Le courrier de Bruxelles

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28 februari 1914
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s.n. 1914, 28 Februari. Le courrier de Bruxelles. Geraadpleegd op 05 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/pr7mp4wz0p/
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Samedi 28 février 1914, ABONNEMENTS i FAIM tu «OU tMIIMil BELGIQUE, . fr. 10.00 6.00 2.60 HOLLANDE. . | 19.20 8.60 4.80 LUXEMBOURG .\ UNION POSTALE. 30.00 16.00 7.60 5 CENTIMES Us *uO0li«nent» n» «ont B»s «»l» TÉLÉPHONE SABLON 176» LE COURRIER DE BRUXELLES . 53»année. — *——■ I I II I I '.*><! BUREAUXs A BRUXELLES e 52, rue de la Montagfîf A PARIS t 30, rue Saint-Sulpîee» 30 5 CENTIMES L«» suoo> Amants ne sont pas «nia an vsnt| s Pro aris et focls Les deux morales en présenci îvos lecteurs ont- lu, entre autres belles bonnes choses, dans le Mandement de i. »-ême de Son Eminence l'Archevêque, conseils do charité chrétienne qu'il adrei 9. ses diocésains. Nos adversaires eux-inên lie peuvent s'empêcher de les trouver « 1 eellents »; ils s'inclinent devant l'elevato et la " noblesse de ce langage ». L'« in jjendanec » notamment reproduit le pa-ssJ où le Mandement conseille cette charité vers les adversaires, comme envers les an et elle ajoute : . Voilà une fort belle idée-exprimée un langage d'une évidente noblesse, i 1 <nii sommes dégagé de toute influence r trieuse nous souhaitons sincèrement- que catholiques belges suivent- ponetuellem •co pur enseignement; nous souhaitons îes voir considérer, comme des frères ci qui ne partagent pas leurs oputton», > souhaitons de les voir taire preuve tes les condescendanc&s et de toutes les nérosité envers les personnes., t ela, a . «irait notablement l'atmospheres yolitu .lans laquelle évolue notre pays, et<cela changerait heureusement, du speetocie jnentable que depuis tant d annees 1 voyons se dérouler sous nos yeux et » {ait- d'un clergé de combat et d uu °'®r; lisme haineux qui s'afMrme comme la ne lion même de la charité chrétienne... » Evidemment l'« Indépendance > esp bien jouir des avantages de la, charité catholiques envers.les libéraux, mais élu réserve expressément de ne pas s'engagt la réciprocité, elle déclare qu'elle n'est de la paroisse ! « Nous qui sommes de cés, dit elle, de toute influence religieuse nous souhaitons de voir les catholiques ges suivre ces conseils. On n est- pas ] naïf, ou plus impudent ! Cela ne. peut nous empêcher, nous cal liques, de suivre de si bons conseils, oai ne peuvent qu'augmenter notre force, ni force est dans nos principes et le Mai ment nous dit : « Soyez intransigeants,se intraitables sur le terrain do la doetnm Charité envers le prochain même U'be mais pas de condescendance tic princip son égard. C'est ùue bonne devise-. _ T ', Tnrlépeiidaiica » excelle dans 1 arl •détourner le srfis des paroles officie, qu'elles viennent de l'autorité. 10j aie,, c me tout récemment encore, ou de l'auto religieuse. Ici elle perd de vue, tout sini ment, que le Mandement s'adresse au: dèles et non an clergé. Tout son texte .tique, depuis le premier mot jusqu au nier. L'autorité épiscopale a d an moyens de s'adresSer au cierge lorsqu en a besoin. Et le clergé belge, nous 1 a déjà dit et montré, est le c-lerge du mo d'un côté- le plus « intransigeant » dan ' 'défense des principes religieux, mais même temps le plus patient, le plus e i-ant envers des adversaire» qui vont eu lui jusqu'aux voies de fait les plus gra après l'avoir Injurié tous les jours. *** Voilà doue là morale catholique, la s me morale de l'Eglise approuvée par no; vesaires. Voyons la leur. L « Indepen ce », à la veille du Carnaval publiait l< tit airticlé s.uivant : « La réception de messire Carnaval lieu samedi à 11 heures précises du sou-Monnaie. On s'attend pour fêter son vée dans iicfc murs a une affluence e: ordinaire. , , . En vue de cette solennité, la directio ' 3 a •"Monnaie a résolu 'de laisser toute trijde aux danseurs, qui pourront donc ; Sir. d'exercer à la Eorlanc et au *• tango va sans dire que le menuet ne sera- pas crit et que la joyeuse farandole et le s cake walk fieront tolérés, ainsi que le but, la mal'chiche, la valse chaloupée e ires pas surannés. Ajoutons qu'Ambrosiny, à la tete d( corps de ballet, conduira le bal. Et, à présent, .seigneurs et gentes d; à vos masques, la fête va commencer : Voilà'le petit mandement, le vif appe l'« Indépendante » adresse à ses fidèles, pour bien commencer le Carême. Morale facile, pratique, attrayante. Entrainement ex-| cellent pour la jeunesse pour la conduire ] jl aux plus hautes pensées, pour flatter ees ] plus « nobles > instincts. — Nous laissons eb nos lecteurs juges des deux morales qui se j Ja- présentent à eux, ] .es m ' ; £ L'Unité de l'Europe. ; on < lé LA MGUK DE SIR MAX WAECHTER. ; °e La fondation en" est assez récente : le : «National v a signalé- sa création, mai h l'idée ; lis, de sir Max Waechter est déjà assez an-tienne. Le roi Edouard régnait encore lorsqu'il en fit part au prince de. Galles, au-en jourd'hui Georges V. Le prince î'écouta >us avec attention et lui demanda de préparer eli- an mémoire qu'il soumettrait à son augus-les te père. Ce mémoire qui concluait à la né-ent cessité d'une fédération européenne eonsti-de tue encore aujourd'hui le programme de 1 ïux la Ligue. >us Peu après, sir Max Waechter rencontra ou- le roi Edouard à Marienbad ; le^ souverain gé- l'accueillit très aimablement, 1-écouta lon->ai- o-aemenfc et l'in vit» à déjeuner. Sr Max ne lll(i dit pas que Edoouard VII approuva toutes ses idées ; mais, dans une interview qu'il a la" accordée au « Daily Telegraph », il laisse entendre qu'il en reçut des encourage-' »e ments. ca" Toujours est-il .qu'il commença immédia-£n" tement sa campagne et comme il est fort riche les obstacles matériels ne l'arrêtèrent , ' pas. ere il voulut d'abord savoir si son idée ne dés trouverait pa& un adversaire en Guillaume : se II, car tout le plan de sir Max Waechetr ,r à repose sur la réconciliation préalable de |>a« l'Angleterre eb de l'Allemagne, la plus grande puissance militaire. Ceci fait, on chercherait à réconcilier l'Allemagne et la * France, puis le reste irait tout seul. 3el- Donc, il fallait d'abord voir l'empereur >lus d'Allemagne. Et sir Max Waechter eut cette bonne fortune à Kiel, où il était allé as-i sisfcer aux régates sur son yacht. On sait la V? bonne grâce avec laquelle Guillaume II y ' ils accueille chaque année tous les yachtsmen >tre de toutes les nationalités. lCle- Sir Max Waechter raconte que, dès les ez premiers mots, Guillaume II fut très inté- * rossé, et lui demanda d'avoir avec lui un second entretien à bord du yacht du fon-dateur de la Ligue, où le Kaiser passa trois e à heures. Eb de cette longue conversation, qui fut c|e suivie d'un dîner à bord du « Hohenzol-. lern », sir Max Waechter a ga.rd'é l'inipres-le*; «ion suivante: om- rité « ïî a accueilli mon plan avec .une certai-je ne faveur, mais il m'a signalé les obstticles * ... formidables qu'il faudrait surmonter pour : iI_ le réaliser. En même temps, bien que je l'iri- connusse assez bien ses opinions pour le der- considérer comme un des principaux paci-j.res ficateurs de l'Kurope, je fus surjgns de eons- ,, tater la largeur et la générosité de ses vues j à l'égard des autres peuples. Mais il est un ■ons patriote allemand convaincu et zélé et ne ade, prendra jamais rien en considération qu'il s sa n'estime conforme aux intérêts de l'Allema-en gr,e" 4 " | K*u~ Le résultat; de sa démarche auprès de vers Guillaume'II ne désillusionna pas sir Max ves, Waechter, car il continua son pèlerinage et il exposa successivement ses idées à tous les souverains, sauf à l'empereur François-Joseph et- à la reine des Pays-Bas. S'il n'a pas vu la reine Wilhelmine, c'est, dit-il, en îbli- raison d'un simple malentendu diplomati-. que, mais il lui a fait parvenir son mémoire dan- cn .a ,revu une réponse sympathique. Quant à l'empereur d'Autriche, c'est le com-Pe" te d'^Erénthal, alors ministre «les affaires étrangères, qui le détourna de te voir. aura ; r/Emx)ereur est très âgé, lui dit le mi-à la nistre. et inaccessible aux idées nouvelles, arri- .Je lui demanderai une audience pour vous, ctra- si vous insistez, mais vous risquerez de le fatiguer inutilement. » n de ïâti1 Sir Max Waëcht>er n'insista pas, bien que l loi- le comte d'^Erenthal lui ait dewiné l'assu-3). Il ranee que son idée serait favorablement ac-■jros- cueillie dans toute l'Autriche. uave L'accueil du Tsar fut, naturellement, ce eba- qn'il devait être de la part de l'auguste ini-t au- tiateur do la première Conférence de La Haye. L'entrevue eut lieu à.Tsarskoïé-Selo. son ■ « Le Tsar, dit sir Max Waechter, approuves. Va ï»on idée de fédération, encore que les résultats de la Conférence de La Haye l'aient rendii assez sceptique sur le feuoeèe 1 que de mon projet. » Le roi d'Italie, que M. Max Waechter a 'U deux fois, lui a dit : « Vous aurez mon complet appui pour la éalisation de votre idée si mon peuple me >ermet de vous le donner. » Et le fondateur de la Ligue de l'unité de 'Europe a vu succesBivemcnt le& rois a< Danemark, de Belgique, de Suède, de Nor-rège et l'Espagne; il a vu le Sultan et aus-ii les souverains balkaniques. Ces dernien )eu avant la guerre. Tous se sont déclare? >artisans de la paix, tous lui ont dit qu ils iésiraient la constitution d'une fédération ;t les hostilités qui éclatèrent peu après n< suffisent pas à désillusionner sir Mas iVaechter. Il a vu aussi M. Fallières et plu «ieurs ministres français, et il a été reçi Dar le prince de Monaco, auquel il offrit U première vice-présidence honoraire de 1< Ligue. ... . Le prince lui a écrit en acceptant cette of -T6 : « J'ai étudié le mémoire sur la ligue d< .'Unité européenne et je suis d'accord ave-rous sur les principes qui cn sont la base Je suis donc très heureux d'accepter la vi :e-présidence que vous m'offrez. J espèr qu'une si noble entreprise aidera les boni aies éclairés à remporter quelques victoire sur le mauvais esprit qui règne sur notr Europe infortunée ». # ,t Sir Max Waechter a confiance ; il a m stallé sa ligue dans des bureaux sçacieu: à Londres, 39, Saint-James Street j il a ui personnel considérable pour oi*gamscr s propagande, et il subvient personnellemen à tous les frais, qui doivent être onereux Mais il ne se dissimule pas qu'il y a un grosse pierre d'achoppement : la questio de l'Alsace-Lorraine. « J'en ai parlé récemment, dit-il,au prin ce de Monaco qui s'y intéresse fort. Il été assez bon pour me dire que le plan qu je lui ai soumis lui semblait permettre d'eî pérer une solution ». Quel est ce plan? Sir Max Waechter s es refusé a le révéler au « Daily Telegraph > Il estime que l'empereur d'Allemagne 11 permettra de le lui soumettre et jusque-lc il ne veut pas le livrer à la discussion. Et le fondateur de la Ligue est est plei d'espoir; dans une lettre que M. Carnegi lui a écrite pour lui envoyer ses sympathie et son adhésion, le grand pacifiste millia] daire, le généreux donateur du palais d la Paix, lui dit : « Lorsque j'ai vu Guillaume II a I occî sion du jubilé de son avènement,#il m'a dit. « M. Carnegie, nous avons eu vingt ans il paix; j'estime que nous en aurons encoi vingt-cinq ». Et j'ai répondu : « Votre M* jesté est le plus grand allié de notre grand cause ». . . Et cette lettre a augmenté la eonvictio de sir Max Waechter que les Etats-Unis d l'Europe ne sont pas une utopie. A. Fitz-Mauriez. ÊTBEHNES PONTIFICALES VINGT-CINQUIEME LISTE. Report des Idfites iirécédontes : 04.91^1 Clt-rgé du doyeiiué de Ste-Wanudru, Mons, A Collège do N.-Daine de Beilevue, Ornant, 2C Onbekend. Veurne, Congi^egatie der jonge dochters. wi., Anonyme, WelveJghem, jj M, SoheLstraete, Courta-iw, i(. EE. HH. prieBters dei- dek^nij Lubbeck, Chanoine Geiiniaert, EE. HH. pastoors en onderp. van PeUen-he>rg, Boven-Loo, Linden, Bkwwput en S. Antonius, W. S. W., î Baron et baronne van Reynegom de .Buaet, 1< M. et Mme Emile véui Put, •- Mlle Obert, 10; H. B.: 2; Pour obtenir m guéiTiion, St-Trond, 2; W. J. C., 3; St-Père, b nissez ma chère famille, '20; Mme J. N., lx> vain. 10; Onbekend, Ramsoapelie, 5 ; D. \ G., 2; M. L., 2; Pour eonn.aît?,e la vocation < nies quatre garçons, 5 ; Om verhoord te Word* dor deu H. Antoniusj 0y50 ; Mme veuve Castil D'Hondt, St-NicoîaSj 10; Dr Lammens Cast: le, id., 10; \'an wege een zieke priestér... « liene wcdinve Dendermonde, 2 ; Uit Belof Wervicq. 10: Anonyme Wevelghem, 4; Naai ioos. Lubbeek. o; V. P., servante, 5; S. D. £ id., 2; Een gélukkig huis houden, Hoeylaert,: Ter eere van 0. L. V., van Lourdes, 2; V. J 1)., Cureghem, ô; S. A. J., Audei^ghem, 3; T •eei'e van den H. Josef, 2; Een zieke vad vraagt oen gebed aan den H. Vader. 20; Ojxl de H. Maagd enz. Rjuysselede. 0,50; Ter ee van den H. Ant-onîus, Oostende, 2. Enseï bte: 151. Total : fr.66.2o4, On peut adresser fes souscriptions an bure du jout-nal ou à M. Mallié, secrétaire, 7, rue la Tête d'Or, Tournai. *% PEI;ERINAGE DE LA PRESSE CATHO. QUE A ROME. — Dopait le 20 avril, retenir 8 mai. — Demander le prospectus détaillé à 3 gence François, 45,boulevard du Nord,BruxeU Esvue de h Presse Le « Sifllel » célébrera dimanche prochain le Xe anniv-ersaire de sa fondation. ( C'««fc un événement bien rare dans les an- j ïiales de la presse humoristique. Nous adressons à notre spirituel confrere . ; nos bien sincères félicitations. ; i La déification de l'humanité. — Un journal de Paris, qui n'est cependant pas des > nôtres, se charge de nous montrer, d une : façon très vivante et très juste, ou cela , oous mène. Il dit : Ils ont déifié!la personne humaine; ils ont ' ' îvpété que chaque échantillon de 1 espèce nu- I maine, fût-ce le plus laid, le plue malsain; le plus oangereux, mérite un culte. Ils croyaient • servir ainsi l'idée de i'ratei-nité. et que chaque homme respecterait, chérirait, adoi^ea^ait 1 tlu- » rnanité dans son prochain. v •: J^cs ouailles ont interprété le preclie u leur ; façon. Chaque homme chérit l'Humain te en sa . ; propre personne. Il est à lui-même son idole. Et J la valeur infinie qu'il attribue à son « Moi » rua : fait mépriser lo «. Moi » du voisin. " i Le bandit prétentieux et féroce, ivre de ces s doctrines, sacrifie sans hésiter la vieille rentiè-3 |re, le pante noctambule ou le garçon de recette pour « vivre sa vie » en quelques jours de ripail- - j las. Et l'amoureux, aussi prétentieux, aussi fe-f j roce, aufisi intoxiqué de théories imbéciles, pu- II nit dé niort- sans hésitation quiconque heurte son désir ou froisse sa vanité. kl Tu te refuses à moi? La mort! Tu m'infliges l'humiliation d'une rupture ? La mort! A qui * me cause une dou-leui", la mort! A q>ni me dérobe 5 un plaisir, la mort! C-ar mon admûable « Moi » 1 domine l'univers; mon merveilleux u Moi » ne souffre point d'obstacle à ses volontés, de limite - à ses jouissances. Je suis dieu: qui me résiste est a sacrilège. 0 C'est logique. Les maîtres n'avaient sans . doute pas prévu ces conséquences de leur enseignement: elles en découlent tout de même. 1 Qu'on instaure un système philosophique ou qu'on écrive un simple article de journal, il faut : toujours s'attendre à d'étranges déformations 11 de sa pensée. > En déifiant l'homme, on comptait fonder la paix universelle sur la religion de l'Humanité ; Q on a multiplié, exacerbé les conflits par l'exal-e tation de l'orgueil et de l'égoïsnie. Les terdversatîOiLS du parti libéral et du e parti socialiste autom* du on r tel fourniront ■olus tard, à ceux qui écriront l'histoire po-iitioue de Belgique, la matière d'un bien : curieux chapitre. c Le 15 février dernier, sur les tréteaux de e l'a Maison libérale do Marchienne-au-Pont, ^ M. Ma-istriau, par la grâce de F.*. Maison, e échevin de la ville de Mons, et,par la grâce du cartel, consei-Uer provincialt proclamait-n son attachement au cartel. C'est au cartel, e disait-il. ctue l'on doit les institutions de T.vtout genre que la province do Haina4.it a créés. Mou-rir pour le cartel, c'est le sort le plus beau ! Mais hier, dans l'organe socialiste bo-rain, le citoyen André, président du même conseil provincial écrivait : 5 Je me réjouis, qu'il ne soit plus question nulle ^ part du cartel et qu'en toute indépendance, le n parti socialiste puisse franchement faire une 0 campagne nettement et exclusivement socia-|q liste. K) 1 iq Les sociali.'îies gantois rêvent d'enlever 10 des voix aux libéraux. — Cette note alar-5 niée est publiée en tête de la « Flandre libérale » : 11 imperte de signaler et de combattre une 0 opinion qui se répand et tend à s'accréditer de K) plus en plus à l'approche des futme6 élections K) législatives. K) Certains anticléricaux font courir le bruit, ie dont il n'est, pas difficile de découvrir la source, â- que Ig deuxième siège socialiste, occupé par M. i- Lampens, serait gravement menacé. Les socia-/. listes seraient sur le point de perdre un mandat le au profit des cléricaux. Le devoir anticlérical ai serait donc de chercher à sauver le siège de M. le Lampens. I- Les politiciens qui répandent et cherchent à 5 ; accréditer cette opinion ont évidemment pour t, but d'enlever un certain nombre de voix à la a- liste libérale au profit des socialistes. Jjq seul devoir des libéraux est donc d'appor- 1 ; ter le 24 mai leurs voix à la liste libérale, rien f. qu'à la liste libérale. 3r # ca- Daus l'industrie. — La Serbie, annonee at le « Journal des Débats », a passé à des in-ic dustriels belges une commande de 48 loCo-n_ motives eb de 1,200 wagons à marchandi-ses. D'autre part, les charbonnages du Bo-40 rinage ont reçu, de France, d'importantes aa commandes; c'est le résultat de la grève de des mineurs français. Une autre conséquence de cette grève : de nombreu-sos familles boraiues, installées r_ dans le Nord, et le Pas de Calais, sont ren-trées au Borinage. La plupart des chefs de >a_ ces familles ont facilement trouvé du tra-es» vail dans la région de Mons. Petite Chronique Un village sur reliasses. — Un village sur . îchasscs, voilà qui n'est point banal, n'est- -îe pas ? _ ■ ! C'est dans une station du Pacifique Ca- ; nadien que vient d'être édifiée une con- -struction de ce genre : à Glacier. Cette localité est envahie par les neiges . ^ui s'y accumulent toute l'année. Les rues ■ iont de véritables ponts jetés d'une habita- | ïion à l'autre : c'est là le seul mode de com- j nunication. Los « rez-de-ch.aussée » se trouvent à trois mètres cmdron au-dessus du >ol ; les maisons sont d'ailleurs très simples st restreintes à trois ou quatre chambres. . Le village, dans son ensemble, fait songer aux cités lacustres des temps préhistoriques. Les propriétaires y ont dépensé plus de trois cent mille francs, et ne laissent pas die manifester quelque inquiétude, car ils ne savent pas encore s ils arriveront à couvrir leurs frais : jusqu'à présent, en effet, clans le « village sur échasses », les locataires se montrent peu nombreux. Peut-être trouvent-ils les loyers trop... « élevés »?... , + — >i. Jean Carrère victime de la « furlana ». : — On annonce de Rome que M. Jean Carrère, le correspondant du « Temps », celui-là même qui inventa l'odieuse fable du Pape assistant à une représentation de la « l'urlâna », vient de se démettre une épaule en tombant maladroitement alors qu'il exécutait cette.même danse qu'il avait eu l'audace de mettre sous le patronage du Pape. Facéties toulousaines. — Un journal satirique de Toulouse publie cette annonce : « Ne jetez pas vos vieux diplômes. Les conseillers municipaux de Toulouse les achètent cher.-Certificat d'études: 5 francs ; baccalauréat : 10 francs ; licence : 20 francs ; agrégation : 5Q francs... » On pouvait croire que c'était sérieux, car il y a de drôles de gens sur terre.Mais l'annonce qui suit vient rappeler qu'il s'agit de simples galéjades : « Le ver solitaire est radicalement et définitivement supprimé. Il suffit d'absorber un second ver identique qui, tenant compagnie au premier, empêche toute solitude ». w Allons ! le Midi est toujours joyeux. Une entente internationale contre les excès de vitesse des automobiles.. — A la suite d'accidents d'automobiles, le Reichstag vient d'envisager les mesures à prendre pour obtenir plus de prudence et de modération.D'après, la « Tagliehe Rundschau », le "■^ouvern ament impérial a invité tous les gouvernements allemands ainsi que celui de la République française à dresser des listes exactes et détaillées de tous les propriétaires d'automobiles et de les échanger avec la chancellerie impériale. Les gouvernements allemands ont envoyé leur adhésion.Les express Paris-Berlin, annonce un journal, seraient détournés, à partir du 1er mai, par Francfort et Metz. Cette mesure, ajoute-t-il, permettrait à ces trains de gagner 25 minutes sur le trajet total ; de plus les voyageurs n'auraient plus à se soumettre qu'une seule fois aux formalités douanières. Lo ministre des Chemins de fer à qui un de nos collaborateurs a soumis cette note, déclare que son administration n'a été avisée d'aucun o décision de ce genre. A la légation allemande on ne possède au suiet de cette information aucune nouvelle officielle mais, en raison des nombreuses plaintes de Chambres de commerce allemandes, on s'attend à la confirmation de l'information. On nous mande de bonne source, jeudi à 4 h. 30 : En supposant que l'information soit exacte il ne s en suit pas que le trafic doive être détourné. Les trains continueront à rouler comme à l'ordinaire sur le réseau belge et les voyageurs auront à choisir la voie qu'ils préfèrent. Seule l'expérience pourra dire si un autre trajet assurera des relations plus ra-pides et plus régulières. * Les envois postaux. — Les dimanches et jours fériés, à partir du 1er mars 1914, les envois « non urgents » du tarif réduit, tels que circulaires, réclames, prospectus, catalogues, etc., déposés en assez grand nombre, seront exclus de l'expédition, et l'on ne présentera plus à l'encaissement les effets de commerce et les quittances « par exprès ». LA VILLE Une visite au Musée de Uterwtcrcn. — ferlin gouverneur générât de i'Afrique oc* ïidentale française, a visite jeudi, à 3 res, en compagnie de M. le ministre dç France, à Bruxelles, le musée colonial dé Fervueren. ^ A 4 heures. M. Merlin est p&r&i pour ïp ?alais roval, où il a rendu au roi Albert^ a visite oue celui-ci, alors prince de Belgique, lui fit en 1909, en Afrique. M. Cliailes Woeste, né à Bruxelles le 28 lévrier 1837, est entré jeudi dans, sa v8rfie-mnée.4 M« Van de Vyvere succédera d'ans quelques iours à M. Michel Levie en l'hôtel deé Finances. M. Segers, devenu ministre deg îhemins de fer. conservera sa résidence, actuelle.L'ordre du jour de la Chambre. — M. le président de la Chambre, officieusement l'accord avec les divers groupes, propose do régler comme suit les travaux de la Charnue d'ici aux élections, qui doivent- avoir ieu le 24 mai. Mars — le 3, interpellations, —le 4 et lCK >, budget de l'Agriculture et des^ Travaux Publics, — le 6, budget de la Justice et projet de loi augmentant Les traitements dee magistrats, etc. Le 10, interpellations, — le 11 et le budgets du Congo, — le 13, budgets de la Marine, des Affaires Etrangères et des Fi-uances.Le 17, interpellations, — îes 25 ôt 26, budget de l'Intérieur, — lo 27, budget de la Guerre. Le 31, interpellations. Avril, — le 1er et le 2, budget des Chemins de fer, — le 3, budget des Sciences et' Arts. Le 7, interpellations, — le 8f budget de I» dette publiquo. La Chambre partirait alors en vacances jusqu'au 21, jour où elle rentrerait pour; entendre comme les autres mardis, la suit0 des interpellations. Le 22 et 23, budget extraordinaire,. — lé 24, revision de la loi de 1906 sur le repos dominical.Lo 28, interpellations, — îe 20 et- le 30, discussion du projet de loi organisant des assurances en vue de l'invalidité prématiu rée, de la maladie et de la 'Messe. _ Les 1er, 5 , 6, 7 et 8 mai, continuation d$ débat sur les assurances sociales. Le 9 mai,, clôture de la session. La Chambre siégerait chaquo joui; jusque. 6 heures du soir. La réorganisation aux clfemiihs de l'er. — Une importante circulaire vient d'être publiée qui arrête notamment les mesures suivantes : Dans toutes les stations où il existe une remise de locomotives, le chef de station et le chef immédiat de la- remise se réuniront à la fin de chaque journée pour se communiquer les constatations qu'ils , auront faites et pour prendre lés mesurée que comporte l'organisation du service ;$ê la nuit et de celui du lendemain. Aussi longtemps que la marche des trains ne sera pas satisfaisante. Les réunions>•.des directeurs de service seront hebdomadaires au lieu d'être mensuelles. On fera en --arte d'éviter toute paperasserie e6 de faire suivre les fautes commises de p'rompfce^&inc-tions. Des mesures sont prises afin que toii3 les agents participant à fa marche des, t rain s se rendent un compte exact des néeé^srtés du service. Dès qu'une station se trouve dans îa nécessité de faire échelonner des trains qu'elle ne peut recevoir régulièrement, elle doit signaler le fait mmédiatement àùx directeurs de service en cause. Si la situation du mouvement de la ligne fait prévoir que cet échelonnement aura une certaine durée, le directeur de service prend sur-le-champ les mesures nécessaires pour réduire l'expédition dos trains vers> la' section engorgée à la oapacité d'absolution de celle-ci. L'affectation des trains directs tie marchandises sera organisée de façon plus rationnelle.Fréquemment les retards subis par 1 ex^ pédition des wagons et leur réexpédition dans les stations d'escale ne sont pas contrôlés même par les chefs de station.En vue do remédier a octte situation, tous le3 chefs de station de lre et de 2e classe se feront remettre journellement une note des wagons se trouvant en gare depuis 24 heures. Ils pourront ainsi constater les irrégularités commises. Diverses autres mesures administratives complètent cette circulaire. FEU 11 jLÈTON D U 28 F É V LU i-: Il 1914.^ Suzanne la Doctoress l>ar Charles X>e ViulS. CHAPITRE Y Les derniers échos de la fête se so 'éteints, les perruques sont tombées, les ni srés de poudre se sont envoles, les coquetl 'mouches de velours noir ont pris leur < ssor ; de tous côtés les invités vont se repos avec délices, après cette journée si bien rc plie. . , Non, pas .tous; Suzanne, retir.ee dans chambre, né songeait point au repos; de va ses yeux passait sans relâche l'affreuse gion de fièvre et de misère. ♦Soudain, elle se couvrit d'une longue mî te brune; sur ses cheveux fins elle po; sans' un regard à son miroir, un petit cl peau sombre et descendit à l'office. Les placards étaient encombrés des res du festin. A la hâte, sans discernement, e s'empara de deux bouteilles de vin, d' poulet froid, d'un saucisson, d'un paquet gâteaux; ayant placé le tout ùaus un va panier de cuisinière, elle s'enfuit sans br comme si ollo venait de dérolrer ces très qui lui appcUJtën'à'ienl tou.«. La-Huit était noir déjàj .sans lueur stfns voix : d-iins ce silence solennel, on vinait, sans l'entendre distinctement, la latente suspendue jusqu'aux premi rayons de i9aube. touzaiyne frissonna au premier insta jnais guidée par la bande moins sombre ciel, entre .les deux rangées de peuplit elle s'avançait résolument, le lourd par coupant, i> i haijue secousse son poigent : • -fcn . m .r>r*iîrlomnnf. nnuKSPf». ; l'impulsion première qui l'avait guidée. Bientôt, elle ralentit sa marche; l'air frais de la nuit, îa cadence de ses pas sonnant sur la route sèche avaient calmé son exal-tation.Que faisait-elle à pareille heure sur la route 1 Ell'è# s'adressait tout à coup cette question bien simple et pouvait à peine y répondre; qui donc Y entraînait mystérieusement à sa suite, dans cette voie du bien, discrète et inconnue? nt Son esprit était tropJucide. pour qu'elle ia- tardât longtemps à voir clair en 'elle ; co es qui l avait \iveraenb frappée, ce qui avait ïs- eveillé dans son cœur oe besoin de soulager er ses semblables, c^était moins la découverte m- de cette misère que la généreuse charité de M. de Malindrey. sa Lui, si grand, si supérieur aux autres par ,nt son intelligence, par son génie, il s/abais-vi- sait simplement- et sans phrase, il se faisait le médecin dévoué d'une pauvre femme dont in- la guerison ne lui rapportait ni argent ni îa, gloire. _ ^ ia- Une voix intérieure disait à buzanne : Ce que Jean retire de ce dévouement; obscur, ■es c'est la sérénité, le calme, la satisfaction lie intime, qui lo font- encore plus noble et meil-un leur. ; , . . de Mais Suzanne ne s était pas plutôt rcndiie ,te compte de l'influence qui l'avait guidef uit dans sa démarché, quo son indépendant jrs naturelle la portait a réagir contre cet aseen dant. , , , et — Quel triomphe pour lui, pensa, -elle ci de- arpentant lu route de toute la vivacité d< vie sou insubordination contre '1 autorité non ers velie qui s'emparait d'elle, 'il me .voy,u marcher à -sa siiibe dans le sentier (ju il m < il. ; indiqué] Non, je rie lui donnerai pas cett< du satisfaction, et tout à 1 heure, s il est la, p îi's, fuirai. . . ier D'après les indications que les conversa rê- tions de la journée lui avaient données su i,ir In. malade de Jean, Suzanne trouv vite li misérable chaumière. Elle traversa d'un pas rapide la m petite cour enceinte d'un mur délabré et inutile; ello s'approcha de la porte dont les planches mal jointes laissai—t filtrer un rayon de lumière; collant son œil curieux contre une de ces larges fissures, elle regarda. Le .tableau de la vraie misère, de celle qu'on n'imagine pas,mais qui existe dans sa iiavrànce et sa réalité sordide, s'offrit à ses yeux. Sur une paillasse aftaisée, dont la toile, amincie par un long usage, bâille largement en laissant poindre de toutes parts les rugueuses feuilles de maïs, un maigre corps, un squelette déjà, s'agite fiévreusement; ses membres anguleux, aux saillies exagérées par une mince couverture, s'entrechoquent à chaque mouvement; de courts cheveux gris, ramassés en étoupe par la sueur et- la poussière, "découvrent un front jaune et exsangue; le nez-tiré, les coins de la bouche rabattus cn un rictus amer, le menton saillant, les tendons du cou allongés en une muette supplication, comme pour un cri d'angoisse, vers l'humanité impassible, tout dénote la misère et l'abandon. Dans une bouteille, vne chandelle est fi-. chée ; sa lumière fumeuse éclaire d'un re-1 flet lugubre et ouaté cette scèni déchiran- j y te; ses vapeurs acres rendent l'air de la piè- > c.e plus pesant .et plus triste- Sur le sol aux > pavés disjoints, gisent çà tt- là une casse-' rôle ébréchée, une tasse sans arisc. un paquet d'herbes médicinales que des voisines i ont dû laisser là par hasard. Mais Suzanne ne s'arrêtait point a dctaii-1 \er les tristes recoins perdus dans la pénom-- bre; son attention se fixait ertière sur cette \j malade aux yeux bvilants dont les dmgts v maigres et recourbes semblaient vouloir ; s'accrocher encore à cette vie miséreuse qui la fuyait. , . . Mlle de' Cerna,y, occupa uniquement a r développer ses facultés intellectuelles ou ses t. avantages physiques, n'avait jamais envisa gé la condition pénible des malheureux dénués de tout; elle avait sans doute entendu les récits do quelques dames charitables, mais elle n'avait jamais <■' réalisé » le tableau qui lui eh ava.it été fait; et voilà que subitement, sans préparation, elle était saisie par la vérité cruelle, son t. ^ s'emplissait d'un effroi mêlé de remords. Elle poussa avec effort la porte dont les gonds roulaient mal, et, la gorge sèche, les mains en avant, comme hypnotisée par cette horreur soudain révé' e, elle s'avança vers le triste grabat. La malade releva la tête d'un geste violent.— Qui est là? Que voulez-vous? Suzanne ne répondait rien ; qir'aurait-elle dit ? Dans son âme terrifiée, aurait-elle trouvé un mot calmant et doux? Non. Elle avait honte de sa force, de sa beauté, de son luxe, devant cette -femme malade et pauvre; un flot de résolutions charitables montait confus à son cerveau. Elle ne pouvait articuler un mot, tant sa gorge était paralysée de surprise et cVémo-tion. % Suzanne s'était toujours tenue à^ 1 écart de toutes ces misères, elle les avait ignorées jusqu'à cette heure ; pouvait-elle à cet instant trouver le langage qui réconforterait cette infortunée? Non; et c'était pour elle une souffrance indicible de se sentir, impuissante devant cette détresse. Qui êtes-vous? Que voulez-vous? Alors, sans un .mot, avec des gestes saccadé:-. presoue automatiques, Mlle de Ger-1 ! nay tira une à. une toutes les provisions du | ! panier; à ebaque lois,- elle avançait le pari ; ou et d'\ >>uUc-' r-egajVcl -curieux de la malade, j puis le dé pesait à verre contre la paillasse. - Voilà, semblait-elle dire dans sa mimi-! v'iue éloquente, voilà ce que je veux : vous ! soulager, vous réconforter. ! La malade joignit tout à coup les mains, [et, d'une voix adoucie par la reconnaissan ce, ©lie murmura : — Ahl je savais bien qu'il -m'enverrait quelque chose ! Qui, « il s i c'était Jean assurément. — Il est si Ion! poursuivit-elle avec une voix de rêve; il m'avait promis de m'appor-ter des provisions, mais pourquoi me les envoie-t-il ? Dites, Madame, est-ce qu'il ne viendra pas? C'était la malade qui réclamai!) le médecin, mais on sentait aussi que c'était la misérable créature abandonnée et seule qui réclamait son bienfaiteur, celui q^i avait parlé dans sa solitude. Suzanne comprit à cet instant la gloire bénie, la gloire modeste que Jean préférait à toutes. Elle le sentit grandir encore aans son esprit, de la confiance de c tte âme en détresse; crtes, M. de Malindrey n'abandonnerait pas cette infortunée, elle en était sûre, elle pouvait en répondre ; sur ce point-là, du moins, elle aurait une idée commune avec la pauvre femme. D'une voix ferme, elle dit pleine de foi : — Il va venir. Elle n'en doutait pas; s.v figure mâle et douce tout ensemble allait apparaître dans l'entre-bâillement de la porte; ses paroles seraient apaisantes ; il calmerait vite la malheureuse, la soulagerais, alors qu elle-même ne savait quels moyens employer. Oui, il va venir, répéta Suzanne. Tout à eoivp cette idée traversa son es-prit : ....,, x — S'il arrive ici, il m'y trouvera Et, affolée par cette pensée, Suzanne s e-lança vers la porte, . La malade poussa un gémissement dé regret pt de reproche. — C'est vrai, je l'atbandonne, pensait Suzanne, agitée tout à coup. Elle tenait la porte de la main, partagée entre le désir violent de fuir Jean et celui de rester près de 1a malheureuse. — Pourtant, jl faut que je parte absolu ment; s'il me trouvait ici, que penserait-il ? Alors, comme pour réparer sa défection, elle arracha brusquement la mante laineuse de ses épaules, en couvrit Lo pauvre corps grelottant de fièvre, puis s'élança au dehors.U était temps; un pas sonore retentissait sur la route, et une silhouette gracieuse et élancée s'arrêtait à l'entrée de la cour. Suzanne fs baissa précipitamment contre le petit mur, s'accrochant d'une main nerveuse au faîte pour no pas tomber. Une' douleur aiguë, lancinante lui traversa la paume de îa main. Elle retint le cri prêt a sortir de ses lèvres. » L'ombre atteignait la porto de^ la chaumière restée entr'ouverte ; elle s élança au dehors, sur la grand'route, denfe le Long ruban sinueux et solitaire la fit frissonner de nouveau. , . Une langueur défaillante- s emparait ae son être; ses muscles atones, ses nerfs engourdis, semblaient vouloir lui rci.user tout service. Les" premiers rayons de l'aube teintaient déjà d un gris laiteux et froid les prairies humides, lorsque M. de Malindrey quitta la tristo chaumière. N'était-ce pas un dévouement inutile et disproportionné? Pour cette veillee, ne suf-fisait-il pas 'e payer une. voisine «uss 3 astreindre à, demeurer lui-même pendant de longues heures sur une mauvaise chaise de* paillée, à côté de ce grabat repoussant? Cett e exagération n'était pas digne do son esprit pondéré et calme, de son jugement sain. , . . . , Non, celui qui était demeuré ainsi au chevet de la vieille Mathurinc, ce n étatt point le jeune docteur au zèle illimité, ce n'etajt point l'apôtre charitable •' l ime a.ftoh <1-sacrifice, c'était le cœur naïf ei. vierge rjuj s'était oublié là, pendant des heures .ectie-res,à écouter ses pre-miere batteroeW" emov reuXt

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de Bruxelles behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1861 tot 1914.

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