L'avenir: journal quotidien d'Anvers

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28 januari 1915
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s.n. 1915, 28 Januari. L'avenir: journal quotidien d'Anvers. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/g15t728860/
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Jeudi 28 Janvier 1915. Prix 10 Centimes - Pour Anvers 5 Centimes. Première Année, numéro 41 . • . y REDACTION et ADMINISTRA I ION 44, RUE ROUGE, 44 ANVERS Pour BRUXELLES S'adresser à nos Bureaux 28, RUE LEON FREDERIC, 28 L'AVENIR Journal Quotidien d'Anvers BUREAUX OUVERTS de 10 à midi et de 15 à 17 heures ANNONCES A FORFAIT 103, place de M«lr, 103 ANVERS Le Proctectorat anglais en Egypte Vers la mi-décembre 1914, l'Angleterre a destitué le Khédive Abbas II Hil Pacha et reconnu à sa place l'onclc de celui-ci, Hussein Kemal. En même temps la suzeraineté de la Turquie sur l'Egypte fut déclarée déchue et l'Egypte considérée pour l'avenir connue pays de protectorat anglais. C'est là une étape nouvelle de là îyain mise par l'Angleterre sur l'Egypte. Examinons rapidement les conséquences de cette déclaration de protectorat sur les relations de la Turquie à l'Egypte, sur les vues de l'Angleterre par rapport à l'Egypte et aussi la position internationale du canal de Suez. L'Egypt* avait déjà une histoire très mouvementée à son actif quand en 151V e'.le fut conquise par les Turcs. Ce fut sous le règne du renommé Meliemet Ali (1800-1848) que l'Egypte ambitionna une plus grande autonomie. Trois fois dans le siècle précédent on eut recours aux armes et chaque fois la Porte fut battue. Mais les puissances imposèrent à Mèhemet Ali de se contenter de petits avantages sans lui accorder la satisfaction pour laquelle il entra dans la lice. En 1373 le Khédive Ismaïl, continuant l'œuvre de son prédécesseur, put contraindre la Porte à lui donner le Firman, accordant une législation propre et une administration judicia.re ^autonome à l'Egypte. Depuis lors aussi l'Egypte avait le droit de conclure des traités non politiques. Ce fut l'acquisition d'une demi-souveraineté et l'accession de l'Egypte au droit international. Ces faits ont été reconnus par les autres payi et l'Italie, l'Allemagne, la France et l'Autriche-Hongrie signèrent des traités commerciaux avec l'Egypte. En 1802 la Turquie confirma d'ailleurs le Firman de 1873 qui jusqu'à la proclamation du Protectorat en décembre dernier définit donc nettement la situation de l'Egypte, vassale de la Turquie.Certains auteurs prétendent au contraire que depuis le bombardement d'Alexandrie, en 1882, par la manne anglaise et l'occupation de l'Egypte par les forces britanniques, qui en fut la conséquence, la Turquie avait perdu ses droits de suzeraineté, qu'elle n'avait d'ailleurs plus exercés, ni pu exercer ! Un Etat qui ne peut ni veut user de ses droits de souveraineté doit en être déclaré déchu. Ces auteurs soutiennent qu'au début de la guerre actuelle, l'Egypte n'était plus partie intégrante de l'empire ottoman. Et cette opinion paraît péremptoire à la suite de l'abstention de l'Egypte dans les guerres turques eu Tripolitame et dans les Balkans. Au lieu de fournir l'aide prévue par le Firman de 18 i'î l'Egypte s'est opposée au passage d'une année turque. Et d'autre part, d'autres auteurs juridiques soutiennent la thèse, la vassalité de l'Egypte. Ils admettent que l'Egypte subit la lourde domination anglaise depuis 1882 et ((ue, si on l'a empêchée de faire tout ce que le Firman lui imposait, cela ne suspend pas les droits de la Porte. Dans la guerre gréco-turque elle avait envoyé des bataillons à l'aide de son souverain. On a toujours envisagé l'occupation anglaise comme passagère et la Turquie entrevoyait l'évacuation de l'Egypte comme certaine. Les protestations de la Porte étaient devenues plus faibles, il est vrai, et s'étaient même tues parce que les circonstances les rendaient temporairement inutiles et inopportunes. Il serait difficile d'amener la preuve juridique que la Turquie a abandonné ses droits sur l'Egypte. On doit considérer que tous les Turcs résidant eu Egypte sont soumis au Khédive et doivent le service militaire comme les Egyptiens et que les monnaies égyptiennes, de même que les brevets des officiers égyptiens, portent l'invocation du Sultan ! Comment tout cela s'expliquerait-il dans la vassalité reconnue de fait? C'est la Porte qui a continué à représenter les intérêts diplomatiques de l'Egypte sans se borner à la protection donnée à tous les musulmans du monde par le Sultan, leur chef religieux. L'Egypte payait un haut tribut à la Turquie et c'était l'indice indiscutable de sa sujétion. En fait au début de la guerre le Khédive a insisté une fois de plus près de l'Angleterre sur l'évacuation du pays et le Sultan a maudit le Khédive nouvellement installé par l'Angleterre.L'occupation de l'Egypte par l'Angleterre depuis 1882 n'a pas de base juridique. C'est un acte de violence qui ne porte que sur une durée relativement courte. L'Angleterre, si elle veut employer le mot <c protectorat », ne peut prétendre qu'à un protectorat factice, non juridique. Il faudrait, si toutes les autres conditions étaient réunies, obtenir l'adhésion des Puissances et certainement de celles qui sont intervenues en 1856, en 1878 pour régler les affaires égyptien nes et qui ont approuvé les arrange ments pris avec la Porte à ce propos. * * * Relativement au traité de 1888, dé ërétant la neutralité du territoire par couru par le canal de Suez, il faut rc marquer que È&nglefèrre a fait des réseï ves générales. L'Angleterre n'était pa tenue de souscrire à la défense d'exer cer des hostilités et des prises, cette dé fense rie cadrant pas avec la situatio: prépondérante occupée par elle e: Egypte en ce moment ! On peut mettr eu doute la validité d'un traité où un partie s'arroge tous les droits en lais saut les charges et les désavantages au: autres contractants. C'est pourtant 1 situation qui se fait jour depuis le dé but de la guerre. L'Angleterre a eutrav la libre circulation dans le canal d Suez. La déclaration du protectorat est ai bitraire parce qu'elle est. en contradic tion avec l'engagement aiiglais d'évs cuer l'Egypte. Que la France en 190 ait cessé son opposition à l'occupatio anglaise, cela ne change rien à la ques tion. Cé n'est qu'u une » des puissance intéressées. De son seul droit l'Angletei re ne peut déclarer la Turquie déchue d ses droits, ni confirmer son protectora sur l'Egypte. Il faut à cela l'adhésio des Puissances. Où la question devient plus intéres santé en droit, c'est lorsqu'on examin ce que deviennent dans les circonstance nouvelles lès réserves faites par l'Angle terre quant au territoire du canal d Suez. Ces réserves étaient motivées pa la prépondérance du moment dans 1 territoire occupé. Si en fait l'Angleterr décrète le protectorat et rend pour 1 reste l'autonomie à l'Egypte en évr cuant en fait le pays, les conditions sv lesquelles l'Angleterre basait ses réseï ves eu sa faveur tombent par le fai Elle occupait le pays, soi-disant pov ■établir l'ordre. Pour cela elle réclama et elle avait obtenu des privilèges. En ce moment elle veut être maîtress de l'Egypte. L'Angleterre ne peut doti exiger dans le canal aucun avantaj; niais doit être traitée comme les autri Puissances. Eu continuant, malgré cel; à arrêter les navires des belligérant dans le canal, l'Angleterre agit arbitra renient et en contradiction avec ses pr< près déclarations. Il était intéressant t mettre sous les yeux de nos lecteurs c< questions quelque peu complexes ma de nature à faire comprendre mieux ! politique internationale. XXX. Echos Calendru 28 Janvier. — Soleil : lever, 7 h. coucher, 4 h. 48. — St-Charlemagne. 29 Janvi^. — Soleil : lever, 7 h. 38 coucher, 4 h. 49. — St-François de Sale 30 Janvier. Soleil : lever, 7 h. 36 coucher, 4 h. 51. — Ste-Aldegonde. A Ste-Am Nous parlions il y a quelques jours < la lamentable situation faite à ce boni pittoresque en ces temps d'épreuve Notre articule! nous vaut des lettres d nonçant une anarchie et des misèn pires que celles que nous avions entr vues. Des cambrioleurs ont profité des jou du bombardement pour transporter to et- qui était rapidement transportabl L'absence du bourgmestre et de la polit a rendu possible,depuis le bombardemen l'enlèvement de tout ce qui restait. On continué à défoncer portes et fenêtn dans les établissements qu'on avait pr la précaution de clôturer après les pr miers cambriolages ; on a, dans les re taurants, volé les pompes à bière, L tuyauteries. Cet état d'anarchie va-t-il durer lonj temps encore? La province de la Fland orientale, si jalouse de ses prérogativ sur la rive gauche, devrait au moins rendre compte si les autorités locales fo: leur devoir, provoquer leur destitution elles ne sont pas à leur poste et mettre la disposition de ceux qui les remplace ou les remplaceront quelques ressourc afin que beaucoup de braves gens, aya toujours honnêtement gagné leur vie i ■ soient pas réduits à la famine. N'est-i pas la faim qui amène les faits repréhe sibles que nous signalons? 11 est honteux de voir une telle situ tion d'anarchie et de misère se mainter quatre mois après le bombardement à i demi-kilomètre de distance de l'agglom ration d'Anvers. Qui aidera Ste-Ann< Qui sauvera de la famine et de l'anarch les quelques centaines de braves gen femmes et enfants, qui y vivent comri s'ils étaient en Galicie occupée? Tombereaux et poubelles Marquise, le sujet que nous allons " traiter dans le présent articulet n'est point de ceux qui vous agréeront d'une façon toute particulière. Accoutumée à vous mouvoir dans votre boudoir aux • parfums mousseux, vous serez peut-être prise d'une légère nausée en lisant ceci : Par voie de conséquence, ne lisez pas ces lignes, à moins que vous n'imbibiez * au préalable votre mouchoir en batiste ■ de parfums variés... A donc, il s'agit de poubelles, — ou, ;lans le langage Beulemans, de bacs à s ordures. Un arrêté de police décrète que les dites poubelles doivent se trouver sur 'e trottoir au moment où passe le tom-1 bereau de la municipalité, et que, dès 1 que vides, elles doivent être rentrées par e les ménagères diligentes ou les servantes E accortes. . Et voilà' qui est fort bien. Mais, dans r( certaines rues, le tombereau passe à sept heures du matin (heure belge) — ce qui ^ est bien tôt 'en hiver ; le conducteur E sonne, puis s'en va vivement. Pour peu que la servante — ou la ménagère — soit au deuxième étage ou... occupée à quelque besogne excessivement prosaïque, le tombereau passe et la poubelle ^ reste eu souffrance à même le trottoir, j Alors, l'agent de police carillonne et morigène la personne du sexe en des ter-s mes comminatoires. Pvt bon nombre d'entre nos ménagères e estiment que la police. pourrait être un t peu plus accommodante, ou que les con-! ducteurs de tombereaux pourraient être moins pressés... e s Suite au précédent Il est encore, d'autre part, une chose c qui n'est pas réglementée du tout, et r qui, à notre sens, devrait l'être. Encore e une fois, marquise, ceci ne peut que c vous occasionner des malaises. c" Certaines gens,propriétaires de chiens, font promener leur toutou vers la ves-r prée. L,es dits toutous n'observent pas toujours les règles les plus élémentaires ' de la bienséance et affirment d'éloquen-1 te façon que les vespasiennes n'ont pat 1 été inventées pour eux. Les propriétaires de ces intéressantes L bêtes ont bien soin de ne laisser station-c lier leur chien devant leur demeuré ; ils c le mènent devant la maison du voisin, :S où, alors, Fox ou Médor se met à l'aise et... se soulage çongrument. Et c'est ai 5 voisin de faire disparaître les traces de ce crime de lèse-propreté. e 11 nous semble que voilà un abus biet: ,s plus grand que de laisser pendant cine [S minutes line poubelle devant la porte, t a sept heures du matin, alors que la circulation n'est guère bien intense. Ui: petit bout de règlement, enjoignant le-propriétaires de chiens à les conduire ai milieu de la rue pour faire... ce que vour Savez, ne ferait pas mal dans le paysage Une lettre du général Lemar :r Voici, une lettre écrite, il y a enviroi: un mois, par le défenseur de Liège, i ' l'un de ses amis, officier interné en Hollande : 5* « Citadelle de Magdebourg, » I/O 25 décembre 1914. » Mon cher et vaillant X..., » Merci de tout cœur pour votre bor Ie souvenir. A vous mes vœux les plus siri-le cères pour votre entier rétablissemeni g lui sera, je l'espère, accéléré par votre s. nature robuste et par la trempe de votre é ime de soldat. Les blessures glorieuse: îs guérissent plus vite que les autres, bier e- jntendu quand on a votre âge et qu'or -St, par conséquent, dans le plein épu rs nouissement des forces physiques. Mieux que personne, mon cher X.. e- je comprends le chagrin que vous deve2 -*• ressentir à vous voir transporté en terre l> étrangère ; vous êtes sûrement très bier a soigné en Hollande. Je le suis égalemem "s ici,par un excellent médecin doublé d'ur 1S homme de cœur dont je désire vous don ner le nom par esprit de reconnaissance s" c'est le docteur Freyse, stabsarzt de U îs garnison.J'ai dû subir l'amputation d'ur orteil gangrené, et la commotion que j'ai reçue à Loncin m'a fort abîmé h rc santé. J'étais, comme vous avez pu le -s constater, fort bien portant et fort endu ie rant au moment où la guerre a éclaté ^ .nais à 63 ans les tissus ne sont plu; s(l issez élastiques pour subir des chocs pa a reils. à ceux qui m'ont frappé. » Aussi, inelépendamment du fait que ~ la cicatrisation de ma blessure au piec îe n'est pas encore faite, j'ai des maui restations diabétiques et cardiaques. n_ » Tout le monde comprendra que l'idée de mourir en captivité me fait hor :i_ reur, mais j'espère qu'il n'est pas en jr eore question de ma fin. m » Cordialement à vous, mon cher X.. é" » G. G. LEMAN. » »? ie P. S. —• J'écris au crayon, conformé s, ment à la consigne donnée aux prison ie niers de guerre. v Un chef-d'œuvre de Jordaens Avec le Jordaens. incendié dans l'église St. Nicolas de Dixmude, disparaît l'un eles plus parfaits chefs-d'œuvre de l'art flamand. Exécutée en 1042, l'Adoration des Mages appartenait à la plus brillante époque du maître (il avait alors .quarante-cinq ans), et elle était — avec cette- autre merveille : « Jésus prêchant dans le Temple », qui est à Mayence, — l'œuvre capitale de Jordaens. « Rien de plus adorable dans sa touchante simplicité comme le groupe que formaient; à droite du tableau, la Vierge et l'enfant au-dessus desquels se penchaient Saint-Joseph et l'âne. C'était d'un Jordaens peu connu, tendre et familier, ému et discret . Dans le groupe de gauche, au contraire, celui des Rois, l'heureux rival' de Rubens avait prodigué toutes les richesses de son éblouissante palette dans 1111 resplendissement de brocarts, d'orfèvreries, de satins et de pierreries. La figure élu Roi maure, plus sobrement drapée que les autres, admirable de relief et de vérité, reliait, au centre de la composition, les groupes précédents à ceux élu fond. Là se pressait une foule bigarrée et mouvementée, "iant, braillant, gesticulant : esclaves nègres, marchands, cavaliers, chameliers, rustres, bourgeois. Chacune de ces figures était un poème de joie. « Cette foule, c'était du vrai Jordaens, et du meilleur: fougueux, sensuel, vigoureux, exubérant. « Mais ce qui était incomparable, c'était l'éclat somptueux du tableau, ses gammes de couleurs sonores et riches orchestrées en uue harmonie grandiose.» L'Adoration eles Mages avait été, sur l'ordre de Napoléon, transportée à Paris, pendant la Domination française. Réclamé par le gouvernement eles Pays-Bas, le tableau fut rendu à Dixmude en mars 1816. Une comparaison Pour qui a vu les ruines de Termonde. de Lierre, de Malines, de Louvain, l'idée :1e la reconstruction possible a paru 1111 problème ardu et elifiieile à résoudre. Et pourtant... le hasard a remis devant les yeux les photographies de San-Francisco, détruit par le tremblement de terre et par les incendies. Ce fut complet à tel point que les seules constructions restant debout, en certains endroits, furent démolies pour ne pas gâter les plans ele reconstruction. Peu de semaines après la catastrophe on mit la main au travail, les matériaux affluèrent en quantités immenses grâce \ une direction centralisée, et on réussit en temps minimum à faire renaître l'im-(hense ruche américaine de ses ruines. La Bourse belge à Paris A en croire certains bruits, le gouvernement belge du Havre aurait donné son adhésion à la constitution, à la Bourse de Paris, d'un marché des valeurs belges. Le « Quotidien » rapporte à ce sujet un démenti du « XXme Siècle » : « Cette nouvelle est dénuée de tout fondement, dit le « XXme Siècle », et le gouvernement belge est loin 'de faire griëf au contraire— à la compagnie des agents de change de Paris qui n'ont pas voulu se rallier à cette proposition émise par certains agents de change belges. » Il sérail tout à fait dangereux de permettre à qui que ce soit, à l'heure actuelle, ele créer un marché fictif et san^ contrôle sur les valeurs belges et l'on conçoit fort bien que le gouvernement belge et la compagnie des agents de change de Paris s'y soient montrés défavorables. » Du haut des pyramides quarante siècles...1 Des troupes australiennes et anglaises campent aujourd'hui sur ce point du désert où Bonaparte, devant les Pyramides, évoqua pour ses soldats quarante siècles d'histoire. Comme autant de pyramides minuscules, les tentes entourent leurs grandes sœurs de pierre,et ce fut, l'autre i matin, un spectacle bien curieux que ce-. lui où l'on vit sortir de leurs abris tous les soldats de Sa Majesté britannique, . pour écouter, compagnie par compagnie, . un rapport où les autorités militaires, avec un tact parfait,rappelaient les temps lointains, et, saluant la mémoire d'un , grand chef, réadaptaient sa belle méta-. phore aux circonstances actuelles. Mais les Australiens, gens exacts, ont modifié . la parole napoléonienne. Ils disent : « Dt. là-haut, quarante et un siècles nous contemplent.»Les prix Nobel On mande de Paris que deux députés ' belges ont fait circuler parmi leurs collègues une pétition pour que le prix Nobel pour la paix qui n'a pas été attribué cette année soit remis à la Belgique. Ils font valoir que la Belgique, par sa lutte • pour l'inviolation des traitésx N a servi ■ grandement la cause de la paix et du droit. La pétition sera remise au Stor-thing norwégien. NOUVELLES DE LA GUERRE La bataille navale dans la Mer du Nord Berlin, 27 janvier. — Les journaux publient un récit détaillé de la bataille navale dans la mer du Nord. L'escadre allemande, sous le commandement du contre-amiral Hipper, rencontra à 120 milles à l'Ouest d'Heligoland l'escadre anglaise qui, au point de vue du nombre et de la grandeur des navires, était supérieure à l'escadre allemande. Les navires anglais ont concentré le feu de leur artillerie sur le croiseur allemand .jui naviguait le dernier : C'était le « Bliicher», dont les machines furent bientôt atteintes par un obus anglais. Le « Bliicher >j continua tranquillement à répondre au feu anglais et il réussit A couler par son tir deux destroyers anglais. Mais torpillé aussitôt par un autre destroyer, le « Bliicher » coula à la suite d'une explosion à midi 37 minutes. L'escadre anglaise-se retira, soit qu'elle jraignît des renforts allemands et les mms-marins et champs de mines alle mands, soit par suite de l'état de ses propres navires. Le croiseur battant le pavillon de Faillira'., u Lion », se coucha sur le côté. Un autre navire, le « Tiger », brûla. Toute la ligne de bataille des bateaux anglais était dispersée, tous es navires enveloppés d'une fumée épaisse Tout d'un coup, un grand navire anglais surgit devant un torpilleur allemand, qui lança une torpille. Le navire anglais atteint, coula immédiatement. Ce fait est confirmé par les équipages d'un dirigeable allemand et du croiseur cuirassé allemand «Moltke». I,es Allemands ont perdu dans la bataille, le croiseur « Bliicher .»■ En dehors de celte perte, un croiseur cuirassé ei an petit croiseur ont été atteints par des obus anglais et ont eu quelques morts Le nom du navire anglais coulé n'est pas connu. Si les Anglais sont satisfaits du résultat de cette bataille dans laquelle ils ont perdu 1 grand navire et 2 destroyers et d'autres navires comme les croiseurs cuirassés >■ Lion •> gravement endommagés, nous avons vraiment bea-i-coup de raison d'être satisfaits égale ment. Sur le front de l'Ouest EN FLANDRE Berlin, 27 janv. (Wolff.) — Près de Nieuport et d'Ypres, toujours des duels U ctl UltUll.. EN FRANCE Berlin, 27 janv. (Wolff.) — Près de Cuincny, au Sud-Ouest de la Bassée, .'ennemi a essayé de reprendre la position que nous lui avions enlevée le 25 janvier. Sa tentative fut vaine et tomba sous le feu de notre artillerie. Les batailles sur les nauteurs ele Craonne sont tournées à notre avantage, i^es .Français ont été expulsés de leurs positions à l'Ouest de La Creuse Ferme et à l'Est d'Hurtebise, et ont été repoussés jusciue sur le côté Sud des hauteurs. Plusieurs points d'appui sur une largeur de quatorze cents mètres ont été pris d'àssaut par les Saxons. 865 Français non "blessés ont été capturés. Nous avons pris en même temps 8 mitrailleuses ainsi qu'un dépôt de munitions et autre matériel.Au Sud-Est de St-Mihiel, nos troupes ont pris un point d'appui des Français. Les contre-attaques ele ces derniers restèrent vaines. Dans les Vosges, nos opérations vont plus lentement par suite de la neige. Les listes des pertes françaises D'après le « Temps », le ministre de la guerre Milleranel a répondu à la Ligue des Droits de l'Homme, qui demandait la publication des listes des tués, que le moment n'est pas encore venu pour cela. Le gouvernement est convaincu en effet qu'on n'a aucune certitude sur le sort ele nombreux solelats tombés. Beaucoup .le ceux-ci sont morts sans doute entre les na.ns de l'ennemi, qui n'en donne l'avis qu'avec bien du retard et d'une façon probablement peu exacte. Par mégarde, les familles pourraient être plongées dans le deuil bien inutilement. Dès que les circonstances le permettront, le gouvernement publiera les listes. En France on arrête un officier payeur Paris, 27 janvier. — « La Croix » annonce que l'officier payeur général de l'armée Deselaud et sa maîtresse ont été arrêtés par les autorités militaires. Sur le front da l'Est AU CAUCASE La victoire russe sur les Turcs aurait été éphémère Constantinople, 26 janv. (Wolff.) — La presse russe a donné dans les derniers jours des nouvelles exagéréës oi. nexactes sur une prétendue victoire russe au Caucase, nouvelles d'après lesquelles toute une armée turque aurait été :apturée. Les faits exacts sont les suivants : L'armée turque, anrès un long arrêt, avait repris l'offensive. Après des combats qui tournèrent au orofit des Turcs, es Russes durent reculer sur tort ie jront laissant entre les mains eles Turcs plusieurs canons et mitrii'leuses, ainsi I qu'un gros butin de matériel. Par suite ele cette avance ,les forces principales turques étaient arrivées à Sarykamisch à vingt kilomètres de la front:ère. Les Russes ont pu amener des renforts consi-elérables, mais n'ont pu arrêter l'offensive turque qu'au prix de grands sacrifices. Après de grandes batailles, qui ont duré près d'un mois et dans lesquelles les Russes ont subi de pranges pertes, l'armée turque, par suite du mauvais temps, s'est retirée sur la frontière. Toutes les tentatives dés Russes pour prendre nos positions ont échoué, ce qui ressort du reste des communiqués officiels russes des derniers jours. Dans les derniers jours, les -Russes ont dû reculer sur une partie de notre front. Pendant les bataille» au Caucase, nos troupes, opérant dans la province Aser-beidschan, ont eu des succès, sauf à Foi, où les ba.ailles continuent. Les Russes ont été expulsés des principaux points d'Aserbeidschan et Tabris. Une attaque d'assaut russe Voici le récit d'un soldat allemand: « Lodz était en notre pouvoir et nous étions derrière les Russes. Nous avions passé une nuit agitée et avions encore en perspective une longue étape. Nous ne pouvions guère escompter un sommeil possible avant l'aurore suivante. Nous étions à peine assoupis depuis deux heures, lorsque retentit l'alarme.On se précipite sur les lusils; nos avant-postes avaient annoncé l'appre>che d'une îorce importante russe. Cnacun jura de recevoir ae gentille façon ces troubleurs de repos. Nous nous rassemblâmes en hâte et attenelîmes de pied ferme l'attaque russe. Mais une heure passa et rien ne bougeait devant nous. Une demi-heure après nous entendîmes un coup de feu isolé d'un de nos avant-postes et vîmes simultanément que celui-ci reculait. Donc les Russes arrivaient ! Mais notre patience fut à nouveau mise rudement à l'épreuve, car à l'aube seulement nous pûmes apercevoir à travers le brouillard une masse sombre qui disparut immédiatement. Le commandant nous ordonna de ne pas tirer avant que chacun eut un Russe au bout de son tusil et prêt à être étendu sur l'herbe. Mais nous dûmes attendre encore longtemps, car les Russes prenaient leur temps : tout à leur aise, ils avançaient de trois pas pour s'arrêter immédiatement après. Enfin, notre commandant s'écria: Ne tirez pas, mes en-jtants, car ils font assaut sans fusils ! Le commandant me passa ses jumelles et je pus me convaincre par moi-même de la réalité du fait. Un assaut de ce genre était pour nous innovation vraiment ! Ce genre de stratégie guerrière était pour nous un énigme : devant cet inconnu, nou^Qjtfions calmes mais prêts à toute éventualité. La masse avançait à peine visible, sans bruit, dans le mystère et la même tactique se renouvelait : quelques pas puis à terre — une courte pause et reprise du mouvement. Enfin les Russes durent nous avoir vus, car des centaines de mains s'élevèrent en l'air et soudain un assaut à mains levées eut lieu sans interruption. Nous accueillîmes les assaillants avec bonté. Ils se rendirent en riant et nous racontèrent avec fierté comment ils en étaient arrivés à l'idée de faire assaut à mains levées. Ils avaient été destinés à la couverture arrière des troupes de retraite russes et ils comprirent alors que mieux valait devenir prisonniers russes que de tomber dans une boucherie sous le feu prussien. C'est ainsi qu'ils simulèrent à leurs propres compatriotes une velléité d'attaque contre les Allemands et agirent en conséquence pour ne pas être broyés par leurs propres machines-fusils, au cas où leur véritable intention eût été reconnue. EN PRUSSE ORIENTALE Berlin, 27 janv. (Wolff.) — L'offensive russe au Nord-Est "de Gumbinnen n'avance pas. Les pertes de l'ennemi sont relativement élevées. EN POLOGNE Aucun changement n'est intervenu eu Pologne.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'avenir: journal quotidien d'Anvers behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Anvers van 1914 tot 1915.

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