La chronique: gazette quotidienne

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15 september 1918
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s.n. 1918, 15 September. La chronique: gazette quotidienne. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/kd1qf8m440/
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DIMANCHE 15 SEPTEMBRE 1918. tiJE>N U1VIÊRO*"^l^^ÇEN TïMESn ... i ' ■ "A """" ' 51e année; — n° *î ii^i«M——t————a» LA CHRONIQUE BUREAUX "* 31, Rue de Mogador, 31 PARIS (9®) JOURNAL D'UNION BELGE TÉLÉPHONES ; CENTRAL 30-13 GUTENBERG 67-92 abonnements: Journal Quotidien directeur : Frédéric rotiers Journal hebdomadaire à Paris publicité: France et Colonies.... Un an ? fr, 50 ** . JunnPWP Aux Bureaux du Journal Ab^Bements MiliUipes.ï \% h' » * bruxelles rédacteurs en chef j Lé<m soug|jexet PCEÎ * ucrrc 31, Rue de Mogador NOTRE PROGRAMME La Chronique est un journal d'Union Nationale. A Bruxelles la Chronique était un journal d'opposition. Elle avait de lourds griefs contre le gouvernement clérical et fit son possible pour le renverser. Aujourd'hui ces griefs n'entrent pas en ligne de compte dans notre attitude. Ce n'est ni le lieu, ni le moment de liquider d'anciennes querelles ; la politique intérieure de la Belgique est à débattre dans notre pays délivré, avec nos concitoyens libérés et dont l'opinion est la plus importante de toutes ; quant à la politique extérieure, elle se résume en ceci : nous n avons plus d'adversaires en Belgique mais nous avons un ennemi : le boche, c'est lui qu'il faut écraser. Cependant cet ennemi a rencontré dans la malheureuse Belgique quelques complices, ceux-là aussi nous icà vraitoïis en ennemis, et s'ils ne sont pas tous des traîtres — il y aura à distinguer entre les aveugles, les imbéciles, les criminels — nous traiterons cependant en individus dangereux ceux qui, envenimant la querelle des langues et des races, font le jeu de l'ennemi. , * * Oubli de la vieille querelle politique, avec l'espoir qu'après la victoire, des hommes venus de tous les points de l'horizon politique, s'entendront pour faire la Belgique plus forte, plus prospère ; I Remise de la solution du problème flamand-wallon, jusqu'à la date où la Belgique heureuse pourra le discuter en paix et en pleine maîtrise de soi ; Coordination de toutes les forces nationales ; Respect, reconnaissance à ceux qui tiennent le front belge : Itous nos efforts tendront à ce qu'on leur rende justice chez nous, partout ; Vnt politique belge de fierté, de dignité, vis-à-vis de toutes les nations : la Belgique, majeure, émancipée par sa gloire et son martyre, ayant prouvé au monde son honnêteté foncière a le droit d'exprimer sa volonté .et ses désirs parmi les libres nations qui ne veulent plus distinguer entre grandes et petites nations ; les condi-ions de notre vie future sont à imposer à l'Allemagne mais elles *sont à discuter librement avec nos alliés. Voilà notre programme. i * * * En tout ce programme nous n'avons rien à renier de notre passé. Notre antiflamingantisme de toujours n'a jamais admis un wallingantisme qui opprimerait la Flandre. Notr e anticléricalisme ne nous a jamais empêchés de vénérer les forces morales qui ont civilisé le monde et nous nous retrouvons leurs propagateurs, prompts d'ailleurs à dénoncer les abus qui naîtraient des dogmes quels qu'ils soient. Notre libéralisme cherchait une doctrine favorable à la grandeur de la Belgique et nous voulons croire que nos gouvernants d'aujourd'hui n'ont pas d'autre doctrine. ! Enfin, il était à la Chronique une tradition vieille comme la Chronique et dont tous les rédacteurs qui marquèrent, qui eurent vraiment l'esprit de la maison, furent imbus : c'est l'amour de la I France. La France était notre autre patrie; en France nous ne sommes pas exilés et notre ardent désir est de rendre de plus en plus solides, dans la limite des intérêts communs, dans le respect des droits respectifs, les liens qui attachent la France à là Belgique. La Belgique est fière d'avoir, en se défendant elle-même, défendu le seuil français ; elle doit beaucoup à la France; elle ne lui doit pas l'abdication de sa personnalité. Dans son rôle futur et délicat, de plus en plus imprégnée I d'amitié française, elle sera un témoignage durable des bienfaits p spirituels et moraux, de l'éducation, de la magnanimité de cette s France qui libère, qui ne veut pas d'esclaves, ni de vassales, qui ne violente pas les âmes, ni ne brutalise les corps. Est-il besoin de dire que nous veillerons a ce que dans la memoire des Belges ne s'éteignent jamais ni la haine du boche, ni la gratitude due à nos grands alliés : l'Angleterre, l'Amérique, l'Italie et aussi' à ces neutres: Espagne, Suisse, Hollande, dont l'amitié fut bienveil-ante à nos léfugiés, a nos enfants, ainsi qua nos compatriotes demeurés au pays envahi. Telle est la tticlie de la Chronique. Nous nous dévouerons tout entiers en conviant les Belges a une communion d'idées d'où résulteront la grandeur et la noblesse du pays. S LA CHRONIQUE \ ' I RÉVEIL 20 août 1914 — 15 septembre 1918... Avons-nous fait un méchant rêve dans l'intervalle ? On serait tenté de se le demander si le cauchemar ne persistait à l'heure où j'écris- Le temps ne nous a pas manqué pour nous convaincre que c'était bien l'affreuse réalité que nous vivions. A cette date du 20 août, le journal quotidien dont nous préparons aujour-d'hui la renaissance, et qui est provisoirement hebdomadaire, interrompait brusquement sa publication, — et pour cause : les Allemands s'installaient à Bruxelles. Entre s'embocher et disparaître, il n'y avait pas d'hésitation possible : La Chronique disparut Elle venait d'atteindre sa quarante-septième année d'existence, ayant été fondée en 1868 par mon ami regretté Victor Hallaux, mort en 189t. et à tfui je succédai en qualité de rédacteur en chef, après avoir été son collaborateur assidu depuis 1874. Eclipse momentanée, crûmes-nous tout d'abord ; quelques mois de chômage, et la liberté d'écrire renaîtrait dans la patrie délivrée. Le prophète de malheur (« défaitiste » n'était pas encore inventé) qui nous eût dit : « Le Cinquantenaire que vous vous disposiez à célébrer en 1918 n'aura pas lieu, parce que Bruxelles, aplati et pantelant aujourd'hui soiVj la botte allemande,le sera encore c/tte année-là ». eût été abondamment conspué ; quel haro !..• Ah ! L'illusion fut vite perdue. Et les années passèrent ; voici la cinquième largement entamée. Un régime de massacres, de ruine, de misère et de désolation s'établit solidement, à la place de celui que les pacifistes avaient rêvé, en lui édifiant un temple préventif qui semble maintenant la plus cruelle ironie dont « l'Aristophane Céleste""» ait jamais gratifié l'humanité. Et la sombre nuée est toujours là, planant sur nos têtes. Pourtant, une-lueur pointe à l'horizon ; on l'aperçoit nettement, cette fois ; elle apparaît à tous les yeux comme l'aurore d'un temps nouveau où les choses auront repris leur place, où le droit sera rétabli et la liberté reconquise, où justice sera faite et où les crimes seront explés.C'est cette aurore que nous nous plaisons à saluer, en reprenant notre labeur interrompu. Une digue puissante, chaque jour renforcée, se dresse aujourd'hui contre la terrible vague de barbarie qui, hier encore, menaçait de submerger le monde moderne ; nous savons maintenant que la vague sera brisée ; mais il nous a fallu, malgré toutes les déclamations1 (optimistes, plus de quatre années pour en acquérir la certitude. > * ■ * * Je n'ai pas à insister sur le programme inscrit en tête de ce premier numéro, mais il me reste à préciser le rôle qui m'est réservé, dans le journal où j'ai retrouvé mes deux amis et collaborateurs d'avant-guerre, Botiers et Souguenet, restés fidèles dans l'adversité, prêts à assumer une tâche que l'âge, une carrière de journaliste déjà prolongée au delà des limites habituelles, le besoin de liberté plus impérieux que jamais, m'interdisent absolument désormais. Mais amis ont bien voulu m'en dispenser, en me laissant, à la Chronique, la situation que j'ambitionnais : la liberté de conserver la communication avec notre public d'abord, puis celle d'aller et venir en butinant comme l'abeille et d'apporter mon modeste butin à la ruche. La politique me fut toujours assez étrangère. En revanche, j'ai beaucoup aimé — et j'ai tim/oigné cela abondamment — tout ce que la bocherie nous salit, nous vole, nous détruit et nous massacre. Bien que dans ce domaine, les sujets ne'me feront pas défaut-.. r * ' * * Et maintenant, mon petit canard, reprend ton vol ! Nous t'avions coupé les ailes, à l'approche du féroce chasseur. Elles ont repoussé et un duvet neuf remplace tes vieilles plumes. Tu repars de cette Ile de France qui fut piour nous une seconde patrie et non une terre d'exil. C'est à travers son atmosphère lumineuse, peu à peu dégagée de la brume tragique des batailles, que tu regagneras les ciels de Flandre et de Wallonie. JEAN D'ARDENNE. Faits menus, menus propos L'AUTRE PERIL Et jour disparaîtra à -l'horizon la horde de couleur de pou qui grouille _ autour de Guillaume le manchot. La Belgique, libérée respirera ; elle respirera mal d'abord. Les relents du peuple fétide traîneront encore dans nos vallées -et 1'baileine des plue pures aurores aura comme un arrière-goût. Mais enfin, <on désinfectera, on brûlera du sucre, on répandra l'eau lustrale, le (temps fera son œuvre hygiénique, an replantera, on reconstruira et pliua rien ne conservera la trace .des jours odieux... ■Plus rien ? N'exagérons pas... Le souvenir de Louvain, la vue des ruines d'Ypres survivront, à tout, et puis il y aura, il y aurait, si on ne .prenait garde, quelque chose d'atroce : les -monuments eommjémo-ratifs !... Dénonçons ce péril. Certes, inscrivons dans te bronze et le marbre, au seuil des maisons communes, les noms des martyrs; plantons des arbres du souvenir (Jean d'Ardenne vous parlera de ça) ; édifions dans quelques grandes villes la colonne ou le -temple ou l'image véhémente et douloureuse dignes de cette époque grandiose. Mais méfions-nous du monument com-mémoratif, à prix et talents réduite, dont nous sommes menacés de tous les coins de l'horizon. La France connut cette pieuse erreur,de statufier la défaite de 70-71 en dix mille communies ; cela détourna du souvenir nécessaire .d'innombrables bons esprits. Ni la statuaire à bon marché, ni le café-concert n'ont le droit d'exploiter le deuil et ia gloire de la patrie. Voyez-vous ça ? A Zoeténaeye et à IIou-te-si-plou, à Gheel et à Liermeux, sur toutes les places, une Belgique de -bronze, due à l'enfant du -pays, gesticulant éperdu-ment sur un socle de bonne pierre. Hé.las ! on fuirait éperdu ces « postures « écheve-lées et grandiloquentes. 'N'en, cloutez pas, d'ailleurs, chaque Belgique serait aggravée d'un lion, Je redoutable lion Belgique. Et à chaque érection de cette allégorie, à chaque apparition de ce lion, un ministre viendrait prononcer un discours. Certes, 1a vision de M. Hubert qui a survécu à une exposition et à une guerre de cinq ans aura toujours quelque chose de bienfaisant... Tout de même, caveant consules. Seigneur ! éloignez de nous les dames allégoriques et les lions assortis. BOB. ->-• • m~< » Libéralisme et libéraux. — Qér'calisme et cléricauXo La « Nation belge » et h ï Chronique ». La Nation belge nous a fait un accueil vraiment confraternel. Dans ces temps où les motifs de tristesse surabondent, c'eist un singulier réconfort que de sentir la sympathie die gens, pour qui, jadis, on pouvait avoir de la sympathile, mais dont on était séparé par un -abîme d'idées... Un abîme ? on le croyait au moins. Et votilà que cet abîma est sinon comblé du moins franchi' pair un pont — et ce. pont nous le devons aiux boches. M. Fernànd Neuray souscrit au titre de la Nation belge : journal d'union nationale et nous, au titre de la Chronique : journal d'union belge. Seul, un souci d'éviter les mêmes moto nous empêche d'employer -les mêmes termes .pour dire la même chose. M. Femand 'Neuray s'est non pas séparé de son parti, il s'en est écarté, il a monté un rien au-dessus pour avoir une vue d'ensemble -des 'intérêts de son pays et concevoir aurdeesuis die la politique de clocher, •la politique belge. Peut-il en vérité en exister une autre. Pourrions-nous décerner le- blâme à des geins qui ne pensent pas comme nous sur la question religieuse, mais qui auraient la volonté et l'intelligence de refaire la patrie mutilée. Et louerions-nous un -homme d'Etat simplement parc© que inous fûmes de son parti s'il méconnaissait les besoins de tous 'le» 'Belges sans distinction ? Geai, certes non ! et même il appartient peut-être aux cléricaux, comme on disait hier, d'être plus sévère pour ceux qui étaient des leurs s'il s© 'trouvait parmi eux quelque traître à la cause de la Belgique unie. Un devoir similaire s'imposerait aux libéraux. Il n'y aura jamais assez de bonnes volontés piour irelewr l'édifice renversé, il fouit que les hommes nouveaux s'ajoutent aux hommes anciens ou les- suppléent, il faut, qu'on donne spontanément des gages, il faut dans les âmes la préoccupation constante du désintéressement de parti et du désintéressement individuel. Et dans ce sens il nous semble que 3a Nation belge a donné un fort exemple. Le succès l'en a récompensée, preuve qu'elle était len accord avec le sentiment plus ou moins explicite des Belges. Seulement tout cela n'empêche point que ftî nous sommes consacrés l'un iet. l'autre à l'Union, la Nation belge vient de droite et la Chronique vient de gauche. Cela n'empêche que dans l'un ©t l'autre, forcément nous gardons, len ce qui concernie le domaine intime de la. conscience, nos 'façons anciennes et. intimes de penser. 'Nous nous abstenons simplement de l'es proclame^ tant que la Belgique ne sera point refaite, 'tant qu'elles seront un obstacle à 'l'Union. Ne sera-ce qu'une trêve ? Il faut en tous cas qu'on y soit fidèle loyalement et qu'aucune manœuvre sournoise ne fasse servir J'avantage d'un parti le silence ou l'abnégation d'un parti adverse. Et cette trêve est profitable, non seulement au pays, mais encore à chacun des partis opposée. Elle permet de voir chez lui ce qui le rapproche de l'autre. C'est ce qui est frappant dans l'article ' de belle tenue, d'écriture et de pensée que M. Neuray, à propos de la Chronique, consacre an libéralisme et aux libéraux, Noue y sommes jy* -peu sermonn-fa ; de se manifester, un corps agile et maigre, ■ élégant dans l'uniforme, c'est notre as g Willy Coppens ; écrabouilleur d'ayions boches* et dévoreur de saucisses, il en^est à sa 30° victoire, peut-être faut-il dire en était, car sa progression est constante et depuis quelque temps son carnage esi quo- • tidien. ■Chez lui, on reconnaîtrait l'aviateur à une façon de plisser les paupières comme s'il était myope, l'appareil de vision est presque toujours au maximum de distance. D'autres aviateurs ont ce qu'on a appelé le physique de l'emploi : la figure en coupe-vent, les cheveux .rebroussés. Chez WHiy -Coppens, ce sont, les yeux qui réVè-lent le vagabond de l'air. Il n'a pas échappé à la destinée qui toujours contrecarre les volontés des héros et leur impose comme première épreuve de triompher de la même... Willy Coppens ne se souvient de son apprentissage que pour dire : « Ce fut bien long, ce fut trop long », et quand on lui parle de ses victoires, il se borne à dire : « J'ai eu de la chance... ». Une chance qu'il avait d'abord méconnue fut d'être refusé par le fameux major Colon, quand il voulut partir en Bussie avec les auto-canons. Willy Coppens a remporté le 25 avril sa V' victoire. Le_8 mai, il incendia deux ballons le même jour. Il fut promu sous-lieutenant à sa_8° victoire (7 ballons et un avion) le 10 juin. Le 24 juin, il détruit un Nous pourrions continuer ainsi ce réci* lorieusement monotone. Notre as a reçu la croix de guerre let 6 avril. La Couronne le 1er juin. L'ordre le Léopold le 7 juin. La military-cross, le 6 juillet. La croix d'officier de la Couron-le, le 30 juillet. Et M. Clemenceau vient d«t ui porter la Légion d'honneur. Le'29 juillet,, en lui .remettant l'ordre de léopold, le roi disait : n Nous sommes réunis pour rendre un! datant hommage à'votre habileté, à vq-> re audace, à votre esprit de sacrifice. Là-îaut, dans le ciel, vous avez montré ce [ue peuvent les Belges. Au cours de cette ongue guerre, l'aviation belge a rendu l'importants services à notre armée... <c Nous honorons aujourd'hui un héros, ^e sous-lieutenant Coppens, qui fut un antassin au début de la guerre, puis ser-'ant dans les autos-canons, a trouvé1 dans aviation le chemin .de la gloire. Depuis la! S avril de cette année, il a remporté 21 'ictoires. L'armée, la nation entière sont ières de lui. Au nom de la Belgique, je lui ■emets ces décorations en témoignage de ;ratitude pour ses incomparables ex' doits ». Le roi parlant ainsi était l'interprète de a nation et des camarades de Coppens' [ui — c'est intéressant à signaler — ne jarlent de lui qu'avec sympathie. Et quand là-bas, à Bruxelles, notfe ami )mer Coppens a connu la gloire de son ils, il a dû sentir un doux frisson d'or-[ueil. ^ <i soit... >No6 meilleuriS amis vont, à Sainte- i Gudule entendre 'le grand cardinal ; nous c ne voyons aucun inconvénient à nous ré- i galer d'une petite homélie ; c l Au regard do 1-a doctrine -catholique, dit la n Nation belge », :e 'libéralisme est une -hérésie. Nous n&us sentons de foreg. à dé- montrer que la doctrine catholique, en l'es- c pèce. a la raison pour elle. Notre avis, que i nous rougirions de déguiser, est que les o libéraux avaient tort en théorie et raison r en pratique. En iFrance, iMontalembert était j libéral et il s'en faisait gl-oire, de même Mgr t Dupanloup, J En Belgique, le congrès catholique de f 1867 fit à 'Montalembert, vieilli, malade, à 1 quelques pas de la tombe, un accueil triomphal. Partant de Vidée qu'il est de l'intérêt ' de -l'Etat, et de l'intérêt de la religion elle- i anême. dans des nations où l'unanimité spi- ( rituelle n'est plus qu"un souvenir, que des citoyens divisés de religion et de croyance aient des points de rencontre, ces grands c hommes se déclaraient prêts à accorder aux c non-catholiques toutes les Jibertés qu'ils ré- 1 clamaient, -pour leurs coreligionnaires. Ils c ne croyaient pas que la mission de l'Etat fût £ de réaliser par la force une unité spirituelle , qui eût été d'ailleurs plus apparente que 1 véritable. 'Pendant longtemps, les neuf dixièmes des"catholiques belges se modelèrent sur ï eux. Osons dire que leur erreur fut de vou- c loir ériger en principes doctrinaux des né- i cessités de fait. I M. Neuray nous semble regretter l'esprit c qui animait un Montalembert, avouons nous-mêmes que nous regrettons le temps où la Belgique, nouvellement libre, voyait " l'union des cœurs dans le peuple comme au Piairfement..., et cela se résumait pour beaucoup dans 1-e souvenir d'une vision : l'abbé de Haeroe au bras de 'Chartes Bo-gier, dans Une grandiose cérémonie eom-miémorative en 1880, au cinquantenaire de l'Indépendance belge et on ne peut, que déplorer qu'il ail tfaîhi en arriver à cè temps de misère pour revoir les âmes belges les plus nobles vibrer à .l'unisson et l'attitude ï d'un Max ou d'un Fulgenoe Maisson- être le T commentaire des paroles d'un cardinal' i Mercier. « Or, donc, nous disions tantôt : nous d voulons une trêve. t 'Dirons-nous .réellement que nous espé- << rons que cette trêve sera définitive ? On a '1 fait remarquer que pour se battre, il faut i être deux ; mais pour ne pas se battre;, il ê blés soit un irréductible pacifiste. M. Neuray nous expose ce que nous ap- a pellerOins une combihazione. ç Nous sommes hérétiques', le libéralisme q ne suffit pas qu'un des adversaires possi- r est une hérésie... « mais l'exemple de q Montalembert et de Dupanloup permet- fi trait d'accorder aux non-catholiques tou- p -tes les libertés qu'ils réclament ».... « mais p la mission de l'Etat n'est point de réaliser par la «Lsrce une unité spirituelle 'qui 1" ««■Ali idjia (ajpfaaauJtïJ (ju« Kéritakie », g Soit.». Il y a un effort dont nous apprêtons ia difficulté dans ces concessions eti i en est touîjours ainsii quand; on veut oon^ Hier les intérêts de l'absolu avec ceux de ic® existences (fort -relatives... De notre côté, il nous est très facile de! lire que nous sommes prêts à donner aux ath-oiiques toutes les libertés... Eh puis,' ion ! Tout cela est assez misérable ; ces» concessions »> ont je ne siais quoi d'imju* ieux pour ceux mêmes 'à qui on les fait., je domaine de la conscience doit être in<, angible et sacré, ni les individus, ni les louvoirs publics n'ont droit à y faire deef nouirsions. Pourquoi n'en a-t-il pas toujours étâ ùnet ? Qui eut tort ? Qui eut raison ? Na 'efaisons pas un historique qui contiens Irait un levain de nouvelles querelles. Nous croyons pressentir que parmi les atholiques les plus intelligents, il y a. uni lésir sincère de mettre la religion en de-tors- de la politique. Dans ce cas, la reli-;ion aura droit à nos respects, comme lai .incérité du ilibre-penseur méritera le res* ►ect du croyant. Et croyants et libre-penseurs ayant ban-* li tout ce qui les sépare, travailleront à' e qui les unit : le bien-être et le progrès le leur pays. C'est, la grâce que je vous souhaite, di-aa-je_.pour conclure des réflexions qui ont! otoye un petit sermon. Z, * ^ t ^- «r ÉCHOS Hemetfeiements Il nous faut remercier tous nos contrées français et belges qui signalèrent notre e naissance. Le journal d-es « Débats », Coloniale », 1' « Evénément », ■L.6 l'jgaro )), « Le Gaulois », « L'IndépeiK ance Belge », « L'Information » la « Liber* 5», la « Libre Parole », le « Matin », 1$ Nation Belge «,1e « Neptune de Londres »f 5 " Betit Journal »>, le « Petit Parisien »r ï « XX0 Siècle n -et nous en oublions peut® tre, auprès desquels nous nous excusons», tous, avec la plus grande court oisif, vec des formules sympathiques, en armon-' ant la réapparition du « vaillant journal ui... du journal belge qui s'était tu à l'ar-ivée des boches... j> ont senti comme nou/i ue notre retour est une marque de con-ance, dans .un avenir très proche qui ré-* arera — autant, qu'il est humainement ossible — les deuils et les luines. Mais des mauvais jours nous garderons,-1 mettant à part, le souvenir de i'acoueiï oju'ratezne^qui .n<?u§ lait,

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