La chronique: gazette quotidienne

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20 augustus 1914
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s.n. 1914, 20 Augustus. La chronique: gazette quotidienne. Geraadpleegd op 06 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/q23qv3cw70/
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•Jeudi vO août 1914. — ÏJ-C 4Tt année» * et 7, Galerie du Roi'(Passage Saint-Huberti GAZETTE QUOTIDIENNE Administration: N* 7§91ft SRUXU.LK» V/ - Rédaction. N« ABONNEMENTS : Bruu£1.lks : 12 francs par an ; — G francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. La. Province ; 15 francs par an; — 7 fr 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous pays de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duebé de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la HESBAYE HÉDACTEOR EN CHEF : Jean d'ARDEME ANNONCES . page : 30 cent. la petite iifjaie. — Réclames (après les spectacles), i fr, la ligne. — Faits-dirers (corps), 3 ir„ la ligne et faits-divers «i»), 2 fr. la ligne. — Nécrologies • 2 fr. la ligne. ~ On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclu'slvême'ii reçue à l'Agence-Réclame Godts.2, place de la Bourse, à Rruxeiles. Télèph. A. 3tW l/jt publicité financière, les petites annoncés et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, 5 et 7, Galerie du Roi. ' " "" " 1 " " —:—V-Hir•'••••r"-t«ïriTiiniiîtirri:•ir--iniiifinrriwi— -iiirnim iuii h«ÉïiVfiaîiîaii LA PATIENCE ilt y a <les vertus majeures et des vertus mineures; il y a des vertus éloquentes, décoratives, magnifiques:, celles des officiers qui commandent la charge, des éclaireurs qui préparent la victoire, des aviateurs qui ù chaque voyage risquent vingt l'ois la mort. Je ne dirai pas qu'elles sont les plus faciles, mais qu'on me permette ide remarquer qu'elles sont commandées et servies par Iles iciiœonsiances. En cette 'heure tragique, les petites vertus. celles qui sont ù .la portée de -toules les mains, celles qu'on peut exercer quelles q-ue soient des circonstances, pou-r ip'lus modestes qu'eles soient, n'en sont peut-être que plus utiles. Parmi ces vertus, icajte qu'il faut d'abord recommander & fous, celle qui devrait être aujourd'hui précitée d'ans toutes les églises, dans tous les item,pies et conseillée duïis les maisons de cenx qui ne savent pas quel est l'objet de leur vénération, c'est la patience. .Certes, en ('absence de Joute nouvelle, elle est difficile et le sty.!e amphigourique et sy-bili'in ides communiqués officiels la met chaque jour à une rade épreuve. Mais notre pauvre peuple, anxieux, déchiré, n'en a que plus de mérite à la pratiquer: il doit prendre sur lui de Ha (pratiquer. * * * On 'rencontre chaque jour des gens qui vous 'disent: — .Mais que font nos généraux, à quoi pense notre armée? Où sont 'donc-nos adliés? Vont-Us donc laisser massacrer tous iles Belges jusqu'au dernier? Vont-ils laisser détruire un 4 un. toutes nos villes et tous nos villages? Qu'attenidenl-ils pour chasser les Barbare,? 'du territoire? Pourquoi les a-t-on laissés approcha- de .Bruxelles?' Comment les a-t-on 'laissés passer ;là Meuse? Que diable! il est temps «le prendre l'offensive? Et ces stratèges improvisés sont bien près de se dire trahis, sinon par notre é't'at-major, du moins .par no9 alliés. Cet* état d'esprit, heureusement, est encore assez -rare; al n'y en. a pas de plus dangereux. A ,1'iheure où nous sommes, la seule sagesse e,st de se confier — au .point de vue militaire, 'bien entendu — de .la façon la plus absolue à ll'-autorité militaire. PH-us tard, nous ipourrons juger de la campagne, c.henclier à établir des .responsabilités s'il y a eu des fautes commises. Pour l'instant, nous n'avons aucun élément «lu problème; -nous pe,savons pas ce qui se passe; nous ignorons quels peuvent être les projets -de l'ennemi-, le plan générai des,nôtres et la façon dont il se présente dans le détail.Ne jugeons pas. Si nous nous tenons sur la défensive, c'est apparemment que celte attitude est. la meilleure ou la seule possible. •Il y a quelques jours, le colonel JReping.ton, 3e fameux spécialiste angtlais, assurait qu'elle 'éMait tout indiquée, étant donnée la situation économique de •l'Allemagne et la marche de 'il'anmée russe. .Ci'oyons-le, iil faut le croire, et, pour le triomphe final, .il faut supporter avec patience les maux .présents. * * * Jit y-a, dans -notre histoire, dans l'histoire rie .Filandre, -un trait qui devrait nous servir de leçon: au commencement du XIVe siècle, ie peuple «le Flandre, comme cela lui arriva souvent, était en révolte contre son souverain et contre sa noblesse: te comte ne -parvenant .pas à venir à bout de .ses sujets, fit appel à son suzerain le roi de -France, qui vint en West-Plandre avec une 'belle aimée de chevaliers, une de ces armées ,impétueuses, 'brillantes et .m,prudentes comme celle que les Bi ugeois avaient mise en déroute à iCourtrai quelques années auparavant. ,\lais cette fois, elle était 'bien commandée. Elle rencontra l'armée .des communiors flamands près «le Cassai. Celle-ci s'était, vigoureusement relrawohée sur lia icoljine. Les chevaliers voulaient attaquer immédiatement. Le roi et ses conseilers les retinrent. On mit le Jeu aux moissons, aux fermes, aux villages — en 1328, le roi de France faisait. S peu près -la guerre comme le roi (le Prusse la fait en 19M- —; les Flamands, persan* patience, ,prirent l'ol'fens:ve, descendirent dans la plaine et'furent taillés en pièces. N'oublions pas cet exemple du passé. Plaignons, plaignons de toute notre Ame les pro-v'nee;* occupées. Faisons ce que nous pouvons ,pour les secourir, pour voler ù leur a;de, mais De -nous étonnons pas qu'on n'aille pas'risquer (le perdre la partie: 1.1 -y va de l'indépendance, rte liberté, du salut «le: la pairie. . Ne perdons .pas patience. r/est aujourd nui fla plus haute vertu -de tout le monde. L, DUMONT-WILDEN. AUX CIVÏIS T,e ministre <!*' l'intérieur recommande, au* civils. si l'ennemi .se iuontre dans ieur régioji : De ne pas combattre; De ne proférer ni injures ni menaces; De se tenir à l'intérieur et de fermer le» fenêtres, atin qu'on ne puisse dire qu'il y a eu provocation; Si les soldats occupent, pour se défendre, .une maison ou un hameau isolé, de l'évacuer, afin qu'on ne puisse dire que les civils tant tiré; L'acte de violence commis par un seul civil serait un véritable crime que ta loi punit d'arrestation et condamne, car il pourrait servir (le prétexte h une répression sanglante, an pillage et au massacre de la population innocente, des femmes et des enfants Le l>ouifmfc?fre invite les habitants & fa:r0 mmise à la commune de toutes les armes 6 teu sMi»*noune -distinction et des munitions qu'ils LA SITUATION EIV BELGIQUE L'armée doit être mobile. Elle manœuvre de coiictrl avec nos alliés. La victoire finale est certaine. (Cemimipé officiel) •En ce 'moment lia situation générale sur le théâtre ibelge 'des opérations se présente com-niô suit : Après avoir perdu beaucoup de temps et 'un grand nombre d'hommes ainsi qu'un iinpOr-tant matériel,, l'aile droite allemande est parvenue à gagner. du terrai® sur les deux rives de la -Meuse jusqu'au, contact des armées alliées.iLes troupes allemandes qui s'ont au nord de la Meuse se composent de fractions appartenant à divers corps 'dont l'effort principal s'é-i-aît porté sur Liège, e^ que le temps a rendu disponibles. H y a auss'i de la cavalerie. Grâce a celle-ci les Allemands o.nt pu iaire beaucoup de ibruit en s'étendnnt au nord et au sud. De ce côté, elle s'est heurtée à nos troupes •et aux trou-pes françaises. Elle ,a été repoussée. Au nord, au contraire, elle a eu le champ libre et a pu pousser des pointes hardies par petites fractions pour pénétrer loin en Cam-mne.En un .mot-, Ses Allemands ont pris le moule de nos positions. Leur avoir fait perdre plus de quinze jours pour arriver à ce résultat est i.out à '1/honneur de nos armes. 'Cela peut avoir des conséquences incalculables pour la suite des opéra lions. iLe déroulement normal de 'celles-ci, d'après un plan concerté entre nos alliés peut amener l'une ou autre armée à manœuvrer, c'est-à-dire à changer de position afin d'améliorer les eondilions d'ensemble. .Nous sommes à .l'aile extérieure, .là où ces manœuvres .s'imposent presque .toujours, soit pour la protection directe du flanc, soit pour la protection indirecte; en échelle. La mission de notre .armée peut donc exiger qu'elle modifie ses positions primitives, grâce auxquelles elle a pu remplir comp'étement le premier rôle qui lui été dévolu et qui consista à gagner du temps. Il n'y a donc pas lieu de s'inquiéter •.•i l'armée .Mt mouvement dans telle ou telle direction. ' Il faut bien se (rendre compte que notre ai.ir.3o -fait -in-ti d'an ensemble-* de forces'-articulées, et se souvenir que,les1 conditions stratégiques se sont complètement modifiées depuis que 'le contact a été établi intimement â notre droite avec nos alliés. IL ne s'agit pas .maintenant de manœuvrer fou 'de combattre .seul. La couverture de telle ou telle partie du pays, de telle ou telle ville ! devient secondaire. iPLus le contact entre les armées ennemies devient étroit et plus on se rapproche de la 'décision, .plus il (faut s'attendre à voir tourner l'avantage sur 'un point, alors que d'on est, obligé de céder sur un autre. C'est .Hà une chose parfaitement prévue pour, des .batailles qui ^livrent surdes fronts aus- ! 'si .démesurés, et la poursuite du but assigné à ! nos troupes dans le dispositif général devient ! prépondérant. C.e but .ne peut pas être -dévoilé. Les esprit:-.1 '.es plus avertis ne peuvent le découvrir, étant donné le vague dans lequel restent avec rai-: son les renseignempjits fournis au sujet des opérations. On se bat sur tout le front s'étend ont de Bâle à D.iest. En résumé, ]■}. ne faut pas penser seulement ;ï ce qui se passe à nos portes ; un mouvement de manœuvre ordonnée dans un but bien déterminé .n'est pas nécessairement une retraite. Les combats livrés sur .le front ces jours derniers ont- eut pour résultat de rendre l'en n envi très circonspect. Ils ont retardé sa marche au grand avantage de l'ensemble des opérations.^ 11'se fait maintenant qu'il n'y a pas lieu de se laisser accrocher prématurément, ce qui ferait )le jeu des Allemands. C'est là toute ,1a raison des manœuvres qui s'exécutent. Nous ne sommes pas battus, i! .s'en faut. Nous prenons 'des (dispositions pour battre Tennemi dans les meilleures conditions possibles. Que le public veuille bien, à cet égard,: -faire crédit au commandement 'de l'armée ; qu'il reste calme et confiant. L'issue de la lutte ne paraît pas douteuse. Nous lisons dans le « Soir » ces lignes, auxquelles nous adhérons sans réserve : « Tous les jours, l'éta,t-ma,jor français communique à la presse un exposé précis de la situation, fin Belgique, cette dernière huitaine, il y a ou des rencontres : pas un détail précis n'a été fourni à la presse Ls public est justement avide de nouvelles. Sans compromettre en rien les dispositions stratégiques, on peut lui en donner. Nous savons que MM. les ministres d'Etat Yanderveldc et Hymains ont appelé dés hier l'attention de M. de Broqmeville su-r la nécessité de remédier â cette situation. » > rta» -f - LESUHLAM8 DANS LA CAMPINE ANVERSOISE Bei cavaliers allemands sont apparus mardi après-midi devant Tuinhout, au nord de -la province d'Anvers. Les gardes civiques les ont reçus .ù- coups de fusil. Plusieurs furent blessés, dont un officier, qui a été fait prisonnier -feu compagnie d'un certain nombre d'e uhlans. A la même heure. ;et le même jour, des cavaliers allemands ont paru aux environs de Gheel, à une quinzaine de Kilomètres au sud de Turnhout, eifcie lendemain, mercredi matin, I Propos de fugitifs L'exode des populations continue. Mardi matin sont encore arrivés à Bruxelles des quantités de réfugiés venant de Diest, des villages voisins de Tirlemont et même de Louvain. II semble résulter de leurs récits, très diffus du reste, que des combats seraient actuellement engagés entre les Allemands et les Belges sur divers points du front de nos troupes. Les habitants de Diest, du moins les femmes et les enfants, auraient élé invités, mardi ma tin, à quitter la ville : la même invitation aurait été faite par les autorités communales aux habitants des villages voisins de Tiiiemont. Ceux-ci sont arrivés en masse dans cette ville, maydi après-midi. Depuis mercredi après-midi, les trains ne vont plus que jusqu'à Louvain. Dans la matinée de mercredi, des blessés qui jusqu'à présent, avaient, été soignés dans les hôpitaux de Diest, ont été dirigés sur les hôpitaux de Bruxelles. Tous les réfugiés parlent avec indignation des soldats allemands : ici^ les barbares se sont emparés des habitants et, revolver au poing, les ont obligés de creuser des tranchées.. Là, ils ont, sans aucune, utilité, mis le feu à plusieurs maisons de villages voisins de Tirlemont. Un des habitants de celles-ci ayant protesté, on lui lia les mains derrière le dos et. on le fit marcher devant les troupes en lui distribuant force coups de crosse dans le dos. Les barbares font aussi preuve d'une cruauté sans nom envers les bêtes; le lendemain du combat de Haelen, ils sont revenus sur Les lieux et, sans aucune utilité pour eux, ils ont tué des quantités de bœufs, de vaches et de cochons, qu'ils ont ensuite laissé, pourrir sur les lieux. >—«♦«v—< L'ÉTAT DU PAPE DÉSESPÉRÉ De Rome, le 19. — Vers 10 h. .10 du matin, l'état du pape -a empiré. Les médecins ont été appelés d'urgence auprès du souveraiu-pon-iife. On a exposé, dans la basilique de Saint-Pierre, le sacrement pour la santé du pape. Vers II h. 30, le pape a eu une expectoration bienfaisante à la suite de laquelle le malade s'est senti soulagé. Pour assurer le secret îles opérations mililairèsj iM. Max, ibouingimestre de Bruxelles, nous communique la note suivante qui lui a été adressée par le ministre de la guerre: Les étrangers correspondants de journaux seront invités à quilber imiinédmlmient et. màm&nl/ariémenl le territoire belge. Toute lacïlUé Leur sera donnée ù cei e[fret. Il sera inlerdbt provisoirem&nt aux journaux de publier des renseigncinenls sur les opérations miiiikiires. La censure la plus sévère sera exercée par vos soins. >—•♦•—< La mort du général von Emmicli est confirmée D'après une dépêche de Copenhague en date de mardi, les journaux allemands confirment, >ans donner aucun détail, là mort du général von Emmich, commandant de l'armée qui a a.t-:aqué Liège. .fBÉUS Fans. PROPOS &5E8US CHOSES DE FRANCE y^eS'l-ce .pas que par/ois au matin, au ré-iteit, on doute de ces choses? On croit qu'on réve encore. Et puis il faut ,<c répéter: La rj ue.i-re, il j a la g urn e! Ici. où j'écris, il y cul Vautre jour des gens qui s'en allèrent vi masse vers un coin sWencieux pour, de /ù, , mtendre le canooi. Sans doute, ils avaient besoin d'ajouter le témoignage de leurs sens \ celui des journaux, à la conSlatëtï&n de 'oui le chambardement qu'a produit la mobilisation.Oui, ayant, entendu le canon, ils seraient bien convaincus de cette invasion des bar- < bares el qu'Mtila ièfail, pour la quantième fois, l'inutile c.l dévastateur voyage. Mais comment ne pas parfois succomber 1 i l'illusion qu'il n'y a rien, dans une grande cille pavoisée comme pour une [rie el. qui i u.ràit son a^peat co ut uni ici n'était la rareté des jeunes gens, Vabondance des sol-ials;, lant est durable le pli de l'habitude FA puis il g eul de si beaux jours! Des lumières, d'une {Urine limpidité, ont baigne, ml. transfiguré el lavé ers sombres villes du \ord. Il g eut des nuits en--ha niées, [ailes pour le vol silencieux des anges, d'étoiles en itoiles, et non pour l'éclatement des shrap-tiells.Hélas[ antique el jeune soleil! immortelles étoiles! vous avez vu <tous les meurtres, toules les guerres el vous avez été impassible ; rLiissi bien qiuind Ca'in liia A bel que vous ' l'êtes quand les uhlans pend en I de pauvres 1 naysans. Vous avez vu Tamerlan, vous ■ voyez Guillaume 11 sans plus d'émotion. Et nous cédons un insla'n! ù la confiance c.ma- ! née. fie veire sereine beauté. Qu'il jqil bon | flâner, amer, rév&rj Mais non, homme! sache-le, lu es rond/nu- i né à tuer, le meurtre est la gloire, le meur- '■ Ire. est l'honneur, le meurtre est sanedi/ic et , vous, gens des campagnes, reprenez les exodes des deux tremblants, laissez toules:|! rv>.<? n nu,vire* ehoses. maisons, meubles, lies- S' BiPÂRT PODR AMERS DES Minières d'Angleterre et de Franct M. ]•,,!. «bukowski, ministre de France à Bru-xelle. >t sir Francis H y de Yilliers, ministre d'Ang'.uerre, ont quitté Bruxelles, mèrefedi matin se rendant à Anvers où est dorénavant établi •• siège du gouvernement belge. Espoir raisonné Prévisions de stratèges sur le développement de la guerre tranco-allemande Ma • ' l'angoisse que .l'absence de nouvelles e; le -i enee obstiné de ceux qui pourraient parler l'ont ''-peser sur la ville, un peu de raisonnement nous permet le plus solide espoir. -v la résistance de Liège et la magnifique di i use de notre armée ont (bouleverse !*e plan 'jvemand, le plan angîô-français se développe v'ùViv une régularité"par-faite, comme l'a nio.nré, dans son lumineux communiqué, M. :l : :tessimy. ministre de la guerre de la Képi i i • . ; de française. .Le ' l imes » vient de rééditer un article vei'iia ement, prophétique dé M. H. Beiioc publié "n 1012 dans le « London •yiagazine M. iBt, ic prévoyait, non seulement l'attaque allèrn r de par la -Belgique, rendue., nécessaire; par : solidité des forteresses-.-françaises -de' l'Est, , ais'.a.ûssi la résistance de la Belgique! à eetti< invasion. (lia ' i versée de la iMeiise, disait-il en substance- ne peut se faire que plus bas que Liège, car s négligeaient cette îorxeiresse, une des plus .-. /iide.s id£ l'iEurope. les .A lleinaiuls niet-traien . en péril leur ligne- de communication par laque'v doit s'opérer !e ravitaillement. En effet, s'ils {.«usaient plus bas, c'est-à-dire en aval de Liège. Unir ligne de .communication passerait entré deux grandes garnisons fortifiées, Liège et Arn-'is Sans doute, ces deux 'viMes sont assez, distants l'une de l'autre, .rna.is Anvers peut être i définimsnt .ravitaille par mer, et, aussi longue ni-, nue les ,A'ilemand.s ne possèdent pas ia supj ématie navale, Anvers peut- étire'-le contre de ior< >s toujours 'grandissantes à diriger contre ;es coi1 •nunica'tiions allemandes. Les orces âllemandes tenteront donc, avant M)ut, i n jours suivant M. Beiloc, de s'emparer de Life avant que les Français et les AngTais, ce--premiers ayant un grand rôle à jouer comnvLarmtëe de campagne — ne puissent en- qu'ils se l'imaginent. Tout ifait supposér qu'ils seront arrêtés dans : 'ieur marche foudroyante par la vallée de la Vesdre, et alors, ,1a coopération anglo-française deviendra le .facteur capital, et les deux armées, choisiraient à leur guise l'endroit de | i.a première grande bataille, de (façon «à infliger à ToiTeiTsive allemande un échec sérieux. Il semble que ce soit cette éVèntualifé .qu'il faille prévoir. L'armée belge a joué son rôle. Tout nous permet de croire -que les alliés vont intervenir en force, et l'avis du général Bon-hal, plus récent — il est d'hier, — vient corroborer-«elui de M. BeHoc. « Air train où vont les événements, .dït-l'l; nous pensons que la bata'iiîe initiale se tei'minera par une victoire française un des derniers Jours du présent mois (le mois d'août). A ce moment-là, les armées .russes entreront sur le-tèr.ritoire de la Prusse orientale, chassant •devant elles les quelques corps d'armée allemand- concentrés de ce r-ôté. après avoir mis en dérou te les -forces, àutricii.ieiinés de Galicie. Alorssonnerait enfin, pour notre'malheureux -pays, l'heure de ta délivrance, et, suivant '.e général iBonal, elle est proche. Voici, en effet. comment il termine .son article : La deuxième et dernière grande bataille que soutiendront les Allemands opposés aux Français. aux Anglais et aux .'Beiges, aura vraisem-'):ai(!enïeïi-t pour théâtre la ligne du Rhin moyen défendre par les forteresses de Strasbourg, de Mayeneè, de Coblentz et de .Cologne. Dans ces .conditions, il"est à «résumer que la guerre -ne se prolongera pas au delà des derniers •jours d'octobre. Mais d'abord, il nous 'fa-uo gagner la bataille initiale qui commence si bien. Ayons bon courage,moue et nos all'iéé, nous la gagnerons L. O.-W. Gladstone et la Belgique La n'cptralité belge fut également menacée ou 1870. Gladstone en prit alors la défense devant Te 'Parlement eiV des t ûmes d'eue émouvante éloquence et qui sont aujourd'hui d'" ne haute actualité : Certes, dé:lara co grand homme dans in .-éance de i.-: Chaaijbro de- Commuins du .10 août IS70. nous (i.'-i'p.ndoas ia ueut-raiiié de la i3.i-a'iqu©; Comme .e feraient t-oiues ie- pui-saiir-es, l'a:.-, (in'el!:- e-i un a quelque a.-.i'ar,- disâemcn: dé:>:e.-a::é. Mais .•i'inxétôt de 'r'.\.:gl:-^Mi-e n'esi pas notre seul guide. Il y a uu< raison plus haute qui nous an attacher un prix particulier au niaintien de Pindépendance do la Belgique. Qu'es:-ce que ce pays? C'est un |:ay.-->le ci no millions d'habitants, ayant un grand passé lii-'Lor.iqi'.e, possédant un sentiment national aussi .ardent et aussi pur que celui oui fait battre le cœur des pins puissantes nations. Par J;i ]'aç-x»i dont elle a géré §es affaires intérieure^ au milieu de^ secousse:» révoiution-aaiies et a ticiyors les crises de i'ijpowue, la Belgique a donné à l'Europe l'exemple à ia fois d'un gouvernement bon et stable, et de ia plus large extension possible des libertés publiques. Devant le caractère <1 un tel pays, ii n'est pas un de mes auditeurs qui ne comprenne que l'absorption <11 la Belgique en vue de .satisfaire de.s appétits glouunis, sonnerait en Europe le glas funèbre du droit puljlic e: des lois iuten|4ti<jna]es'. i,'.\ a. g|etgiq-p pqjssefjè dans !:iud.epçn<1nuoo de la Bej-'iiqno yii". intérêt ]i!ii2 grand que celui qu'elle peut avoir dauy l'exéeudon liitérale de !n garantie qu'elle a donnée; cet .intérêt réside dans la ré|>«.ti.--e a celte question : (louée comme elle est de force et d'influcnce, assistera-t-elle en témoin impassible à la perpétration du crime , ie plus atroce qui aurait jamais souillé les pages de l'histoire et s'en ferait-elle la complice!-' nvn. ivi-A-x: Bourgmestre clo Bruxelle» ' FAIT PRÉVOIR l'occttpiioi ie la capilÉ par les Allemands CONCITOYENS, Malgré la résistance héroïque de nos .tr.ou pes, secondées .par les armées alliées, il est £ craindre que l'ennemi n'envahisse Bruxelles. Si pareille éventualité se réalise, j'espère pouvoir compter sur le calme et le sang-froic de la population: Que l'on -se garde de tout affolement,- d( toute panique. Les autorités communales ne déserterom par leur : poste. Elles continueront à rempl i] leurs fonctions. avec la fermeté' que vous êtes en droit d'attendre d'elles en des circonstances aussi graves. J'ai a peint besoin de rappeLr à mes con citoyens lés devoirs de tbus env.-rs le pays. Les* iois .de la guerre interdisent à l'enném de forcer la population à donner des rens-ei gnements sur l'armée nationale et sur seî moyens de' défense, Les habitarits de Bruxel les doivent savoir qu'ils sont en droit de refn ser de taire connaître quoi que ce soit-, à ce su jet. à l'envahisseur. Ce refus leur-est impost dans l'intérêt de la patrie. . Qu'aucun de vous n'accepte de servir de guide à l'ennemi. Que chacun se tienne en-garde contre les es pions et les agents étrangers qui chercheràieni à recueillir des renseignements ou à. provoquer des . manifestations' dàns un sons quel-conque.L'ennemi ne peut-légitimement porter atteinte ni à l'honneur -des..f-àmilles, ni à la vie des citoyens, ni à la propriété privée, ni aux convictions religieuses ou philosophiques, ni au li-bre exercice, des ouïtes. . Que tout atons commis par Tenva;hisseur me soit immédiatement dénoncé. AUSSI LONGTEMPS QUE JE SERAI EN ;WÊ ET EN LIBERTE, ,JE PROTEGERAI DE TOUTES MES FORCES LES DROITS ET LA DIGNITE DE MES CONCITOYENS. Je prie les habitants de faciliter ma tâche en s'abstenant de tout acte d'hostilité, de to.ut us-age d'armes, de toute intervention dans les combats ou rencontres.. CONCITOYENS, _. _O.Ui)i..-.aUltI .arrive éconie7. la vnir r1f> vnf.rp bourgmestre et maintenez-lui votre confiance. Il ne ia trahira pas. VIVE LA BELGIQUE LIBRE ET INDEPENDANTE ! VIVE .BRUXELLES ! Adolphe MAX. 19 août 101L LE GOUVEHKEUR MILITAIRE DU BRABANY A QUITTÉ BRUXELLES MERCREDI SOIR, AVEC TOUT SON ÉTAT-MAJOR. LA GARDE CIVIQUE EST LICENCIEE. - LES ALLE^IA^OS ois S. imposé à la Ville de Liège une contribution de guerre de 50 millions de francs LE LOI P ACCUSE L'AGNEAU Communiqué du Comité sur l'observation des lois et coutumes de la guerj e. Des journaux beiges publient ï'articuiet suivant : « L'.\,'lemagne a remis aux gouvernements français et fbeige une note dans laquelle elle-fart savoir que, d'après, ses informations, ces deux -pays ont 'organisé lit ju'énaration h la guerre de la population civile. J.'Allemagne a décidé, en conséquence, de réprimer de ?a manière la plus rigoureuse cette'participation. » Le gouvernement belge est décidé à répondre à cette1 accusation, iii^usli/iée en c^ qui concerne ia Belgique comme en od qui regarde 'la France, où les troupes atlemanâ^» -•>nt à peine entrées, a La note du gouvernement allemand a vis:, dément u.n caractère tendancieux. Elle -a pour objet Je lég'itimer, ou du moins d'excuser d'avance les actes de violation du droit des gens dont les troupes allemandes se rendent journellement coupables en 'Belgique. Le gouvernèrent bc.'go ne manquera pas de proisider contre Tai-iégation d'après laquelle 'a Belgique 'aurait « organisé la préparation à la guerre de la population civile Au contraire, par tous ses organes, notamment dans • ous ies journaux et par l'intermédiaire do? ministres des cultes, rappelle f• cquennnont et presque journellement à }-\ population' civile qu'elle doit s'ahs^snir de participer aux nos-tihte1? (V-' man'ère que ce soit, de pro- des ou des mena-es, ou de se li- v^V- a Tlf«î» awfes de provocation quelconque à i égard des tronnes e,t- des soldats ennemis. Mais il "conviendrait toutefois de rappelei en même temps qu'aux termes du de .La Haye concernant les -1 ois \\\ c-a ai uni es do • la guerre sur terre, la ^'gi^ue aurait t-u' le droit de cru.-.'.iiu^ d-e% jje Volontairès xies ri'-Mi-pe-; ruls-o»*:t partie de la c LECTURE ÉDIFIANTE Ce pe disent les orgaiesfle la presse alleiH3Dde Voici quelques détails sur l'attitude des principaux journaux allemands. A part les quelques exceptions, nécessaires, comme on sait, pour'confirmer toute règle, ils témoignent d'un incroyable complot pour tromper, le public,' et bien digne du pays' qui inventa le trop fameux « fond des reptiles ». Dans son numéro du 5.août, 'les « Neuesteii Nachrichten » (dernières, nouvelles), de Leip* /.ig, racontent que les avions français ont jeté des bombes et que la Erance et la Russie ont provoqué la guerre par agression. Le même journal publie un appel du roi de Bavière au peuple bavarois dans lequel il est affirmé que la guerre a été imposée au peuple • allemand, *** La « \olksstimme », organe socialiste de Erancfon-sur-Mein, écrit : 'Des ennemis partout autour de nous, mais un peuple uni. 'Le danger que ie sifi vis me inonde toute i'Eti-rope centrale retoiilo tous les citoyens dans une seule ligne de^délrense. ■Ua:s !'Angleterre a également déclaré la gitc-rre a l'AHemagft». Cala, est- dur, doublement dur, car les allemands devront lutter nia:jn-.eîîant contre uu pays et -un peunie qui comme la France, est -le centre de la libt-rté et de ia. cul tare bourgeoise. La -Belgique, doux l'indépendance et la- neu-t-raiiLe est un .axiome de >la politique anglaise, qui a ete devenu u pendant de nombreuses an-;iees courre la France, cherche asile auprès de r Angleterre,< malgré les assurances aiîemau-ues...(Comme nous avons eu tort de ne pas nous fier aux « assurances » allemandes'.) l-e"<l Leipziger Vollvzeiiung » du 5 -août publie un communiqué officiel racontant com-ment l'Angl-terre déclara la guerre à l'Allemagne : Aujourd'hui (mardi 4 août), après-midi peu de temps après le discours- du chancelier, — oui nurii: deja loyalement- (sic) reconnu q>u'en oc-cu-paut le territoire belge l'A-llema-gne agissait conDra.irement au droit des gens, mais «iui av^it marque .a volonté de l'empire allemand de ré-parer^ tous ;es torts, — l'ambassadeur de Granae-HBretagne sir Kttward Gosehen. parut au lveicnstag pour -'faire une communication de son gouvernement au secrétaire d'Etat von Jagow ns cet te com m un : cation. on demandait ré> ]K>nse iinm^aiate a. la question si le gouverne- îTSa'g(?-af à ri im violer la ■neutralito belge. Le -immstre d Etat von Jagow répliqua m»pUfn?° !n n S-'a'L paS t30^rblé » et exposa encore une foLs les raiwas r.as obligeaient l'Ailema^ à çaise par 1 occupation du territoire J>êlgë Peu après ./ heures, l'ambassadeur binta-nni^ê S au înin.Atere des afla.ires étrangères pour déclarer lia guerre et demander son passeport. ' * * * Le « Berliner Tageblatt » du 5 août approuve 1 ocoupaùon du Luxembourg et la dotation de la neutralitr beige par l'argumcm de la nécessité militaire. Et il ajoute : Le Français, qu.i aime L'attaque, a toiriours nue H T* ^our.,,es .forteresses. C'est, pour cel-i que la ligne de itontmétlv-.'Lillo dcrait. être ren Jorcoe, «;Sj commù a fee fajt si • < "d-e a une hostilité du côté be.'ga. * * * l.e journal conservateur et hystérteo-reH-gieux .. Die Post », garde un ton pou chré-tien : : v ^ rlSasssa?; sïiajssï De la « Bonner Zeiîmig ». tiu 8 août . par * égale- Des cavaliers aKemands sont entrés à I ibm» 'le' «tai-maj-°r aWemand.) i r' gu^s devam la "wrs '.t« flamande s'ovC decha-în^ sans "lUa> ... » *4 e muiiscère de. )»■ gueiTe- française & fait pri!,e^x * « «" tilités l'"-"°ne depuis l'ouverture des hos-nlui ri°U Sen6Ta! m modéT& 'nouvelles les WUes que 3^•'"déclaration de d-nV.l "'If ai'Se- .eli la ueutralité italiénue, ne ' ' u Qu'a de sobres commentaires, tatffeCa %S?Ue C°WétG 46 nouvelles mili- l-f 1"1' août, une dépêche venue de la Iron-tiu-d belge signale comme un fait inccuriwâ-nensilile la crainte ressentie par la popula-'ton belge d'unn invasion allemande (?!). C'<.-st le 2 août, jour de ia mobilisation, que le ton du journal est le plus enthousiaste. On s'attend à la guerre avec la France et l'on déplora que la France, pays cultivé, prête son appui; a i expansion de la barbarie slave. Une dépêche de Vienne fait espérer -l'appui .du .lapcn-i coinre la Russie !)-■ Une corres]iondanco di-i Luxembourg montre le Luxembourg pi^t ^ fair:: respecter sa neutralité... Lu télégramme de Vienne pass^.pr, iwue ^attitude des neutres; pour -Hnsèa^t, lAngle-t'erre restera spectatrice1; in Jai»on et china créeront sans doute des di^ri.Jté i • L Rus-sie, on est pleinemei.u rassuré sur l'attitudo ie } Italie... Mai-, oii sont les neiges ti'an ' -111 ^^ IN a aucun doutip qu'elle re soiiî Idè-le à l'esprit et î\ la lettre de ses traités. Li:.e. dépêche de Vienne indique que retm m utraîi'tô de l'Italie est la conséquence d'une întente avec l'Angleterre, résolue, elle aussi à )bserver la neutralité (!) TJne dépêche de Berlin, 'commente l'aitrtude xnglaise. L'Angleterre s'v« 4icn ^,> a* 4 IIINQ CENTIMES LE NUMEHO P.OUB TOUTE LA BELGIQUE LECTURE ÉDIFIANTE

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