La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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06 september 1918
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s.n. 1918, 06 September. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/5t3fx74t4v/
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The Newtpaptr for Belgians LA MÉTROPOLE ONE PENNY L,, aise CE«nssi Kfilwi vu* cm SntRi BK cwTiso PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux : 43, Chancery Lane, W.C.2 — Telepko&e : Holbora 212. f 3 mêla 9 «ht Abonnements » -j é mois 17 «h, (. 1 an 32 *ht )5»» ANNEE VENDREDI 6 SEPTEMBRE 1918 * No. 249 LA GRANDE GUERRE I La manoeuvre de Foch ROEHN LACHE LA VESLE Les Bolchévistes et l'Entente Teudi midi. (ous attirions hier l'attention sur la psr-;ud du champ de bataille de France où, di-is-nous, la possibilité de manœuvrer l'en-ai est plus considérable que lur le front bri-nique. On s'en aperçoit aujuord'hui, où effets secondaires de l'avance du gf-néral «gin vers la crête occidentale lu plateau de ssons et les victoires de Rawlinson et de ig devant Cambrai et Douai se sont avé-par une nouvelle retraite allemande qui, te fois, s'étend à la ligne de la Vesle. usque mardi après-midi la défense alle-mde fut des plus énergiques et quoiqu'on iervât des incendiés sur certains points, nnemi résistait avec vigueur sur le canal sle-Noyon et sur les collines situées au nord cette dernière ville ; il tenait solidement la }e de la cote 77, à l'est de Nesle. Dans le liant de Noyon les Français ne purent presser que de quelques centaines Je mètres rs Genvry sur leur gauche et vers Salenev rieur droite ; au sud de l'Aisne, aucun chan. itient ne se manifestait. La vigoureuse pression française fut cepen. nt maintenue, l'artillerie donna avec une ande ampleur et l'aviation s'attacha à bom-rder tous les centres de résistance ennemis, irdi soir, on observa un certain affaiblissent de la résistance sur le canal du Nord. «Français occupèrent sans grande difficulté bois du Chapitre, la cote 96 située au delà ec le village de Bussy. Enfin, mercredi ma-i, il devint évident que le gros des troupes [von Boehn s'était retiré ne laissant pour [ivrir son recul que de fortes arrière-gardes. Les Français poussèrent aussitôt de l'avant r la route Noyon-Ham et au nord de cette Eté, et leur cavalerie atteignit mercredi soir [hameau de St-Martin, à moins de trois ki-(nètres de Guiscard. Dans le même temps, | grands incendies éclataient aussi entre pisne et la Vesle, entre Sermoise et Fismes piquant une extension de la retraite à l'est; [l'aube, la rivière fut aisément forcée près I Bazoches et de Fismes par les Américains li suivirent de près l'ennemi. Ils capturè-ht Bazoches, Perles, Fismettes et Baslieux [atteignirent la ligne Vauxcère, Blanzv-le-fand et Hameau, à peu près à mi-chemin )tre la Vesle et l'Aisne. Il est certain que les Pemands se retirent derrière cette dernière père et on peut à peine douter qu'ils ne iurront pas tenir longtemps la ligne de la pie à l'est de Fismes. 'Dans le secteur de l'Ailette, les troupgg de ïngin dépassèrent le massif boisé situé en-F la rivière et la route Coucy-Laon et qui, Nu'à présent, avait arrêté leur avance. El- * sont en vue de la colline où s'élève le injou ruiné de Coucy-le-Château. Sur ce "nt, comme à Juvencourt, les Français s'appellent de très près des lignes qu'ils occupent le 21 mars, avant le grande offensive («lande, et si, comme on peut s'y attendre, innemi évacue la basse forêt de Coucj', ils iront une fois de plus au pied du grand pla-au de St-Gobain. Entre l'Ailette et l'Aisne, le front français 1 Maintenant presque rectiligne. L'investissent de Laffaux a commencé. Ham, St-Fei)tm et La Fère deviennent des objecifs btivement peu lointains. Ce sont là des ré-ats magnifiques et presqu'inespérés. Sur le front britannique aussi les choses ""muent à marcher fort bien. Les événe-lents essentiels de la journée d'hier sont le Wement de la Tortille et du Canal du Nord lrun large front au nord de Moislains et la 'pture de Mœuvres, qui ne se trouve qu'à 'kilomètres et demi à l'ouest de Cambrai et |®tituait un des bastions principaux de la !ele "gne Hindenburg, qui se trouve donc ^cee à son tour. [Entre la Scarpe et la Somme, les Anglo-pnadiens continuent à avancer vers Cambrai r un large front, et l'ennemi se contente |6S[lUe partout d'actions d'arrière-garde. f"s 'a, partie nord du champ de bataille, les puniques ont capuré Inchy. Vers la Senti e^r ''gne touche sur plusieurs points le l ,u Nord. Entre le canal et la Sensée ils s Prls Ecourt. Entre Mœuvres et Péronne 0llt pris pied. Entre Mœuvres et Péronne ^ a bataille de Cambrai, il y a un an, car Ljf" occupé Ruyaulcourt et ont atteint la ;e Z nor<* bois d'Havrincourt. Plus près # tron.ne l'ennemi résista plus énergique-[ t mais ne put se maintenir et perdit Ma-feers°Urt et ®-tr'court. Le nombre des prison-ijs caP'yrés depuis lundi dépasse mainte- e chiffre de 1 <.000. I II L . c°nvient d'insister sur le fait que, de-Ls pii lignes Hindenburg, un engin est ^n-[ n ^ne^t que après une extension sans cesse grandissante et devant lequel le barbelé la tranchée, le nid de mitrailleuses casema-tées ne sont plus des obstacles à notre progression.Seule, la ligne d'eau, la rivière et ses bords marécageux, sont un obstacle qui puisse donner au Boche une demi-sécurité et le mettre à l'abri de l'attaque des chars et des tanks. Aussi est-il vraisemblable que le repli auquel le Boche est condamné ne se fera pas sur des lignes fortifiées du genre Hindenburg et Siegfried, mais sur les rives intérieures de grandes lignes d'eau, bien nettement définies et faciles à défendre. Nous voici revenu aux défenses d'eau de Vauban, par l'éternel retour des choses de l'histoire. La Somme, le canal Crozat, l'Oise, l'Ailette marécageuse, sont assurément des lignes de protection infranchissables aux chars d'assaut. La Tortille, prolongée par l'Agache, qui lui est opposée par le sommet, aurait pu faire à la rigueur un fossé de défense entre Péronne et Marquion, pour couvrir Cambrai. Mais Péronne est aux mains des Anglais, et la Tortille est déjà franchie. Devant les armées Horne et Byng, le Boche ne trouvera une couverture d'eau que sur le canal de la Sensée, l'Escaut et le canal de l'Escaut à la Somme. Douai et Cambrai, à peine protégés seront rendus intenables à l'ennemi. Saint-Quentin, en entier à l'ouest de la Somme, ne pourra pas rester en son pouvoir. De Saint-Quentin à La Fère, il pourrait emprunter l'équerre du canal Crozat. Mais le moment est proche où l'Ailette, déjà franchie par Man-gin, ne saurait plus être une défense, et où 'e Boche devra, à l'est de La Fère, chercher la prôtection de la Serre. Ce serait l'abandon du massif de Saint-Gobain et de celui de Laon, et par conséquent le repli de la Vesle à la Serre par-dessus deux lignes d'eaux inutilisables, l'Aisne et l'Ailette. D'ailleurs, le mont Saint-Siméon, clé du massif Noyon-Villequier. Aumont, est pris ; Chauny menacé. Les ailes de Mangin et Humbert s'avancent par les deux rives de l'Oise, de Noyon à Tergnier. Le massif de Saint-Gobain est mis entre les deux branches d'une équerre et fortement menacé. Ce sont les bastilles mêmes de Saint-Gobain et de Laon, que les Boches ont défendues si durement sur les hauteurs au nord de Soissons, contre les attaques de Mangin et qu'ils viennent de perdre. Sur le front de la Lys, le général Plummer poursuit son avance. Ses troupes s'approchent de Neuve-Chapelle et de Laventie, et ont capturé Sailly, Nieppe et Le Romain. On sait maintenant que le sujet britannique tué et mutilé par les troupes bolchévistes dans l'attaque de la légation britannique de Pétro-grade est le capitaine Francis Cromie, attaché naval, ancien commandant de la flotille sous-marine de la Baltique. Le gouvernement britannique a pris les mesures les plus énergiques. Il a demandé des réparations complètes et immédiates au gouvernement des Soviets et a arrêté préventivement ie citoyen Litvi-noff, " ambassadeur " bolchéviste à Londres, et son état-major. L'ambassade française a également été attaquée et l'on parle d'un massacre général par les rouges des Anglais et des Français. En août, les chantiers maritimes britanniques n'ont achevé que 124,675 tonnes, contre 141.948 en juillet. Les Allemands ont créé un département spécial de la guerre navale au grand-quartier général." Il est dirigé par le capitaine von Le-vetzow.-♦ La santé de l'impératrice d'Allemagne Amsterdam, 3 septembre.■— Un télégramme de Cassel au Weser Zeitung, dit que l'impératrice d'Allemagne souffre d'artério-sclérosé, dont tes symptômes, qui s'aggravent, sont une grande faiblesse et des troubles du cœur. La santé de l'impératrice s'est améliorée pour un temps iet elle fut en état de prendre ses repas avec l'empereur au retour de sa visite au roi Ferdinand de Bulgarie. Elle viieret d'avoir une rechute et est forcée de garder le lit. A cause de son affection cardiaque, l'impératrice doit éviter toutes contrariétés.— Reuter. ♦ — M. van den Heuvel ministre de Belgi-i que, auprès du Saint-Siège, qui a été reçu samedi par le Pape est parti dimanche soir pour le Havre. La mort de M. Georges Lorand Un télégramme du roi Albert Le roi Albert a adressé à la famille de M. Georges Lorand le télégramme suivant: "J'apprends avec un vif regret que M. Georges Lorand n'est plus. Sa mort est une grande perte pour le pays. La Belgique n'oubliera pas les services que lui a rendus cet ardent patriote avec un dévouement auquel je tiens à rendre hommage." ALBERT. Plusieurs télégrammes de condoléances de membres du gouvernement belge sont également parvenus à la famille du regretté député belge. La mort de M. Lorand, qui s'était voué avec tant d'activité et d'éloquence pour faire connaître la cause de la Belgique au grand public italien a causé en Italie une réelle émotion et de sincères regrets. S. Exc. M. Carigsani, ministre d'Italie, s'est rendu le 3 septembre au ministère des Affaires étrangères de Belgique pour communiquer officiellement le télégramme re-u de M. Sonnino, exprimant au gouvernement belge et à la famille Lorand les condoléances du gouvernement italien. Le ministre d'Italie ajoute qu'il avait pû apprécier personnellement à sa juste valeur l'œuvre patriotique accomplie par M. Lorand au service des buts communs dans la lutte pour la Liberté et la Justice. M. Orts, ministre plénipotentiaire et chef de Cabinet, a remercié au nom du gouvernement le ministre d'Italie et a promis a M. Carigsani de transmettre le message de M. Sonnino à la famille du défunt. + Le Congrès des Trade-Unions Troisième journée La Daily Chronicle caractérise plaisamment le Congrès actuel comme étant aussi conservateur que possible. "S'il doit y avoir un progrès en conséquence de cette guerre, dit notre confrère, il ne viendra pas du Congrès des Trade-Unions, qui est timide et opportuniste." Par une écrasante majorité, le Congrès réaffirma les résolutions du Congrès de Blackpool et en appela aux partis socialistes et ouvriers des puissances centrales pour connaître leurs buts de guerre. M. Ben Turner (textiles), ayant fait une profession de foi pacifiste et demandé si la destruction de l'Allemagne valait un nov eau million d'hommes, un tonnerre de protestations et de cri "oui" s'éleva. MM. Ben Tillett, Havelock Wilson provoquèrent toutefois un nouveau tumulte en s'en prenant à M. Thorne, qui avait fait une profession de foi anti-militariste. M. Roberts, ministre du Travail, parlant comme délégué ,insista pour qu'on ne prit pas une résolurion divisant le Congrès. "Le Labour, dit-il, a le droit de réclamer des élections afin que la démocratie puissse donner mandat au parlement de régler les conditions de paix." On vota ensuite une résolution condamnant le'refus des passeports. ♦ Le Vatican et Louvain D'après les journaux catholiques de Rome, deux interventions pontificales se sont produites en faveur de l'Université de Louvain. La première est une lettre du cardinal Giaspari en réponse à une requête belge. Cette lettre annonçait que 1e Pape mettait à la disposition de l'Université de Louvain toutes les publications de la bibliothèque vatioane. La deuxième intervention est une démarche du Saint-Siègie auprès des autorités allemandes pour obtenir que tes bâtiments de la bibliothèque de Louvain. ne subissent pas les effets de la réquisition des métaux. ♦ Un mot du maréchal Foch "Je ne les lâcherai plus 1,, ' On se souvient que le jour où il reçut les représentants de la presse française et alliée, quelques instants avant que tes insignes de sa nouvelle dignité lui fussent conférés par le président de lai République, 1e maréchal Foch .termina sa courte allocution-conférence par les mots : "Nous allons continuer", qui ont déjà fait le tour du monde. Ces trois mots sont confirmés avec une force singulière par la phrase suivante, recueillie dans l'intimité immédiate du maréchal : — Maintenant qu'ils sont accrochés, je ne lies lâcherai plus. Un nouveau rapport officiel de la Commission belge d'enquête sur la violation du droit des gens par l'Allemagne La Commission belge d'enquête sur les violations du droit des gens par l'Allemagne vient de publier son 23e rapport qui, avec tes annexes, forme unie brochure d'environ 150 pages. Ce rapport traite des violations du droit des gens en territoire belge occupé par'l'ennemi et du traitement des prisonniers de guerre belges en, Allemagne. Les annexes contiennent le texte des dlivterses protestations du gouvernement belge contre les déportations et le travail forcé contre tes contributions de guerre, contre la saisie de l'iencaiisse en billets allemands de la Bainque nationale et de la Société générale de Belgique, contre la liquidation forcée de certaines entreprises ère Belgique occupée, contre la modification illégitime d'une partie de la, législation evile, contre l'atteinte portée aux institutions constitutionnelles et à l'organisation administrative du pays, contre l'incorporation des Belges dans l'armée allemande, contre tes réquisitions abusives, contre 1e bombardement intentionnel des formations sanitaires, contre le travail forcé et contre tes mesures arbitraires prises en1 matière d'organisation judiciaire. Enfin, 1e livre publie une série de documents extrêmement émouvants sur les traitements affreux infligés par l'Allemagne aux prisonniers de guerre et aux prisonniers civils- L'ensemble forme un dossier particulièrement convainquant, dont l'intérêt est rendu considérable par la nécessité grandissante de l'expiation à imposer aux auteurs dte pareils forfaits. C'est par erreur que certaines informations de presse ont appelé cette publication un "livre bleu". Il ne s'agit pas ici d'un livre diplomatique; on sait du reste que la couleur adoptée par le gouvernement belge»pour ses livres diplomatiques est 1e gris et non le bleu. ♦ Nouveau traite germano-russe La Russi* combattra l'Entente Le 27 août, trois accords ont été signés à Berlin entre la Russie et l'Allemagne aux termes desquels l'Allemagne évacuera les territoires russes à l'est de l'Esthonie après que la Russie aura rempli ses obligations financières, Celles-ci comprennent tous les paiements en rapport avec la guerre pour les prisonniers de guerre, dommages causés par l'annulation des emprunts ; l'aliénation des propriétés allemandes en Russie, y compris ceux dûs à la nationalisation des industries jusqu'au 1er juillet. Ces charges 's'élèvent à £300.000.000. Cette somme sera payée comme suit: ^50.000.000 en marchandises; ^50.000.000 par l'Ukraine; /125.000.000 en or et papier monnaie; /50.000.000 en marchandises et papier-monnaie allemand ou en or et papier-monnaie russe. La Russie s'engage à combattre tes troupes de l'Entente dans le Nord de la Russie. L'Allemagne promet que la Finlande ne combattra pas la Russie. Garantie est donnée qu'après l'expulsion des troupes de l'Entente aucun obstacle ne '1 sera fait à la navigation et à la pêche près de la côte russe. La Russie renonce à l'Esthonie et à la Livonie. Leur destinée doit être réglée selon les vœux de la population. (On sait que celle-ci ne s'exprime que par la voix des barons baltes-allemands.) * * * Il faut rapprocher ce traité des attentats contre les ambassades anglaise et française, dont nous nous occupons dans la "situation" en première page. A noter, en effet, que les engagements pris par la Russie ne visent que l'Entente. Il n'est pas question des Tchèques, ni des Japonais, ni des Américains ni en général de l'action des Alliés en Sibérie. Cette action, apparemment, n'inquiète pae l'Allemagne pour l'instant. ♦ — L'Izveslia annonce que les traités supplémentaires à celui de la paix de Brest ont été rectifiés par le comité central exécutif des Soviets et furent immédiatement envoyés à Berlin pour l'échange des ratifications le 6 septembre. —• Le prix maximum des perdreaux a été fixé à 4s., des perdrix à 2s. 6d., des faisans à 7s. et des poules faisanes à 6s. 6d. le gibier pourra être vendu à la pièce et non au poids, dès que le prix maximum n'est pas dépassé. L'évolution de l'opinion en Suisse L'écho joyeux que les victoires des Alliés éveillent dans la Suisse allemande oblige les Allemands eux-mêmes à convenir çju'il y a quelque chose de changé en Suisse. L'un d'eux fait cette constatation dans la Gazette de Franfort et il recherche les raisons d'une évolution qu'il a vue s'accomplir sous ses yeux. Mais si son aveu est intéressant, les arguments qu'il prête à l'opinion suisse ne font guère honneur à sa perspicacité. Cette évolution serait due, d'après lui, au fait que les Allemands s'intéresseraient trop peu aux discussions que plusieurs journaux de langue allemande ont uovertes dans leurs colonnes au sujet de la guerre, de ses origines et de ses fins. Or la propagande allemande n'a manqué aucune occasion de défendre la cause germanique dans les journaux suisses, et si elle n'a pas enregistré de meilleurs résultats, c'est que cette cause ne soutient pas la discussion à la longue devant un peuple démocratique.Il est certain qu'au début de la guerre l'opinion de la Suisse allemande était fortement prévenue en faveur de l'Allemagne. Les milieux intellectuels, soumis depuis longtemps à l'imprégnation allemande, s'étaient laissé gagner par des conceptions politiques dont ils n'apercevaient pas le danger. C'est ainsi que la violation de la Belgique, sans avoir été approuvée par la Suisse allemande, comme on l'a prétendu à tort, n'a pas soulevé l'indignation publique. On y a vu une faute, mais pas un crime. Certes, cette opinion n'était pas unanime. Les masses populaires, par exemple, étaient loin de la partager et, pendant les deux premières années de la guerre, les organes socialistes de Berne et de Zurich prirent ouvertement parti contre l'impérialisme menaçant de l'Allemagne. C'est l'époque où M. Grimm encourait le reproche d'avoir fait des déclarations ententophiles à ses amis de Paris ! Mais les théories de Kienthal et de Zimmerwald ont emporté cette semence au loin et ne l'ont pas laissée germer sur le sol helvétique. Dans les cercles intellectuels en revanche ainsi que dans les milieux industriels, il s'était formé, dès le début, des " îlots de résistance". On connaît, à l'étranger les Spitteler, les Ruch, les Zurlinden, les von Arx qui sont descendus dans l'arène pour défendre la France et l'Entente au nom de la démocratie. Mais ils étaient des milliers qui, partageant les mêmes convictions, les défendaient âprement aussi, quoique dans des milieux plus restreints, et, irréductibles, attendaient l'heure où les yeux s'ouvriraient. Les yeux se sont ouverts. Et il faut le dire à l'honneur de la Suisse allemande, ils n'ont pas attendu pour cela l'heure de la victoire. Le grand événement qui a déterminé l'évolution de la Suisse allemande a été l'écrasement de la Russie sous la paix de Brest-Litovsk. Non pas que l'on portât une affection particulière au régime qui venait de s'installer en Russie. Mais pour la Suisse allemande, qui avait une foi presque naïve dans la sincérité des gouvernants allemands, qui avait toujours caressé le rêve de voir sortir de la guerre une Allemagne démocratique, qui avait cru sincèrement aux déclarations du Reichstag sur la paix sans annexions, ce fut une cruelle désillusion de voir l'Allemagne renier à l'égard de la Russie les principes qu'elle avait déclaré reconnaître à la face du monde. La confiance était partie. Les yeux commencèrent à s'ouvrir. Certes, ce ne fut pas l'œuvre d'un jour. Mais peu à peu, dans le monde industriel, dans la petite bourgeoisie et même dans les milieux politiques on vit se manifester cette évolution. Quiconque a approché ces milieux a pu assister à quantité de conversions individuelles, avouées avec une entière sincérité et dont quelques-unes feront sensation le jour où elles seront connues dans un cercle plus étendu.Ce n'est pas qu'on ne désire plus la victoire de l'Allemagne. Car, dans son immense majorité, la Suisse allemande ne l'a jamais désirée. Mais on ne s'accroche plus à la conception confuse d'une paix blanche qui rétablirait à peu près la situation d'avant-guerre. On a compris que l'enjeu de cette guerre est la liberté des peuples. Et devant ce problème, la conscience démocratique de la Suisse n'a pas hésité. Il n'est pas douteux que la convention léonine imposée par l'Allemagne à la Suisse pour la ravitailler en charbon a accentué encore l'évolution, et aujourd'hui une bonne majorité du pays suit avec une sympathie croissante le développement de l'offensive alliée.En Suisse, l'Allemagne a perdu la partie. 4 — Les sirops et notamment le golden syrup seront rationnés en novembre en même temps que la confiture et comme alternative à celle-ci, c'est-à-dire qu'on pourra obtenir à la fois sirop et confiture. Il est possible que le miel soit également rationné, mais rien n'est encore décidé à ce sujet. — Le général Brugère, ancien généralissime de l'armée française est mort subitement au Lantaret, station estivale des Hautes Alpes.

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Dit item is een uitgave in de reeks La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1919.

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