La Flandre libérale

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s.n. 1914, 27 Juli. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/kw57d2s250/
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40* Année — Lundi 27 Juillet 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. 1. 208 — Lundi 27 Juillet 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE A.BO^VNEMjêïN'TS _ * «loi». I moi». i «ois. S M. BELGIQUE i Fr= 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE % Fr. 3.75 9.00 18.00 36,00 Vn t'abonna as bureau do Journal ot dans tout h» bureaux do poste RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE 6ÂND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GANO ABONNEMENTS ET ANNONCES i jj - RÉDACTION - Téléphone 32 II Téléphona 13 ikwrvoivoiE® Forar îa ville et les Flandres, s'adresser m bnreaœ lonrnaL _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser i l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. ■■■iMBBiiiiiiMiiiwriifTifn-nMrrmiTTI illiHhllilHiT~T1 Mutisme On sait que le pape à clonn'é l'ordre à la Sacrée congrégation consistoriale de condamner " cette institution ou association que l'on nomme " syndicalisme "« La presse cléricale, qui venait précisément d'exalter les mérites du syndicalisme chrétien belge, passa aussitôt par toutes les phases de l'embarras le plus comique.Plusieurs organes prétendirent qu'il ne s'agissait que du syndicalisme socialiste. Le Courrier de l'Escaut, entre autres, a écrit : " Le pape veut stigmatiser les organismes socialistes... " La thèse est insoutenable, puisque Pie X a manifesté sa volonté que " les prê-" très, sans aucune exception de person-" ne ni de lieux, ne puissent plus don-" ner leur nom à ces associations syndi-" cales, ou l'y maintenir s'ils l'avaient " déjà donné une foi3, ni remplir aucune " charge quelconque, ni faire des dis-" cours ou des exhortations en leur fa-" veur. " Il ne s'agit donc pas d'organismes socialistes.Les prêtres n'y entrent pas. Et comme il ne peut être question que de syndicats chrétiens, le mot " stigmatisation " est dur... D'autres feuilles ont écrit : Ce décret ne concerne que l'Italie. Alors ce que le pape juge mal en Italie, il le juge parfait ailleurs î Ce serait reprocher au pape un singulier manque de logique et en même temps au Saint-Esprit qui l'inspire. Le Bien public a cru habile de répondre : " Il y a syndicats et syndicats, comme il y a fagots et fagots. " Nous lui avons demandé dans notre numéro du 22 juillet comment il faut apprécier le genre de syndicalisme dont se réclame l'Action démocratique, " l'organe des syndicats chrétiens de l'arrondissement de Bruxelles ", qui a écrit que " c'est la force irrésistible du syndicalis me qui fait craquer les cadres de 1a société actuelle. " Le Bien /public n'a pas soufflé mot. Son silence fait pitié. Un des chefs du syndicalisme chrétien bruxellois vient d'écrire dans le Journal de Bruxelles un article où il' affirme ses idées sociales : " Tout comme le socia-" lisme, dit-il, nous critiquons donc avec " âpreté et intransigeance la société éco-" nomique actuelle et nous estimons que " cette critique est fondée en morale, en " raison et en fait Il y dénonce " l'é-grlisme monstrueux " des riches. Il aspire aussi à l'idéal économique de " la réunion dans les mêmes mains du capital et du travail mais il ne réclame pas " la socialisation de certains grands moyens de production " au profit de l'Etat, mais au profit de " groupes de producteurs et | de consommateurs intéressés. " La nuance est mince... > Mais enfin, puisqu'il y a fagots et fagots, le Bien public devrait pouvoir nous dire si un syndicalisme pareil à celui qui est soutenu par l'Action démocratique, pour faire craquer les cadres de la société actuelle, encourt les colères pontificales. N'est-il pas l'organe d'un évêque qui, lui, est en relations constantes avec l'archevêque-cardinal de Malines 1 Echos & Nouvelles ^ -JV Chez lu eonlaetiDri civils Los conducteurs civils sortis de l'école .spéciale annexée à l'Université de Gand se sont réunis en assemblée générale annuelle à Bruxelles. Ils ont examiné les moyens à adbpter en vue de porter remède à la triste situation qui leur est faite depuis que les concours pour le recrutement des chefs de section aux chemins de fer de1 l'Etat ne leur sont plus accessibles, et surtout de puis qu'il1 y a moins de concours pour l'obtention du grade de conducteur des ponts et chaussées. Par télégramme, les conducteurs civils ont attiré la bienveillantel attention de M. Helleputte, ministre de F agriculture et des travaux publics, sur la situation qui leur est faite, et ont, également par télégramme, témoigné à M. Foulon, professeur à l'Université de Gand, leur pirtK fond attachement et leur gratitude. iiilw milles La troisième "semaine sociale", orga>-nisée par l'Institut de sociologie Solvay, que dirige M. E. Waxwedlei, aura lieu du 5 au 10 octobre' prochain. Elle aura-pour obje., de dégager quelques aspects sociaux <k> mouvement des idées. '"Les idées, dit le programme de la "Semaine sociale" rie circulent pas au gré dei ceux qui les lancent. Elles subissent d'es réfractions inattendues ; elles sont arrêtées dans leur diffusion par des obstacles imprévus ; ou ibden encore elles se trouvent entraînées par des courants qui les amplifient et les portent loin de leurs origines. Les adhérents se rendront à Wavre pour y étudier le rôle de l'enseignement populaire dans la modification1 des idées ; à Zele et à Lokeren, où ils se rendront comptedes obstacles qu'un milieu industrie^ misérable oppose à la propagation des idées. A Gand, ils apprendront comment se répand!, dans les campagnes flamandes, la doctrine des syndicalistes chrétiens. Ils s'enquerront, à Grammont, de l'influence que les déplacements quotidiens des ouvriers de cette région vers le bassin de Charleroi exerce sur leurs idées. A Landegem, le député libéral Buysse leur fera voir la manière dont pénétrant, dans un village flamand, des idées nouvelles. A Clavier, les adhérents seront reçus à la Meunerie économique ; ïlls étudieront les modies efe pénétration des techniques nouvelles dans une région de grande culture. Us assisteront aussi à Bnuxelles à des causeries sur des œuvres dues à l'initiative des étutEants, sur les œuvres de préparation au 5-pivice militaire;, à une séance d'u jeune barrriau où seront discutés les movens de créer r>lus de cohésion sociale ; il* y visiteront la caserne des grenadiers. Ils entendront enfin deux "enfer^n^^ l'une de M. Miel-lood, professeur h l'Université die Lausanne, sur "la formation des courants d'idées dams les démocratie^ modernes" ; l'autre de M. do Bousiers, do Paris, sur "le rôle de l'élite intellectuelle dans 'es démocraties m'odern^s". A ce? orVinn1»8 assises sont admis les T*ro$fs.«f- seurs. étudiants et anciens étudiants do l'enseignement supérieur et le* -^artici->p.ants w.x "Semaines sociales" de 1912 et de 191 S. llotro eonsommiffon 4* pttis «e fola gros, «i fromage it d* ftirengs L'Allemagne, la France, lies Pays-Bas et d'autres pajys nous ont envoyé, en 1913, 69,048 kilo® .die foie gras, pour unie valeur déciiairée die 690,480 francs. Droits perçus: 43,970 francs. 1 Les fromages imiportés représentent un poids de 16,259,252 kilos et urne valeur déol'airée de 25,178,295 francs : Pays-Bas, 11,664,891 kilos; France, 3,455,068 kilos (dont 2,614,751 kilbs, de fromages mioua et iblancsi communs) ; Suisse, 856,907 kilos ; Allemagne, 136,256 kilois ; Angleterre, 118,331 kilos. L'importation des harengs s'est élevée à 24,213,807 kilos1 (valeur déclarée: 7,889,629 francs), dbnt 10,568,287 ki'os provenant de l'Angletenre, 9,582.840 kilïos de la Hollande, et 3,659,179 kilos de la Norwèjgei. L'ImpOl Infligée» tu Congo Voici les résultats financiers du décret du 2 mai 1910 sur l'impôt indigène 1910 (2e semestre) fi. 2,216,479.35 1911 . 4,438,798.99 1912 (chiffre approximatif). 6,403,711.60 1913 (exercice en cours) . . 5,276,398.60 (recette probable pour l'année entière: 8 millions) 1914 (prévision budgétaire). 8,000,000.00 L'Importation des bières Étrangères Pendant Î'année 1913, l'importation dtes bières ailtemandiete dams notre pays s'est élevée à 175,152 hectolitres^ de bières en fûts, et à 140 hectolitres de bières en boiutedlleg. L'AutricheMHonigriie nous a fourni 16,865 hectolitres de bières en fûts; l'Angleterre, 154,036 hectolitres en fûts et 128 hebtoHitreb eni bouteilles. En ajoutant à ces chiffres les bières d'ajutriesi provenances (Pays-Bas, Suède, grands-duché de Luxembourg, etc), nous arrivons au total de 363,160 hectolitres, représentant une valeur déclarée de 13,079,373 francs, et pouir l'importation desquels on a perçu 1,831,096 francs dte dtroits. (De notre côté, nous aVonis envoyé 12,030 hectolitres de bières, représentant une valeur déclarée de 348,694 francs, à If étranger (Congo bdlge, 1,984 hectolitres; Angleterre, 2,048 hectolitres; Pays-Bas, 1,343 hectolitres ; Australie ; Canada; Etats-Unis, 4,034 hectolitres; Ma- rloc ; Tripolitaânie, etc. ). . MONITEUR —^— ORDRE DE LA COURONNE. — M. Drossait, E., ex-président de la Fédération des sociétés d'ex-militaires de l'agglomération: bruxelloise est nommé chevalier de l'Ordre de la Couronne. ORDRE DE LEOPOLD II. — M. Martin, greffier de la justice de paix du can ton de Bouillon, est nommé chevalier d'à l'Ordre de Léopoild II. ORDRE JUDICIAIRE. — Sont acceptées les «Démissions : De M. Martin de ses fonctions de greffier de la justice de paix dlui canton de Bouillon. Il est admis à faire valoir ses dioits à la pension et autorisé à porter le titre honorifique de ses fonctions ; De M. Delferrière idle ses fonctions d'huissier près le tribunal de première instance de Charleroi. Il est autorisé à porter le titre honorifique de ses fonctions. A propos un congrès eustiarislique de Lourdes i ** Souvenirs sur le cardinal-légat Le congrès eucharistique international de Lourdes bat son plein. Les journaux cléricaux no.uis ont décrit, par le menu, ses splendeurs plutôt banales. La principale figure du congrès est, naturellement, le légat du Pape1, l'Eminentissime Gennaro Granito Pignatelli dli Belmonte, ancien nonce apostolique à Bruxelles et à Vienne. Le oardina1 Granito d!i Bel-monte est né au pays de Polichinelle et de saint Janvier. Par son père, il tient, parait-il, à saint Joseph de Cupertino, un capucin célèbre qui vécut au XVIIe sièclei et qui, parmi beaucoup d'autres mérites, eut celui d'avoir été un deSi précurseurs dei l'aviation. Les aviateurs ont, comme chacun sa il, une déplorable facilité à se casser le cou. Nous croyonis pouvoir dire que c'est faute de dévotion à saint Joseph de Oupertino. I'1 y a lieu die s'étonner qu'il ait été ïéservé à la "Flandre libérale" de faire cette découverte. Saint Joseph de Cupertino est le patron naturel des aviateurs. Ce fut, en effet, un saint-oiseau, qui, devenu moine, acquit, pendant ses extases, l'habitude de voler en l'air, à des hauteurs souvent vertigineuses. C'était généralement à l'intérieur des églises qu'il pratiquait ces exercices d'aviation, qui se répétèrent pendant trente-cinq ans. Plus d'une fois, il s'éleva du sol en entraînant avec lui quelque autre moine, et l'on peut voir dans sa V i e, éditée en flamand par un honorable libraire de notre ville, la description d'une véritable sarabande aérienne dansée par saint Joseph de Cupertino, par-dessus la tête des fidèles assemblés dans l'église de Ste-Claire, à Assise, pendant la vêture d'une novice. .. Cette digression sur saint Joseph de Cupertino, à propos de son parent le cardinal) Granito di Bot mente, pourra paraître oiseuse à quelques lecteurs. Nous les plions de considérer que les accidents d'aviation se multiplient de plus en plus, et que la "Flandre libérale", en prenant l'initiative du lancement de la dévotion à saint Joseph de Cupertino comme patron des aviateurs, croit remplir une mission de haute utilité publique, qui lui fera, elle l'espère du moins, pardonner bien des irrévérences qu'on lui a reprochées à l'égard d'autres saints... Remarquable par la sainteté de ses ancêtres, Mgr Granito ne l'est pas moins par la piété dont il a fait preuve tout en s'acquittrfnt de ses diverses fonctions diplomatiques. Il y-, a queques année», un savant professeur de l'université d'Inns-pruck pu'.blia une brochure sur la dogmatique catholique où il se permit d'affamer, sur la foi d'une expérience universelle et séculaire, que "les vierges n'accouchent point". Mrg Granito dli Bel-monte lut la brochure, et bondit d'indignation en y découvrant ce lieu comi-mun sur l'histoire naturelle des1 pu,celles. Il courut, dare dare, chea le ministre dots affaires étrangères, qui1 était alors le baron d'iEhrenthal et réclama la destitution du professeur Wahrmiund. M. d'iEhrenthal fit observer à Mgr di Belmonte, en termes diplomatiques!, qu'il se mêlait des affaires intérieures de l'Autriche, lesquelles ne regardent point le nonce apostolique. Mgr1 Granitoi se vit publiquement désavoué par le parti chrétien-social. Ce fut un beau tapage. Devenu à peu, près impossible à Vienne, le petit-cousin dfe saint Joseph de Cupertino fut bientôt rappelé à Rome. Pie X, considérant que, dans oette sff&irw Wahr-mund, le nonce du Pape avait, en somme, défendu l'honneur de la Vierge, l'éleva au cardinalat, et C'est encore, n'en doutons point, comme chevalier des "vierges qui accouchent" que Mgr Granito di Belmonte a eu l'insigne honneur d'être député comme légat apostolique au congrès eucharistique international tenu dans le sanctuaire de " l'Immaculée " de Lourdes... X. L'ETRANGER UNE GUERRE PROBABLE Rupture des relations diplomatiques entre l'Autriche et la Serbie A l'heure où nous écrivons ces lignes, ies nouvelles qui nous parviennent de l'Europe orientale sont mauvaises ; l'anxiété règne dans tous les cœurs. La guerre n'est pas encore officielle* ment déclarée : mais les événements ne vont pas tarder à se précipiter avec une soudaineté que rien ne semble plus devoir conjurer. La situation est singulièrement grave ; elle est effrayante, car on ne peut pré» voir les conséquences dernières de la brutalité autrichienne : qui nous dit que demain l'Europe entière ne retentira pas du choc des armes? Qui nous dit que nous ne serons pas témoins de la grande, de l'horrible mêlée des peuples dont des prophètes de malheur nous menacent de-puis tant d'années? Il faut cependant es» pérer, même contre toute espérance, que cette calamité nous sera épargnée cette fois encore : il n'est presque plus possible de douter que demain, tantôt peut-être, Autrichiens et Serbes seront aux prises. Souhaitons du moins que le conflit, s'il se produit, reste localisé ; souhaitons surtout que ceux qui ont assumé la lourde charge de diriger la politique européenne, voient clair, conservent un jugement droit et ferme, aient, '>n un mot, la conscience la plus nette des redoutables responsabilités. Espérons... Espérons, car il y a un symptôme rassurant : le président de la République et M. Viviani, les journaux français de ce jour l'affirment, ne songent pas à interrompre leur voyage : c'est donc, dira-t-on, que les cartes ne sont pas eneore tout à fait brouillées. Pas tout à fait, peut-être. Mais elles pourraient bien l'être demain. En attendant, les relations diplomatiques entre la Serbie et l'Autriche sont rompues ; le gouvernement de François-Joseph qui estime insuffisante la îépon-se de Belgrade à l'u'timatum que nous avons analysé avant-hier, concentre ses troupes ; il s'inquiète de trouver l'argent nécessaire à L'entretien d'une armée en campagne ; les journaux de Vienne parlent tous de la guerre qu'ils considèrent comme inévitable ; dans la capitale autrichienne, on manifeste contre la Serbie ; à Berlin, c'est contre la Russie qu'on est excité. Et pendant ce temps, la plus fiévreuse activité règne dans les chancelleries ; les ministres des grandes puissances se réunissent et délibèrent. La France et la Russie ont essayé de calmer l'Autriche-Hongrie : leur démarche a échoué. L'Empire moscovit.e cependant, est décidé, parait-il, à ne pas laisser écraser la Serbie; l'Italie, d'autre part, ne permettra pas à l'Autriche de s'adjuger de nouveaux territoires sans qu'elle aussi en ait sa part. On lira tout cela plus loin... Que nous réserve demain? P. H. LE MINISTRE D'AUTRICHE QUITTE BELGRADE Le sort en est jeté. La Serbie refuse de se soumettre aux conditions que lui imposait l'Autriche. Samedi soir, la note officielle que voici a été publiée à Belgrade : " Le président du conseil des ministres, M. Pasitch, s'est rendu, samedi soir, à 6 heures, à la légation d'Autriche à Belgrade, où il a donné une réponse défavorable à la note autrichienne. " L'ambassadeur d'Autriche a répondu à M. Pasitch que, dans ces conditions, les relations diplomatiques seraient rompues, et, à 6 h. 30, il a quitté Belgrade avec tout le personnel de la légation. " Immédiatement le gouvernement serbe a tout préparé pour la mobilisation et le départ des troupes vers la frontiè» i re. " LA COUR SERBE QUITTE BtiLuKAUJt Le gouvernement serbe avait dès samedi, à 3 heures, ordonné la mobilisation de l'armée. La cour, le gouvernement et la garnison ont quitté Belgrade. Le gouvernement s'est transporté à Kra-gounovatz.L'AUTRICHE GARDE MILITAIREMENT LES POINTS STRATEGIQUESLe comte Beirohtold et le ministre de la guerre d'Autriche sont arrivés samedi à Ischl, où ils ont été acclamés par la population. Dès samedi, le gouvernement autrichien a pris des mesures de précaution militaires sur la frontière serbe. Les ponts, les routes et les lignes de chemins de fer sont gardés militairement. On signale que d'importants mouve^ ments 'de troupes ont lieu à Raguse. On apprend, d'autre part, que 22 navires autrichiens seraient réunis dans les bouches du Cattaro. Dans les milieux officiels monténér grins on en conclut que, si l'Autriche doit prendre les armes contre la Serbie elle procédera à une attaque sur le mont Lavcen. LA MOBILISATION AUSTRO-HONGROISE Des éditions spéciales de journaux allemands, notamment du "Berliner Tage-blatt", annonçaient, samedi soir, que la Serbie a repoussé toutes les conditions de l'ultimatum autrichien et que par conséquent les troupes autro-hongroises se mettront en marche dès cette nuit. LA GUERRE N'EST PAS DECLAREE On déclare, dans les milieux bien informés, à Vienne, que les relations diplomatiques avec la Serbie sont rompues, mais que la guerre n'est pas déclarée.A LA FRONTIERE AUTRICHIENNE Les gares autrichiennes de la frontière ont cessé l'expédition des marchandises. Les voies ferrées ' sont réservées aux transports militaires. VIENNE ATTEND L'ORDRE DE MOBILISATION ET LA DECLARATION DE GUERRE On attend fiévreusement les décisions du conseil tenu à Ischl par l'empereur, le comte Berchtold, ministre des affaires étrangères, le gênerai von Krobatin, ministre de la guerre, et M de Biliri«ki, mi-t nistre commun des finances. On suppose que les premiers actes seront un manifeste de l'empereur " à mes peuples ", lequel contiendrait l'ordre de mobilisation, puis une déclaration de guerre adressée à Belgrade. Dans une édition spéciale, le " Wiener Tagblatt " dit : " Maintenant nous procédons à nos préparatifs. Si la Serbie, au dernier moment, désire la paix, elle payera les frais de notre mobilisation. " Il est probable que l'empereur rentrera à Schœnbrunn aujourd'hui, que sa proclamation sera datée de Schœnbrunn et que la déclaration de guerre sera lancée mardi seulement. Un avis officiel notifie la suspension du service téléphonique pour l'usage des particuliers et une réglementation rigoureuse des communications télégraphiques et postales. MOBILISATION PARTIELLE On annonce qu'une mobilisation partielle de l'armée austro-hongroise a été ordonnée. PROJET DE MAIN-MISE SUR LE SANDJAK Dans les milieux autrichiens de Berlin, on ne se gêne pas pour déclarer que la monarchie profitera sans doute de l'occasion pour régler la question du sandjak de Novi-Bazar. Cela, en effet, est très vraisemblable. L'Autriche avait vu avec colère l'union du Monténégro et de la Serbie, susceptible de donner à cette dernière un débouché sur l'Adriatique. Le prétexte du drame de Serajevo est trop favorable pour que l'Autriche ne le saisisse pas pour tenter d'opérer la scission qu'elle juge indispensable à ses intérêts. LE GENERALISSIME SERBE SERAIT RETENU EN AUTRICHE La "Gazette de Voss" publie une dépêche de Gratz disant que le généralissime serbe Poutnik, qui avait quitté Gleichenberg pour rentrer en Serbie, aurait été retenu à la gare de Gratz à son passage. On n'a pas d'autres détails sur cet incident. LA SERBIE RAPPELLE SES OFFICIERS L' "Intransigeant" annonco quei tous les officiers serbes présents à Paris et en France ont été rappelés télégraphique-ment par leur gouvernement. Un certain nombre sont partis samedi matin, les autres le soir pour gagner la Serbie via Brindisi. A VIENNE La ville de Vienne offrait samedi un aspect extraordinairement animé. Les journaux du soir avaient, jusqu'à six heures, sur la foi de nouvelles de sources diverses répandues dans le public, l'impression que la Serbie répondrait affirmativement aux questions posées dans la note. Des manifestation^ ontj eu/ iliejuf.. Un cortège formé de-1 plusieurs centaines de manifestants, parti des bureaux du "Tageblatt", s'est dirigé vers le ministère de la guerre, entraînant sur son passage une foule de gens sortant de leurs affaires. Cette foule, fortement encadrée par la police, qui la dirigeait sans difficulté, se porta ensuite dans la direction de l'ambassade d'Allemagne en chantant l'hymne national et la marche de Ra-kovsky et en criant : " Vive l'Autriche ! A bas la Serbie! " A ce moment, cependant, la population était encore persuadée que la monarchie remporterait une grande victoire diplomatique. Les ambassades d'Allemagne, de Russie et d'Angleterre étant séparées par quelques maisons, de très forts cordons de police en protégeaient l'accès pour éviter que dans leur surexcication les manifestants ne se livrassent à des actes d'hostilité contre l'ambassade de Russie. Le gros des manifestants s'écoula alors vers le palais impérial, mais, en arrivant près de l'Opéra, il rencontra de nouveaux crieurs de journaux annonçant par des éditions spéciales la nouvelle de la rupture des négociations diplomatiques. La ville présentait, à 9 heures du soir, un aspect extraordinaire. Les officiers étaient portés en triomphe. Les bâtiments publics étaient assiégés par la foule, qui attendait avec impatience les nouvelles de Belgrade. La légation do Serbie est gardée par des forces imposantes de jxilioe. A BUDAPEST A la nouvelle de la rupture des relations diplomatiques avec la Serbie une manifestation grandiose s'est organisée, samedi, dans les rues. Une foule de plusieurs milliers de personnes a parcouru la ville en criant: "Vive la guerre! A bas la Serbie! " Malgré la pluie la foule se pressait dans les rues en chantant des refrains patriotiques. L'officier qui coin-, mandait le groupe de tambours formant la tête du cortège des manifestants a été porté en triomphe. Les soldats ont été acclamés avec enthousiasme. A BERLIN L'animation était extraordinaire samedi dans toutes les grandes artères de la ville. La foule se disputait les éditions spéciales des journaux. Sous les Tilleuls, quand la nouvelle du refus de la Serbie a été connue, des hourrahs se sont élevés. Un cortège de plus de 5,000 personnes s'est rendu devant l'ambassade d'Autriche-Hongrie en chantant les hymnes patriotiques et le "Wacht am Rhein'-'. L'ambassadeur d'Autriche est apparu au balcon et a remercié les manifestants. Le cortège était pâssé devant les ambassades de Russie et de Franoe sans aucun incident Dans les cafés on réclamait le chant des hymnes patriotiques. Des manifestations ont eu lieu également devant le ministère des affaires étrangères. PROTESTATIONS CONTRE LA GUERRE A BERLIN A l'instigation du bureau socialiste d'Allemagne, de nombreuses réunions populaires auront lieu mardi soir dans le grand Berlin. L'ordre du jour de ces réunions est : " A bas la guerre ! L'AMBASSADEUR ANGLAIS A BERLIN REJOINT SON POSTE Sir B. Gothon, ambassadeur d'Angleterre à Berlin est retourné, dimanche matin, prendre possession de son poste en raison des relations tendues entre l'Au-triclfô et la Serbie. REUNION DES MINISTRES FRANÇAIS Les ministres présents à Paris se sont réunis samedi, à 6 heures 30, en conseil de cabinet au ministère des affaires étrangères, sous la présidence de M. Bienvenu-Martin, pour s'entretenir do la situation extérieure. M. Bienvenu-Martin, ministre des affaires étrangères par intérim, a mis ses collègues au courant de la situation diplomatique et des divers entretiens qu'il eut avec les ambassadeurs. Un nouveau conseil a eu lieu ce matin. L'ATTITUDE DE LA RUSSIE DECISION IMMINENTE La " Gazette de la Bourse " fait prévoir, qu'en cas de nécessité, une décision extrême sera prise par la Russie aujourd'hui dimanche, à 10 heures du matin.

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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