Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1918, 18 Juli. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 01 juli 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/jh3cz33w59/
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Le Briixellois JOÏTRNA T-v QUOTÏBIBN XJPff XïJBT»® JST» AKT î * ABONNEMENT Bruxelles - Province - Etranger . Le> abonnements sont reçus exclusivement par tous !ei BUREAUX DE POSTES. Les réclamations concernant les afconaements doivent !tre a(*vcsséés exclusivement au bureau de poste qui a JéiivrtL l'abonnement. f PRIX DES ABONNEMENTS : 3 mois : 2 mois • 1 mois : Ft. 9,03 Fr. 6.03 Fr. 3,00 TIRAGE s "S2$350O© por joar ANNONCES ' ' ' Faits divers et Echoa . . . ... . La ilgne.fr. S 00 Nécrologie . . .* 3C0 JAnnorwes caronîerdaJes 2.00 èAunonces financières 2.00 FLlîlii ANNONCES.». . La grande ligne. 2.QQ Rédacteur en chei : Reh* ARMAND \ Rédaction, Administration, PublicîW, Vente : BRUXELLES, 33-35, rue de la Caserno TS^AGE : 125,000 par Joisr FORCE ET FAIBLESSE C'est l'on des passages les plus admirables et tes ?!us étonnants de Bossue'; que celui où l'évêque Ce Meaux, tour à tour grand orateur et moraBste.nKHrtre la grandeur et la bassesse de l'homme : « Qu'il abaisse s'il s'élève et qu'il élève s'il s'abaissa », peur employer les expressions mêmes de Bossuet. Combien il serait utile à !a cause de la paix que les nations, ces êtres collectifs, voulussent bien, chacune, à côté de leur puissance, considérer également leur faiblesse! Quel meilleur moyen de refréner leur présomption réciproque et de leur inspirer à chacune et à toute une juste prudence dans les pensées, les paroles et les actes! Un haut fonctionnaire français disait récemment à un pubiieisie neutre <jui s'étonnait du trop facile optimisme de la France, de son peuple et de ses dirigeants : « Vous avez raison. Mais nous ne pouvons laisser surgir le cloute ni !e pessimisme. Notre peuple a besoin de confiarue. J'étais en Angleterre la première année de la guerre : rien ne me semblait plus étonnant que le pessimisme avec lequel tout le pays !à-bas, tout le peuple entrait dans la guerre. Ils savaient tous que cela durerait longtemps, que ce serait lourd — mais c'est avec cette conscience du danger que l'Anglais se bat le m'en:;. Nous, au contrôle, nous avons besoin de confiance. A l'heure où le pessimisme viendrait à se dessiner en France, nous serions perdus. je déplore comme tout te monda les procédés arbitraires de notre gouvernement, mais ils sont' nécessaires ». Ce n'est qu'une opinion. Certes, cette nécessité peut avoir ses excuses, mais elle a aussi de graves inconvénient. Urte vue plus exacte des choses et de la situation, sans entraîner n'cessairendent à la démoralisation ni au « défaitisme », a pour effet de modérer la furie guerrière et de ne point fa!re repousser toute recherche des moyens de conciliation. A présent, cette méthode de suggestion optimiste porte le peuple français à sous-évaluer les terribles sacrifices que lui impose à lui comme au monde entier la continuation da la guerre; son enthousiasme éclate pour un village pris, tandis qu'il semble ne compter pour rien les centaines de villes ei de villages que l'adversaire a conquis rien que depuis le 21 mars de cetîe année. Moins imaginative et moins nerveuse, l'Angleterre sait miettx regarder les réalités en face, non pour s'en effrayer outre mesure, mais plutôt, ainsi que l'Allemagne, afin de mieux les dominer. Ce sain réalisme a l'avantage plus grand encore et plus noble d'ouvrir la voie à la paix et d'empêcher que la guerre ne soit poursuivie un seul jour de plus sans nécessité absolue. Tout récemment, lord Asquith, l'un des plus sages politiciens anglais, prémunissait ses compatriotes contre un excès d'optimisme inspiré par les ressources immenses de l'empire britannique, augmentées encore des forces américaines. « Les temps sont trop graves, concluait lord Asquith, et la situation est beaucoup trop sérieuse pour se livrer à ries joutes de rhétorique ». Que ce langage diffère da la jactance qui fut longtemps de mode dans les pays en'entisies et qui a été l'une des causes de leurs insuccès, et indirectement, des succès allemands! Car en se prépare mal à combattre on ennemi dont on méconnaît la force de résistance matérielle et morale. Pire encore, cette infatuatien dispose mal à des pensées, nous ne disons pas d'abdication et da capitulation, mais de simple conciliation, honorable pour tous. La force allemande s'est imposée par des preuves convaincantes pour que mil ne puisse en douter sans folie. M. von Kiihlrr.ann le rappelait, il y a quelques jours à peine : « Notre situation sur les champs de bataille, nos réserves inouïes en ressources militaires de toutes sortes, "hotre esprit de décision à l'ipié-rieur, tout doit faire perdre à nos ennemis l'espoir de nous vaincre ». Mais justement à c:use de cette force évidente, le ministre allemand estimait bon d'adresser à l'adversaire des paroles de conciliation, comme aussi de prémunir son propre peuple contre un excès d'espérances ou de prétentions. Il est vrai que cerîains, surtout du côté des conservateurs intransigeants et annexionnistes, ont vu dans les paroles de M. von Kiihbnann une maladresse, comme un manque de confiance en la victoire, des propos de nature à briser l'élan du peuple et de l'armée. La tempête fut si violente que le ministre dut même jeter du lest et atténuer en un second discours le sens de son premier discours. Mais beaucoup d'organes de l'opinion publique, tant en Allemagne et en Autriche que dans les pays neutres, ont Ioué M. von Kiihlrnann d'avoir osé dire à ses compatriotes comme aux peuples ennemis, que la décision par les armes coûterait à l'Europe des sacrifices infiniment longs et sanglants. D'ailleurs, en Allemagne, non moins qu'en Angleterre, des esprits avisés proclament l'utilité positive et non plus seulement négative qu'il y a à ne point peindre trop en rose une situation même benne. C'est ainsi eue toujours à l'occasion des derniers discours, tant controversés, du secrétaire d'Etat von ivahl-mann, la « Germania », le grand organe du parti du Centre, écrivait : «Si le secrétaire d'titat a cru bon ds venir avec la citation ce von Moltke, concernant la durée possible de cette guerre de coalition, nous ne considérons pas la chose comme tellement regretialbe. Justement par là que les choses son: vues comme elles sont, la volonté de vaincre sera affermie et l'opinion publique mise à l'abri de désillusions ». Cette interpréta ion est d'un opportunisme utili.aire, et, si j'ose dire, militariste, lequel ne peut piévaloir cependant con're cette conséquence plus fondée que tous les belligérants se trouveraient moins enclins à l'intransigeance guerrière si, au lieu de s'absorber dans 1a con'empïatton de leur propre force, ils donnaient un regard aussi à la puissance comme au bon droit de l'adversaire. Nous venons d'écrire : « au bon droit ». Et, en effet, la puissance matérielle et militaire n'est pas tout. S'il est bon, pour se ramener lui-même à des sentiments de conciliation plus humaine, que chaque peuple et chaque gouvernement, sans rien méconnaître de sa force et de ses énergies nationales, tienne un juste compte, aussi de la puissance de l'ennemi, il importe plus encore, dans la lutte des nations comme des individus, de ne pas grossir ses droits jusqu'à oublier ses devoirs, ses fautes et ses défauts. /Combien aisé il serait de glorifier chacune des nations de la vieille Europe : la France ardente et intelligente, l'Ang'eterre sage et libre, l'Allemagne ordonnée, scientifique 8î laborieuse, l'Italie qui sait unir ta fermeté romaine à une f'nesse foute moderne, la Belgique dont l'originalité même est de combiner et non simplement de juxtaposer deux races, deux civilisations, deux esprits. Et ainsi des autres peuples. Mais, pour reprendre la pensée si vraie de Bossuet, comme î! serait aisé aussi de signaler les lacunes et les vices de presque chaque nation! Au Keu de tant voir la paille ou la poutre qui est dans l'oeil du voisin, pourquoi alors ne pas se préoccuper individu ou nation, des fautes qui se peuvent reprocher à chacun? Ainsi, l'Angleterre ne cesse de jeter à ia face de l'Allemagne le nom de la Belgique, victime de ses devoirs internationaux. Mais l'Angleterre n'a-■t-elle pas à son passé l'Inde, l'Irlande et les Boers y Il est vrai qu'elle a depuis adouci sa tyrannie. Quant à la France, plus d'une fois sans doute elle mit son épée au service de Iv liberté des peuples, mais n'emp!oya-t-elJe pas beaucoun plus souvent cette même épée pour des buis ambitieux? La Belgique du XlVe siècle, du XVIIe Siècle, du XIXe siècle en sait quelque chose. /De même, si chacun des belligérants, tout en maintenant ses droits, voulait aussi ienir compte des droits (fautrui, quelle av<nce ce serait pour la cause de la paix ! N'est-il pas tristement comique d'entendre tel dénoncer par exemple certaines in-fluencëffPaSlères, selon lui trop puissantes en Belgique, mais réclamer, en rnême temps, que noire pays cesse de regarder à l'Ouest pour -ne p!us voir qu'à l'Est, ou bien de se tourner de l'Est à l'Ouest, ou du Nord au Sud? Les vrais Belges, eux,mettent tout le monde d'accord, à moins que ce ne soit en désaccord, en voulant demeurer eux-mêmes, en continuant à tenir leur pays ouvert à touîes les influences, amicales et légitimes qu'elles so'ent anglaises, françaises eu allemandes,veire russes^faiiennss et autrichiennes ou autres. tîumanus. LH GUERRE s l Communiqués Officiels ] ALLEMANDS BERLIN, 17 juillet. — Officiel de midi: e Théâtrs da îa guerre â i'Oiisst - Croupe 3'arroées îîu prisas hdritier Rupprecht L'activité de combat ne s'est ranimée que dans r la soirée. Nous avens fait des prisonniers au cours e d'agressions de reconnaissance au sud-ouest d'Y-s ■près. Au sud-est d'il ébuterne, l'ennemi a renouvelé j ses atlantes sans succès. Groupa d'arniéss au Kronjjrinï allemand Combats locaux dans le fonds Savières et à s l'ouest de Château-Thierry. Au sud-ouest de Cota-s temont, nous avons avancé nos lignes jusqu'au secteur de Surmelin. 5 tfennemi a prononcé de violentes conlre-atta-s qr.es à l'aide d'importantes forces cantre notre front de la rive méridionale de la Marne. Ses at-i toques se sont écroulées devant nos lignes sous r les pertes les plus lourdes, en partie après des s combats acharnés. e Sur la rive septentrionale de la Marne, les succès du premier jour d'attaque ont été élargis. s Après avoir repoussé des contre-attaques françaises, nous, avons poursuivi l'ennemi jusque sur e les hauteurs au nerd de Nanteuil et nous avons 1 conquis le passage à travers le bois de Rodemat et s Roi. Sur les deux rives de l'Ardre, nous avons re-r jeté l'ennemi sur le pays montagneux de Reims î entre Nanteuil et le nord de Pourcy.. A l'est de Reims, lasituation n'a pas suit de moiification. Nous maintenons les lignes ennemies sous une vigoureuse canonnade et nous avons e amélioré nos positions à la route Romaine et à e la Suippes. e Au nord-ouest de Massiges, nous avons pris quelques hauteurs retranchées. Le nombre des e prisonniers s'est accru jusqu'au delà de 18,000. Sur le champ du combat, hier encore, 86 avions ennemis et deux ballons captifs ont été descen-° ' dus. Le lieutenant Mencihoff réalisa sa 37e et sa r 38e, le lieutenant Loewenhardt sa 3"e, le pre-mier lieutenant Loerzcr sa "26e le lieutenant Bolle 2 sa 2ie et le vïce-feldv/ebel Thom sa 21e victoire r aérienne. BERLIN, 16 juillet. — Officiel du soir: s Violentes contre-attaques de l'ennemi au front i- de la Marne.Succès locaux au sud-ouest ds Reims. s A l'est de Reims, la situation est inchangée. La guerre soss-marino. i- BERLIN, 17 juillet. — Officiel: - Nos sous-marins ofit coulé dans la Partie oc-ii cidentale de la Manche, trois vapeurs et un voi-t lier jaugeant un total brut de 31,000 tonnes. Parmi ceux-ci se trouvaient le transporteur de troupes e américaines « Cincinnati », jaugeant brut 16,339 a tonnes qui a été torpillé au sei-i d'un grand con--, vei de transport fortement protégé. t AUTBIOHiEH VIENNE, 16 juillet. — Officiel de ce midi: s Dans le secteur du Stelvio, au nord du col de s Tonale, en Judicarie et sur le haut plateau d'/l-5 siago, le duel d'artillerie est devenu particulibre-e ment violent. Dans le secteur du monte Pertica s et dans celui du monte Solarolo, après une violente préparation d'artillerie exécutée par â-r coups> les Italiens ont prononcé quatre formiio- - bles assauts; ils ont été repoussés par les vail-1 lantes troupes de la 35e division, en partie par < leur feu et en partie par des corps à corps. Les i pertes sanglantes de l'ennemi sont extraordinai- rement élevées. Rien d'important à signaler sur le front en Al-, banie. BULGARE g SOFIA, H juillet. — Officiel: l Sur le front en Macédoine, à l'ouest du lac s i'Ochrida, notre feu a dispersé des détachements de reconnaissance ennemis. Dans la boucle de la e Czerna, notre artillerie a répondu à de courtes g attaques des batteries ennemies et a incendié deux s dépôts de munitions. A l'est de la Czerna cl au s sud d'rluma, canonnade réciproque plus violente t par intermittence. A l'ouest du Vardar, notre ar-' tillerie a incendié un important dépôt de muni- ' lions ennemi. s TUBC î CONSTANTINOPLE, U juillet. — Officiel. , Front de Palestine : Dans le secteur du littoral, notre artillerie i lourde a canonê avec succès la gare de t uni je - et piis sous un feu efficace des camps de troupes a ennemies entre la cûle et la voie ferrée. e A l'ouest du Jourdain, nous avons arraché à l'ennemi, durant la nuit du -iSipu i4 juillet, ses | positions, que nous avons maintenues er\ dépit de contre-attaques extrêmement violentes. A cette ' occasion, l'ennemi subit de lourdes perles. Une ^ attaque simultanée da nos forces ci l'est du Jour-L dain, provoqua une violente contre-action de l'en-s nemi. Une division de cavalerie appuyée par des r automobiles blndées s'est jetée à la rencontre de nos troupes. Elle fut presque complètement 6a-1 layée; quelques débris à peine de la division ennemie parvinrent à s'échapper. ^ Sur les autres fronts, rien d'important, ITALIEN e ROME, 15 juillet. — Officiel: Sur le haut plateau d'Aisiago, des détachements > français ont exécuté deux coups de main dans les •' lia 'les ennemies établies près de Bertigo et de Zoc-chi, tandis que des troupes italiennes péné-5 traient dans les positions autrichiennes situées au s nord du monte di Valbella et faisaient quelques prisonniers. L'ennemi a répondu à ces opérations par une énergique canonnade, à laquelle nos bat-teries ont efficacement riposté. g Nos aviateurs et ceux de nos alliés ont mitratl-t lé les troupes autrichiennes en mouvement à l'arrière de leurs lignes. 1 Entre les versants méridionaux du Sasso Ros-so et la vallée de la Brenta, activité des déiacke- , menis de reconnaissance ennemis, qui ont été accueillis par le feu efficace de nos avant-postes. ~ Nous avons enrayé une nouvelle attaque tentée !" par les Autrichiens près du Cornone. , L'artillerie a été plus active le jour e tla nuit au nord du Grappa et dans le secteur du Mon-" tello. Six avions ennemis ont été descendus. \ FRANÇAIS y PARIS, 16 juillet. — Officiel, 3 h. p. m.: La bataille a continué vers la fin de l'après-midi e et dans la soirée d'hier avec une v:ole?ice redou-, blé e entre Château-Thierry et Reims. L'ennemi s accentuant ses efforts pour élargir ses avantages e a lancé de violentes attaques. Le combat a été n particulièrement acharné au sud de la Marne et dans la région de Châlillon. Les troupes franco-américaines ont magnifiquemTntrésisté à Verine- - mi et conire-aftaqicé à plusieurs reprises avec vi-p gUetir. Au sud' de la Marne' l'ennemi n*a tu dé- passer la ligne Saint-Agnan-La Chapelle-Mont-hodon, lisière sud de la forêt de Bouqwgny. Nous L avons fait dans cette région un millier de pri- 2 sonniers. Marewil-le-Port est tenu par nous. Au r nord de la Marne ,wv.s avons maintenu l'ennemi j aux abords sud de Ckâtillon lisières sud-est du j bois de Rodemat. Aucun changement appréciable sur le reste de la ligne. L'ennemi n'a fait aucune tentative au cours de la nuit. Sur le front a l'est £ de Reims l'ennemi, éiuisé par les essai'-, infruc-1 tueux tentés far hii dans la journée d'hier, n'a fSS Sifàstt'd iTis notre sone £e. couverture'la ligne jalonnée par Prunay, les lisière} sud des bois au nord de la Chaussée Romaine jusqu'à la Suippes, hhiwiwii'M' II i"iut8MtaHBa»s«gaî la région au nord de Sotcain ei de Perihsyles-Hurltis. Notre position de combat n'a été entamée nulle -tari. Aux dires des prisonniers, les pertes subies far l'ennemi dans la première journée de bataille ont été extrêmement élevées. PARIS, 16 juillet. — Officiel, 11 h., i. m.:. Dans la journée du 16, l'ennemi qui n'a pu reprendre son attaque générale, brisés par nous ta veille, a fait de violents efforts pour accroître ses succès locaux. Ce matin ei dans l'après-midi la bataille a été particulièrement acharnés au sud •>" de la Marne. Des forces ennemies ont tenté de s remonter le cours de la rivière. Nos troupes ont ralenti la poussée de l'ennemi par une défense pied-à-pied et l'ont maintenu sur la ligne Œuilly-é Lcuvrigny. De notre côté nous avons contre-attaqué l'ennemi sur le front Samt-Agr./m-Chnptlie-Morrthidon. Nos troupe, ont ejilivé les deux lo-à çaliÛt et ont reporté leur ligne sur les tu uieitts qui dominent la vallée de la Marne dans la région de la Bourdonnerie et de Clos-Milon. Entre la Marne et Reims, les troupes franco-italiennes ont repoussé plusieurs tentatives de '"~er.;iï-hlî et "s conservé leurs positions. A l'est de Reims l'e-, • evti " a recommencé ce matin de vialentes ■p/éparatinns • s d'artillerie qui ont été suiviek d'attaques tn plu-s sieurs points du front. Une fuis santé tentative en direction de Beauv'.onl-sur-Vesles n'a pu réussir s à déboucher de Prunay. Dans le se-.ieur de Ta Suippes deux attaques menées à l'ouest de la tt-i_ vière ont échoué sous nos feux. La lutte a été ren r moiiifvlve dans les régions au nord de Prosr.es s et à l'est de Tahure où l'ennemi a g île m.'ni at-•t taaué. Partent ses efforts aipt^ ilé vaiMf tf se.v trôufss d'assàTU reprussées avec de lourdes per-tes. îl se confirme d'après les ordres trouvés sûr s *fes prisonniers, auè l'attaque sur le fremt de Champagne, menée par quinze divisions de fre-e mière ligne et dix divisions de soutien, cherchait à réaliser une progression de 20 kilomètres le pre-s mier jour ei à atteindre la Marne, face à droite. à ANGLAIS ^ LONDRES, 15 juillet. — Officiel : s L'opération que nos troupes ont exécutée le f matin du 14 dans le secteur du bois de DikkelïUScJL L sur un front ds 1SX) mètres, a été couronnée dyn a plein succès. Nous avons atteint tous nos objec-- tifs et fait 323 prisonniers; en outre, nous avons e pris un certain nombre de mitrailleuses et c-'au-e ire matériel de (juerre. Nos pertes ont été minimes. Au sud de Villers-Bretonneux, nous avons amélioré nos positions et fait quelques prisonniers. , Une attaque exécutée dans la ; environs de L'Ailette nous a aussi permis de faire des prisonniers. «3M>—— — DERNIERES DEPECHES Explosion à barri d'un vAisssau tîe lisrio japonais Paris, 17 juillet. — On mande de Tokio : Le 12 juillet, une explosion s'est produite à bord ci: vaisseau ât ligna japonais «Kaxatschia (21,c(k) tonEes et 1,100 hommes «réquipajïe). Le navire s'est complètement renversé. On compte plus de 500 morts. de 500 morts. LÀ NOUVELLE OFpisWH ALLEMAND ? S'-!rej:oitat;an à l-'aiis J Genève", 16 juillet. — Un vicient grondement • ; de canon;; qui s'est fait entendre dans tout Pa- i ris à partir de minuit a fait .supposer qu'une c grande bataillé se livrait dans l'Est français. : La Y- mier- confirmation 'ln ' -er grênérat américain, est arrivée à Château-Thierry. La surexcitation à Paris est inouïe. ! r Rotterdam, 16 juillet. — L'aEcho de Paris» annonce que le combat d'artillerie au front, du- : ra-nt la nuit de lundi, a pu être observé par i temps clair à Paris. Des Parisiens qui rentraient i chez eux après minuit ont entends le prronde- j ment des canons. Dans les parties de la ville • les plus élevées, on a pu observer nettement à ' l'horizon le reflet du feu. ; Berlin, 16 juillet. — L'attaque allemande en t r Champagne, le 15 juillet, prouve une fois de i ! plus jusqu'à Quel point l'état-major allemand a i ; atteint soi but principal qui conjsiste dans la ! . destruction des forces de combaS ennemies et i , de la volonté combattive de l'ennemi. Lors de i " la bataille de Noyon, les Français se sont vus : .. déçus dans leur espoir d'empêcher une défaite, < ' par la -connaissance qu'ils avaient des projets j d'attaque allemands et par leurs concentrations i en masses profondes dans ce but ainsi que par , leurs fortes contre-attaques immédiatement en- : gagées. 1 Convaincus qu'ils ne pourraient tenir tête à t l'attaque et après avoir eu connaissance des in- i 3 tentions agressives allemandes, ils se sont re- g tîirés le 15 juillet sur leurs arrière-position s, < s sans observer le combat uniforme dans leurs premières lignes. C'est pourquoi l'attaque aile- i j mande ne fit point de progrès ultérieurs et non i par suite de pertes, celles-ci étant absolument « normales. L'ennemi se déroba plutôt à l'aères- ; - seur et se fortifia par la concentration de toutes < e ses forces, dans ses profondes positions dét'en- 1 " sives derrière son front actuel, avant même que - l'attaque eût dépassé le terrain de combat < actuel. Les Français ont ainsi sacrifié presque l i tout le gain de terrain réalisé au cours de trois < s grandes batailles sanglantes. Ce qu'ils ont pavé î . durant les batailles d'automne c* d'hiver en 1915 _ par plus de 150,0C0 morts et blessés et par 30 < de ses meilleures divisions durant la seconde 1 moitié d'avril 1917 au prix de sacrifices tels ; qu'ils valurent au généralissime d'alors, le ge- ! néral Nivelle, le surnom de «buveur de sang», 1 tout cela ils l'ont abandonné pour ainsi d.ire ; >«sans lutte, en un seul jour. Le noyau des ar- ( ; mées bigarrées de l'Entente cède la piace de- i ; vant l'adversaire sur le champ de bataille. On ) ne saurait mieux avouer la supériorité des ar- 1 mes allemandes. ' i i A la Marne, la plus opiniâtre résistance ne ' r put empêcher les troupes d'assaut allemandes J de franchir la puissante rivière. Ni le larg'e 1 fleuve, ni l'ennemi magistralement retranché sur sa haute rivière méridionale ne purent constituer. 1 un obstacle insurmontable pour la volonté of- , fensiye allemande. Par leur marche en avant ! impétueuse, les troupes de l'armée von Boehn 1 enlevèrent à l'adversaire, dans ce seul endroit, ( plus de 8,000 prisonniers. Berlin, 17 juillet. G Du uBerliner Tageblatt»: 1 Si au cours de ces dernières semaines les chefs ; ? allemands se sont contentés de rester sur la dé- ' fensive dans les grandes Tég-ions de combat con- i quises, c'est qu'ils avaient les meilleurs motifs ' - pour le faire. De la «Gazette de Voss», sous le titre « Le , nouveau cqup s : Par suite du barrage presque , impénétrable de toutes nouvelles en dehois du , territoire des Puissancec Centrales, nous nous ( trouvons dans une situation très difficile. L'En- tente peut continuer au moyen d'une propagan- , de pour ainsi dire inouïe à suggestionner le j t reste du monde qu'elle est victorieuse et que ia ' guerre finira par une victoire da l'Entente. . Londres, 17 juillet. — Le «Timess annonce que jusqu'ici il n'y a pas de troupes anjrlaises qui ont pris part aux opérations. Le mélang-e , des troupes anglaises et françaises a cessé. La s'-isyrs acneis-ne Berlin, 15 juillet. — Les forces aériennes allemandes ont réalisé en ijuin, centre un adver-' saire mettant toutes ses forces en oeuvre, des succès d'ime portée toute spéciale. Les avions ' de combat et de reconnaissance, malgré une ' courte canonnade très intense de i'ennemi, te. ' sont acquittés de leur mission, de manière ? satisfaire pleinement les troupes et le commandement. Les aviateurs de pooisuite mainte-l naient leur esprit d'offensiw sans considération pour le nombre des-ennemis; ies -escadril-1 les bombardières allemandes -ponMwiraient leur ■ œuvre de destruction des installations miliiai- t res ennemies (Verrière le front. Leu» attaques > , étaient particulièrement effiçace» contre les ga- s- res de Meaux, Verberie, Etaples, où l'on consta-?e ta des incendies et des explosions, ainsi que es contre les dépôts d'aviation de Hamey, Ophey, ïe Vief, Villes et Tanienville. Malgré la contrepartie très vigoureuse de l'ennemi, les ballons observateurs allemands demeuraient, auxiliaires infatigables et infaillibles des troupes combat-'tu tant sur la terre ferme. ■a Durant ce même mois, les forces de défense 'e. du sol allemand et de sa population sans dé-^ fense parvinrent à empêcher les effets des es-■d cadrilles bombardières de l'ennemi. Les perfor-te mances de ces forces aériennes trouvent leur il expressions manifeste dans les chiffres d'aba-r° tages, lesquels dépassent de beaucoup les pré-V- cédents. 487 avions détruits, dont 216 tombés au 2- pouvoir des Allemands, 250 _ avions ennemis des-p- cendus à l'état de destruction totale, 21 autres • forcés d'atterrir. Les canons de défense alle-fs ma.ïids en ont abattu 02 et en ont forcé 14 à at-ê- terrir,_ fortement avariés, résultat dépassant pres-'e q^ie de la moitié le maximum réalisé riécé'itm-'s raent, c'est-à-dire en mai. °t En fait de pertes allemandes, 153 appareils. •i dant 3>8 avions restés à l'ennemi et 51 ballons y • captifs. *- La gusrra sous-marins n ir Berlin, Î7 juillet. — Le sous-marin comman-•a dé par le premier lieutenant y. L., était, il y a t- quelque temps, en situation délicate dans la n mer Egée. ' L'après-midi, il avait vu un petit i ij voilier d'aspect parfaitement inoffensif ; r.éan- i U rooins, il procéda prudemment pour tâcher de : le couler au moyen de cartouches explosibles, j puisque ce schooner, paraissant à vide, ne lui i ■r semblait pas justifier le tir de plusieurs obus, fg A proximité, un coup de pistolet signalait à l'équipage qu'il avait à quitter le voilier ; on à vit alors celui-ci virer, et son équipage semblait activement occupé à mettre la chaloupe à ia mer. Tout à coup, cette pseudo-chaloupe se i transformait en un blindage derrière lequel un i canon à tir rapide était masqué; bref, la descente de la chaloupe n'était qu'un simulacre. Ii n'y avait pas une seconde à perdre pour sau-le ver le sous-marin. Grâce à l'admirable coopé-:;j ration du personnel du navire et des machines, n "le sous-marin put être promptement plongé à L._ une profondeur suffisante. Le pilote Martens et j5 i'ingénieur-aspirant de marine Heinze peuvent tous deux revendiquer le brillant succès de leur manœuvre accomplie dans le minimum de temps y et grâce à laquelle il a été possible de préser- ver le sous-marin. s.' Copenhague. 16 juillet. — Le vapeur norvé-l~ Tien «Kong Guttom» a été coulé dans la Man-s■ che ; deux chauffeurs et deux matelots ont été sauvés. Déclarations du Comte Burian j îs sur ia situation politique. Vienne, 1G juillet. — Le comte Burian, mi-ii; r.istre des affaires étrangères austro-hongrois,vient ' Xi de prononcer un grand discours où il expose sa , rt conception de la situation politique actuelle et ] is dont nous donnons ci-dessous les extraits les plus saillants : « La phase actuelle des événemen.ts, dit-il, S jette un jour aveuglant sur les oppositions exis- ; ' tant entre les belligérants, mais non sans qu'on i v décèle un léger indice d'un commencement de modification intérieure. Les Puissances Centrait les ne cherchent par leur lutte défensive qu'à à- forcer l'ennemi à conclure la paix. Lorsque nous ie concentrons tout ce qui a été dit par nos enne-s. mis sur leurs buts de guerre, nous pouvons les condenser en tio'is i,ic-upes au moyen desquels 1 r- ils cherchent à légitimer la continuation de l'effusion du sang-; Réalisation des idéals de ;» l'humanité, modifications territoriales diverses ii- aux dépens des Puissances Centrales, et notarn- . u ment le morcellement de l'Autriche-Hongrie en I it vue de constituer des états nouveaux, enfin pu- -s- nition et vengeance pour nos méfaits, c.-à-d. ; le réparation et contrition pour avoir osé nous dé- j à fendre efficacement contre leurs attaques. Les quatre points nouveaux de M. Yvilson, abs- \ :n traction faite de quelques hyperboles, n'enconr- ( le ront point notre désapprobation. Au contraire, j a nous y adhérons largement. Ce n'est pas de cela , la pourtant qu'il s'agit, mais de ce que l'on coin- ! et prend à titre annexe sous le nom de biens de , le l'humanité. Les deux parties devraient tâcher de [ is s'entendre, mais non selon la méthode qu'ils ( e, ont adoptée lors de notre conclusion de paix à ( ts l'Est, à laquelle .tous nos adversaires avaient été , îs invités. Nous sommes encore toujours disposés j ir à entamer des négociations de paix avec tous j i- nos adversaires. Mais lorsque nos ennemis parlent de punitions et réparation pour injustices , à commises, c'est là un reproche que nous pour- ( i- rions leur faire bien plus légitimement, car e_ c'est nous qui avons été attaqués et ce sont les ( s, dégâts commis chez nous qui doivent être ré- , ;s parés en premictc lieu. La question des exi-e- pences territoriales ayant trait à l'Alsace-Lor- : m raine, Trente, Trieste, les colonies allemandes, ( it etc., semble un obstacle insurmontable, et con- , s- stitue la limite de nos dispositions pacifiques, :s car nous pouvons tout discuter, mais nous ne ( i- tolérerons point une aliénation de notre bien , ïe indiscutable. Non seulement l'ennemi voudrait , at détacher de I'Autriche-Hongrie ce qu'il convoite j ïe pour lui-même, mais il voudrait s'attaquer à la j is charpente intérieure de la monarchie et la dis- ■é soudre si possible en ses éléments constitutifs. ] L5 La monarchie ne tolérera aucune immixtion iO étrangère dans ses affaires, sous n'importe quel- j le le forme, de même qu'elle ne s'occupe pas des 't ls affaires des autres. Jamais nous n'avons, dicté c- un programme quelconque à nos ennemis, ni s, prescrit comment ils doivent accommoder leurs re affaires intérieures. Il nous suffira de rappeler r- que .chez nos ennemis tout n'est non plus pas e- rose à l'intérieur et qu'il existe une Irlande, une ( >n Egypte, c'est pourquoi nous leur donnons à ti- i r- tre de réciprocité le conseil suivant : « De grâce, j regardez-vous dans la glace! » Les calomnies les j !e plus basses, même envers la dynastie, ne les j >s effraient point, mais tous leurs efforts seront j ttj, muselés. 11 s'agit de poursuivre à présent le ! combat jusqu'au bout afin de nous^ ménager ' ,r une existence de repos et la sécurité nécessaire. f_ La disposition à la paix des Puissances Cen-traies doit être envisagée en ce sens que pas un in instant elle ne s'opposera à la défense invin- ! t cible de nos alliés, mais qu'après chaque ba-' tailie victorieuse, durant les pauses de combat, ( et sans pour cela faire de nouvelles offres de , r: paix, nous serons toujours prêts à rappeler que nous considérons cette guerre comme une effu- j sion inutile et insensée de snng. à laquelle nos , r" adversaires pourraient mettre fin à tout moment ( s'ils le voulaient. Ils épuisent leurs, forces et les nôtres en vue d'édifier sur les ruines de la ci- ( 'e vilisation de nouvelles organisations mondiales ;c dont la réalisation leur serait bien plus facile a par une collaboration complète et pacifique de IS .tous les peuples. Certes, nous souffrons dure-n~ ment de cette g-uerre, mais plus dure que. notre n- sort est notre décision à combattre pour notre }e bon droit, jusqu'à ce que l'ennemi reffonçe à 13 ses conceptions fausses et antihumaines et à sa volonté provocante de destruction ». Le comte Burian parie ensuite de l'extension ;tp et de l'approfondissement de l'alliance austro-s allemande, de la Pologne, de la ligue des peuples; il déclare que l'union entre les Puissances Centrales, la Bulgarie et la Turquie subsistera ,j. après la auerre et conclut en ces termes: r- a Ce que nous avons déclaré le 12 décembre es 1916 est encore valable en ce qui concerne nos is dispositions actuelles. Si des événements sans ïe précédent ont modifié fortement depuis lors la s,e face du monde, nous maintenons néanmoins comme toujours notre combat sacré de défen;e n- légitimé par des sacrifices sans combVe, mais e- nous sommes toujours prêts à une entente qui a- assure l'honneur de notre • existence et la li-il- berté. de développement de nos peuples. La con-ur tinuation de cette guerre, dépend uniquement de ii- la volonté destructive unilatérale des excitateurs es des états< ennemis. Nos adversaires se consti-a- tueot sur leur chemin trempé de sang des buts . sta- qui ne pourront être atteints que sur les ruines }ue du monde. Mais notre vigoureuse iléfeiise ainsi * ey, que ce.le de nos alliés sont la garantie de ce ■re- que ceci ne se réalisera point. Je rappelle en 3ns terminant ces paroles prononcées par notre au- res sruste souverain lors de sa réponse à la note iat" Pacifique du Saint-Père, du 1er .août 1917 • « Nous poursuivons une paix oui -mette la vie ise ulteneure des peuples à l'abri de la rancune et ce- de la soif de vengeance et qui les protège pen- es- dant plusieurs générations contre l'emploi de la or- force des armes ». v ba. Un nouiiei enrw/nî de t'AISemaena ré- Londres, 16 juillet (Reuter). — De Port-au- au Prince viâ New-York: Le -conseil d'Etat haïtien es- s est prononcé unanimement en faveur d'une dé- res claratjon de guerre à l'Allemagne. aet~ Les effets ds l'offensive à Parte eE" . Berlin, 17 juillet. — De Paris aux journaux m- italiens : Vers minuit, on entendit soudain des grondements sourds et continuels dans la directs, tion du Nord-Est, comme jamais on n'en avait >ns entendu jusque là à Paris. Les nuages à l'horizon étaient illuminés des éclairs du feu des canons _ et Ie_ ciel avait l'aspect d'être sous le coup d'un violent orage. II)- a Les précaution à Paris la Genève. 16 juillet. — On assure qu'un grand nombre d entreprises commerciales et industriel-l?~ c^e l'aris se sont décidées à transporter 1 «e siege oe leur activité dans le centre du pays ou es, meme dans le Midi. Les banques parisiennes, iui elies aussi, semblent avoir organisé déjà le dé-is. part de leurs dépôts. on Le S3»"î «s Reims ait Genève, 17 juillet. — Dans le journal gertévois, ia « La. l< euille », Jean De Bries exprime îa crainte se que Reims tombera vraisemblablement à la suite un de la nouvelle offensive aTlemande. ES- Ii Les roctaifiîrgfates français et la pais •u- On écrit de Paris à la presse suisse que le yâ- Syndicat des Métallurgistes, dont le secrétaire es, Merrheim appartient à la minorité de la Confé-a dération générale du Travail, a tenu dimanche et une réunion préparatoire à l'assemblée géntrale. ?nt On y a voté un ordre du jour déclarant que les rur travailleurs n'oublieront pas leur devoir vis-à-vis tps ces millions de prolétaires qui supportent depuis er- des années l'horrible fardeau de la guerre. Le syndicat craint que le gouvernement ait négligé fé- des possibilités de paix et il assiste avec inqu:é-in- tude à l'énervement provoqué par les intrigues été d'une diplomatie secrète sans conscience,"qui laisse le prolétariat dans l'incertitude sur les buts de guerre de la France et de l'Entente. La réu-U mon réclame la liberté pour une action internationale et proclame que la paix doit être conclue sur les bases suivantes; pas d'annexions, pas de conquêtes, pas d'indemnités, droit de nationalités à disposer d'elles-mêmes. Afin d'arriver à la con-: clusion d'une paix semblable, le syndicat se pro-^ nonce en faveur d'une conférence internationale le plus tôt possible. Une îiSisîa détruite oh ïic.vcîa .il, Genève, 17 juillet. — Le « Progrès de Lyon » is- annonce qu'une explosion formidable a détruit la on fabrique ae produits chimiques de Savoie. cie ra_ Au parlement ansïa;3 x'à La Haye, 17 juillet. — Le « HoIIandsch-Nieuws-ius Bureau » apprend de Londres qu'on parle dans ic- les cercles politiques bien infermés de la disso-les lution du Parlement pour la fin d'octobre. Des els élections générales auraient heu le 15 novembre. intpsrîsnce t!9 l'Islande pour la puissance oe britannique ;t,S Berne, 1-1 juillet. — Le « Morning Post », ta-en lonné par l'appréhension d'une assistance des )u. Etats-Unis _ à l'Irlande, tient à exposer la ques-cioji aux Américains, d'après le point de vue anglais. Parlant de la démarche faite par le bourgmestre de Dublin, au nom des partis Sinn-fein, socialistes et nationalistes, auprès de M. J ' VVilson, il objecte que chacune des lignes de ^T" ce mémoire respire l'anglophobie ; on y relate [f* l'historique des rapports anglo-irlandais comme :la une succession d'injustices et de cruautés ; op-pression de. la liberté individuelle, potence,baïon-nette, fusil à l'ordre du jour. On v qualifie de ,cîe corrompus les loyalistes de l'UIstcr. Bref, le ? «Morning Posr.» s'inscrit en faux contre ces con-,3 ceptions ; seulement, il n'est pas à même de -Ve prouver le contraire ; et ii explique en ces ter->es mes la nécessité, pour l'Angleterre, de dominer ,us l'Irlande. lr" L'Irlande couvre le flanc de l'Angleterre ; son •c_s maintien est donc, pour celle-ci, une question ' J„r" de vie ou de mort; elle demande l'impossible en 'ft réclamant que la Grande-Bretagne lui laisse toute latitude à ce sujet. Nous pouvons lui accorder" l5" n'importe quoi, mais pas cela. Les Irlandais XI" parlent de la liberté des petites nations, mais qu'ils regardent donc ce qui a lieu en Europe. Où y en a-t-il encore, des petites nations? A ^n" peine en reste-t-il une. Et, pour la sécurité de ss- ia vie et des biens, il n'y a plus, actuellement, qu'un moyen : le protectorat d'une grande na-e.n tion. Comment les Irlandais peuvent-ils être si peu réfléchis, et demander la séparation d'avec j l'Angleterre? Celle-ci ne peut leur accorder ni ;„a l'autonomie ni un gouvernement à eux. .Voilà des pS" années que nos politiciens les plus habiles ont vî" tenté de le faire, et toujours sans succès. Pour-'""ï1 quoi? Parce que c'est une impossibilité. Tel est j1:1" le sort de l'Angleterre et de l'Irlande: l'union j- opposée à toute séparation: l'enfant a beau ; prendre sa mère en aversion, il faut qu'il vive ,nl avec elle. Le mieux, c'est de rassembler les morceaux brisés et de refaire un tout aussi bon que possible. )as Le « Morning Post » offre ensuite aux Irlan, ®;e dais une réforme agraire en remplacement d. leur indépendance, réforme qui, dit-il, élèverai?- _ fe' les agriculteurs d'Angleterre et d'Irlande à un I regain de prospérité. Pour terminer, il deman-;ef de que le gouvernement anglais dérlare sociétés ] interdites, non seulement le parti sinn-fein, mais , aussi le nationalisme et le socialisme irlandais.. e. Les Américains soi-disar.î désintéressés :n" Moscou, 15 juillet. — La «Noraja Schisn» re-.un produit cette déclaration de l'ambassadeur amé-ricain : j ' Tous les alliés considèrent encore la Russie comme un Etat capable de combattre, et refu-sent de reconnaître la paix de Brest-Litowsk. M. Wilson a déclaré ne pas vouloir abandonner lU" la Russie, ne pas vouloir assister en témoin pas-' *°® sif à l'exploitation de ce pavs par les Allemands, î qui s'en approprient les richesses. L'attitude des ■s Etats-iUnis n'est pas dictée *par des velléités, ,cl~ d'annexions ou de bénéfices d'affaires, mais par ,.jS la situation des Russes, dont le droit de dis-'poser d'eux-mêmes est compromis ; il ne faut pas qu'ils soient contraints à subir la tyrannie ,re~ allemande. Te fais appel' à la virilité du peuple . russe, je l'engage à s'organiser contre son con-tr? quérant. J'ai instructions de déclarer publique-a ment que les Etats-Unis s'adiusient la mission de délivrer tous les peuples, slaves de la domination allemande et autrichienne. ion Voilà encore, dit le «Belg. Kuriera, un spéci-ro~ men d'hypocrisie-américaine, et un tiîs-i de con-tradictiops. L'une des phrases prétend que les, Etats-Unis ne veulent pas' se mêler des affaires êra d'autres nations: quelques lignes plus lo'a, ils s'attribuent la mission de délivrer les Slaves-, bre n'est-ce donc pas là une immixtion dans les af-10s faires de l'étranger? L'Amérique déclare pren-ms dre à cœur le droit qu'ont les Russes de dis-la poser d'eu»-mêmes. Eh bien, «alors, cfu'elle les ins laisse tranquillement voir par eus-mêmes ce a;e qu'il convient ds^-fai»e, sans v mettre la main, ais Le plus renversant, -c'est tic prétendre aux> qui Russes que l'Amérique ne vise à aucun avanta-li- ge commercial chez eux: ce -aeiait dorw: par di-, on- lettantisme qu'ils auraient pVtcé des "fonds dans de les entreprises russes, et par pur -sentiment d'hu-t urs manité. II est heureux oue personne au monde sti- ne soit assez mûr pour ajçuitçï foi à ce pré-, uts tendu désintéressement. DIX CENTIMES Jcut!S 10 JiEÏiîet 1018. • K<> 13S2 Jeudi 18 JiiiiSsl 1S1S. A » 1382 ;

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Dit item is een uitgave in de reeks Le bruxellois: journal quotidien indépendant behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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