Le bruxellois: journal quotidien indépendant

875 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1918, 29 Juni. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/7w6736np7n/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

LeBruxellois Le Bandeau de Thémis 6»« année ■ f\f° 1343 • Ed. B ABONNEMENT Bruxelles - Province - Etranger I.tN abonnements sont reçus exclusivement par tous le» BUREAUX DE POSTES. Les réclamations concernant les abonnements doivent être a#-,«sÉes exclusivement au bureau de poste qui * délivr&yabonnement. PRIX DES ABONNEMENTS : 3 mois : • 2 mois : 1 mois : Fr. 9.00 Fr. 6.00 Fr. 3.00 T8RAGE a 125,000 par jour Samedi 29 Juin 1918. ANNONCES Faits divers et Echos , . « Lallgne.fr. S M Nécrologie . . . . •*<**-3.00 Annonces commerciales. J Sfcjj ,» » 2.08 Annonces financières . . ....... 2.00 PETITES ANNONCES ^ « , Là grande ligne. 2.00 Rédacteur en chef : René ARMAND Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, 33-35, rue de la Caserne TIRAGE s 125,000 par jour DIX CENTIMES JOUMNAI/ QUOTIDIEN iKDBPENDANT AUX ASSISES aux Assises, lorsque ie mmisiere puouc ae-mande la condamnation d'un inculpé, il s'empresse d'ajouter généralement qu'il se joindra au Jury, si celui-ci jugeait bon d'adresser un recours en grâce en faveur de ou des accusés, mais qu'il faut néanmoins que la loi (dura lex sed lex) ait le dernier mot dans l'affaire. Le jury se laisse quelquefois impressionner et condamne, persuadé que le recours en grâce interviendra en temps utile, et produira la libération du ou des condamnés. Le fameux recours en grâce, 9 fois sur 10, n'est pas même soumis à la signature des jurés, et M. le Ministère public s'est payé une fois encore la tête de ce jury qu'il craint, qu'il déteste, et que la magistrature voudrait voir abolir.Lorsqu'un juge d'instruction est appelé à rendre compte de son instruction devant une Cour d'assises, il comparaît toujours en redingote et en chapeau haut de forme, débite comme un phonographe le discours qu'il a appris par cœur, met en relief tout ce qui est défavorable à l'accusé, laisse dans l'ombre tout ce qui pourrait l'avantager, tâche toujours d'éviter de répondre catégoriquement à l'a.yocat, tergiverse, se fâche même, demande la protection du président quand il ne parvient plus à se défendre lui-même, et disparaît après avoir reçu... les félicitations du président, pour le soin particulier qu'il a pris à éclairer la justice et surtout de se faire valoir lui-même en vue de son avancement. Il _ arrive si souvent à ces Messieurs d'éclairer la justice, que, sauf le flagrant délit ou l'aveu des coupables, la plupart du temps, on ne parvient pas à atteindre les coupables et qu'on doit classer force affaires parce que ces éclaireurs s'acharnent sur le premier venu pendant l'instruction secrète, et, comme ils croient toujours avoir devant eux le vrai, le seul, l'unique coupable, pendant les mois employés à instruire contre ces malheureux, les vrais coupables courent toujours et on ne parviendra plus que rarement à les pincer. MM. les présidents d'Assises agissent de même et cherchent surtout par tous moyens à mettre l'accusé en contradiction avec lui-même. Ce sport n'est guère difficile pour eux,ils ont l'habitude de la parole, et avec la plus grande facilité, ils tendront des pièges à l'accusé dans lesquels celui-ci tombera parce qu'il s'exprime difficilement, qu'il est bouleversé par l'apparat solennel de la Cour d'assises, par le public, et aussi parce qu'il connaît la peine qu'il encourrait en cas de condamnation, etc... Lors d'un procès d'Assises sensationnel, juge récemment, l'avocat général reprocha à Mtre Bon-nevie d'avoir engage son client à refuser de répondre à l'interrogatoire du président. Le grand avocat, qui, entre parenthèse, mettrait dans la petite poche de son gilet la magistrature bruxelloise au complet, reconnut le fait et l'expliqua en mettant lumineusement en relief l'état d'infériorité de l'accusé sur celui du président. Le public et tous les journaux applaudirent à tout rompre, et l'accusé fut acquitté. Les avocats d'Assises devraient s'entendre et conseiller à leurs clients de refuser de répondre à l'interrogatoire du président. Comme cela, ces lois antédiluvien, nés disparaîtraient bien vite. En cas d'acquittement, la magistrature se croit atteinte en plein cœur. Il faut voir de près le dépit du président, des assesseurs et surtout du ministère public — dépit que ces messieurs ne savent pas dissimuler. Pourquoi ? Si la magistrature était là pour rendre la justice, il semble que les acquittements devraient les laisser froids.Un acquittement, mais n'est-ce pas également une preuve de justice ? Ces déformés voient cela d'un autre œil. A relire la « Robe Rouge » de Brieux. Les médecins légistes attachés Parquet sont, eux aussi, atteints par la défo* on professionnelle, mais à un degré moind. _ e les magistrats. Ils se croient aussi atteints par les acquittements d'Assises. Lorsqu'ils sont entendus au cours du procès, ils ont eu connaissance par anticipation de la plupart des questions qui vont leur être posées par le président, et ils répondent toujours d'une façon désavantageuse à l'accusé.Si celui-ci ne possède rien, il ne peut se payer le luxe de faire entendre à la barre des médecins spécialistes, contradicteurs sérieux qui auraient des chances de tenir en échec les médecins légistes et d'éviter à la justice un de ses trop nombreuses erreurs. Celles-ci foisonnent du reste. Il y a quelques années, la Cour d'assises du Brabant condamna à mort pour assassinat un sacristain d'un village du Brabant wallon,ainsi que sa femme. Deux ou trois mois après le prononcé du jugement, le condamné avoua son crime et proclama l'innocence de sa femme. Rappelons cet incident en détail. Le médecin légiste entendu signalait que les cheveux trouves dans les mains de la personne assassinée avaient appartenu sans aucun doute à une personne atteinte d'unè maladie du , cuir chevelu. L'accusée étant atteinte de cette maladie, il conclut que les susdits cheveux trouvés dans les mains de la victime lui avaient appartenu. Il évita avec un soin particulier de ■déclarer au jury que quantifié de personnes sont atteintes de cette maladie. L'accusée fut condamnée à mort. Quelque temps après, la Cour d'appel, à la suite des aveux du véritable coupable, fut obligée, pour faits nouveaux, de renvoyer la condamnée devant une autre Cour d'Assises qui acquitta la prévenue, malgré l'audition du même médecin légiste, revenu à la charge, toujours avec le même argument. Lorsque le fait nouveau fut porté devant la • Cour d'appel, l'avocat général supplia celle-ci de ne pas renvoyer la condamnée devant une nouvelle Cour d'assises, car on. courrait à l'acquittement certain. La Cour n'osa pas _ suivre cette célébrité et conclut au renvoi. Ainsi donc, des magistrats préféraient voir gémir en prison jusau'à la fin de ses jours, un condamné innocent" plutôt que de reconnaître l'erreur, et de consacrer cette reconnaissance par un acquittement. Le fort Jaco héberge des gens moins dangereux que ceux-là. Les médecins légistes, mêlés à un procès «l'Assises, ont, en cas d'acquittement,_ leur nez qui s'allonge de même façon que celui des magistrats.En 1015 ou 1916, la Cour d'assis» du Brabant condamna à cinq années de travaux forcés 4 ou 5 individus qui avaient imprimé et émis une vingtaine de faux billets d'un franc "de la Banque Nationale. t Selon la loi, lorsque la Banque Nationale a l'intention de créer et d'émettre de nouveaux billets, il faut pour cela deux arrêtés royaux différents et leur publication au «Moniteur». Le premier arrêté autorise la Banque à créer les nouveaux billets et le deuxième autorise celle-ci à les émettre. Il se fait que, par suite de la guerre, le Gouvernement Belge, préparant sa fuite, ava:i omis ou n'avait pas eu le temps de faire signer le deuxième arrêté par le Roi. En conséquence, les billets d'un franc avaient été émis illégalement par la Banque Nationale, et en droit strict, on ne pouvait en aucune façon poursuivre les accusés fpour avoir confectionné et émis de faux billets de banque, puisque le billet reproduit n'était pas un billet de banque et ne pouvait le devenir aussi longtemps que le deuxième arrêté royal n'avait pas paru. Le jour des plaidoiries, le même Député socialiste, dont il a. été question précédemment, annonça à l'avocat général Baron, .ie ne sais qui, par courtoisie, et pour que celui-ci ne fût pas pris au dépourvu, qu'il allait développer le moyen de droit indiqué ci-devant. j; Le président, qui avait annoncé le matin aux jurés que l'affaire serait terminée le soir même, s'empressa de lever l'audience à 3 h. 1/2 et lennoniça, quia Iq lendemain matin, M. Borgux, j directeur de la Banque Nationale, serait entendu. Celui-ci, forcé de répondre aux questions serrées de l'avocat-député, fut obligé de 5 reconnaître que les billets avaient été illégalement émis. Néanmoins, Monsieur l'avocat gé-î- néral n'en démordit pas, et, à sa demande, la i- Cour prit sur le champ un jugement, avant que u le jury statuât sur le fond de l'affaire, decLa-ï- rant les billets d'un franc légalement émis! is Ces Messieurs de la Cour et l'avocat général :) savaient cependant parfaitement qu'aucun dou-;- te ne pouvait subsister sur l'illégalité- de l'é-r- mission. Ils savaient aussi que, dans ce cas, n les accusés ne pouvaient être poursuivis pour ■s faux public, et que, par le fait même, en cas is de condamnation, leur peine ne serait que très is minime. Les défenseurs des condamnés, se ba-e sant sur différentes irrégularités et sur l'illéga-il lité de l'émission des billets contrefaits, leur )- firent signer un recours en cassation. La Cour, par un jugement motivé et énumérant tous les e motifs de cassation invoqués par la défense, i- excepté un seul, le principal, celui "qui avait n trait à l'illégalité des billets contrefaits, émis, >- rejeta le pourvoi ! ! ! :t On parla de l'affaire au Palais et on apprit i, que la Cour de Cassation, quoique reconnais-i- sant l'illégalité de l'émission des billets, n'avait ;- pas cru devoir en tenir compte pour éviter de »- troubler l'ordre public, et de créer de gros en-il nuis à la Banque Nationale ! ! Cette institution i- qui n'a absolument rien de National, simple »- société anonyme, dont les actions ont décuplé à de valeur, et pour cause, et où vont mourir la r plupart des anciens Ministres belges après s'être e enfromagés, bien entendu, n'est cependant pas »f bien intéressante. Elle occupe un bon nombre i- de fonctionnaires dont les plus malins -s'-enfro-à magent à leur tour, et se partagent entre eux e le gâteau. Ces Messieurs font choix des four-r nisseurs, entrepreneurs, etc. de la banque, et t, n'entendent pas, dirait-on, que les fournitures e soient partagées entre trop de fournisseurs. Ce s sont toujours les mêmes fournisseurs qui sont ;S privilégiés. Pourquoi ? d'autant plus que ces Messieurs soutiennent que la Banque est une institution Nationale ! e Le grand Manitou, celui qui commande en e chef et est si peu aimé, que les fonctionnaires au complet, depuis_ le plus modeste Jusqu'au e plus élevé, voudraient le voir disparaître, ce u « Père La Gaffe i>, oublie trop souvent qu'il :i a été un très modeste serviteur de la finance l avant de devenir l'économe directeur de Pinsti-r tution. .- On pourrait en dire long sur le favoritisme et la politique de la Banque... Nationale. Ces messieurs n'ont jamais cessé de faire de la politique é cléricale, même encore actuellement. L_ De très modestes fonctionnaires, probablement sur l'ordre du fameux Manitou, qui lui, agit [j dans le vain espoir de se faire décorer comme a initiateur et inventeur du procédé employé sous prétexte de surveiller la Banque, contrôlent, as-n sure-t-on, l'entrée et la sortie des fonctionnaires allemands et des personnes qui sont appelées à e comparaître devant ces fonctionnaires pour être :t entendues, etc... On irait même, paraît-il, jusqu'à prendre pr.r les fenêtres des photographies in-s stantanées de certaines personnes. Des individus e seraient même parfois en observation dans la u Banque, dissimulés derrière des rideaux, etc. Bref, une espèce d'agence de renseignements di-t rigée par M. X... e Les libéraux ont, à diverses reprises, proposé u aux Chambres belges la création d'une banque t. d'Etat. Les cléricaux ont toujours volé contre la proposition qui a été chaque fois rejetée. Ces sin-(. guliers mandataires du peuple, gros actionnaires a de la Banque Nationale, préféraient que les plan-e tureux dividendes allassent dans leur poche plu-a tôt que dans celles des contribuables. Et voilà ceux qui défendent nos intérêts aux Chambres j législatives. H Le président des Assises, ses assesseurs et l'a-~ vocat général ont, en agissant comme ils l'ont s fait, par courtisanerie, et sous prétexte de faire respecter les lois, commis une action absolument r indéfendable. La Cour suprême a fait de même. t Ainsi, sous prétexte de sauvegarder l'ordre pu-_ blic, et.... les intérêts de la Banque Nationale, cinq malheureux pères de famille sont enfermés pour cinq ans en prison, pour avoir, dans un r moment d'aberration, dans le but de donner à s manger à leurs femmes et leurs enfants, contre-t fait une vingtaine de billets de un franc que la _ Banque Nationale avait, elle, émis aussi illéga-lement.a Loin de nous la pensée de défendre les faussai-t res. Ils devaient être punis, mais ce n'est pas un n motif pour leur octroyer cinq années de prison, alors qu'on pouvait ne leur en infliger que six _ mois. " Ces messieurs ont tenu aussi à éviter qu'un coup droit ne fût porté au juge d'instruction qui, lui, n'avait même pas songé à examiner la question de validité des billets émis. Asmodée. •r LA GUERRE t Communiqués Gîïîoiels J ALLEMANDS i BERLIN, 28 juin. — Officiel de midi:. e Théâtre ele !a guerre à l'Ousst e Vive activité des Anglais et des Français de r fart et d'autre de la Somme. De même, dans d'autres secteurs entre l'Yser el la Marne, la ca-a nonnade a été renforcée dans la soirée. Ce matin, à l'aube, le feu ennemi a revêtu une intensité as-^ sez considérable des deux côtés de la Lys, entre 1 Bailleul et Béthune et au sud de l'Aisne. Notre c artillerie riposta énergiquement.. Dans certains ' secteurs j des engagements d'infanterie se sont déroulés.' L'engagement de nombreux avions a abouti à de violents duels aériens.Nos aviateurs ont abat-? tu hier 25 avions ennemis et un ballon captif, nos canons de défense aérienne, cinq avions ennemis. ~ Le capitaine Berthold a remporté sa 37e, le lieutenant Loewenhardt sa 29e, le lieutenant Rumey s ses 26e et 27e victoires aériennes. z BERLIN, 27 juin. —■ Officiel du soir : . Rien de notiveau des fronts de combat. BERLIN, 28 juin. — Officiel: La guerre sous-marina " Le sous-marin, sous le commandement du lieu-tenanl-capitaine less, a coulé dans la mer d'Irlande et dans les détroits y conduisant, trois vapeurs 'particulièrement précieux de 5,000 à 6,000 tonnes ^ chacun. Deux de ces vapeurs ont été torpillés hors de convois fortement protégés, revenant en An-■ gleterre. Au total nos sous-marins ont coulé d'après les derniers rapports parvenus: 20,000 tonnes. ' AUTRICHIEN [s VIENNE, 27 juin. — Officiel: [e Près de Brzecca, dans la vallée de l'Astico et î; sur le Zugna des poussées de reconnaissance Hall tiennes ont échoué. Le Col del Rosso, chaude-ment disputé, qui fut pris d'assaut le 15 juin, s par la division renommée « Edelweiss » et fut e maintenu victorieusement depuis lors, au milieu 3- des plus âfres combats, fut de nouveau attaqué !_ hier, par des forces considérables, après un feu lC roulant des plus intenses. Ce fut une entreprise vaine pour l'ennemi, que de mesurer sa capacité ). combattive aDec celle de nos Salzbourgeois? de t, nos Corinthiens, de nos Haut- et Bas-Autrichiens, iq contre la vaillance desquels vinrent se briser tous \t les assauts. De jeunes régiments, notamment les [e 107e et les lUe. appuyés d'une façon exemplaire dans toutes les phases du combat, par l'artillerie x se sont montrés animés du même esprit que les vieilles troupes réputées ie leur race des 59e, 7e, ;t He et li'.)e régiments. L'ennemi a subi de fortes tefles en worts et bUsscs et laissa de nombreux prisonniers entre nos mains. Près de Ponte di Piave les Italiens ont cherché à gagner notre rive en canots, mais ils furent anéantis par notre feu. BULGABE SOFIAj 26 juin : Front en Macétloina A l'ouest du lac d'Ochrida et dans la boucle de la Cserna,rencontres entre patrouilles terminées à notre avantage. Au sud de Huma près d'Altschak Mahle et au sud de Doiran, le duel d'artillerie a été de temps à autre assez animé, Un détachement d'assaut ennemi renforcé tenta de s'approcher de nos tranchées au sud de Doiran, mais fut dispersé par notre feu. A l'est du lac de Tahino vive activité aérienne réciproque. FRANÇAIS PARIS, 27 juin. — Officiel, 3 h., p. m L'activité de l'artillerie a été assez vive au sud de l'Aisne et dans la région de Cœuvres. Dans les Vosges trois coups de main nous ont valu des prisonniers. PARIS, 27 juin. — Officiel, 11 h.t p. m.: Aucune action d'infanterie. Activité de l'artillerie intermittente en différents secteurs de l'Oise et de l'Aisne. PARIS, 27 juin (Reuter). — Officiel: Nouvelle attaque aérienne contre Paris Hier soir on signalait plusieurs groupes d'aviateurs ennemis dans la direction de Paris. A 11 h. 1G on sonna l'alarme et la défense entra en activité au moyen d'un violent feu de barrage. Quelques bombes lancées causèrent des dégâts matériels. A 12 h. h5 l'alarme a cessé. ITALIEN ROME, 23 juin. — Officiel: Hier, après avoir entièrement reconquis la tête de pont de Capo Sile, nos troupes ont vigoureusement résisté aux attaques ennemies exécutées par d'imporiantes forces. Nous avons fait prisonniers 371 soldats et 8 officiers et pris des canons de gros calibre. Sur le reste du front, la canonnade réciproque est redevenue très violente. Entre Mori et Lopio, une de nos patrouilles a attaqué un petit poste ennemis et capturé les Autrichiens survivants. Nos escadrilles aériennes ont lancé plusieurs tonnes d'explosifs sur des dépôts de munitions établis dans la plaine du Piave et sur le chemin de fer de Machorello. Sept avions ennemis ont été descendus. Le lieutenant Flavo Barachini a remporté sa 31e victoire aérienne. En déblayant le champ de bataille, nous avons encore fait quelques centaines de prisonniers et nous sommes emparés d'importantes quantités de matériel de tout genre. ilïïGrLAIS! LONDRES, 26 juin: Au cours de raids et d'entreprises de patrouilles que nous avons exécutés la nuit dernière,dans la région de Sailly-le-Sec et à l'ouest de Merville, nous avons fait quelques prisonniers et capturé une mitrailleuse. L'artillerie ennemie s'est montrée active près de Ville-sur-Ancre et de Bailleul, au "sud de Lens et dans le secteur d'Hazebrouck, Outre l'activité d'artillerie réciproque dans les divers secteurs, il n'yl a rien d'important à signaler.- .... DliRNIÊRES DÉPÊCHÉS La défense cls ""."ris. D'après la Presse télégraphique, le gouvernement français a décidé d'employer même des prisonniers de droit commun aux travaux de défense de la capitale. Le « Progrès » de Lyon annonce qu'une colonne de 150 détenus des prisons de la Santé et de Fresnes ont déjà été mis à l'ouvrage. Le journal fait remarquer qu'il s'agit ici de détenus qui puiigent leur première pe;ne ; Les récidivistes par contre se sont refusés, presqu'à l'unanimité, à participer à ces travaux. D'autres prisonniers encore seront mis au travail prochainement. S'ils se conduisent bien pendant leur travail, ils auront l'occasion de se réhabiliter, en allant prendre leur place au front. L'eîfet dîs attaques aériennes aiieirîar.des Paris, 2.3 juin. •— D'après le «Petit Parisiens, les dégâts causés par les canons allemands sont beaucoup plus considérables qu'on ne l'avait publié jusqu'ici. Les dégâts causés à Abbcvilie par les attaques aériennes allemandes ne sont pas moindres. Un seul jet d'S bombes a détruit 50 maisons, un autre 30. La cathédrale d'Abbe-viile a peu souffert. Paris, 23 juin. — Havas annonce que deux escadrilles successives ont pris part au bombardement de Paris. La guerre sous-marins. Berlin, 28 juin. — Non seulement il est rare qu'un sous-marin puisse déterminer le nom et la cargaison d'un navire eoulé, mais, à cause de la contre-action de celui-ci, il ne peut pour ainsi dire jamais fixer une évaluation même approximative des pertes humaines subies par les transports de troupes ennemies. Seulement, récemment encore, on a trouvé, la nuit, à la côte tri-politaine, les cadavres de 118 soldats italiens, sans doute noyés après coulage d'un de ces transports. Quant aux pertes épïouvées par le transport de troupes français «Sainte-Anne», torpillé la nuit du 10 au 11 juin, l'agence Havas annonce, en date du 21 juin, que, des 2150 soldats et ouvriers indigènes qui se trouvaient à bord, on n'en put sauver que 1513, d'où une perte de G57 hommes. L'armistice politique dénoncé en Angleterre. Londres, 27 juin. — Lors de l'assemblée annuelle du parti ouvrier anglais, le projet de dénonciation de l'armistice politique a été adopté par l;704,000 voix contre 951,000. La conférencs ouvrière internationale de Londres Londres, 27 juin (Reuter). — Au sujet des déclarations catégoriques de Henderson, à savoir, que le parti ouvrier ne désire pas voir les ministres du parti ouvrier se séparer du gouvernement, il païaîtrait que ces ministres auraient décidé de ne pas se 'retirer, ou du moins pas pour le moment. Rotterdam, 27 juin. — Le «Nieuwe Rotter-damsche Courant» ajoute oe qui suit ,aiux informations relatives à la séance d'hier de la conférence ouvrière de Londres : « Le discours de Smillie, président de la fédération des ouvriers mineurs, exprima l'espoir que la fin de la paix intérieure impliquerait aux élections complémentaires, la fin des rapports entre le parti ouvrier et le gouvernement; après cas paroles, la presque totalité des autres discours furent dirigés contre ce dernier, les orateurs prenant position en faveur de la retraite des ministres du parti ouvrier. Le ministre Bar-nar, entre autres affirmations, déclara que la j résolution de mettre fin à la paix intérieure en-! traînerait les ministres du parti ouvrier dans ! une situation peu enviable. Semblable conception n'émane que de ceux qui, au cours des dernières années, ont voulu battre monnaie à la faveur d'une lassitude de la guerre, et qui, dès le début, semaieiU les obstacles dans le chemin du gouvernement, répandaient des bruits défavorables sur le monde financier d'Angleterre et mettaient tout en œuvre pour écarter la nation des dirigeants de la guerre. Clinès, pour terminer son discours, déclare que la question se posait ainsi : Le parti ouvrier qui vient de déterminer ses conditions de paix, est-il prêt à lutter pour les faire prévaloir ? Le reporter parlementaire dû «Timesri annonce que les huit membres du parti ouvrier faisant partie du gouvernement tiennent conférence aujourd'hui sur leur situation. On serait en droit d'affirmer, sur la base d'informations sérieuses, que les ministres attachent beaucoup de gravité à la décision (Je la conférence et y voient, comme corollaire, une déclaration de iguerre. On craint d'aboutir à une scission définitive des partis. Kerenski à Londres. Londres, 26 juin. (Reuter.) — Kerenski a fait son apparition, cet après-midi, à la conférence des ouvriers et fut présenté par Henderson à l'assemblée, qui l'accueillit avec enthousiasme. Il déclara : « Je considère l'accueil qui m'est fait, non comme une manifestation de sympathie envers moi-même, mais envers la démocratie russe, qui combat pour l'idéal qui nous est cher à tous, l'arrivé directement de Moscou et je considère qu'il est de mon devoir d'honnête homme et de socialiste de faire savoir au peuple anglais et aux peuples de toute la terre, que le peuple russe et la démocratie russe combattent contre la tyrannie. Le peuple russe ne saurait être ni brisé, ni opprimé. » Lorsque Kerenski eut terminé son discours, un délégué demanda au nom de qui Kerenski parlait et ajouta : « Si Kerenski a pu venir, pourquoi Troelstra ne l'a-t-il pu? » Le président déclara qu'une telle question vis-à-vis d'un homme tel que Kerenski était non seulement une injure, mais une grande injure. Un grand tumulte se produisit ; finalement il fut décidé à l'unanimité que le délégué oui avait été cause du trouble, serait exclu de toute participation ultérieure à l'assemblée. Le mouvement Sinn-Fein en Irlande, Berne, 2)3 juin. — L'agence Foumier annonce l'arrestation de sept chefs Sinn-Fein. Tous sont accusés d'avoir participé à un complot pour le recrutement de volontaires et pour la constitution d'une force armée en Irlande. Ils prêchent la lutte ouverte contre le gouvernement anglais et veulent constituer une République irlandaise indépendante.Agissements britanniques en Perse. Constantinople, 27 juin. — L'agence Milli reçoit de Perse la nouvelle que, en guise de représailles pour l'arrestation à Bagdad, par les Anglais, de Sulennan Mirza et de son corps expéditionnaire, le chef de "l'armée de l'Association islamique aurait fait emprisonner à P^escht Mirza Kautschouk Khan, le consul britannique, le directeur de la Banque anglaise et un officier anglais chargé de l'organisation des bandes osmanes. Il s'ensuivit une virulente protestation du gouvernement britannique à celui de Perse, avec menace d'occuper des territoires persans; ainsi que d'envoyer des troupes contre Rescht si les personnes arrêtées n'étaient pas immédiatement remises en liberté. Le gouvernement persan, pour toute réponse, se prémunirait contre les menées britanniques. L'autorité de Sulennan Mirza s'étendait sur toute la province de Giban et sur une grande partie de la province de Kaswin. Les tribulations do Camille Huysmans. On mande de Londres à un journal d'Amsterdam que M. Camille Huysmans a été- condamné par le juge de police d'Hampstead à cinq livres sterling d'amende pour avoir négligé de faire enregistrer ses papiers à l'office des réfugiés belges. Le commissaire de police a déclaré qu'une enquête a lieu actuellement contre M. Huysmans, qui aurait été remarqué dans la rue à une heure très avancée de la nuit et était porteur d'une correspondance douteuse. M. Huysmans a dû expliquer l'emploi de son temps. Avance américaine à la Grèce. Le « Matin » apprend (ie Washington que le Trésor américain vient d'accorder un nouveau crédit de 15,790,000 dollars à la Grèce. La politique bulgare. Sofia 27 juin. — La presse bulgare souligne avec joie la déclaration du président du conseil Malinoft, concernant le maintien de l'orientation de la politique étrangère bulgare, qu'elle adopte sans réserve. Take Jonescu en ezil. Bucarest, 27 juin. — Take Jonescu et nombre de ses amis ont reçu l'autorisation de se rendre en Suisse à travers le territoire occupé de Roumanie, à travers la Hongrie et l'Autriche. Le train particulier qui les emporte, .ainsi que les ambassadeurs italien et serbe, partira demain de Jassy. La famine en Russie. Londres, 28 juin.— De Petrograd au «Times» : Au cours de ces trois derniers jours, le pain et les pommes de terre ont fait défaut. La population doit vivre de légumes secs. Des hommes et des femmes tombent d'inanition dans les rues. La famine à Saint-Pétersbourg. Le « Times » apprend de St-Pétersbourg que le ravitaillement de la population de la capitale russe est arrivé à un point critique. Le «Novoijé Wjedomisti n écrit que les habitants, affamés, retournent les tas d'ordures dans l'espoir de trouver quelque chose de mangeable. Ils arrachent même les affiches pour en gratter la colle qu'i s mangent ensuite. Des centaines d'ouvriers armés ont été chargés par l'administration municipale de rechercher partout du blé pour la population affamée. Pétrograd, 2>3 juin. — De la «Nowoje Wje-domosti » : Les bourgeois affamés cherchent avidement dans les poubellefe et les tas d'immon-, dices afin d'y chercher quelque chose à manger et vont jusqu'à^ lécher la colle des affiches- fraîchement apposées. On porte au Mont de Piété tout ce qui a quelque \aleur, afin d'acheter des vivres. Toutes les nouvelles militaires ou politiques passent inaperçues a côté de cette famine à laquelle vient s'ajouter la rareté inouïe de toutes les matières premières et des p oduits manufacturés, de sorte que la solution des difficultés économiques est beaucoup plus pressante que la lutte contre les troubles politiques. Des centaines d'oui riers armés, envoyés par Fadministration urbaine de Pétrograd, parcourent les villages pour y dénicher des céréales pour la ville affamée, ce qui donne fréquemment lieu à des collisions san^ntes avec les paysans. Entre Pétrograd et \V-iatka, un train de vivres a été pris d'assaut. On pilla tous les wagons et on tua ou blessa les conducteurs. La disette à Moscou. L'Agence Havas apprend de Moscou que le premier essai d'envoyer d'après les plans de Lénine des ouvriers armés dans les villages, afin de s'y procurer des vivres, a lamentablement échoué. Une section de ces ouvriers armés se présenta l'autre jour dans un village des environs de Novgorod. Les paysans se refusèrent à céder des vivres, sur quoi les ouvriers commencèrent les recherches. Les paysans allèrent chercher leurs armes et attaquèrent les ouvriers, dont 27 hommes furent tués et 8 autres blessés. D'autres furent faits prisonniers. Censure préventive à Moscou. L'agence Havas apprend de Moscou que le gouvernement russe a décrété la censure sur tous les journaux de Moscou. Le Comité exécutif central a décidé de convoquer pour le 29 juillet un Congrès de tous les Soviets à Moscou. Mise à mort d'un ancien amiral russe. On mandp d'Helsingfors que "Chistoujou, ancien commandant de la flotte de la Baltique, a été condamné à mort par un tribunal révolutionnaire pour s'être rendu coupable de menées révolutionnaires dans la marine. Il a été exécuté. |M. Kerenski en voyage. L'agence Havas reproduit la nouvelle ^publiée par les journaux, d'après laquelle M. Kerenski se rendra à Paris et aux Etats-Unis. Finlandais traqués à Saint-pétersbourg On mande de St-Pétersbouig viâ Helsingfors que des bandes de malfaiteurs russes et finlandais ont procédé daDs la capitale russe à des arrestations en masse de bourgeois finlandais. La raison de ces faits serait le désir de venger l'échec, de la révolution maximaliste en Finland^-- Une nota espagnole à propos de Gibraltar Paris, 28 juin. — Le «JournaL des Débats» annonce que le président du conseil espagnol a remis aux Alliés une note à propos de Gibral* tar, qui -fait actuellement l'objet d'une délibériu tioo entre les cabinets alliés. DÉPÊCHÉS Les événements en Russie • L'ASSASSINAT DU TSAR SE CONFIRME Darmstadt, 27 juin. — La cour grand-du-cala de Hesse a reçu de Moscou un télégramme signé de M. Tschitscherine, commissaire russe; des affaires étrangères, d'après lequel l'ex-tsa? auriait iet»é assassiné entre Ekatexinembourxr et rerm. (On se rappellera que l'ex-impératrice est néa princesse de Hesse, N. d. I. R.) CHUTE IMMINENTE DES BOLSCHEWIKI Zurich, 27 juin. —• De la frontière russe à la «Gazette du Matin d-c Zurich»: Le mouvement contre-révolutionnaire en Russie s'accentue de jour en jour et l'on s'attend pour cette nuit à; la chute des Bolchevistes. On considère généralement Kerenski comme l'homme futur de lat situation. Paris englobé dans la zona de guerre Genève, 27 juin. — Mercredi dernier, le oem-, seil de guerre était réuni sous la présidence de Pomcare. Par ordonnance du 26 juin, le département t'e la Seine, y compris la capitale fran* çaise, a été englobé dans la zone de guerrei Cette mesure est de nature exclusivement mili-taire et ne change rien au système de l'ad-mimstration publique qui reste subordonnée au ministère. Les journaux admettent que cette mesure aura pour conséquence de renforcer le3 formalités pour le voyage vers la capitale, de tous les points de la France et de l'étranger. Mort d'un héro3 Berne, 27 juin. — Le sergent Michaud, un des meilleurs aviateurs de combat français est mortellement tombé des airs près de Châlons. Les relations franco-russes Genève, 27 juin. — Pichon parlera aujour-d hui à la commission pour les affaires étrangères sur la politique du gouvernement envers la Russie. Tenant compte de cette réunion, la groupe socialiste a décidé qu'il était nécessaire de tenter une intervention en Russie. Au front italien Berne, 27 juin. — Du «Corriere délia Sera#, sous la signature de Luigi Barzini ; Les petites attaques italiennes de ces derniers jours ont été entreprises principalement pour établir si l'énergie combattive et le moral de l'armée autrichienne ont été ébranlés par la retraite Ou Piave. L'expérience s'affirme comme négative, c'est pourquoi il faut compter tôt ou tard sur une nouvelle offensive autrichienne. Londres, 27 juin. — Du «Manchester Guardian» : t II serait insensé d'attendre à présent une grande marche en avant italienne au-delà au Pi-ave. La retraite de l'armée autrichienne vers la ligne des Alpes n'a pas été une fuite; il serait difficile aux Italiens d'entreprendre une marche en avant de grand style, plus rapide, au-delà de la rivière; c'est pourquoi il convient de ne pas concevoir des espoirs exagérés. » Berne, 27 juin, —- Lors d'une manifestation des employé., du ministère d'Etat à l'occasion de la retraite autrichienne, le ministre d'Etat Nitti a déclaré entre autres que; certes, il comprenait la marée d'enthousiasme des Italiens, mais qu'il recommandait pourtant ce se préparer à fournir de nouvelles et dures preuves d'énergie, avec sang:froid et une confiance inébranlable, car il serait faux de s'illusionner sur la durée de la guerre. La guerre durera encore longtemps et fera encore longtemps sentir sa poigne d'acier. L'ennemi renouvellera sa tentative qui vient d'échouer. Lugano, 27 juin. — On mande de Rome que la marche en avant de l'infanterie italienne et 1 installation des canons le long du Piave continue. La forte pression sur la tête de pont de Sandona, que défendent les Autrichiens, se maintient. L'ennemi résiste également en quelques points isolés en-deçà du Piave. Le Montello a été attaqué-^wr trois colonnes en retraite. Des aviateurs américains ont déjà pris part aux combats aériens, au front italien. Le lieutenant américain .Tounge, attaqué par trois avions de poursuite ennemis, a été obligé d'atterrir au-delà du Piave. — REVUE DE LA PRESSE A qui la faute? — Le journal anglais « Com-mon Sense » du 30 mars écrivait, à propos de la première offensive allemande, les lignes suivantes, redevenues actuelles : « L'offensive actuelle va, forcément, entraîner des sacrifices énormes. Pourquoi les Allemands ont-ils pris la décision d'attaquer ? La réponse paraît assez facile. Leur offensive suivit de près la résolution du Conseil de Versailles du 2 février, de chercher à tout prix un résultat par la force des armes. Leur offensive fut la conséquence du refus de notre gouvernement d'examiner les propositions de paix du comte Hertling. Le gouvernement al-i lemand a souhaité la paix et il l'a déclaré ouvertement; le gouvernement autrichien bien plus encore! Au lieu d'examiner leurs offres, notre gouvernement repoussa toute discussion et songea à des conquêtes lointaines... Nous passâmes le Jourdain et les Allemands passèrent la Somme. Pourtant Lloyd George déclara le 19 décembre 1916 : « Quiconque continue, sans raison suffisante, ce terrible carnage, commet un crime que l'océan ne pourrait laver ! » Cette déclaration fut faite au moment même où nous repoussions l'une des nombreuses offres de paix des ^puissances centrales.Et aujourd'hui Lord Northclufe, à qui notre pays doit tant de malheurs, réclame éperduement l'application sans restriction aucune du service obligatoire, et nous prédit la ruine au cas où nous ne l'écouterions pas. Le gouvernement qui dépend d'une clique irresponsable, doit forcément commettre les fautes les plus monstrueuses et n'est capable ni de faire la guerre avec succès ni de conclure une paix !io~ norable. » L'oisiveté est un délit. — M. Cl. Vautel écrit au « Journal » : Nous ne sommes pas encore près de lire dans les journaux un fait divers ainsi conçu ; « Rafle monstre sur les Boulevards. » Hier après-midi, la police a procédé, sur les Boulevards, à plus de 2,500 arrestations d'individus soupçonnés d'oisiveté habituelle. ^ » Des cinémas, des cafés, des cercles, etc., ont été fouillés minutieusement. Tout homme bien portant, âgé de 18 à 50 ans, et qui ne pouvait justifier d'une occupation réelle, était immédiatement « cueilli ». » Dans la soirée, le tri était terminé; 333 oisifs ont été maintenus en état d'arrestation. » Tout ce joli monde a été conduit au Dépôt. » En Amérique, la loi contre l'oisiveté habituelle va permettre ce genre d'épuration. 'Une autorité de New-York a même déclaré ceci : « Nous traiterons les membres des grands clubs de la 5e avenue sur le, même pied que les oisifs sans fortune ». Vous verrez, nous en arriverons vite à penser et même à agir ainsi... L'air célèbre : « Ah! qu'il est doux de ne rien faire » va devenir un air séditieux. C'en sera fait de la douceur de vivre, ô bons badauds, ô doux rêveurs ! La grande guerre, manifestation logique de notre progrès, vous condamnera, à, votre tour, aux travaux forcés... L'oisiveté est déjà Vine faute ; elle sera bientôt un délit.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks Le bruxellois: journal quotidien indépendant behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Periodes