à même de combler par leur capacité de production les vides ap-a- préciables produits dans notre flotte par les e- sous-marins. 11 n'est pas possible de faire raar-à cher de pair l'exécution d'un gigantesque pro-gramme de constructions navales et la créa-r- tion d'une grande armée. Et ceci est d'autant ie plus difficile que les troupes anglaises se trou-13 vent dispersées par-le ir ride entier. d'Ark-■ t hangel à Hong-Kong, et qu'il faut les ravitailla 1er et pourvoir à leur remplacement. C'est ■s assez dire que la puissance de l'Angleterre est e mise à une dure épreuve. Elle ressemble à e une chandelle qui brûle par les deux bouts. Mais aujourd'hui que la défaite s'affirme plus x menaçante, les puissants du jour ne reculent e devant aucun moyen, si désespéié soit-il. s Cependant, l'heure n'est pas éloignée où un second lord Chathan, qui en 1778 déclare à la Chambre des Communes qu'il était impossible de bombarder l'Amérique, se lèvera pour crier c aux maîtres de l'heure en Angleterre : « L'Alle- 1- magne est invincible l » COMMUNIQUÉS OFFICIELS 3 CoiCisuEiqa&i des Puissasces Centrale*. 0 Berlin, 1er mai. — Officiel de ce midi : à Théâtre de la guerre à l'Ouest. u En Flandre, le duei d'artillerie est devenu extrêmement violent dans ies secteurs de Locre et de Dranoeler. Dea troupes Irançai--eo, fraîchement jetées dans la oauuile, uiit vainement tenté d'avancer contre Dranoe-3" ier; leurs assauts sucoessiis se sont écrou-é lés sous notre feu. e Sur ie champ de bataille des deux rives ■e .'ie la Somme, nous avons exécuté de fru-c-*" tueuses opérations de reconnaissance. Des iC :X)lissées dans lea lignes ennemies établies 1- «.u sud-ouest de Noyon et au delà du canal J" de l'Oise à l'Aisne, près de Varesnes, nous oirt valu plus de 5U prisonniers. x Sur le reste du Lrunt, rien d'important à [e signaler. e Est. 1- En Finlande, Penne mi s'est battu désespé ''ément pour tenter de percer nos lignes ai h .:ord-ouest de Tavastehus et pies de LaliU ; ,s il a été repoussé et a subi de fortes perles. •Jes troupes finlandaises se sont emparées .e u* la forteresse de Viborg. j. En Oukrame, dans ia Crimée, nous avoiii ,e tccupé Theodosia sans combat. n Berlin, 1er mai. — Olliciel : ir Dana la zone barrée autour de l'Angle- 1 terre, le trafic commercial de nos ennemis a été gravement atteint par la destructior j. de 28,000 tonnes brut. La part principale dt ce succès revient au premier lieutenant d< u vaisseau Steindorff.Le suus-marin qu'il coin s- mandait a coulé rien que dans la Manche is six vapeurs jaugeant au total 23,000 tonnes •e brut chacun, étaient chargés et puissam-e ment protégés. Deux d'entre eux ont été tor-ï. pillés en convoi. On a la certitude que lt* cargaisons des navires coulés comportaient pour une grande part du matériel de guerre I. un portant i- •** t Vienne, 1er mai. — Offi-eiel de ce midi : it Les opérations sont restées plus active# hier sur le Iront sud-ouest. Sur de nombreux points, nous avons fnît échouer de* opérations de reconnaissance italiennes, a- #* % a Sofia, 28 avril. — Officiel : r- Sur plusieurs points du front en Macé-& doine, au nord de Bitolia, dans la boucle de la Czerna et à l'est du Dobropolje, la canonnade a été de part et d'autre plus violente uar intermittence. A l'est du Vardar, la vio-u lente canonnade dirigée contre nus positions continue. Dans les vallées du Vardar et de la Strouma, activité des aviateurs ennemis. Sur le front de la Dobroudcha, armistice. Sofia, 29 avril. — Officiel : ît Sur le front en Macédoine, à l'ouest du la< i- de Prespa et près du village de Rapesch, dam u [a boucle de la Czerna, canonnades récipro qik's, plus violentes par intermittence dam à la région de la Moglena. Au sud du vlllagt a de Tuschin. nous avons mis une patrouille 1- en fuite par notre feu. Au sud de Gewgeli l'artillerie ennemie a été plus active. Sur h rive droite du Vardar, un engagement entr» n patrouilles a eu lieu; nous ons fait des pri !J sonniers français. A l'est du Vardar, l'ennem continue à bombarder nos positions avec lt même violence. A l'ouest du lac de Butkovo nous avons disperse plusieurs détachement» a d'infanterie ennemie Sur le front de la Dobroudscha, armistice. s~ •** û Constantinople, 29 avril. — Officiel : Sur le front en Palestine, canonnade plua u violente sur différents points. Nous avon* repoussé les détachements de reconnais-r" sance ennemis. Nos aviateurs de chasse ont n descendu un ballon captif ennemi en ilam-1 mes. Sur le front du Caucase, nos troupes ■)" ont occupé le territoire situé à l'est de Kars iS jusqu'à la frontière. n Sur les autres fronts, pas d'évéftemenl ^ important à signaler. Berlin, 30 avril. — Officieux : 'f 11 est à tout I* mo.iis surprenant et remarquable que les communiqués français, jusqu'à to n uute du 30 avril, ne mentionnent même pus f perte du Kemmeiberg, tombe entre les mains allemandes dans la jo« née «lu <i5 avril, i^ci e--i e U'tiutair. plus étonnant que ia de'e Ue wlU js hauteur stratégique, si un portante pour l'armée t._ di.giase, était cjoliée a des divisuiL< tr m»;» e Le t'ience ooiis»'rvé ai ^ajet de cette uefaiie r§ franco-britann.que est très significatif Le ccin->s mumque f:anç is qui ne dit m-h ue la chute ou jj mont Kenmie. s evertue, d'autre part, a amp.i-uei ies soi-disanl résultats ub'.j uis par les 5S oontre-attaques fi-ança.ses au sud de la àjmme, j_ qui se bornent a la réoccupawon de viiiage; sans va.eur, obtenue grâce à des sacrmees sanglants, et qui n'ont pas ta inoindre nnpoitanee sli'a-leg.que. Le peuple Iran^LUs est donc tenu ckuic l'ignorance complète du fa.t que la virtuosité ^ stratégique tant vantée du genéralissune Foch n"a pu empêcher que la. position d'une unpor-n tante cap.taie que pi'écentait le mont Kemmei u tombât au pouvoir des Allemands. Le commûiU-u que anglais reconnaît exp.icneinent la prise du iveiumeiOeig.Le communiqué français peui d'au-tant plus allègrement paser sous sdenee la s«-tuation véritaole, au front de l'Ouest, que M. !" Clemenceau interdit forme.lement «a publication 3 en France des communiques olnciels de ses ai-l.és anglais. R *** e Berlin, 30 avril. — Oflicieux • 5 Au cours des cinq premières semaines de leur e grande offensive a l'Ouest, .es Allemands ont conquis 4,luu kilomètres carrés de teiTitoire en-s nemi. Les All-és, par contre, ne sont parvenus, durant les quarame-quaûe semaines que dm-è-rent leurs offensives de 1916 et l'Jl7, a reprendre à leurs advei-sau-es qu'un territoire de 501 Isilo-e mètres carrés seulement.Les Allemands ont donc conquis, en mi temps d'autant p.us court, sept ^ fois et demi la superficie de territoire qu'a réoc-e cupé l'Entente. Un communiqué anglais du 19 avril annonce que Ira V lie division allemande a élé complètement anéantie, un comprend aisément que i contente cherche à pallier sa propre défaite et a remonter ie morai de ses populations en exagé-s Tant à plaisir les pertes allemandes. Cependant. il convient de noter, pour fau*e ressortir la fau-' taisie des affirmations briiaimiques, que cette même Vie division, qu'on prétendait anéantie te 19 avr.l, a pris d'assaut le viliage de Samt-Eios à la date du 25 avril. »*# Berlin, 30 avril. — Oflicieux : Le butin fait par nos troupes pendant la bataille livrée pour la conquête du massif de Kemmei comporte à la date du 1er mai, plus de 127,000 prisonniers valides et au delà de 1,600 ca-nons. Il e=t à remarquer que les prisonniers fa ts près du mont Kemmel faisaient pour la p;upart partie des divisions d'élite de l'armée frança se. Le nombre des mitrailleuses capturées, qui atteignait déjà plusieurs milliers, a augmenté encore de quelques centaines. *** Berlin, 30 avril. — Officieux : Une escadrille d'avions ennemie tenta le 29 avril de percer le front aérien allemand au mont Kemmel. Trois aéros seulement réussirent ^ dépasser les lignes allemandes, où un feu rasant et une action vigoureuse des escadrilles de chasse allemandes les mirent en déroute. Ils plongèrent dans les nuées basses et s'empressèrent de rebrousser chemin. La journée de combat du 29 avril a été caractérisée par le fait aue les batteries ennemies ont, à l'heure précise de imd:, bombarde les ambulances uilemwnde» sur divers points du Iront. Du us la rég.on de Messines, une ambulance Uès rtconiiai^sable de loin aux insignes de la Cnoix-Kouge, tut endommagé»-par des grenades ennem.es. Prèj» de Vwytschaeie, l'ennemi prit également sous son feu la saile de pansement d'une ambulance d* campagne. Comme aucune colonne de troupes, m aucune batterie ue se trouvaient dons le vuiàmage de oete anibu.arvc«, ii faut en conclure que l'attaque de nos établ-asciuent» sam-taues a été projetée de piopos uéLoére, quoique cette manière d'agir viole le droit des gens et ies lois de l'humanité. Les médet.ns auemands et ie personnel de l'ambulance continuèrent, mai-gré ie danger auquel fis j»e trouvaient exposés, a s'acquitter avec grand dévouement de ieur tâche humanitaire. •** Berlin, 30 avril. — ulucieux : ( Chaque pouce carré de terrain que l'Angleterre j doit abandonner dans l'arc d îpies, sape davantage ie prestige et l'honneur ues armes angiai-' ses. Cette cu'constaiiu» explique l'acharnement ^ dans i«s combats dont l'enneim fai preuve pour se maintenir sur les hauteurs %*u 3ud-c-uest # d'iprtss. Comme ies Anglais ne sont pas de tajile a soutenir les viguureux assauts des Allemands, ie généralissime roch se voit contramt d e.igag.r sans ménagement ses meJ.eurês troupes françaises pour arrêter l'avalanche a demande.Le ge- i lierai Foch ose ses meilleures réserves dans l'in-u terét des Anglais. Le 29 avril, les Allemands on, e progressé encore sur plusieurs points du froni e de bataille eu Flandre. L'ennemi a opposé une t_ résistance opiniâtre, mettant l'acafiu.e dés der-mers jours a prolit pour amener sur place de j nouveaux efiectifs, spécialement de l'ai'tiherie, venue d'autres points du front. Les pr-aonmers tombés entre nos mains le 2y avru dêc.arent que l'ordre avait été donne de conserver a tout pnx | ia p*rennere ligne et de ne pas cedtr un seul e pouce de terra.n. Les pertes Sanglantes, dues a la situation précane dans laque.,e ii se trouvait acculé, furent désastreuses pour l'ennemi. Le*> b'rançals se voyaient contrainU api es quelque R temps de jeter des troupes traiches dans 1a fournaise, pour remplacer leurs dtvjaions decunées B par ie feu allemand. Cette opération n'a.ia pas ^ans de nouvelles pertes. D'autre pari, les avions ue oombat arrogèrent les foi ces ennemies d'une grêle de balles de mitrailleuses et de bombes. k Berlin, 30 avril. — Oflicieux . ' Ainsi qu'elle s'y est prise l'année dernière. e l'Angleterre a une lois de plus engugé des troupes auxiliaires sur les points .es pi us menacés . de ia grande batalle a l'Ouest. C'est ainsi qu*-j des cinq divisions canad-ennesrocoimues comme des troupes d'élite, quatre divisioiL» lurent en voyées au Iront. Des cinq divisi^iL» australien'ies, quatre subirent le même sort, ainsi que l'u nque d;\ j-on de ia Nouvelle-Zélande. Ce# troupes c d'é.ite avaient pour tâche de remplacer Les divi-s sions ang.aises hitiralement déc.mées. Eues fu-rent jetées imp.toyabiement dans la bataille, au-s tant dans le secteur d'Amiens que sur ie Iront en e Flandre, ou efies subrent les plus lourdes perte.s e daiis ies contre-uttuques d^uieurees ans résultat. L, - " l Communiques clea oraieca &iiiéea u Paris, 30 avril. — Officiel de îî heures : a Lutte d artillerie assez violente au nord ». et au sud de i'Avre, dans le secteur dr b Noyon et sur la rive sud fie "Oise. Nos •>» trouiilea se sont montrées actives sur tout ce Iront et ont ramené une quinzaine de prisonniers. Sur la rive droite de lu Àleuse et en iiaute-Aisacé,des détachements ennemis, 3 re poussés par nos feux, ont laissé des pri s sonniers entre nos mains, sans obtenir ae résultats. Rien k signaler sur le reste du t Iront. * » s Paris, 30 avril. —- Officiel de 11 heures: 5 Au cours de la journée, bombardement violent de la «région de Hangard. Dans le t secteur de Noyon, une attaque ennemie a donné lieu â un vil combat. Nos troupes ont rejeté l'ennemi des éléments avances ou il avait pris pieu au premier abord et ont rétabli leur ligne. Rencontres <le patrouilles a sur la rive gauche de l'Oise. Rien à signaler i sur le reste du front *** t Londres, 30 avril. — Officiel • c Par d'heureuses contre-attaques exécutées hier après-midi et hier soir, les troupes françaises ont rejeté l'ennemi du terrain qu'il avait gagné le matin près de Locre ; eiies ont fait un cei tain nombre de prisonniers. Tout ce sccteur est entre les mains de nos alliés. Ap;ès le lourd échec que les Allemands ont subi hier, 3 la nuit a été relativemnet calme sur tout le champ de bataille septentrional. s Ceite nuit, nous avons légèrement avance nos lignes à l'est de Villers-Bretonneux. Au cours de l'heureuse contre attaque que s les Fiançais ont exé utée cette nuit près de e Locre, ils ont fait 94 prisonniers. Dans la journée, en dehors d'engagements locaux, pas d'opération d'infanterie à signaler. Des rapports, ultérieurs confirment que l'en nemi a subi des pertes extrêmement élevées au cours des vaines attaques qu'il a pronon cées hier. Au sud de la Somme, nos patrouilles ont fait quelques prisonniers. Bien de particulier à signaler, en dehors des fusillades et des canonnades réciproques. *** Rome, 30 avril. — Officiel. Sur le haut plateau d'Asiago,, une de nos patrouilles a rencontré près d'Occareddo un fort détachement ennemi ; un violent corn bat s'est engagé et nos soldats ont repoussé les Autrichiens en leur infligeant des pertes • sensibles | Dans la vallée de l'Ornio, nos détachements ont fait quelques prisonniers et pris un mortier. A proximité de Costalnnza, à l'est d'Asiago, nos avant-postes ont repoussé des oa-trouilles ennemies. Sur tout le front, duels d'artillerie habituels.Hirii«ir8»i»''wwrr*«>rn»ri-H<iiMMiiiii i ' 1 PETITES NOUVELLES UN PLENIPOTENTIAIRE DEMOCRATIQUE Nous lisons dans la revue Die Zukunft ce portrait de M Pêtroff, envoyé spécial des soviets russes, tracé de main de maître par Maxl-milien Harden : — La rue de Belle-Vue. à Berlin. Un salon à l'hôtel Esplanade. Un petit homme vêtu d'un costume usé, d'une chemise brune, garnie d'un col souple, pas ti^s propre, et de souliers ra piécés. Nom officiel : Pétroff. Il a vu le jour en Lithuanie et a travaillé dans une usine à Lon dres; s'entretient avec les Européens de préférence en anglais, parce que son allemand res semble trop au « yeddish » A présent, le voilà ministre plénipotentiaire et envoyé extraordinaire des soviets des ouvriers et des soldats de la république révolutionnaire russe. Il est l'hôte du gouvernement impérial, auquel 11 est venu remettre le traité de paix soigneusement rédigé et dûment scellé. Il est logé dans un somptueux appartement que le gouvernement impérial a mis à sa disposition. Les garçons d'hôtel l'appellent « Excellence » et sont raides de respect (et de rires contenus). Il met un haut de forme sur ia tête, se contemple dans une grande glace, serre sous son aisselle une caisse à cigares (une serviette serait trop bourgeois), relève la tête et gagne la sortie en marchant sur le mœlleux tapis d'escalier. » 1 ■" ■—■m— ■niTOitarv.imp.y PËTiTa gaze 111. A propos d'un vot C'est â peine croyable ! lance, comme en se pariant à lui-même, ce confrère qui tie.a4 ouvert devant lui un journal flamand. — Qu'est-ce qui est â peine croyable? — Voici, en substance, le fait-divers <i-jv a lecture m'a fait pousser cette excfamatff.a. La petit fermier de Wilmandonck. près d'Aavcî, a reçu ia visite des voleurs. Il a consulté, a« . -'-i ^ leur départ, qu'ils avaient enlevé, de eéruiLn - bahut dans lequel 11 remisait une partie ae ses fonds, une somme de 3b,000 francs, — retenez ce détail — francs en bP de 1 mark. Les gros billets se trouvaient s*2» doute cachés ailleurs et mieux... Or, coinr^ la police interrogeait ce paysan pour "tâcher de retrouver les traces des voleurs, Il eut u<: :e réponse : — Bah l Après tout, la chose n'a pas grand» importance. J'aurai largement regagné, ava*tf la fin de l'année, ces 86,000 francs !... » Cette réflexion donne à rêver, trouvez-vous pas? Huit mois nous séparent encore de fin de cette année au bout de laquelle ie v< estime qu'il sera — largement — rentré t possession de la somme dont les voleurs !' délesté. Ça représente un bénéfice mensv i d'une bonne dizaine de mille francs... Mais il me semble que ce fermier se trci-j en disant qu'il aura rrnagné ces «6,000 - . I avant la fin de l'année. Il ne les avait • « gagnés » — sauf qu'il admette que ceux i; .. les lui ont volés lt\s aient «gagnés» à 1 .r tour — et 11 ne peut i' î-s »or» les «roga.'<<>.-I' en avait volé les trois quarts au moins 1 faudra qu'il 1rs «••■vce» s'il veut vrairn. .-.t rentrer, dans le Ta;.s de temps qu'il indit . en leur possession.De même je metromp -<i ce sens que je me st»rs d'une expression ; propre, quand de mon côté j'écris que r s 86,000 francs représenteront, d'ici à la fin ^e l'année, si le fermier ne se trompe peint dms ses calculs, un bénéfice mensuel d'une bon -e dizaine de milliers de francs. Ça « représente » autre chose. Ça représente des hommes qui grincent ctes dents, des femmes qui maudissent et qui pleurent, des enfants qui s'étiolent et mement, de la belle jeunesse qui tousse, au seuil de la v.i-berculose ou de l'autre côté de ce seuil \ — des colères donc, des larmes, toutes les misères. toutes les horreurs, tous les deuils d'i • . Ça représente, suivant ]a forte express; ï de Mgr Huylen, révérendissime évéoue àa Namur, un de ces types qui rient sur des ruines et qui dansent sur des tombes. — Bah l... répond ce fermier. Comment on traite le» tuborcuitax. J'ai reproduit ici, il y a quelques jours, un a lettre dans laquelle un tuberculeux m'exposait par le détail les démarches qu'il lui avai* fallu faire pour obtenir — a-t-il fini seulement par l'obtenir? — le litre ou le demi-litre de lait qui lui avait été prescrit par le médecin du dispensaire. — Cet homme a joué de malheur, me disait hier quelqu'un. Il n'est pas possible d'imaginer, en effet, que son cas ne constitue pas mie exception... » Vraiment?... Venez donc lire les lettres que „ j'ai trouvées dans mon courrier de ce matin, pour voir î J'en ai dix sous les yeux qui souâ comme autant de répliques photographiques* a quelques détails près, de celle que J'ai publiée l'autre jour. 11 se trouvera quelqu'un demain pour m'ob-jecter : — Monsieur, ia plus balle fille du mcuid° no peut donner que ce qu'elle a. SI les laiteries auxquelles on adresse les tuberculeux qui ont passé la visite au dispensaire n'ont pas de lait, elles n'en peuvent délivrer, n'est-ce pas ? Voyons 1 il faut être de bon compte l... » J'en tombe d'accord. Mais comment se fait-H que, sachant que le lait manque, les médecin* préposés aux dispensaires continuent à prescrire à leurs malades cet aliment impossible à trouver ? — Mais ils ne le savent pas L.. • Mais ils devraient le savoir I II n'est pas admissible qu'ils ne le sachent pas I Ne devrait-on pas les tenir au jour le jour au courant des quantités disponibles, leur déterminer régulièrement à quelles limites leurs prescriptions doivent s'arrêter? — Mais, â supposer que l'organisation d'un tel service de renseignements soit possible, en quoi les malades s'en trouveraient ils pin* avancés?... » En ceci, à tout le moins qu'ils seraient dispensés, s'en dispensant eux-mêmes, de faire ia file; qu'ils seraient dispensés, en outre, de sortir de leurs bourses absolument plaies le fr. 1.50 que coûte la visite médicale; qu'ils so* raient dispensés encore de faire le« déni arches coûteuses — les compagnies de tramways ne délivrent pas de libre parcours â ces malades — d'aller voir Pilate après avoir été faire visite à Hérode pour finalement s'entendre dire, comme ce tuberculeux à bout «to souffle qui tout à l'heure est venu m'expiiquor sa triste histoire : — Il viendra peut-être uri Jour où vous seroz parmi les élus, mais, lui a répondu l'employé de cetle laiterie â laquelle on l'avait adressé, mais il faudra avoir beaucoup de patience r Il y a, en effet, encore 250 malades inscrit» avant vous et qui, avant vous, devront êtT-e servis. Encore ne pouvez-vous escompter, au mieux et dans un avenir qu'il ne nous est pas possible de déterminer, qu'un demi-litre de lait partiellement écrémé... » Si vraiment il n'y a pas moyen d'organiser mieux les services — et il doit y avoir moy- n — prenez au moins telles mesures qui meUent tant de pauvres gens â l'abri de dépenses Inutiles et de démarches pénibles. J'ai été voir mon médecin l'autre jour. T1 „ m'a palpé, m'a ausculté sur toutes les coutures et a fait procéder aux analyses que vous savez. — Mon cher, m'a-t-il dit en conclusion, voilà f. C'est bien simple : vous devriez aller faire une cure à Vichy. Je me garde ai de vous la prescrire : ce serait trop bête, n'es* ce pas?... » En effet, c'eût été trop bète ! Mais si le litre de lait complet, reconnu nécessaire à certa us tuberculeux par les médecins des dispensaires, est aussi loin de leurs lèvres que la source ■ Célestins » l'est des miennes, pourquoi le leur prescrit-on 7 La question, reconnaissez-le, est de celles qui peuvent se poser. Les coupables Notes d'un campagnard : — Voici venir les laids mois, comme on dit chez nous à la ville, tous les mois de guerre sont laids : .mai, le beau mois de Matie, et juin, le bon mois des roses. Ah I où sont les neiges d'antan ? Misère ! Le ravitaillement en pommes de terre est digéré depuis longtemps. La farine ? Certaines de nos trente deux dents n'en ont jamais tâté mie. La céréaline ? A-t-on du lait et des œufs? Le beurre de Chicago T Nos pauvres douces moitiés voudraient l'allonger pour les sauces. Le lard d'Omaha ? On l'insère entre deux quignons de son, on le dévore d'une main en se bouchant les narines de l'autre et on en redemande. Les navets ot les rutabagas? Introuvables ailleurs que dans la nouvelle aristocratie : le marquis de chea nous a été tenu sur les fonts par un de t es légumes. Les haricots ? De pierre. Les géniales inventions du ravitaillement ont transformé nos cuisines en laboratoires. Pourquoi avons-nous faim ? Nous sommes serrés plu3 que jamais. Vous comprenez : on avait fraudé un tout petit peu. Le péché véniel est consommé avec le reste. Les Israélites dans le désert étalent bler J&icrf 2 1918 ■ ■ m. ■ i n i. i -- i -v-r.1 JOURNAL QTTOTTDîEN — Z.e Numéro : 15 Centimes 5* Année. — M* 1242

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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