La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 27 Maart. La chronique: gazette quotidienne. Geraadpleegd op 26 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/5x25b0288t/
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Vendredi 'SïY mars 1914. — Edition <T :iNQ CENTIMES LE NUMERO POUR TOUTE LA1 BELGIQUE 47» année, —■ W» 8-4 LA CHRONIQUE / " BUREAUX / 5 et 7, Galerie du Roi-(Passage Saint-Hubert) BRUXELLES GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration ; N* 7881e Rédaction - N* 1408 a ABONNEMENTS : ^Bruxelles : 12 francs par an ; — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. La Province : 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; ■— 3 fr. 75 pour trois mois. Tous pays de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché do Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de !a 1IESBAYE RÉDACTEUR EN. CHEF: Jean d'ARDEME ANNONCES : page : 30 cent, la petite lîgne. — Réclames (après les spectacles), i fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 3 fr. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agcnce-Réclame Godts,2, place de la Rourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3299 La publicité financière, les petites annbhces et les iiecrologics sont reçues aux bureaux" du journal, l> et 7, Galerie du Roi. bousculades I DÉPART MINISTERIEL par M. Fulgeucc Masson membre de la Chambre des représentants Le XX' Siècle a fini par comprendre combien étaient lâcheuses, pour M. Levie, ses attaques inconsidérées contre l'administration des finances. Accuser de favoritisme politique des fonctionnaires qui sont sous les ordres du ministre des finances, qui n'ont oui (pouvoir, sinon de proposer au choix (lu ministre :les candi-dais qu'ils tiennent pour les plus, méritants, n'êl.ait-^-e point £raipper le ministre lui-môme, en pleine poitrine, et 3e taxer de (légèreté, ou d'aweugleiment, ou de faiblesse coupable ! iLe XX' Siècle a trop d'affection pour -M. Leviev 'pour compromettre aussi légèrement la réfutation de ce ministre, autour duquel dei -amis (plus clairvoyants s'efforcent de faire planer une Uégende d'impartialité. Aussi, pour se 'tirer du mauvais pas dans lequel iî s tétait enferré, et dissiper l'impression de gâchis qu'il faisait peser sur M. Levie, renonce-t-il à ses insinuations multiples et à son plan d'attaque générale, pour s'appliquer â un seul 'cas. Plus de manigances permanentes, plus de coupes sombres, foin du comité de sailut public, qui faisait surgir au sein de l'administration les fantômes de la Terreur. Billevesées que tout cela ? Toute cette artillerie se réduit à un coup de pistolet ! 11 n'y a eu qu'un ■petit méfait, une nomrna-ition escamotée dans lia bousculade du départ de ff, .Levie ! Allons, nous voici rassurés, s'il y a eu faiblesse ou légèreté, c'est par exception, et, circonstance atténuante, très atténuante, oe fut grâce ù la bousculade du départ!* * * Quelle ingéniosité d'esprit il y a dans le journaliste fécond et inventif qui dirige le XX' Siècle. Jamais, ©n effet, ministre ne quitta ses fonctions (avec moins de 'précipitation que M. Levie. Son départ était résolu, décidé, publié depuis de longs mois : M- le ministre a Vu faire s>es mailles très à sou aise, et les 'nominations aussi. Ii a préparé sa sortie ■avec autant de méthode et de sérénité, cm'il avait mis de réflexion pour entrer. Nul .n'eist moins oïtairê que M. I/evie, ce qui ne veut pas dire qu'il ne soit fort, occupé, mais, il a «les allures tranquilles et régulières qui ob-'vient les bousculades I iLe XX' Sièctc mous (le l'ait voir sous un aspect nouveau et inattendu ! Faisons crédit à son imagination. Après tout, je préfère, dans 'l'intérêt de tout le monde, l'histoire de la bousculade à l'ihis-tpire'du comité de salut public : le comique vaut mieux que le tragique. l'I est regrettable, seulement, pour la bonne renommée de celui qui a écrit ces pages de la petite histoire, que lés versions soient si diverses et si promptement modifiées. II faudra beaucoup de bonne volonté pour y croire, même dans Je plus lointain avenir. Après ça, que le XX" Siècle m'impute des contes 'de bonne femme et de brigand, je ne saurais faire autrement que de .rire, puisque les contes dont j'ai parlé sont sortis de ses presses ! Voilà pour tes finances. *** Revenons aux vicinaux. Le XX* Siècle a été très agacé, de ma réponse 1 Aussi, taisse-t-il ses calomnies dans son tiroir; il a raison, elles n'auraient jamais dû en sortir; elles me pourraient, d'ailleurs, tourner que contre lui, si on voulait les Éclàmcir. Mais il cherche un pendanl & sa posture; il me prend h partie, comme si j'avais dirigé (quelque insinuation désobligeante pour te directeur général de ila Société nationale : «i Pourquoi, me dit-il, qualifier de scandaleuse 'la nomination du directeur général de ila Société nationale? Avez-vous quelque chose à dire contre l'ihonorateilité ou le talent de cet homme distingué. °> Eh non! Je n'ai rien ii dire contre son honorabilité, et je n'ai jamais rien, dit qui pût lui porter ombrage. Mais je demanderai au XX' Siècle, pourquoi, entre beaucoup de fonctionnaires, aussi distingués que lui, et d'un mérite supérieur, on l'a choisi, pour le méttre à la. tête de la Société nationale? Je lui demanderai surtout d'expliquer pourquoi on l'a préféré au fonctionnaire qui avait fourni une longue carrière à la Société nationale, auquel l'expérience, les éminents services, un talent supérieur à l'ami du XX" Siècle donnaient quelque droit à la direction suprême de la Société nationale, et que le conseil d'administration fut unanime à proposer? Ce fonctionnaire avait une tare, il est vrai, il est libéral. L'avait-il fait voir? s'était-il jamais mêlé activement de politique ? Le XX* Siècle serait fort en peine de le démontrer.L'autre, au contraire, avait une qualité transcendante : i'1 avait montré une dextérité et une souplesse remarquables, à servii les desseins électoraux de M. de Broquéville durant la campagne de 1912. Je, l'ai déjà dit. et à cela le XX' Siècle n'a rien trou.vé à répondre. Il préfère chercher des diversions, nie questionner sur des histoires comme cellc du politicien libéral, qui a fait rétablir, poui un de ses proches, un poste jugé inutile. J( ne suis pas du bâtiment, .je ne saurais lu répondre. Qu'il s'adresse à M. de Burlet, qui fut 1( grand maître à la Société nationale duran plus de vingt-cinq ans, et qu'il lui demandi compte de cet abus. .M. de Burlet, qui n'es •point libéral, lui donnera, sans doute, le: plus plausibles explications, et s'il en es empêché, tant pis pour lui, et non pour moi FULGENCE MASSON. |iHENUS FAITS, PROPOS MUS LE P.ALLYE-COLONEL II ij a deux cents livres à qui placera une balle dans le colonel Soviet bey. Ce mililaim a été récemment condamné à mort par la cour martiale de Coiistaniinople. Il avaitl, en effet, exercé les fonctions de commandant de place, quand le précédent parii était au pouvoir, et cela explique à suffisance sa condamnation. Malheureusement, il a donné un bien fâcheux exemple à tous les colonels turcs ; il n'ébaM pas là le four où on le condamnait, il n'est pas revenu le lendemain. L'arrêt de mort dans la poche d'Enver bey, c'e-st comme si ce gracieux ministre voulait jouer de la flûte dans son narghileh, ç.à ne rend pas. El Sovfel bey se porte comme un clvarme dans le lieu inconnu, qu'il a choisi pour cultiver son jardin, ses /emmes, ou lire la Chronique. Même turque, une .justice a sa majesté et ne veut pas, qu'on y atlenle ; le gouvernement a mis à prix ta lôte de Sovfel bey. • La chasse est ouverte. Vous pouvez y aller, car on n'a imposé, que je sache, aucune condition d'âge, de sexe ou de nationalité à ce sport. Professionnels cl ama,heurs peuvent également se faire inscrire. On -peut chasser au chien courant, en battue, ou à courre. le vous consente la chasse à courre, c'est plus chic, vous voyez ça d'ici. : le lancer, le bien aller, Vhallali, la curée (n'oubliez pas d'emporter un cor de chasse),et les honneurs du pied au grand turc, la {ouaille (c'est à proprement parler ce qu'on donne aux chien) à Enver bey. Voilà, n'est-ce pas, qui donne une crâne idée de la civilisation turque. Justice et progrès, quelles belles fêles on or-ganise en votre nom. \ Et comme le sombre Abdui Haniid, aux lè-\ vres pâles, doit rire en sa triste retraite. A coup sûr, ceux qui l'on chassé ne font pas mieux que lui, mais il me semble qu'ils font aussi bien. Il est simplement fâcheux que pour donner une note plus orientale au mllye-colond offert, par la Sublime-Porte, aux sporlsmén \ du monde entier, il n'ait pas été inscrit dans Les conditions que le colonel devait être erh-. palé par les soins du vainqueur. BOB. , An jour le jour U POLITIQUE Si l'on pouvait tirer quelque vanité JjK> de ces pauvres querelles politiques, nous devrions éprouver un vif senti-ment de satisfaction devant l'état où se trouve réduite la ncongréganiste» Presse, d'Anvers, en mal, l'autre jour, comme on sait, de polémique avec.nous. C'est du plus loin que nos lecteurs se souviennent! Ils se rappellent, pourtant, de quoi il s'agit. L'a Presse s'était fort élevée contre 'l'Indépendance, qui avait été au nombre des journaux libéraux^comparantle système d'invective à la Veuiffiot,. 3ux préceptes de charité évangélique, rappelés par le cardinal Mercier..Lu Presse nous disait, il y a. queftpiqs jours ; « Nous ne- voulons pas être c-lruri-ï-ains, bonasses et poires », selon le style du bon polémiste, souhaitant qu'on mutilât une femme coupable d'avoir épousé un défroqué... Pour excuser cette humeur, aussi peu chrétienne que fort cléricale, la Presse arguait des attentats des libéraux,la ..fameuse» campagne contre les missionnaires, la «rage» lalcïsatrice. 11 eût été plus simple, nous l'avons dit, dé noils renvoyer, comme fit le Bien public, à un livre Dhéologique, expliquant que c'est charité de détruire ses adversaires.Par un fâcheux scrupule,, la Presse n'os'e ■pas. ce cynisme bien clérical, et elle nous explique que toutes ces déclarations, elle ne les fit que pour garder aux malades les bonnes sœurs qui les soignent si bien... Allons, nous sommes heureux de l'avoir réduite ii cette curieuse dérobade!... Sûr qu'au, premier jour, «Me nous expliquera de nouveau une manière plus énergique de ne pas être .rpoines», en étant charitables... comme l'évangile le pl'ôcha il y a trop longtemps... PETITE CHRONIQUE Regards en arrière 27 mars 1871.— 'Rome est déclarée capitale de royaume d'Italie. Deux mots au « XXe Siècle » Le « XX0 Siècle », dans une de ses crises quotidiennes, nous somme de lui donner notre sentiment sur M. Calmette et Mme Caillaux. Nous ne froisserons -nullement notre confrère en remarquant que nous n'avons jamais ac coutumé de jongler avec les cadavres, et que devant la mort, une sérénité s'impose qui doi' faire taire les passions politiques, atteignis sent-elles à l'hystérie. Dans cette déplorable affaire, tout le monde a, qui plus, qui moins, sa part de responsabi lité. Nous ne pardonnons pas plus à l'assassi nat qu'au brifaudage : Mmo Caillaux est inex cusable; M. Calmette eût dû renoncer, en rai son de leur source trop intime, à publier cor ' tains documents. L'on- ,peut, d'ailleurs, se demander si le « XX Siècle » eût été si 9évère en tout autre cas, e ! si la personnalité de M. Caiillaux, peu défen dable, d'ailleurs, n'est pas l'origine des réqui - sitoires de notre confrère contre Mmo Caillaux ^ 'Libre au « XXe Siècle * de se Cralisformer ei ' pourvoyeur de guillotine : nous lui laisser on ^ ce triste coura-ge, comme nous lui en avon • laissé beaucoup d'autres, et continuerons user, dans nos appréciations, de cette impai tialité trop oubliée par les cléricaux, mais qui est la décence et l'honneur de notre profession.Eloge dangereux. 'Un organe de droite, un des derniers remparts de l'antimOitarisme clérical, reproduit .quelques observations de la «Gazette de Liège» touchant notre tactique de défense territoriale et la possibilité d'une attaque brusquée. iVoici ce qu'il en déduit : Si les observations de la « Gazette de Liège » sont fondées, elles démontrent simplement que, môme dans nos sphères militaires, on ne croit pas plus que nous à la possibilité du crime que les Anglais et les Français imputent aux chefs de l'année allemande', puisqu'elles ne prennent aucune précaution contre la prétendue « invasion brusquée ». iLe cas échéant, la question serait précisément de savoir si, « en ne prenaait aucune précaution » contre pareille éventualité, nos autorités militaires font leur devoir ou commettent une imprudence. Dans ce dernier cas, le témoignage d'un ■journal ami demeurerait bien gênant pour elles. Le Bloc. Ce mot, qui «résume toute la politique française depuis dix ans, d'où vient-il ? A quoi dut-il sa fortune ? Les événements vont si vite aujourd'hui ique les ichoses d'hier nous paraissent déjà vieillies et vénérables comme des institutions. En 1891, Victorien Saiidou.faisait représenter « Thermidor ». On sait que ile célèbre dramaturge .ne se gèuait ,pas pour prendre a-vec l'Hlo-toire certaines licences familières à icet, autre amuseur de foules, le bon Alexandre Dumas. (Cette évocation de la Terreur suscita de vives «polémiques. Clemenceau termina un article qu'il lui consacra dans r « Aurore o> par cette ligne laipidaire : « la Révolution est un bloc ». La formule était simple, nette comme un credo, brutale comme un coup de poing. Elle plut à la foule,' fut reprise, fit son chemin, arriva à la Chambre. L'expression est restée. A l'instar de la Belgique. •Ces. Scandinaves sont étonnants I Même en Danemark, où, si l'on peut dire, il semble que l'âme dbsénienne doive être quelque peu atténuée, ils trouvent encore le moyen de ne rien faire comme tout le monde. C'est ainsi qu'un •brasseur de Copenhague, richissime, Jacobsen, voulut qu'après sa mort son « palais » fut mis à la disposition de « l'homme qui -aurait le mieux mérité de la patrie ». De plus, l'heureux être recevra une rente égale au « revenu total du fonctionnaire Ile plus élevé ». Et comme nous sommes dans le pays de l'excentricito, imaginez que les Danois jugèrent queipersonne n'avait plus honoré le pays que le philosophe Harald Hœffding... Un philosophe ! Faut-il être assez danois pour s'intéresser à la pensée pure ? iMais ne pensez-vous pas que cette histoire, si incroyable s oit-elle, n'est pas sans vagues analogies avec un épisode déjà ancien de la vie littéraire nationale. Nous avons eu, en Bel gique, une manière de « logement d'honneur». Un brave homme, charmant quoique ministre, et que l'inutile rosserie littéraire blasonna «baron dirigealbe» pour le dégoûter 'de bien faire, voulut y installer un grand écrivain pauvre. On sait que le malencontreux baron dut reculer devant l'accord unanime (à rebours) de ses amis, -soutiens dévoués de la littérature... con-gréganiste.L'anchois merveilleux. Il redevient do bon .ton de s'intéresser à.la cuisine ou, comme l'on disait au grand siècle, « au harnois de .gueule .». Chacun sort sa recette. -Ce sont des défilés de rôtis, de ragoûts, de salmis, de pâtés, à vous -faire venir l'eau à -la bouche. Connaissez-vous l'anchois Alexandre Dumas? La recette 'fut publiée par Monselet dans une délicieuse fantaisie de V « Almanach des Gourmands ». Nous ne résistons pas au désir de la faire connaître à nos lecteurs. C'est un « dialogue des morts » qui n'a rien de funeste et est- intitulé : « l'Entrée d'Alexandre Dumas aux enfers » : (Un mulâtre gigantesque qui entre bruyamment.)Tous les morts. — Alexandre Dumas ! Alexandre Dumas. — Oui, c'est moi ! lé plus grand, le plus étonnant, le plus fécond. A mon arrivée sur les bords du Styx, j'ai trouvé Coron qui lisait les « Trois Mousquetaires ». Je lui dis mon nom : il m'a passé dans sa barque. (11 donne une poignée de main à Louis XIV et baise Cléopâtre au front.) Cléopâtre. — Quel homme extraordinaire!... et si modeste!... Eh bien! qu'allez-vous nous dire, mon cher Alexandre ? Alexandre Dumas.— Qu'en Suisse, j'ai mangé des bifstecks d'ours; en Russie, des pieds de loups à la poulette; à Cor.stantinople, des fricassées d'oreilles de chiens; en Egypte, des museaux de crocodiles à l'huile et au vinaigre; en Afrique, des gueules de lions. Ezéchiel. — Je suis épaté. Ugolin. — J'ai rongé le crâne de mes .enfants. Un sauvage. — C'est moi qui ai mangé le capitaine Cook. C'était un bien bon homme ! Alexandre Dumas. — L'anchois Monte.» Christo, voilà mon triomphe ! Prenez une olive, ; dont vous remplacez le noyau par une tranche d'anchois, mettez ensuite l'olive dans une mauviette, la mauviette dans une caille. ïa caille dans un faisan, le faisan dans une dinde, i la dinde dans un cochon de.lait. Faites rôtir ce . dernier pendant trois heures et jetez tout par la fenêtre, excepté... Louis, XIV. — Excepté l'olive. Alexandre Dumas. — Goinfre ! Tout, excepté la tranche d'anchois. Voilà bien une de ces recettes dont on pour- 3 rait dire avec Monselet : « Il est .essentiel de se t servir de sa fourchette en cette occasion, dans - la crainte de dévorer ses doigts s'ils touchaient - à la sauce. » i s Hoavellfls à l«, malt» — .Hansi vient dJêtre condamné p-our avoii brûlé du sucre. — Et s'il leur brûlait la politesse? A LA CHAMBRE I SEANCE FINANCIERE 'Séance de conseil d'administration. Deux administrateurs,MM. Mechelynck et Franck, ont vivement interpellé les gérants du fonds social beilge sur leurs erreurs et leurs défaillances. Ces derniers en paraissaient peu émus. Vont-ils pas la majorité des actionnaires pour eux ? Le président ouvre la discussion générale sur le budget de la Dette publique et sur celui des dépenses et recettes extraordinaires. Le premier orateur inscrit est M. Van de Perre. Il parle longuement — très longuement. De quoi?... Nul ne le sait, car aussitôt que la Chambre s'est aperçue .qu'il entamait un dis-couis flamand, le flot des conversations particulières a monté, monté sans cesse, submergeant peu à peu la plage aride de son éloquence...LES CRITIQUES DE M. MECHELYNCK M. Mechelynck lui succède. Nous allons assister à .une jolie danse de millions. L'honorable député étudie, en effet, les méthodes budgétaires du gouvernement, et en dénonce -1e danger pour "iîos finances et notre crédit. M. Mechelynck. — La discussion du budget extraordinaire devait avoir lieu en même temps que celle du budget de la. Dette publique. Avant d'engager des dépenses qui dépassent de beaucoup celles de 1913, il importe d'examiner comment on y pourvoira. Au 1er janvier 1914, les charges de l'Etat s'élevaient à 660 millions. Ajoutez-y les 200 millions du budget extraordinaire, cela fait 800 millions à couvrir par l'emprunt. Et ce chiffre représente uniquement les dépenses nécessaires pour le pays. Nous savons, d'autre part, que la colonie va nécessiter des débours considérables. Je demande au ministre des finances comment il va faire face à cette situation. M. Mechelynck examine comment on s'en est: tiré jusqu'ici. I] critiqué Tes conditions onéreuses dans lesquelles se firent les émissions de bons du Trésor, et notamment le placement de la dernière tranche, faite en Angleterre. M. Mechelynck. — La situation est loin d'être apurée, d'ailleurs, par cette opération. Pourquoi attendre que le marché soit devenu extrêmement difficile. N'est-ce pas là la preuve de l'impéritie et- de l'imprévoyance? LA DEFENSE D'ANVERS M. Devèze, par motion d'ordre, soulève un .vif incident à propos d'une procédure irrégulière de M. Helleputte. M. Devèze. — Le gouvernement a déposé, au dernier moment, un amendement au budget des travaux publics touchant le tracé de la deuxième ligne de défense d'Anvers, à l'endroit de la commune d'Eeckerén. Les plans ne sont pas joints à cet amendement. Il est donc impossible de comparer l'ancien tracé et le nouveau. Or, le tracé nouveau, j'ai des raisons sérieuses de le croire indéfendable au point de vue militaire. U est extrêmement onéreux au point de vue pécuniaire. La façon dont cet amendement nous a été présenté, à la faveur du budget extraordinaire, au dernier moment, sans possibilité de vérification, sans possibilité d'exercer notre contrôle parlementaire, tout cela est éminemment suspect ! Il demande, dans ces conditions, à la Chambre de décider que cet amendement soit disjoint du budget pour faire l'objet d'une discussion spéciale lorsque dis plans seront mis à notre disposition ! ■M. de Broquéville s'étonne du ton désagréable sur lequel M. Devèze a parlé d'un incident qui n'a rien de « suspect ». M. de Broqueville. - Je ne savais même pas, hier, quand M. Devèze m'a parlé de cet objet, que cet amendement pourrait être déposé. Je ne vois nul inconvénient à vider cette question après les vacances de Pâques. Je suis tout disposé à vous donner à cet égard tous les renseignements désirés. M. Devèze. — Dans ces conditions, je me déclare satisfait. M. Schollaert. — L'incident est donc clos. RETOUR AUX BUDGETS Des observations de détail sont faites. par plusieurs députés. M. Persoons plaide notamment en faveur des Polders insuffisamment garantis contre les inondations. M. Verhaegen se prononce en faveur du pont-fixe sur l'Escaut, contre le transbordeur, pour des motifs de divers ordres. M. FRANCK A ce moment, M. de "Wouters d'Oplinter déclare qu'il tient à se détendre contre le reproche que lui a fait M. Mechelynck, d'avoir obéi à des suggestions d'ordre électoral en rapportant le budget. M.Franck lui répond en deux mots à la place de son ami Mechelynck. Il étudie, à son tour, après cet intermède, le budget extraordinaire. M. Franck. — Le budget extraordinaire atteint le chiffre le plus élevé qu'on nous ait présenté. 11 est en augmentation de 95 millions sur celui de 1913. D'où vient cette augmentation ? De nos nouvelles charges militaires : Elles ne sont que de 27 millions. En réalité, on a porté tout d'abord au bud get extraordinaire 23 millions de dépenses con sidérées jusqu'ici comme ordinaires. On ag grave donc les conséquences de cette politique d'emprunt dont, les dangers sont établis. En se cond lieu, on a porté au budget extraordinaire 51 millions pour les chemins de fer. Or, il y i 38 millions de francs dont on ne peut, distin guer si ce sont des dépenses de capital ! Ci système de l'entretien du railway par l'emprun est, désastreux, mais il s'explique. Si on renou volait le matériel, on devrait recourir à l'ordi naire. Le gouvernement recule devant cette so lution. C'est pourquoi nous avons 1,000 locomo tives ayant plus de vingt-cinq ans d'âge, d'oi les défaillances du service. Si on donne l'au tonomie aux chemins de fer, il faudra établi un inventaire de notre réseau, sinon cette ré gie sera condamnée â 'traîner le boulet di passé et à recourir, elle aussi, à l'emprunt. Passant à la participation du départemen de la guerre à l'extraordinaire, l'orateur di que les chiffres sollicités sont fallacieux. On le explique en partie par les acquisitions de cfi nons. L'estimation des quatre canons de 2 était de 1,600,000 francs. Krupp. a soumissionn pour 4,016,000 francs. Mais il y avait une soi mission du Creusot de 1.382,000 francs. On donc mal agi en attribuant le mécompte du d* partement de la guerre à une erreur dans le prévisions. Est-ce que la véritable cause de la demand de crédits supplémentaires de 98 millions, faite par la guerre, n'est pas attribuable à des changements dans les plans et les projets sur lesquels on veut éviter un débat parlementaire ? M. Franck pose une série de- questions précises à ce sujet. II déclare que le système qui consiste à nous engager continuellement dans de nouvelles dépenses sans -se soucier du Parlement est inadmissible. Abandonnant le terrain militaire, l'orateur 1 prononce un vibrant plaidoyer en faveur de la ± métropole. î il La ville a dépensé jusqu'ici 1 >7 millions pour r son port; l'Etat, 100 millions. Depuis que les li- } béraux sont maîtres de l'hôtel-de-ville d'An-vers, lé trafic du port a décuplé. Répondre -1 avec un matériel suranné à une jjareille actl- 1 vité constitue un véritable prodige. Le gouvernement pourrait prendre exemple sur Anvers c pour ses régies. , En ce qui concerne les relations du pays de Waes avec là métropole, rien de mieux, mais il faudrait annexer à Anvers les territoires Ion- * géant la rive gauche de l'Escaut pour empêcher < la création d'un port concurrent. (Très bien.) * l Ce discours clair, solide, concentré, fait une t profonde impression sur l'assemblée. Il n'en est pas de même pour ceux de MM. de Liede-kerke et Daldemagne, qui s'acquittent avec une diligence méritoire des missions dont les ont ( Chargés leurs gros électeurs. Mais eux, ils ob- 1 tiendront ce qu'ils demandent!... M. Buyl entreprend ensuite de démontrer comment on dissimule le .déficit. M. Buyl. — Le crédit de 100 millions destiné, ' en 1913, à faire face aux frais des emprunts " et des bons du Trésor a été dépassé de 10 mil- 1 lions 1 On a prévu, cette fois, 2i millions. Mes calculs démontrent qu'il sera insuffisant, lui * aussi. Mais on ne veut pas l'avouer. , M. Buyl demande ensuite un relèvement du . taux des intérêts payés sur les cautionnements des entrepreneurs. Il rompt enfin une .lance en ( faveur de la révision des pensions civiles. Après lui, M. de Meester de Betzenbroeck es- . quisse le plan d'une régie autonome du port d'Anvers. La séance est levée à 6 heures. LE SÉNAT Séance du 26 mars LES BUDGETS La séance est ouverte à 2 heures, sous la présidence de M. de Favereau. Le Sénat; vote,, après une discussion rapide, les articles du budget des non-valeurs et celui des recettes et dépenses par ordre. M. Carton de Wiart dépose un projet de loi tendant à la modification d'un article du code pénal, après quoi l'assemblée s'occupe de la conservation du champ de bataille de Waterloo.LA CONSERVATJON DU CHAMP DE BATAILLE DE WATERLOO M. de Kerchove présente son r apport concernant le projet de loi relatif à la conservation du champ de bataille de Waterloo. M. Libioulîe appuie les arguments de M. de Kerchove. M. Vandenpeerefooom dit qu'il votera contre la loi. On aurait dû conserver le champ de bataille des Eperons d'or. M. Gobiet d'Alviella estime qu'il y a un site à préserver. C'est suffisant. Il est aussi pacifiste que n'importe lequel de ses collègues. Il se rapproche des conclusions de M. Libioulle. M. de Kerchove revient à la charge. Attitude de circonstance, il faut l'avouer. M. Halot le soutient vaillamment. U s'agit de perpétuer un grand drame historique. Je voterai le projet de loi. M. Wiener votera le projet de loi également. U n'entend adhérer à aucun programme belliqueux. Mais il serait souhaitable qu'au moins un de nos grands champs de bataille restât intact. < M. Lafontaine est adversaire de la loi. S'il fallait conserver tous les endroits où le sang des hommes a coulé, c'est toute la terre qu'il faudrait mettre sous la protection des lois. C'est Ce qu'il ne peut admettre. M. Hallet estime que le projet peut être admis par les plus résolus pacifistes. M. Wiener. — Il s'agit, ici, d'une bataille où se jouèrent nos destinées. M. Lafontaine a une idée macabre. U est partisan des ossuaires, qui inspirent l'horreur de la guerre! M. Vinck votera contre îe projet-. M. Helleputte s'étonne de toutes ces résistances'. U y a malentendu. Il ne s'agit pas d'indisponibilité de 500 hectares de terrain, pas plus qu'il n'est question de glorifier la guerre. 11 s'agit de conservation d'un site historique. Après une dernière escarmouche entre MM. Hallet, Helleputte et Van Peborgh, la vieille garde crie au vote et se rend... aux urnes. L'ensemble est adopté par 58 voix contre 20 et 2 abstentions. SUCCESSION ROYALE L'ACCORD AVEC LES PRINCESSES M. De Volder dépose le rapport et demande l'urgence. Le Sériât propose d'ajourner la discussion à vendredi. (Adopté.) La séance est levée à 5 heures. Vendredi, séance publique, à 2 heures. : Echos militaires L'appel que la « Chronique » a adressé au ministre de 7à guerre en faveur des miliciens retenus sous les drapeaux pour avoir naguère sollicité' un changement de corps, a produit l'effet que nous en espérions. M. de Broque-ville, Eft. lenidemein de notre article, a, en ef-' fet, ordonné d'envoi en congé illimité des rhi-: Titaires en question. Nous ne pouvons que féli-. citer le ministre de .la guerre de cette mesure d'équité. i LES AVIATEURS MILITAIRES BELGES 1 ^ De Brasschaet, le 26. — Le lieutenant Hedo a . passé à Sint-Job-in 't Goor l'épreuve pour Tob-- tention du brevet civil d'aviateur devant le i lieutenant Nélis, commissaire de l'Aéro-Club. C'est le 40° officier belge qui obtient son brevet.ILA « CHRONIQUE » EST EN VENTE i 1 A Avignow, à la bibliothèque'de la gare. A Lille, à la bibliothèque de la gare. A Maubeuge, à la bibliothèque de la gare, r A Cannes, à la bibliothèque de la gare. A Saint-Quentin, à la bibliothèque de la trare. ' A Menton, à la bibliothèque de la gare. s A Roubaix, â la bibliothèque de la gare. A Nice, à la bibliothèque de la gare, é A Revin, à-la bibliothèque de la gare. LE SCANDALE :aillaux-rochette Les opérations de Rochette M. Lescouvé dépose De Paris, le 26. — M. Lescouvé, procureur de a République, est introduit. Il dépose deux ûèces prouvant qu'à la suite de la remise de 'affaire, le groupe Rochette puî continuer à se ivrer' à des'opérations financières à' partir de ûai 1911'ex surtbiit en 1912 et 1913. Après que lochette eut disparu, le parquet reçut des ilaintes nombreuses contre Rochette. Elles fi-ent l'objet de quatorze informations. M. Lescouvé remet également à la commis-! ion un rapport qu'il fit établir sur l'affaire Na>phxè Lîanosoïf ». Sur la demande de M. Jaurès, il donne lec^ ure de ce rappprt, d'où il résulte que c'est Ro-hette qui a introduit les titres sur le marché t soutenu les.cours. Il y avait intérêt pour la" manque émetteu»ê à continuer à vivre et à ce [ue Rochette ne fût pas condamné. Ses impressions furent défavorables à M. Caillaux En r^Doiise à une question, M. Lescouvé délare que lorsque M« Bernard lui demanda la émise du procès Rochette, il a toujours com-jris dans îa conversation qu'il eut avec lui jue ce n'était pas pour des convenances per^ ;onneliles qu'il demandait la remise, que c'était i la demande du ministre des finances, mais 1 ignora les motifs qu'avait eus le ministre les finances de demander la remise. Un commissaire, relevant des contradictions mtre les déclarations de Me Bernard et" celle le M. Lescouvé, celui-ci décla"re que lorsqu'il connut la déposition de M« Bernard, il téléphona à un ami commun, le président Monier, pour lui dire qu'il ne comprenait pas la déposition de Me Bernard. Son ami fit part de sa surprise à M° Bernard. Ce dernier vint le trouver le lendemain et lui dit : « Tu n'as pas compris ce que j'af dit. » M. Lescouvé répète qu'il est convaincu que, si la remise a été faite dans des conditions ç£u'il considère comme déplorables en tant que magistrat, c'est qu'il y avait eu ane pression gouvernementale sur le procureur général. M. Mayer dépose La commision entend ensuite M. Mayer, 'di-: recteur de l'agence-Fournier, qui donne qiel-ques renseignements au sujet de l'affaire de l'emprunt du Paraguay. Il dit que Roçhetts n'apparaissait pas comme étant dans cfate affaire. Quand la remise eut lieu, il y.ev?t une campagne de presse. M. Delahaye î'OiHa 1 affaire à la tribune de la Chambre. A la suie de son interpellation, une instruction fu« ouverte, et il y eut une ordonnance de non-lieu. Les émetteurs décidèrent de rembo irser les souscriptions. Tous les souscripteurs f irent remboursés. M. Mayer dit que la Lianosoff et le Paraguay étaient des affaires qui paraissaient très* propres. M. Hebrard se tait M. Adrien Hébrard, directeur du « Temps », dépose. Il déclare qu'il ne peut donner d'indications précises au sujet de l'article du « Temps » parlant du « secret de .polichinelles et d'un homme appartenant à une bande dorée qui serait intervenu auprès du gouvernement. Il ajoute qu'il n'y eut dans son article que des inductions et des raisonnements. Malgré les supplications de plusieurs membres de la commission, M. Hébrard déclare qu'il ne peut donner de précisions sur le fameux article du « Temps ». Toutefois, pour circonscrire .le problème, il conseille à la commission d'enquête d'entendre toutes les personnes qui de près pu de loin ont été mêlées aux, affaires de Rochette et de ses associés, ■pendant la période de la mise en liberté provisoire.M. Hébrard montre ensuite qu'il n'y a aucun rapport à établir entre les interventions •relatives aux affaires Rochette et les. interventions relatives à l'affaire de la Chartreuse. L justifie son attitude dans cette dernière affaire.Le séance est levée. La commission entendra cet après-midi MM. Rosemberg et Bienvenu-Martin ainsi que M. Briand, contradictoire-ment avec MM. Caillaux et Monis. Où l'on voit apparaître un Belge La séance est reprise à 3 heures. ' M. Rosemberg est introduit. C'est au mois de janvier 1912 qu'il a commencé à s'occuper de l'affaire des naphtes Lianosoff. L'introduction des actions de cette société datant du mois de juillet 1911, il n'eut rien à faire avec cette introduction. Rochette était intéressé dans cette affaire comme placeur de titres. M. Rosemberg ajoute que, jamais, il n'eut à traiter avec Rochette. Le témoin défend ensuite l'affaire Lianosoll qu'il dit être une très bonne affaire, à laquelle tous les grands établissements de crédit se sont intéressés et il affirme que la fuite et la condamnation de Rochette n'eurent aucune influence sur le cours de cette valeur. M. André Lefèvre. — Ne savez-vous pas si un financier belge n'avait pas eu des options dans cette affaire et s'il n'est pas venu à Paris pour les négocier ? M. Rosemberg. — Oui,, c'est M. Margamliez, qui était en relations avec l'affaire Lianosoff. M. André Lefèvre. — A quelle époque et par quels établissements ? La Banque franco-espagnole n'est-elle pas intervenue ? M. Rosemberg. — Je ne connais l'affaire Lia-sonoff que depuis 1912. M. André Lefèvre. — Où est M. Marganillez ? M. Rosemberg. — U est actuellement à Paris.M. Charles Leboucq. — Y a-t-il deux groupes pour la Liasonoff ? M. Rosemberg. — Il y a une société russe et une société française. M. Charles Leboucq. — En quelle année a été l'ondée la société française ? M. Dubieî n'était-il pas président du conseil d'administration Y M. Rosemberg. -— Je ne sais pas si c'est facile à vérifier. M. André Lefèvre. — M. Marganillez n'était-il pas votre correspondant à Bruxelles ? M. Rosemberg. — Non. Il m'a proposé des affaires. Il y en a que j'ai acceptées, d'autres que j'ai refusées. > Le témoin se retire. M. Bienvenu-Martin parle de la note Fabra M. Bienvenu-Martin, garde des sceaux, est. introduit, U prête serment. Le 14 mars dernier, ayant lu dans les jour-

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