La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

1464 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1915, 06 Maart. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/h41jh3fj15/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Samedi 6 Mars 1915 N° 120 Samedi 6 Mars 1915 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION md, Rue Moritogrie-<le-Hïoii, •», BRUXELLES Bureaux : de 10 à 1? heures . JOS. MORESSÉE, Directeur. JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMERO : lO CENTIMES > La petite ligne. « . fr. 0.40 î Réclame avant les annonce» . ; . . . 1 -OO ANNONCES < Corps du journal ........ S 4.00 ! Faits divers 2 3.00 J Nécrologie 4 2.00 LA GUERRE" 215m* Jour d© guerra Nous retrouvons aujourd'hui, le long de la ligne jtfiémea-Bobr-Naiew, une situation à peu près identique à celle décrite dans notre précédente chronique. Sauf dans les environs d'Ossowiecz, où se répètent les attaques des Allemands qui s'efforcent d'approcher de la forteresse, les Russes poursuivent leur mouvement de contre-offensive. Môme ils paraissent redoubler d'énergie, mais les résultats qu ils ont obtenus ne se sont pas encore traduits dans les dernières dépêches officielles de façon vraiment intéressante au point de vue géographique. La bataille continue... Le calme règne toujours sur la rive gauche de la tVistule. Par contre, dans l'ouest de la Galicie, des attaques russes parties de la valilée de la Biala, affluent -de la Dunajec, ont provoqué un combat violent au sud-est de Zakliczyn : d'après Vienne tou-fois ce combat est resté sans résultat. Toujours violente, d'autre part, est l'action qui ee déroule dans les Carpathes. Si elle s'est calmée quelque peu dans le secteur de Dukla, elle s'est au contraire intensifiée sur tout le territoire compris entre l'est du col de Lupkow et le nord-ouest de Wys-kow. Les combats ont été particulièrement acharné", autour des hauteurs de Gisna, qui se trouvent sur la iroute de Baligirod dans le secteur compris entre |a San supérieure et son affluent l'Ostawa. Les attaques des Austro-Allemands se répètent aussi sans relâche sur les hauteurs importantes et depuis longtemps disputées de Koziowa, qui à 20 kilomètres àu nord du coil de Volovec s'érigent entre l'Opov £t J'Orawa un peu au-delà de la ligne Tucholkjl-Tuchla.Bief, il apparaît que les Austro-Allemands ent|E-prennent une nouvelle offensive dans les Carpathfcs centrales, tandis que les Austro-Hongrois se soit mis sur la défensive dans les Carpathes orientait®. La plupart des indications parvenues du théâtre de la guerre dans le sud-est de la Galicie s'accordent en effet à y reconnaître la supériorité numérique des Russes. Le «Tagblatt» de Benlin écrit, à ce sujet, qu'après leur retraite en Bucovine ils se sont habilement reconcentrés après avoir reçu le renfort de toutes les troupes qui étaient disponibles en Pologne. Le correspondant de guerre de la « Neue Freie Presse » constate,de son côté, que par suite des renforts journellement amenés au. front par les Russes, l'extrême aile droite de l'armée austro-hongroise se trouve en présence de farces considérables. De fait, il est avéré que la pression de ces forces a empêché les Autrichiens d'atteindre la rive gauche de la Lom-giitza — affluent d-it Dniester qui coule, entre Dolina et Stanislau, à l'est de Kozniatow et de Kaluzsch -— et qu'elle a au contraire permis aux Russes de prendre pied sur la rive droite de cette rivière et d'y occuper ,1e village de ICrasna, au sud-est de Kozniatow.G'est dire que la ligne de bataille précédemment délimitée par les villes de Dolina, Kaïuzsch et Stanislau a été reportée, par l'offensive russe, d'une douzaine de kilomètres en arrière. * * * Des nombreux engagements signalés dans l'Ouest, les plus suivis se déroulent de nouveau en Champagne, au nord de la ligne qui a régulièrement les honneurs des communiqués, la ligne Perthes-Beau-sejour. Nous sommes las de relever au jour le jour la manière radicalement contradictoire dont les dépêches officielles interprêtent le résultat des combats incessants dent cc-tte partie du front est le théâtre, mais il nous faut pourtant aujourd'hui mettre en regard les deux versions relatives aux conséquences des récentes attaques des Français. Paris dit qu'ils ont pris possession de la première ligne des tranchées allemandes comprises entre le nord-ouest do Perthes et le nord de Beauséjour sur une longueur de six kilomètres, et qu'on peut évaluer à : un kilomètre, et même davantage en- certains en- : droits, le terrain qu'ils ont de la sorte gagné. Par. contre, Berlin conteste que les Allemands aient dans: les derniers temps subi de ce côté la moindre perte, ? et annonçait hier encore que les nouvelles attaque» de l'adversaire avaient été facilement repoussées| Intitile du reste de commenter plus longuement ce$." contradictions, puisqu'aucune modification vraiment importante des posations respectives ne s'est preê dilite sur ce front jusqu'ici. La dépêché de Berlin d'hier a remis en vedetÊe la hauteur de Notre-Dame de Lorette, souvent citée en jan vier dernier. Les Allemands disent qu'une Se leurs attaques, dont Paris nous entretiendra saps doute demain, les a mis en possession d'une parpe des p votions françaises établies sur cette crête jele 16.) mètres, d'où l'on domine la route d'Arras vërs Béthune. En Argonne, d'autres combats, mais de moindre importance, ont été de nouveau livrés : à l'ouest de Saint-Hubert, localité située sur la route de Va-tennes à Vienne-le-Château ; dans le bois de Chep-py, qui se trouve à i'ec-t de Bourcuilles sur la lisière orientale de la forêt ; dans le bois de Consenvoye, c'est-à-dire au nord de Verdun sur la rive droite de la Meuse, à l'endroit où la route allant de Va-?eruies à Damvillers par Montfaucon traverse le fleuve-; enfin dans le bois Le Prêtre, au nord-ouest de Pont-à-Mousson. Chacun des belligérants afferme y avoir repoussé les attaques de l'adversaire. » * » Pour te surplus, nous nous bornerons à signaler particulièrement les dépêches relatives aux opéra-Sons poursuivies contre les Dardanelles, les nouvelles relatives à la guerre en Serbie, dans le Cau-sase et en Egypte continuant à faire défaut. SUR MER \ • ■ ■ ]Rom<|L 4 mars : " aunonoe cinq navires de guerro a S entrés hier dans le port d'Antivari et cîït- bonçardé le port et la ville. Christiania, 4 mar3 : Diver.f iournaûx annoncent d'Arendal que le vapeur xnoruis^qui était autrefois norwégien et qui devint anglais ïc 26 janvier, a été torpillé par un sous-marin aliemana près de Weymouth. Ix>ndres, 3 mara : On mande d'Athènes an « Daily Chronicle » que les Turcs ont mii3 à la chaîne quatre grands vapeurs dan-la partie nord des Dardanelles ; ces vapeurs seraient remplis d'explosifs que l'on peut faire exploser de la rive. Salonique, 3 mara : On annonce que le croiseur anglais Zéphir est arrivé ] à Salonique fortement endommagé et ayant 150 blessés j à bord. Les blessés seront transportés à Malte. Copenhague, 2 mars : Le> vapeur danois HeiLling Ola en rouite de Copenhague poux New-York a été «affrété par lesi Anglais ©t remorqué à Kirkwalh Brest, 4 mars i L'équipage du Dacia sera transféré jeudi après-midi au Havre. Le capitaine reste à Brest jusqu'à ce que le gouvernement français ait pris une décision en ce qui concerne le vapeuT. Le gouvernement suédois a loué des remorqueurs, qui sont chargés de repêcher les mines flottantes. Ces bateaux, pourvus d'un équipage de la marine de l'Etat, devront, avec la navire garde-côte Skagerrak veiller à la sécurité de la côte occidentale de la Suède. Quelques 1 ou grès hollandais, qui avaient pris Ha mer (lundi dernier, sont ire venus mercredi à Ymuiden, à cause du danger des mines flottantes. Ils déclarent en avoir rencontré entre Ymuiden et Noordwijk, un grand •- ♦ -r^,. LE BLOCUS Bien que, pour le moment, il rè^e~'vMeore une certaine incertitude au. sujet de Ja forme et de l'envergure diee mesures di9 représailles annoncées par l'es Alliés, spiêcàaiemenit à i1'eg&rcl djas marchandises qui sont déjà arrivées en Hollande eA pour lesquelles die-s ■transactions onib déjà été conclues, rimpression des milieux, intéressés hollandais est plutôt mauvaise. En^^Xtend^lnï' quié' l'on "'soiB ïixé, la Commission- du Commerce Néerlandais, la direction- die F Association des armateurs eit les dirigeants des grandes compagnies de navigation hollandaises, omit d.écidié die demander aux expéditeurs étrangers, de me> p.lus envoyer des> marchandises de- et pour l'Allemagne, par la Hollande, et ce-, jusqu;'à noiuved ordre. La description des trois catégories die marchandises visées par la déclamation des Alliés, est 'très large, et l'on so demande en Hollande ce qui peut bien, n» pas être visé. Après- la réglcmerjtation de la contrebande et les difficultés créées à Ja navigation neutre par la déclaration alLLemandie^ voici que surviienuent mainteniant les meeiu.-res de représailles qui portemit un nouveau coup au commerce. Il y avait encore tout urne toate* de marchandases à destination; ou pirovecarat d'Allemagne', non interdites jusqu'à présent, qui initéreseaieinb le. commerce hollandais; 1© transport en reviendra désormais imfiqss;l^e. * * * A New-York, d'après le « Tiunjggf^ on attend avec jn> paSeneo^aSîToei prendre at&Wtîei^ le moment où les mesures de représailles des Alliés seront etxécuitées. Il paraîtrait quje» les Etats-Unis protesteront tenne^ent ; il •eiat à noter toutefois -que l'amba^adenir anglais à Washington a communiqué à M. Bryan que Ja réponse de l'Angleterre aux Etats-Unis fait l'objet d'un- sérieux examen à Londres. On en déduit la possibilité d'un ae-oord^ qui garanitirait de- l'une ou de l'autre maiiière<, la continuation du commerce américain avec l'Allemagne et avec-ies"AtM-éày on parlei notamment de oonecscàoTLS en faveur des exportateurs de coton ameraôaTn et des importateurs dio matières colorantes allemandes, ce qui viendrait évidemment' adoucir les conséquences do l'embargo. Une ente^nto •sjera^t-elle possible? D'une façon géDiéraJe, on constate aux Etats-Unis que le commerce américain, et par suite, la nemti*ailité américaine également, se trouvent aatiielLement acculés entre le blocus décrété par l'Allemagne et les mesures.de représailles des Alliés et l'on sent que les deux actions sont injustes vis-à-vis du coznmerce neutre. Le « Times » ajoute qu'il serait désirable quie les dirigeants anglais tiennent la main à ee que l'on meitite toujours en lumière l'ordre chronologique des événements et des mesures qui en sont résultées. NOTES DE GUERRE On a ramené l'autre Jour sur un brancard un petit chasseur qui se mourait. Il avait fa.it toute la campagne sans jamais être blessé. Oe n'était pas un héros, mais un brave garçon inoffeaicif et tranquille, un de ces troubades un peu gauches dont la poitrine est épaisse et des yeux aussi doux que ceux d'une femme. Un crapouillard l'avait atteint dans la tranchée, lui coupant les deux oieds et ; lui infUigeant je ne sais quelle autre blessure'. Le capitaine de sa compagnie, le voyant passer sur f le brancard, J'arrête et lui adresse quelques paroles r d'encouragements. Le blessé secoue Ha tête : — Allez, mon capitaine, je sais bien que je suis f... ; je ne me plains pas. Y en a eu d'autre6 avant moi, y en aura d'autres après... H hésite un instant : — Mon capitaine, ajoute-tri 1 timidement, voulez-vous m'embrasser? Le capitaine, en racontant cette histoire, ^jait les ilarmes aux yeux. * * * Je me trouvais dernièrement dans une tranchée occupée par un régiment du Midi, celui-là même qui prit Vermeil es._ J'avais été frappé par la belle humeur do ces réservistes au verbe sonore. Après plusieurs mois do combats vioÛenta et de séjour dans les troue, sous un ciel moins clément que le leur, ils étaient aussi prompte qu'au départ, à rire à toute plaisanterie, fût* , •cGie aJun goût douteux. Ils m'avaient fait les honneur! « de leurs « villas », creusées sous terre et pareilles ' des champignonnières. J'avais visité la « villla de la % Puce-qui-Renifle » et V « hôtel meublé : lits à partir de fr. 0.25 », comme dans lie quartier du Vieux-Port, à Marseille. Le lieutenant qui me guidait me dit textuellement ■ ceci, que je n'oublierai jamais : ' — On a dit du mal de nos réservistes du Midi, parce qu'iû y a eu parmi eux, au début, quelques défaillances. Je voudrais savoir quelle est la troupe qui n'a jamais flanché. Il faut que lies hommes aient le temps de s'habituer au feu et qu'ils aient appris à avoir confiance en leurs officiers... j Si vous aviez vécu comme moi avec ce régiment-ci, vous auriez vu ce que peuvent donner des gens du Midi, et du pur Midi, vous entendez bien!.... Vous avez visité Vermeil es? Vous avez dû vous rendre compte que pour enlever cette position-là et tenir pendant un mois à quelques mètres de l'ennemi avant de donner l'assaut, *i! ne fallait pas être froussard. > Oïl s'est battu, vous lo savez, de maison à maison. i Nos tireurs étaient naturellement très exposés. Dès : que l'un d'eux était tué, son camarade prenait sa place sans ç^ue les officiers eussent à en donner l'ordre. » J ai vu ceci : dans une maison, un de mes hommes, étendu sur un matelas, tirait par une meurtrière. Arrive un obus, qui perce le mur à côté de lui et atteint l'ex- . trémité du matelas, entre ses jambes. Il se retourne, installe son fusil dans la brèche ouverte par l'obus ei recommence à tirer. » LES FAÏTS DU JOUR - mi H. Carton de Wiart, ministre de la justice de Belgi-aue, et M. Coureman, ancien président de la Chambre des députés belge, accompagnés du ministre de Belgique à Madrid, ont été reçus vendredi soir par le roi Alphonse XiII et lai ont exprimé leurs sentiments de reconnaissance pour Jles services rendus à leurs com-jpatrictes par les représentants diplomatiques de l'Es-|)agne et lo peuple cispagnol. ^..V Le sergent de grenadiers bedge Baej'nens-Parrcn, de Mont-sur-Marchienne, vient d'arriver à Toulon où il vient voir un de ses beaux-frères qui a été blessé. Oe sous-officicr est de premier militaire belge qui ait reçu la- médaille militaire. Il a rendu de grande servi-ves aux fusiliers irarinç français, qu'il a guidés en Bel-gique tout en combattant à leurs côtés. Connaissant d'allemand, il a accompagné de périlleuses missions à travers les territoires^ envahis, missions qui ont été très utiles. Aussi a-t-il été cité deux fois à l'ordre du jour et proposé pour la Légion d'honneur. M. Kenneth Powell, le champion do tennis bien connu, vient de mourir. Il s'était engagé, au début de la guerre, dans 1' « honourable artillery company », était parti au front et avait fait brillamment son devoir. Il meurt à trente ans des suites de blessures. Depuis le début de janvier, les Lillois consomment du pain noir. C'est- une mesure générale dont les malades, seuls, sont exemptés. D'après le « Temps », ce pain n'est pas très bon, mais on le fait^griller. Cependant, les pâtisseries continuent à fabriquer, avec de la fleur de farine, uno multitude de gâteaux. Le pétrole manque, mais l'usine à gaz et l'usine éîec-triaue fonctionnent tout à fait normalement. On trouve iaciîcment du charbon à des prix presque réguliers. Les distributions de secours pour les pauvres de la ville se font régulièrement. Le marché a lieu comme autrefois sur la place des Halles-Centrales. Des soupes populaires sont organisées, qui rendent de réels services aux malheureux et aux réfugiés des campagnes voisines. La viande ne manque pas. Le beurre non plus. Le lait est rare. Grâce à la générosité d'une grande dame, la princesse Laritchkine, le service de santé de l'armée française va être doté, dans quelques jours, d'un groupe d'automobile3 aménagées en ambulances, appelées à rendre les plus grands services. Ce- groupe est composé de seize grandes voitures qui se répartissent ainsi : deux automobiles, destinées au transport des trois médecins-majors chargés d'assurer le service médical ; deux voitures-ateliers, contenant tout les outils et pièces de rechan -1^ nécessaires à l'entretien et à la réparation des autrs du groupe, et enfin douze voitures ambulances dont V'oménagement, étudié avec soin, remplit toutes les conditioïis d'hygiène et de confort désirables. Chaque ambulance peut transporter trois hommes couchés sur des brancards, ou quatre assis; des supports spéciaux permettent de détacher les brancards sur lesquels les blessés sont étendus, et un transbordement, souvent pénible et douloureux est ainsi évité. A l'intérieur de la voiture, sont placés deux grands coffres contenant les médicaments et objets de pansements. Enfin, deux conducteurs peuvent prendre place à l'avant: à l'arrière se trouve l'infirmier, qui doit veiller sur. les blessés durant le trajet. Ces ambulances, robustes et très légères, s'approcheront très près de la ligne de feu, de façon à prendre les blessés des mains des brancardiers régi ment aires qui viennent de les relever, et à les transporter très rapidement aux hôpitaux de campagne. Un ordre du gouvernement américain fait de tous les ports des Iles Britanniques des ports spéciaux pour lesquels le bureau gouvernemental d'assurances maritimes exige le tarif spécial. Cette zone des ports spéciaux comprend Bordeaux, sur Ile continent. Le bureau se réserve le droit de refuser d'assurer les vaisseaux à destination de ces ports. A Paris, les 243,932 chômeurs, auxquels la Ville et l'Etat ont attribué des resÊOUi-oes au, mois de décembre, se répartissent en 111,507 hommes et 132,42-5 femmes.Or, au moment du recensement professionnel' de 1É0S — le dernier en date, puisqu'on n'a pas encore publié les résultats # du recensement de 1911 — on n'avait trouvé à Paris que 53,502 employés et ouvriers ians occupation, se répartissant en 32,902 hommes et 20,630 femmes. \ Qu'on compare ces chiffres, les uns au autres, on bonstatera que l'une dbs plus sûres conséquences de lia guerre aura _ été d'augmenter le nombre des « sans jravail » parisiens dan6 une proportion supérieure à belle de 1 à 3 pour les hommes et de 1 à 6 pour les femmes. - On n'a qu'à faire le calcul, on constatera que c'est au minimum une population de huit cent mille employés et ouvriers des deux sexes que la guerre prive de tous moyens d'existence. Et encore cette évalua^ tion est-elle certainement inférieure de beaucoup à la réalité, puisqu'elle est faite sans tenir compte de la situation exceptionneUle dans laquelle se trouvent les départements envahis où — bien entendu — le nombre des salariés sans emploi est en proportion infiniment plus élevé qu'à Paris. En l'absence de M. de Freycinet, retenu au Sénat, la dernière séance de l'Académie française a« été présidée par M. Francis Charmes, ancien directeur. M. Jean Fuichepin, chancelier, n'assistait pas à la séance, retenu auprès de son fiQs Tiarko, blessé, et en bonne voie de guéris on. L'Académie a continué le travail du dictionnaire. Quatre académiciens disparus n'ont pas encore été remplacés et quatre autres, élu6, n'ont pas encore été reçus; mais ces huit fauteuils resteront vacants jusqu'à la fin de la grande guerre. Suivant les journ.aux allemands, le jprofesseur Bri-3 en thaï, de l'université de Berlin, aurait découvert tm ïouvel aSignéiiit fabriqué avec dejap&jlfe H, destiné à révolutionner l'alimentation popfflaireT^ '"'p^r^ie communication adressée aux maisons travail-ant à l'exécution des commandes pour l'armée et à eurs ouvriers, le gouvernement britannique décrète ce lui suit : 1° Toute grève doit prendre fin immédiatement; 2° la production régulière et le travail régulier doivent être issurés; 3° toutes les coutumes et tous les règlements 'estrictifs en vigueur dans les corps de métier doivent ître abolis; 4° toutes les contestations relatives au travail aux pièces doivent cesser et cela au moyen d'un iccord aux termes duquel le tarif adopté pour les sa-aires pour travaux pour la guerre n'entraînera pas un ibaissement des saJaires après la guerre; 5° il faut, s'il îst nécessaire, se procurer des femmes pour la fabrication des obus et des fusées, travail qu'elles peuvent fa-ïilement exécuter; 6° éviter tout arrêt du travail par m recours immédiat à un tribunal gouvernemental; 1° fournir, dans le cas des matons de commerce, une garantie aux ouvriers qu'aucune mesure de nature à porter préjudice après la guerre aux. travailleurs ou aux irade-unions ne sera prise. On mande de New-York que des troupes japonaises ont atterri au nord de Port-Arthur, en territoire chinois, pr&s de M&tehang et de Futschaa, afin, dieent-ils, de protéger Sea intérêts commerciaux du Japon dans cette contrée. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués silsmsnds | Berlin, 5 mats (Officiel de ce midi) i £ Théâtre de la. guerre à l'Ouest. — Au sud d'Y-pres, notre feu a infligé des pertes sensibles aux Anglais. De la position prise aux Français sur la hauteur de Lorette, une contre-attaque ennemie a été repoussée hier aprèr-midi. En Champagne, les Français ont continué hier et cette nuit leurs attaques au nord de Le Mesnil. Toutes ces attaques ont été repoussées et nos positions maintenues. Des attaques sur nos positions, près de Vauquois dans l'est de l'Argonne, et dans la forêt de Consenvoye, à l'est de la Meuse, ont échoué. Tous les essais tentés pour nous disputer le terrain conquis pendant ces derniers jours dans la région de Badonviller ont échoué. Un assaut entrepris hier soir, avec des forces considérables échelonnées sur une grande profondeur, sur la hauteur au nord-est de Celles, a été brisé par nous avec de grandes pertes pour les Français. Plusieurs attaques de nuit sont également restées sans succès. Plus de 1,000 Français morts gisent devant nos ouvrages de défense. Théâtre de la guerre à l'Est. — La situation autour de Grodno est inchangée. L'attaque russe au nord-est et au nord de Lomsha a échoué avec de fortes pertes pour l'ennemi. Beaucoup de prisonniers de la première et de la deuxième division, de la garde russe sont restés entre nos mains. Plus à l'ouest jusqu'à La Vistule, la situation ne s'est point modifiée. Quelques attaques des Russes à l'est de Plock n'ont pas eu de succès. A l'est de Slciemiewice, une forte attaque nocturne ennemie a complètement échoué. * * # Bruxelles, 5 mars (Officiel) : Le dirigeable Zeppelin L.8 revenant hier d'un vol d'exploration fructueux, a atterri dans l'obscurité près de Tirlemont et, pendant l'atterrissage, s'est heurté à des arbres. 11 a subi des dommages assez graves, de sorte qu'il a par.u préférable de le démonter. L'opération a été faite très rapidement par les soldats du commandement d'aviation de Bruxelles, mandés sur les lieux. Les parties démontées seront transportées en Allemagne pour y être réparées.* * « Vienne, 4 mars (Officiel) : Sur la Biala, à l'est de Zakliczyn, des troupes russes ont été repoussées hier après un combat sanglant.Des deux côtés de la vallée de la La-torcza et sur les hauteurs au nord de Cisna, les combats continuent, même pendant la nuit à certains endroits. Partout où nos troupes ont réussi à gagner du terrain, l'ennemi renouvelle des contre-attaques, qui sont constamment repoussées avec de lourdes pertes pour lui. Les Russes ont notamment essayé d'avancer, avec des forces importantes et pendant une forte 'bourrasque de neige, le long de la route de Baligrod. L'attaque, qui était arrivée jusqu'à une très courte distance de nos lignes, s'est finalement complètement écroulée sous le feu de nos canons et de nos mitrailleuses avec de fortes pertes pour l'ennemi. Sur le reste du front, il n'y a pas de modifications essentielles; il n'y a eu que des combats d'artillerie.Le calme règne devant Przeniysl. * * 4 Constantm.ople, 4 mars (Officiel du quartier général) : Sur le front dans le CauGase, il n'y a eu que quelques combats d'avant-postes. Rien d'important à signaler des autres fronts. La flotte ennemie a entretenu, pendant un certain temps, un feu inefficace contre nos batteries à; l'entrée des Dardanelles. # * # Oonstantinople, 4 mars. (Officiel) : Le correspondant aux Dardanelles de l'Agence M-îllî télégraphie^1: 4 cuirassés ennemis, entourés de plus de 10 torpilleurs, ont participé au bombardement d'hier, sans causer de dégâts quelconques à notre batterie, qui a immédiatement répondu à leur feu. Les navires ennemis se sont, comme d'habitude, éloignés quelque temps après. Quatre cuirassés français ont tiré un certain nombre de coups de canons sur Boulair, mois ni'onib atteint que les tombeaux anglais qui s'y trouvent, comme on sait, depuis 1854. * * # Oonstantinople, 5 mars. (Officiel) : L'Agence d'Athènes a annoncé le 27 février que la flotte française a débarqué des troupes à lia pointe de la presqui'îlei des Dardanelles eifc y a hissé le drapeau des Alliés. A l'encontre de cette nouvelle, l'agence Milli eut autorisée à déclarer que, jusqu'à présent, la flotte enne-rfcio n'a pu qu'endommager les forts extérieurs et que les forts intérieurs sont complètement indemnes. De niême, l'ennemi n'a pu, jusqu'aujourd'hui, débarquôr r^ucun homme. « Ccmmunfqués des armées alliées Paris, 3 mars (Communiqué officiel de 15 heures)} Il n'y a rien d'essentiel à ajouter au communiqué d'hier soir. En Champagne, nous occupons toute la première ligne de tranchées allemandes d'un point situé au nord-ouest de Perthes jusqu'au point se trouvant au nord de Beauséjour. En plusieurs endroits, nous avons dépassé cette ligne. Les progrès annoncés hier soir se confirment. En Argonne, le combat d'artillerie continue. Sur le restant du front, il n'y a rien de spécial à signaler* Paris, 3 mars (Communiqué officiel de 23 hcures)\ Entre la mer et l'Aisne, il y a eu un combat d'artillerie d'une violence intermittente. Les Allemands ont recommencé le bombardement de Reims à midi. Ils se sont servis de gTenades in-. certdiaires. En Champagne, sur le front au nord de Soaain, Mesnil, Beauséjour, nos progrès continuent. Noua nous maintenons sur tout le front d'attaque, c'est-à-dire sur une longueur de plus de six kilomètres et sur une profondeur d'un kilomètre.A l'est de Perthes, nous avons pris des tranchées et étendu noî positions dans le bois. Nous avons également ga« gné d'u terrain au nord de Le Mesnil. Dans, le mê< me secteur, nous avons repoussé plusieurs contro attaques violentes. Plusieurs attaques allemandes dans la 'forêt da Consenvoye, au nord de Verdun, et dans le bois Le Prêtre, au nord-ouest de Pont-à-Mousson, ont été facilement repoussées. » # * PétrogTad, 2 mars (Communiqué de Vétat-majot de l'armée du Caucase) : Sur tout le front, il n'y a pas eu de rencontre importante.* * * Pétrograd, 3 mars (Communiqué officiel du grand, état-major général) : Entre ,1e Niémen et la Vistule, pendant les journées du 1" et 2 février, les Allemands ont attaqué seulement -dans la région d'Qssowiec. Diverses tentatives faites pour l'ennemi pour s'approcher do cette forteresse ont échoué. Nos troupes continuent à avancer dans la régien de Grodno et dans d'autres secteurs de front. Nous avons pris d'assaut lo village de Kerjen, sur la rive gauche de l'Omoelew (affluent de la Narew). Sur la rive gauche de la Vistule, la situation reste inchangée. Dans les Carpathes, entre l'Ostawa et le San, nous repoussons efficacement les attaques persistantes des Austro-Hongrois. Les Allemands, de leur côté, ont entrepris de fortes attaques dans les régions de Koziiowa et de Ro-jar.lca.A l'est de la Gailicie, nos troupes, tout en combaï-tant, ont réussi à passer la Somnitza et ont occupé le village de Krosna. ,^-J) .,-ti shas âivnrsss / Bruxelles, 2 mars : ' On aTaainoneé qu'en décrétant que jrmpAtg .^rr absents- ne seraient pas prélevés dans les deux Flan-le gouverneur général en Belgique avait voulu favoriser les Flamands au détriment des Wallons. Il n en est naturellement rien. La mesure a été simpileimenli prise parce que la Flandre orientale est territoire d'£-^ <ïue dans la Llandre occidentale, les opérations ; militaires continuent, de sorte que le retour des Belges partis de ces régions est, ou bien très difficile, ou bien i | ,j, ju juiiuimu fflmm i hiuh im ih m" ■1 i m n ' wB Madrid, 2 mars : Un télégramme de Lisbonne qui a subi un retard «a transnnssion rapporte que l'ovation faite au président du Conseil général Castro par les officiers de l'armée et' de la flotte, a provoqué une contre-manifestation qui a dégénéré e.n bagarres. La foule a été dispersée par la gendarmerie : De nombreuses personnes ont été blessées et beaucoup d'autres arrêtées. r * * * j*nx>n.dres, 3 mars : £ Les ouvriers, des fabriques de machines du 'district d© la Clyde ont voté à une forte majorité la reprise dq travail' gotiF aujourd'hui. • * • Londres, 3 mars : Oq mande d'Athènes aux journaux anglais que îe<f milieux compétents on évalue à environ deux corps a armée de six divisions chacun la force des troupes n;r-oues massées dans la presqu'île de Gallipoli. La força des troupes turques en Thrace et Andrinople et à Oonstantinople est évaluée de deux à trois divisions. Il y « en ontre environ 40,000 hommes à Smyrne et les en-, virons. » * • Londres, 4 mars : Lloyds mande de Bayonne que le vapeur norwégiea Fjord transportant du charbon a touché le banq da sable >d'Adour et s'est brisé en deux. J' * * * / Newoastle, 4 mars 1 f Une grève a éclaté aux chantiers navals de Goole. Le« ouvriers demandent une augmentation de salaire de 5 shelling par semaine. Les constructeurs ne veulent donner que 3 ehellings. * * • Barmen, 3 mars : X La Société des Tramways de Barmen-ElberfeJd ft en- \ gagé Hgg receveurs, mais des femmea J mariées exclusivement et qui ne travaillent que jusqu'à / 8 heures du soir. - ., _ . J Luxembourg, _ 3 mars : La crise ministérielle est dénouée. MM. Eysehen ci Monganast font partie du nouveau cabinet, où MM. Braun et de Waha sont remplacés par M. Victor ' Thorn, procureur général et le conseiller supérieur Ernest Ledlère. |T^' Borne, '4 mars : L' « Avanti »' annonce que l'ambassadeur anglais m exposé hier à MM. Salandra «ffc Sonnino les intentions de la Triple-Entente concernant la Turquie, n a ajouté qu'à Londres et à Paris, on désire que îes intérêts italiens en Orient ne soient point lésés. L'amijassaderar . a désiré savoir quelles étaient les intentions de l'Italie. , MM. Salandra et Sonnino l'ont remercié de sa démarche et ont promis une réponse dans 24 heures. Lo Con* eeil des ministres, tenu hier, s'est occupé de la question et a donné la réponse dans la aodrée. #*« Kiel, 3ymSars : L'administration militaire allemande s'est déclaré® prête à autoriser l'emploi de prisonniers de guerra dans les administration^ agricoles. Les employés dea chambres agricoles choisiront les hommes qui conviennent pour ces travaux. » * • Londres, 5 mars t Le « Dail.y Chronicle n annonce que les mesures prises par le gouvernement anglais pour réprimer Ta^us de l'çJcool, consisteront tout d'abord dans fa restriction des heures d'ouverture des cafés, qui dans le pays tout entier ne pourront plus être ouverts que de 10 heures du matin à 8 heures du soir. y :Éucarest, 2 mars : Uno souscription ouverte parmi les professeurs dê rrmivcïeitc de Bucarest, en faveur des maîtres d'école fcclgcs sans ressoïïrces, a produit, en quelques jours, une flrnnttie de 4,200 francs. Cette somme a été remise par le docteur Thomas Jonesco, recteur de l'université de Bucarest, au miniSr-Vtre do Belgique. * * Milan, 2 mars : Le « Secolo » dément la nouvelle qu'il avait publie hier do la retraite de l'ambacsadeur de Russie, M. E.ru-D-enski.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Periodes