La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 02 Mei. La chronique: gazette quotidienne. Geraadpleegd op 26 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/j38kd1s579/
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Samedi *<i mai S S>S.4S. — BditlOU 18 CINQ CENTIMES LB NUMERO. POUR IQUTl ES gïLGIQU* aimée, - »ïo 11» LA CHRONIQUE BUREAUX 5 et 7, Galerie du Roi'(Passage Saint-Hubert) BRUXELLES GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration : N* 7881c, Rédaction: N* 140§ a ABONNEMENTS : Bruxelles : 12 franc9 par an ; — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois, La Province : 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous pays de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la HESBAYE s EÎÎDACTEUR EN CirEF: Jean d'ARDEME ANNONCES ; 4e pago : 30 cent, la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), i fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 3 !r. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3Î99 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, 5 et 7, Galerie du Roi. Le Comédie de la Liberte Ces orangistes de l'Ulstcr, intiioduisanl dans leur province, ù demi-révoltée, 70,000 fusils et trois millions de cartouches, au nez et ù la barbe 'des autorités, ont évidemment tes rieurs de leur côté. L'entreprise a dû être préparée avec une précision et "une (minutie qui confond l'imagination. Le plus petit détail avait été prévu, d 8i Je hasard a servi Ses conspirateurs — il s'en est fallu d'un rien que les projecteurs d'un des navires, surveillant la côte, n'éclairassent toute l'entreprise, ils n'en sont pas moins dignes d'admiration pour avoir «u si bien en profiter. Le débarquement nnûme s'est effectué dans un merveilleux silefl.ee, mais s'est le transport des armes surtout qui fut une merveille d'organisation. A chaque carrefour des vo-iontaires étaient en faction qui, silencieusement, indiquaient aux véhicules la route à suivre. Des relais étaient établis sur différents points pour venir en aide aux automobiles qui auraient pu rester en panne. Un corps 'Votant de (mécaniciens étaient prêts ù donner te premiers secours ù toute machine ondomimagée, et des dépôts d'essence avaient été installés le long des différente itinéraires. Vraiment, c'est !tà de la belle ouvrage, et, quoi qu'on pense du home ruJe etdel'égoïsme orangiste, cette conspiration mérite d'être admirée, ne fût-ce que pour l'amour de l'art. Former une armée, l'équiper, l'exercer, prépara' ouvertement la guerre contre le gouvernement, se moquer des gendarmes, des magistrats, de la force publique tout entière, cela >einporte, évidemment, la sympathie de tous ceux qui ont toujours pris parti pour PoMiinefie contre le commissaire. Le gouvernement de M. Asquith fait figure lîi-de-dans du bonhomme Cassante, (ou de Bar-îliolo lui-même. * . » * Si cela s'était passé en Fnaïtec, il n'y aurait pas eu par toute l'Europe assez de gorges chaudes, et tes Français eux-mêmes auraient (ait, pour blaguer leurs ministres, leurs députés et leurs généraux, les plaisanteries les plus ingénieuses. Quant aux gens sérieux, Sis 'auraient trourvé-là de nouveaux arguments contre lie régime parlementaire et les gouvernements d'opinion. Comme cette histoire a 'l'Angleterre pour théâtre, on est plus prudent et plus discret. Il y a si 'longtemps que la sagesse politique anglaise, ta perfection des institutions anglaises, l'habileté} Ja dignité des hommes d'Etat anglais sont des dogmes pour les historiens 'et les politiques continentaux que ceux-ci n'osent ipas trop s'étendre sur les mésaventures de d'actuel gouvernement britannique et qu'on ne s'avise pas trop que cette affaire est au fond à 'l'a. fois plus comique et plus filcheuse pour l'autorité légitime, que ne le fut le légendaire fort Chabrol. Comme l'aventure «lu fort Chabrol,- celle de l'Ui'ster sent l'opérette, ou du moins la comédie. Mais, prenez garde d'en rire inconsidérément. : c'est la comédie de la liberté. * * * Evidemment, ces choses-là ne se passeraient pas en Allemagne ; ni en Allemagne,' ni en Russie. 'Dans ces pays4à, quand le gouvernement a parié, on obéit, et si, d'aven-lure, une certaine catégorie de citoyens s'avisaient de no pas obéir, ils sauraient bientôt ce qu'il en coûte. On pourrait interroger à ce sujet les Alsaciens-Lorrains, les Polonais, les Danois du Schleswig ou les Finlandais. k supposer que dans ces provinces, on eût fait passer dés caisses de munitions sous le nez des douaniers et des gendarmes, ce qui n'a rien d'impossible, on eût immédiatement procédé à des visites domiciliaires, on eût emprisonné des centaines, peut-être des milliers de suspects, on eût proclamé l'état de -iige, fait [fonctionner les tribunaux d'exception, et probablement fusillé quelques récalcitrants pour commencer. En Angleterre, comme en France, en pareil cas, le gouvernement hésite, tergiverse, compose, il'semble avoir peur de sa force, il se montre désarmé devant n'importe quel rebelle, J1 a une peurihieue de verser le sang, ou même 'de faire de la peine à un pauvre petit conspirateur ou à une suffragette en folie. Les gens qui croient nécessaire le principe d'autorité s'empressent de dire : « C'est ridicule! » Et, en effet, le grave premier ministre, le haut magistrat, (l'ilïiustre général dont une! lian.de de grévistes, de -journalistes ou d'agitateurs queilconqucs compromettent la majesté et l'activité, est évidemment assez ridicule. Mais, dans cette résignation au ridicule, il y a une certaine grandeur. Ces gouvernements libéraux se résignent au ridicule parce que, mallgiré l'exercice du pouvoir, ils ont une certaine foi, un certain respect pour •eurs principes, à ces principes à quoi nous devons, somme toute, une vie [publique infiniment plus douce, plus agrêaible et plus humaine que celle de ces grands Etats où ■tout mutiie avec régularité, avec autorité, la schlagué. * * C'est 'entendu. Les gouvernements libé-raus, les gouvernements d'opinion, sont, dans un grand nombre de cas, en état d'intériorité manifeste vis-à-vis des gouverne-iients d'autorité. Ils n'ont ni leur cohésion m leur vigueur. Pris «nlre leurs principes et nécessités du pouvoir, il leur arrive fréquemment de donner la comédie au monde. On leur désobéit au nom de leurs propres doctrines, et leurs adversaires leur empruntent les aianes les pilus dangereuses. Elle «ut souvent la joie du monde, .la comédie de -'i liberté. Mais à tout prendre, il vaut beaucoup mieux vivre dans la comédie de la liberté que dans le drame du despotisme. !.. D'JMOMT-WILDEM. ; raos faits, propos mmî LES HEROS II y a en ce moment de braves garçons qui. juchés sur des bécanes, font le tour de le, iBelgique. Ils y récoltent gloire et profit... lli vont, ils vont, de passage à niveau en passage à niveau, par les roules encombrées d'un pays, sans doute, trop dense pour leur sport et déplorabtement sillonné de chemins de 1er...; ils vont; ils tournent; ils tournent môme un peu plus que ne comporte un vrai Tour, car la Belgique est trop petite pour leur programme. Les lurons la boiraient en un jour... Alors, ils vont d'Ostandc à Anvers par Poperinglie, Ciney, Termonde, Soignhes et Maeseycli. Et tout cela c'est parfait; je ne sais pas si cela développe l'intelligence des masses, si même cela contribue à l'amélioration de la race, mais cela vaut mieux que d'aller au calé... Or, un des meneurs du jeu, un des possibles triomphateurs s'arrête, il laisse rouler sa machine dans le fossé, et même il pleure, U ne peut plus aller plus loin... spectacle grandiose. Pourquoi me le gdte-t-on en me donnant une explication : Isidore Machin a des furoncles mal placés... Veuphémisme n'est pas sans grâce ; mal placé est vite dit, tout ça dépend... Enfin, soit, un cycliste peut avoir un furoncle sur \le nez, sur la main, sur la cervelle; il n'emploie guère ces parties de son individu. Ce n'est pas là ce qu'il a de plus précieux... L'essentiel de son individu n'est pas là; mais bien là où ces satanés furoncles... Certes, pour être cycliste on n'en est pas moins homme, on a tout ce qu'il faut pour nourrir des furoncles à bourbillons volcaniques, jnais est-il bien indispensable que ces furoncles soient ainsi mis dans le clomaine public. Ce n'est pas une pudeur délicate qui me fait parler ainsi; en un temps où les médecins envahissent les journaux et dissertent en belles pages et en longues colonnes de l'importante question de la constipation, nous en avons vu bien d'autres... Mais, je voudrais laisser aux héros le bénéfice du doute. J'imaginerai qu'un invisible ennemi, un géant imperceptible à nos sens, l'a arrêté : vaincu; que les dieux se sont conjurés contre lui et qu'if demeure leur glorieuse victime. Ces furoncles sont intempestifs pour le prestige. Saint-Paul s'est arrêté sur le chemin de Damas, c'est un ange, dit-on, qui l'arrêta, .l'ai maintenant des soupçons■ Paul aurait-il eu un furoncle n mal vlacé »? BOB. ka jour le jour U POLITIQUE ■a .. A'os lecteurs trouveront, d'autre part, une lettre ouverte de M. Buyl au mi-nistre de la guerre, insistant sur ses premières accusations, démontrant l'absolu bien-fondé de celles-ci. 'Deux officieux, requis de défendre le patron, se sont aussitôt abrités derrière les prétextes que l'on sait : Il s'agit, do fournitures urgentes et dont les objets ne se peuvent rencontrer chez les fournisseurs belges. Piètres excuses, et dont les « précisions » fournies par Ni. Bu'yl lie laissent, rien subsister. Nous engageons nos lecteurs ù étudier soigneusement les révélatiens do celui-ci ; ils verront que c'est complet. Nous comprenons 'mieux encore maintenant le but de la campagne contre M. Buyl. Elle est, peut-on dire, le type de toutes celles que les, gouvernementaux, quels qu'ils fussent, ont menées contre les censeurs indiscrets. Car, si peu « aristocratiques » que soient nos aristocrates, ils n'en affectent pas moins, surtout en ces derniers temps, un extrême dédain pour les gens de peu. Pareille attitude n'est que plus maladroite, alors que les éjections approchent. Elle s'explique par la nécessité d'écarter, ù tout prix, ceux qui peuvent faire des -révéla lions dangereuses. De là, les lourdes gouailles des organes con-gréganistes. devant, ce député -qui est assez « peuple » pour travailler selon l'argent qu'il touche. L'autre jour, nous relevions ce mot malheureux d'un clérical rAiltant l'idée que les «.petites gens « se l'ont de leur mandat.Un mandat, pour les gens du bel air, cela rapporte, mais n'entraîne aucun travail spécial, surtout qui puisse mettre un ministre dans l'embarras. Mais -pour en vouloir tant au seul député Buyl, les cléricaux sont-ils si -certains que cela que lui seul puisse dénoncer leur façon d'administrer le bien de tous? En ce cas, ils se tromperaient rudement ! Nous mômes avions reçu, sans les avoir daman-dés, les plus étranges détails sur l'induigenee d'une administration envers ses fournisseurs. Oh! rieiï qui puisse entacher L'honneur de personnel Mais il faut bien que des ■fournisseurs ennuyés trouvent, auprès des 'bureaux celle aide bienveillante qu'un gouvernement habile ne refuse pas à ses amis. PETITE CHRONIQUE Regards en arrière 2 mai 1813. — Victoire do Napoléon Ior à Lutzsn sur les Russes et les Prussiens. 6^=£) Etat tampon. iLe « Temps « d aujourd'hui à propos des toasts échangés à Luxembourg, par la Grande-Duchesse et le roi Albert, dit : « Ces deux allocutions, qui respirent le même sentiment d'indépendance, marquent assez une volonté, la même, de ne se prêter à aucune entreprise de nature à changer le rôle d'Etat tampon- précieux dans une Europe troublée. » Le théâtre belge. Nous avons fa.it- cette semaine-ci une assez jolie découverte. Remarquez bien. .Te cite un texrte : « La pièce .a été applaudie. Il y avait là quelques scènes qui promettaient au pays un auteur dramatique. M. X... fait un second drame. On .va, sans doute, s'y porter en .foule ; on vou-' dra voir au .moins si l'auteur tient ses promesses, s'il a fait mieux, de même ou pis. Hélas ! M n'en est rien. Les loges sont désertes, le parterre clairsemé. — Mais la pièce ne valait rien ; vous voyez, elLe n'a pas réussi. — Mais qu'en savi-ez-v.ous d'avance? Soyez de meilleure loi, dites ce ,que j'ai vingt fois entendu dire : « .Vli I .une pièce d'un Belge ; çe sera embêtant, » j'y vas pas. » O nationalité ! » iDe qui est ce texlte ? Devinez 1 De quelle pièce s'agit-il ? Je vous le donne en mille. Non! vous ne Ile trouverez jamais. Eh .bien ! voilà, il s'agit •de « Jacquehiije de Bavière », de M. Noyer, créée en « 183 6 ». Quant au texte, il est d'un "certain M. Baron et figure dans un petit vo-ilume : « Chroniques Belges », publié en 1837. C'est tout à fait encourageant. Un poète. iLes journaux annoncent la mort d'un homme qui semble, dans .une vie assez courte : 46 ans, avoir atteint à la gloire des martyrs d'autrefois. Il se nommait Lucien Colonges et se trouve avoir écrit (ou signé, parce que, pour ices choses, on n'est pas encore sûr des pater- ! nités) plus de douze mille chansons de café-concert... En veine de statistique, des gens calculent que 1' « œuvre » du pauvre homme s'é-llève à plus d'un million de vers... L'intéressant seraiit de savoir s'il y eût lù<îedans un seuil vers autlïeri'tique 1... Enfin, on cite des titres : « Derrière les p'tits soldats », et « Bonsoir, Ninon! » Hâtons-nous de relire ces titres que nous allons pouvoir oublier... Car arvec la mort les rôles vont changer, et l'on oubliera ce vague producteur, comme on commence, au jour noir, de se rappeier le nom du poète damné... maiis immortel ! La France chez nous. Un mouvement de curiosité. Une grande artiste vient nous visiter. Et son nom s'enlève sur l'affiche, avec, semble-t-il, un bruissement léger de rires, de sanglots vite réprimés, de joie môlanicolique et de passagère dousieur... iRéjane Vît. venir, Réjane... C'est « Froufrou », c'est la « Douloureuse ». c'est <« Madame Sans-Gène », c'est la «s Course au Flambeau »... Un talent unique et multiforme, passionné et délicat, fin et profond, — -et, avant tout, français, exclusivement français. Et, comme pour montrer que sous ce nom pimpant, c'est tout l'art français que nous allons applaudir, a/vec son émotion et sa dou-Qeur, au-tdessus de ces trois syllabes joyeuses s'en déta;chent trois autres, â la sonorité plus gravé', plus étouffée, plus profonde : « Alsace »... Terrible nouveauté. Il n'y a .pas que 3a guerre que la science rendra bientôt impossible ; il y a aussi Ta littérature.Vous connaissez la fameuse phrase du jeune premier : « Oh 1 mon adorée, je donnerais tout .le sang de mes veines pour toi ! » Cette plirase n'a plus aucun sens depuis que MM. Wai'lijcih et Levadiiti de l'institut Pasteur, s'en sont mêlés. En effet, ces savants se sont demandés si l'opération, souvent pratiquée en cas d'anfémie, de la transfusion sanguine n'est pas dangereuse entre personnes dont les humeurs et les cellules ne compatissent point, — si l'on peut dire. Ils ont examiné, en se servant de la méthode de l'agglutination des globulies rouges, un certain nombre de couples au point de vue de leurs réactions samguines' réciproques. Résultattrès souvent le sérum du maTi agglutine les globull.es rouges de la femme et inversement. Parfois le phénomène est si intense qu'on pourrait provoquer, si Ton pratiquait 'la. fransfusion.ides accidents redoutables. Moralité. — Ne dites pfl.us : « Je donnerais mon sang pour toi, etc. » Car vous pourriez-vous attirer cette réponse : « Ton sang? Eh! va les porter ailleurs, tes salies humeurs! Que veux-itu que j'en fasse? » A<vec tout cela iil va tailloir supprimer, à la foire de Bruxelles, une des plus émouvantes peintures du célèbre musée d'anatomie. »/t;s iieurs... (Les premières chaleurs ont dôsastreusement influé sur l'éloquence de nos chers maîtres. Le « Journal des Tribunaux » a cueilli un plein corbeilUbn de leurs fleurs de rhétorique. En voici quelques-unes : — 'Messieurs, je dirai d'abord deux mots en quelques minutes. — Je connaissais la société protectrice ides larlimaux, mais je ne connaissais pas la société protectrice 'des terrains vag'ues. — On a, enlevé ,1e terrain avec délicatesse. — Nous avons constaté l'état malheureux de i ce cabinet sur lequel nous avons échangé quelques obserrations qui ne manquent pas de fon-idêment.— Ces explications s'adaptent comme deux gouttes ,d'eau aux faits actuels. — .Cette histoire est tellement invraisemblable, ieiilement ridicule que le tribunal lui-même n'y croira pas. Basso-cour urbaine. Nous avons conté, jadis, l'histoire dé cette dame charitable visitant un malade, dans un quartier pauvre, frappée par l'innommable odeur qui régnait dans la chambre, et finissant par découvrir, sous le lit, une tête de cheval, où grouillaient les asticots ! La malade, en ses jours de bonne santé, pratiquait de sport de la pèche à la ligne... L'histoire que voici, pour paraître moins invraisemblable, est tout aussi authentique et originale. Un grand industriel américain a puissamment perfectionné son outillage et amélioré les conditions de travail de ses ouvriers. Certains de ceux-ci reçoivent des salaires qui fe raient rêver les mieux payés parmi les nôtres... Par contre, le patron tient à ce que ces salaires soient intelligemment employés, au bénéfice moral, physique, social de celui qui les reçoit. Il ne veut pas. nar exemple, qu'une économie excessive empêche l'ouvrier et sa fu mille d'habiter le logement calubre qu'ils seraient à même de prendre en location; Or, un de ses contremaîtres gagnait près de' 2 livres par jour,: pas n'est besoin d'insister sur l'importance du chiffre. Malgré cela, il habitait avec sa femme et ses deux filles un appartement composé de trois petites pièces, dans une rue étroite, mal aérée. Un inspecteur vint examiner le logis, visita les chambres. La plus petite contenait une baignoire... et la baignoire contenait trois canards, vivants ! On a mis le contremaître en demeuré de louer une maison pourvue d'un jardin, — ou de renoncer à l'élevage ides canards, — ou encore de quitter l'atelier. 11 a opté pour le premier parti, au grand bénéfice de l'hygiène, — et des canards. — Mais l'histoire n'est-elle pas typique et ne valait-elle pas d'être contée ? — t\ Amour de Reine. On a souvent médît de l'intimité de Marie-Antoinette et du cheiva.lier <de Fersen. C'était à tort. Grâce à l'obligea ne e d'une descendante des Fersen, M. O.-G. de I-Ieidenstam a récemment jpufoliê toute .une correspondance — d'une .jnjdu'bijiaible authenticité — entre Fersen et la Reine, et aussi entre Fersen et sa sœur, la icomtesse Piper. Ces (lettres prouvent que: l'amour de FeTSen était aussi profond qu'idéal et désintéressé ; et que —pas un instant— Marie-Antoinette n'oublia sa dignité de femme et de Reine. On *ait que Fersen, après avoir essayé, — pair (deux fois, — de faire évader la famille royale, se réfugia dans le camp des émigrés, à Bruxelîles, d'où iil tentait encore riimpossi-toile!... C'est ici qu'il apprit la tragique fin de celle qu'il chérissait-.^ Affolé dé désespoir, il écrit à sa sœur : « Celle que j'a:im.a:ls tant, pour qui j'aurais donné mille vies, n'est plus ! Ma douleur est à son .comble,et je ne sais comment je puis viivre et supporter ma douleur. Tout est fini pour moi. Que ne .suisse mort à ses côtés ; que n'a-i-je pu verser mon sang pour elle, pour eux ! Je n'aurais pas à traîner"une existence qui sera •une douleur perpétuelle et un éternel regret. Mon cœur désormais saignera autant .qu'il battra. Vous seule pouvez sentir ce que je souf-tfre, et j'ai besoin de votre tendresse. Pleurez avec moi, ma tendre Sophie. Pleurons pour eux ! » iEt jamais Fersen ne se consola de n'avoir pu, — malgré toute sa tendresse et son dévouement éperdus! — empêcher qu'on fauchât le lys royal... <r=^> Les nouvelles de Schoenbrunn...^ Singulière impression, celle que l'on éprouve en lisant, dans les journaux, ces lignes, en sous-titre : « Les nouvelles de Schoenbrumi sont-bonnes... » Ce* n'est pas'la, première fois qu'on peut lire cela. Par la pensée, on se reporte un peu plus d'un siècle en arrière et on voit le rayonnement formidable de puissance, de faste, d'orgueil qui emplissait Schoenbrunn, séjour de l'Empereur. De brefs commandements en partaient, jusques aux confins de l'Europe, en claquements secs de fusil qu'on arme ou de drapeau qui se déploie. Des bulletins s'envolaient, brefs, que la victoire dictait, que signait la gloire... Les nouvelles de Schoenbrunn étaient bonnes. Bonnes aussi, vingt ans plus tard, tes nouvelles de l'archiduc François, duc de Reichs-tadt... Bonnes nouvelles officielles, destinées ii masquer le lent dépérissement du rejeton impérial; à empêcher, en France, un de ces sursauts de douleur et d'indignation qui explosent en miracles. Et bientôt, le roi >de Rome rendait le dernier soupir. Schoenbrunn poursuit sa destinée de somptueuse nécropole. Aujourd'hui. — ce fut, il y a quelques jours, une question d'heures, c'est peut-être une question de mois ou d'armées, — aujourd'hui y agonise un vieil Empereur qui survit, presque seul de toute sa race, comme survivait seul, en 1830, l'aiglon emprisonné; qui tient assemblés autour cle lui, par l'affection, par des années d'habitude, les innombrables morceaux d'un vaste empire et sait qu'au lendemain même de sa mort tout cet empire se déchirerait; et qui retarde, avec son énergie farouche, ou l'égoïsme entre pour la moindre part, le moment de cet effondrement. Les nouvelles de Schoenbrunn sont bonnes. Hoîivalles à la assis -7- Cet homme est si vilain qu'il est toujours pressé. j n — Mais oui. c'est le dernier des laids. Pour îe monument Paul Janson 2e liste. Report de la première liste, 7,076 francs. MM. Hubert Brunard, sénateur, 250 francs; Goblet d'Alviella, sénateur, 100; Mossehnan, sénateur, 100; Edouard Brunard, 100; Grisar, 3.00; Fincœur, 10.00; Ilauman, "20.00; Cocnderaet, 5.00; Maes, 10.00; Yves, 5.00; Winand (Mons), 10.00; W. Leynen, 50.00; M,n0 L. Leynen, 5*0.00. Total de la 2° liste, 7,789 francs. Les souscriptions peuvent être envoyées au secrétariat du comité (chez M. Simon-Sassc-rath, 51, rue du Trône, à Bruxelles.) âU PALAIS DE JUSTICE JUSTICE MILITAIRE Les officiers dont les noms suivent sont désignés pour faire partie du conseil de guerre du Brabant pendant le mois de mai : Section française : président, M. d'Hespel, major au 1er régiment de guides. Assesseurs, MM. les capitaines-commandant Hublet et de Callatay, des grenadiers, et M. le lieutenant Termote, de l'artillerie. Section flamande : président, M. le major Du jardin, de l'artillerie. Assesseurs, MM. les capitaines-commandants Bruynecl, du & régiment de carabiniers et M. le lieutenant Van Overs- traeten, de l'artillerie. LA « CHRONIQUE » EST EN VENTE : A PARIS, dans tous les principaux kiosques des boulevards, chez notre dépositaire général, M®» veuve ENGLEBERT, rue de Maubeuge, 69, et dans les bibliothèques de la gare du Nord. A Lille, à la bibliothèque de la gare. A Maubeuge, à la bibliothèque de la gare. A Avignon, a la bibliothèque de la .gare. Encore les irréfÉiïtés DU MINISTÈRE DE LA GUERRE ON COMMANDE DIRECTEMENT, SANS ADJUDICATiON PUBLIQUE, POUR QUARANTE-HUIT MILLIONS DE FRANCS DE TRAVAUX 'M. iBuyï, dont le zèle (documenté embarrasse extrêmement les défenseurs du ministère, nous communique ci-après 3e texte de là nouv.elile ?etrtre ouverte qu'il vient d'adresser au ministre de Ha guerre : « (Monsieur 3e ministre, » Jusqu'à présent, vous n'avez pas cru devoir répondre à ;la lettre ouverte que je me suis permis ide vous adresser fie 17 de. ce mois. » Tout au plus, votre département a-t-i! fait paraître, dans deux de vos journaux, une courte note «dans laquelle'on s'efforce de justifier, en partie, les atbus que' j'aivais signalés. m Je constate que, 'dans cette note, on ne conteste pas : 1° qu'au cours de -ces trois dernières années, lie département de (la guerre a confié de ila main & 3a main 226 entreprises de travaux et fournitures comportant une dépense de plus de 1-8 millions de ifrancs ; •» 2° Que, sur cette somme, plus de 15 millions et demi ont été .soustraits à l'indu strie nationale pour être -remis à des firmes étrangères ; » 3° Que, parmi les firmes -étrangères favorisées par des marchés ide gré à gré, on en rencontre qui, -dans, des moments difficiles, sont venues au secours du ministère des finances, en Uu.i d>rêtant {de. l'argent à court terme-. « Je prends acvte de cet aveu implicite. * * * » Vos journaux prétendent que votre département ;se conforme , strictement aux prescriptions des articles 21 et 22 de la loi sur -la comptabilité publique. Or, tandis que cette loi exige que tous .les marchés au nom de l'Etat soient faits avec concurrence, publicité et à forfait, sauf dans des cas tout à fait exceptionnefls prévus ià îl'articîe 22, notamment quand il s'agit. de commandes ou travaux ne dépassant pas 10,000 francs, les marchés de la main à 3a main sont devenus, pour vous, presque la règle générale. » Et pour donner un semblant de justification à ces inégalités, l'on -invoque presque toujours le prétexte fallacieux qu'il s'agit de spécialités ou bien de "fournitures ou Ira,vaux qui. à cause de rurge-nee, ne peuvent- pas subir les délais 'de l'adjudication. » En ce qui concerne les prétextes d'urgence, à qui feia-t-on accroire, .par exemple, que des travaux de terrassements ne peuvent subir les délais d'une adjudication lorsqu'on accorde à l'entrepreneur favorisé un. délai de plusieurs mois pour exécuter Iles travaux? » Ce .qui aggrave les irrégularités contre lesquelles je m'élève, c'est que certaines commandes -passées de gré à gré à .l'étranger et se chiffrant par des sommes extrêmement considérables, auraient pu être faites en Belgique avec 50 pqur cent de rabais. C'est le cas, notamment, pour cinq fournitures .cle fusées commandées en Allemagne et s'élevant à une dépende totale de 1,344,732 francs, fusées payées à raison, de -fr. 19.10 et 15.30 la pièce, alors qu'àil résulte d'un renseignement officiel qui m'a été donné par le département de la guerre (lui-même, que, si l'on avait voulu, notre école de pyrotechnie, établissement de l'Etat belge, aurait pu nous les fournir à fr. 7.26, soit plus de 50 pour cent meilleur marché, ce qui nous aurait permis de réaliser une éicononiie de plus de 700,000 francs. » C'est en faisant ail lu si on à un gaspililage de ce genre qu'un député catholique a pu écrire récemment dans un document officiel : « On » a, dams un départemenri;, fait une commande » de 5 millkions ; on a découvert qu'on pouvait » avoir des choses absolument identiques avec » -un raibais de 60 pour cent, et meilleures avec u un rabais de 50 pour cent. » .,. * ... » Dans .la note parue dans vos journaux, l'on invoque le fait de l'absence d'observations de la part de la Cour des comptes, pour prétendre qu'on observe strictement les dispositions l'égales. Je me permets de faire remarquer que ce haut collège ne se montre guère sévère vis-ù-vis 'du gouvernement, et que dès l'instant où un ministre, pour justifier la remise d'un marché de la main à la main, invoque, même sans motif plausible, l'une des exceptions prévues par l'article 22 de la loi sur la comptabilité, il déclare devoir ^s'incliner et de ne pas pouvoir refuser son visa. » Et elle agit de même pour les départements ! » -C'est ainsi notamment que, dans \son cailler d'observations pour 1912, ila Cour Oc-s comptes n'a pas soufflé .mot, -par exemple, de l'abus que voici : Le 12 janvier 1912, 011 a confié, de la main à la main; la reconstruction d'un poik pour le prix de 170,000 francs, — il ne s'a&iit certes pas njà -d'une spécialité; 41 fut accordé À .l'entrepreneur un délai de douze mois, — il serait'.difflciietl'.iivvoquer'l'urgence, ije pense; d'autre part, il était alloué une priant' de 2,000 .francs par jour de réduction de ce .dédiai. Ce qui a permis de payer le travail deux ■fois,attendu que l'entrepreneur a touché 170,000 francs do primes, pour avoir terminé le travail avant l'expiration du délai. » Autre exemple typique : Le 3 février 1912. on confie, de la main à la main, un travail comportant une dépense 'de 583,000 francs. On j invoque l'urgence .pour ne pas procéder à une i adjudication publique, alors que l'on donne à l'entrepreneur un délai expirant le 1er janvier 1915, ic'estrà-dire près de trois ans, pour achever l'entreprise. » Pour un autre travail confié également de •Ta main à. la main sous prétexte d'urgence et cette fois-ci à une firme étrangère, comportant une dépense d-e fr. 54.527.17, on accorde un délai de deux mois, eu ne prévoyant qu'une retenue de 5 francs' par jour de retard, soit 150 francs par moist ce qui (devait permettre à l'entrepreneur de ne pas trop se presser pour exécuter dés travaux aussi urgents ! * * * » Contrairement aux dénégations de la note officieuse à laquelile je réponds, je maintiens 'que le gouvernement se moque de l'article î6 de la loi sur la comptabilité publique, en ne faisant pas connaître aux deux Chambres lé-I gislativês les marchés supérieurs à 4,000 fr., j conclus au noim de l'Etat par dérogation à la règle de l'adjudication publique. Il se (borne à déposer au greffe une note manuscrite absolument incomplète, .pour ne pas me servir d'une autre expression. » .En effet, d'une part, les .documents de la Cour des comptes attestent que les marchés supérieurs à 10,000 francs, passés de giré à gré par le département de la guerre et considérés comme afférenjts aux exercices 1911 et 1913, parce qu'un premier acompte a -été soldé pendant ces années, représentant une dépense de plus de 38 millions; alors que, d'autre part, les notes ministérielles déposées au greffe de la Chambre ^accusent qu'une somme de onze animions et demi, y compris même les marchés conclus antérieurement, mais exécutés en 1911 et 1912. » 13 m'est impossible de faire ila comparaison en ce qui concerne l'exercice 1913 attendu que jusqu'à ce jour, ,29 avrill 1914, le greffe de "ta Chambré n'est encore en possession d'aucune ■note ministérielle relative aux commandes faites au cours de cet exercice. » Ce qui prouve à toute évidence- que les renseignements ifournis au greffe de la Chambre au sujet des marchés de gré à gré sont mani-ifestemont inexacts, c'est qu'en additionnant les marchés de la main à la raa/m avoués par votre département depuis 1909, c'est-à-dire depuis cinq ans, l'on arrive qu'à un total- de fr. 23,669,055.22, alors qu'il résulte des documents de Ta .Cour des comptes que, pour les deux seules années 1911 et 1912, ces dépenses se sont élevées à plus de 38 millions. » J'ai donic le droit de dire que le gouvernement vi-otte la .loi, non seulement en ne respectant pas les règles de l'adjudication publique, mais encore en cachant au Parlement et partant au pays, la désinvolture avec laquelle il gaspille les deniers publics, tout en sacrifiant notre industrie nationale. •» Veuillez .agréer, M..., etc. » AD. BUYL, » Membre de la Chambre des rôpjtësentants. « ilxeiles, le 29 avril 1914. » LE Ie'' MAI A BRUXELLES •Hier, vendredi 1<* mai, Bruxelles a vu, comme tous lies ans, défiler Je traditionnel cortège soeialisfte. Formé à l'emplacement des bassJ-ns comblés, iii parcourut, avec un calme parfait, les principales rues de la ville. On vit ainsi se dérouler, de 3 à 5 heures, un long ruban écarlate, formé par de-"nombreux drapeaux, de fanions de bannières et de ba-nderolles, sur lesquelles étaient inscrites les revendications socialistes. Et parmi les groupes, très calmes et très dignes des manifestants, 011 remarqua de nombreux enfants et des femmes. Le cortège — précédé de quelques chefs socialistes — parcourut successivement le quai du Commerce, le boulevard d'Anvers, la rue de Laek-en, les places Sainte-Catherine et du Vieux-Marché-.aux<;rains, les rues des Chartreux, des Six-Jeîdns, Van Artevlede, d'Ander-lechtt, de Soigna es, boulevard du Hainaut, place Fontainas, boulevard Anspach rue Fossé-auxiLoups, place de la .Monnaie, rues au Beurre, du Midi, Lombard, place Saint-Jean, rue de l'Hôpital, place de la Justice, rue Le-beau, place du Grand-Sablon, rue Joseph Ste-vens.Arrivé .à la .Maison du Peuple, il se disloqua. La foule se massa devant les balcons, d'où MM. DeJporte et Huysmans adressèrent à leur auditeurs les discours tradiiuormols. A ANVERS Le cortège du l01" mai comprenait surtout des diamantaires, des dockers, des marins, des ouvriers du bâtiment et des métallurgistes. Il y avait aussi un groupe, — peu nombreux, — d'ouvriers municipaux. AU BORINAGE La fête du travail a été célébrée par toute la population ouvrière de la région boraine. Elle s'est déroulée dans le plus grand calme et, nulle part, il ne s'est produit d'incident. De nombreux meetings ont eu'lieu dans la matinée afin de permettre aux ouvriers de participer, l'après-midi, aux festivités organisées partout, même dans les localités où l'administration n'est pas socialiste. A CHARLEROI Un cortège composé des groupes de Charle-roi, de Jumet-Roux, de Gosselies, de Fontaine-l'Evèqne, de Scneffe et de Châtelet, précédés de drapeaux et de tableaux de la Fédération socialiste, s'est formé au faubourg, place dit Nord. Après avoir parcouru quelques rues importantes de la ville, il est arrivé à la place de la gare du Sud, où a eu lieu la dislocation. Un meeting a été donné par les députés Van-derveide e(t Destrée en faveur du S. U. A LIEGE Le Parti ouvrier a fêté le I01' mai par une manifestation, un meeting et diverses festivités. Un cortège a parcouru, dans la matinée, le centre de la ville. Il comptait environ 3,500 manifestants avec une grosse centaine de drapeaux, une douzaine de corps de musique et de nombreux cartels. Beaucoup de femmes et d'enfants dans ce cortège, chantant des couplets de circonstance. Un meeting en plein air a eu lieu ensuite place Verte, devant la Populaire. Les orateurs [socialistes ont parlé de la réforme électorale, des trois huit et de la nécessité de se syndiquer.On a chômé partiellement dans les charbonnages et usines du bassin industriel. Nul incident.A VERVÉERS Premier mai très calme, avec temps peu propice, du reste : une bise aigre, pres&ue hivernale. A 11 heures et demie, un cortège- de 1,500 manifestants, très corrects, a parcouru la ville, 011 tous les locaux ouvriers et socialistes étaient généreusement pavoises, et s'est rendu à la Maison du Peuple au son des musiques et au bruit des campes. Un meeting a eu lieu, ou MM. Va"ère Hénault, cl Louis Pirard, éohevins de Liège et de Vorviers, ont pris l'a, parole. Le chômage, entré dans -les mœurs, était presque général. Deux journaux sur quatre n'ont pas paru : l'organe neutre et la feui:.'? syndicale. L'après-midi, des fêtes ont eu lieu à la Mal-

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