Le courrier de l'armée

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s.n. 1915, 23 Maart. Le courrier de l'armée. Geraadpleegd op 05 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/f76639ph58/
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23 Mars 1915 Numéro 8t> COURRIERDEL'ARMEE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batteris reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. Au Lendemain de le Guerre Que feront les alliés victorieux au lendemain de la guerre? Quel sort s'apprêtent-ils à réserver aux barbares qui ont incendié, volé, pillé, violé ? Vont-ils démembrer cet empire qui, par sa conjormité et ses nuances, rappelle le classique manteau d'Arlequin? Il est évident que l'ambition de l'Allemagne doit être vinculée, anéantie, brisée. Comment? Grave problème dans lequel, Dieu merci, nous n'avons pas à intervenir. Mais un fait est évident : L'Allemagne a préparé la guerre de longue main ; l'ultimatum qu'elle a adressé à la Belgique la veille même du jour où elle devait ouvrir les hostilités contre nous, elle le tenait enfermé depuis longtemps dans quelque tiroir secret. Elle s'était dit : Nous entrerons librement ou de force ! C'est de force qu'elle est entrée, et elle a voulu nous faire payer cher la bravoure de nos soldats, sans réussir pourtant à nous faire céder devant même ses *plus affreuses cruautés. C'est pour cette raison, qu'en dépit des prévisions de l'Allemagne, la Belgique retrouvera, outre la gloire qui la rendra immortelle, sa splendeur passée. Un fait démontrera la fourberie teutonne ■ En tpp5, lors de?- fête?par- lesquelles nous célébrions le y5° anniversaire de notre indépendance, le ministre d'Allemagne à Bruxelles se crut obligé de se livrer à une manifestation publique et de proclamer que la neutralité de la Belgique était un dogme politique pour l'Allemagne ; il y a deux ans, en igi3, le ministre de la guerre confirma cette déclaration dans une séance au Reichstag. Tout cela était fait pour nous leurrer. Aujourd'hui, on peut le dire éclairé par le passé, le pangermanisme aura tué le vaste empire des kaisers par l'exagération même des imaginations grossières qui caractérise cette doctrine. Que voulait, en effet, l'Allemagne en se ruant sur le vaillant petit peuple beige ? Le détruire et se l'approprier ensuite. Cela ressort d'unefaçon brutale d'un ouvrage publié il y a quatre ans, d'inspiration pourrait-on dire officielle, et qui s'intitulait La Grande Allemagne. Cet ouvrage passa inaperçu à cette date, ou bien on ne lui attribua qu'une valeur négligeable ; aujourd'hui qu'il vient d'être exhumé, il montre les aspirations de V Allemagne et son désir formel d'asseoir son autorité sur le monde. Cest à une véritable expropriation qu'elle voulait se livrer. Elle entendait, en effet, que la France lui cédât les départements des Vosges avec Epinal, Meurthe-et-Moselle avec Nancy et Lunéville, la moitié orientale de la Meuse avec Verdun, et des Ardennes avec Sedan ; ensemble environ ij,n4 kilomètres carrés. Quant à l'indemnité de guerre, elle comprendrait : i° la cession à l'Allemagne des sommes que la Russie doit à la France ; 2° le paiement comptant de 35 milliards de marks. Enfin, la flotte Jrançaise passerait aux mains allemandes. La Belgique et la Hollande ont aussi leur « paquet » ; ces deux pays passent purement et simplement à l'Empire allemand. Ainsi sont presque reconstituées à l'Ouest les anciennes frontières de VEmpire de Charles-Quint. La Hollande entre dans l'Empire allemand à titre d'Etat confédéré ; elle constitue, selon son chiffre de population, deux corps d'armée, qui ont respectivement pour siège Rotterdam au Sud et Groningne au Nord. Les colonies deviennent propriété commune, La Belgique subit le même sort : Elle crée deux corps d'armée avec siège à Anvers et à Liège. Le Congo passe à l'Empire allemand. Et voilà comment en ign déjà, ivre d'orgueil, l'Allemagne ayant organisé une théocratie militaire, comptait imposer sa domination à la planète entière. Voilà sûrement les bénéfices qu'elle comptait retirer de la guerre brutalement voulue et déchaînée pour la satisfaction de ses appétits. Mais au moment où elle ébranlait les masses qui devaient, croyait-elle, rendre in faillible sa victoire, il s'est trouvé quelqu'un pour lui crier, dès le premier moment: « Halte-là ! » C'était le petit peuple belge. Et aujourd'hui, après sept mois et demi de guerre, tandis que se pose la question « Que feront, de l'Allemagne, les alliés victorieux?» l'Empire menacé n'est préoccupé que de chercher des conditions de paix qui empêcheront sa ruine. Y échappera-t-il ? L'avenir ne tardera pas à nous le dire, quand dans peu de mois d'ici les alliés imposeront à leur ennemi abattu les seules conditions qui puissent empêcher à jamais le fléau du militarisme prussien de se déchaîner encore sur le monde. Distinctions Honorifiques Ont été nommés : Officier de l'Ordre de Léopold : Tollen, lieut.-colonel comm. le 2 Ch. Chevalier de l'Ordre de Léopold : Viaene, Th., 1er serg. au 24, et Preser, sous-lieut. batt. d'obus, du 2 D. A. Chevalier de l'Ordre de la Couronne : Delanoeye, lieut. à la comp. de P. P. C. de 1 D. C. Chevalier de l'Ordre de Léopold ïl : Gooris, m. d. 1. batt. d'obus, de 2 D. A. ; Greiner, J., m. d. 1. 1 G. ; Longée, G., sol. aux télégr. 5 D. A. ; Boulanger, capor. au 7. * * # Ont été décorés : De l'Ordre de Saint-Stanislas de 3= classe : Cornélius, sous-lieut. art., 30 brig. de 3 D. A. De la Croix de Saint-Georges de 3e classe : Salchez, adjucl. secr. d'E. M., 3 D. A. De la Croix de Saint-Georges de 4e classe : Elias, sold. comp. cycl. 3 D. a. De la Médaille de Saint-<Georges de 3e classe : Palante, Cornille et Gilson, canonniers batt. d'obus, de 2 D. A. ; Noël, caporal et Maret, sold. aux télégr. de 5 D. A. De la Décoration Militaire : Bernard, sold. aux télégr. de 5 D. A. *** A été cité à l'Ordre du jour de l'Armée pour le sang froid dont il a fait preuve en restant dans un poste d'observation bombardé par des projectiles de gros calibre : De Wilde, lieut. art. 2e Brig. de 3 D. A. YŒU Je ne t'ai pas compris, ô mon cher sol flamand ! Terre de mon pays, je ne fai pas connue ! Mais, quand je t'ai pu voir, âpre, tragique et nue, Mon cœur a tressailli d'un doux frisson d'amant. La terre de Belgique est chauve sous la nue : Sous la botte ennemie elle meurt lentement ! Double mort !... Car les plis du fanion allemand Devaient rendre la paix !!!... et la Honte est venue O Dieu juste, Dieu fort, puisque chaque soldat Vers la gloire inconnue et fatale s'en va, J'accepte avec plaisir la mort pour la patrie ! « Mais qu'il me soit donné, en ce suprême instant, De baiser, dans le creux de ma main amaigrie, Un peu du sol sacré, tout pétri de mon sang. Albert Frank, Caporal 3* de ligne, 2/4. Les tais ataaoÈs en Selgip D'après les Rapports de la Commission d'Enquête sur la violation des règles du droit des gens, des lois et des coutumes de la guerr* . Dans la Province de Naîtrai (11e Rapport) IY. — Sac de Dinant. Le vendredi 21 août, vers 9 heures du soir, des soldats allemands, descendus par la route de Giney, pénétrèrent dans la ville par la rue Sainî-Jacques. Sans aucune raison, ils se mirent à tirer dans toutes les fenêtres, tuèrent un ouvrier qui rentrait chez lui, blessèrent un autre Dinantais et le forcèrent à crier : « Vive l'Empereur ! » Ils frappèrent un troisième à coups de baïonnette dans le ventre. Ils entrèrent dans les cafés, s'emparèrent d'alcool, s'enivrèrent et se retirèrent après avoir ■ incendié plusieurs maisons et après avoir brisé les portes et les fenêtres des autres habitations. La population, terrorisée, affolée, se renferma dans ses demeures. La journée du samedi 22 août fut relativement calme. Toute vie était arrêtée. Une partie de la population, guidée par l'instinct de la conservation, s'enfuit dans les campagnes voisines. Les autres, plus attachés à leurs" foyers, rendus confiants par la conviction que rien ne s'était produit qui pût même être interprète comme un acte d'hostilité, se cachèrentdans'leurs maisons. Le dimanche matin, 23 août, à 6 heures et demie du matin, les soldats du 108e régiment d'infanterie firent sortir les fidèles de l'église des Prémontrés, séparèrent les femmes des hommes et fusillèrent une cinquantaine de ceux-ci. Entre 7 et 9 heures du matin, maison par maison, les soldats se livrèrent au pillage et à l'ia-cendie, chassant les habitants dans les rues. Ceux qui tentaient de s'enfuir étaient immédiatement fusillés. Vers 9 heures du matin, les soldats poussèrent devant eux, à coups de crosse de fusii les hommes, les femmes et les enfants dont ils s'étaient emparés. Ils les réunirent sur la place d'Armes, où ils furent retenus prisonniers jusqu'à 6 heures du soir. Leurs gardiens prenaient plaisir à leur répéter qu'ils seraient bientôt fusillés. Vers 6 heures, un capitaine sépara les hommes des femmes et des enfants. Les femmes furent placées derrière un cordon de fantassins. Les hommes furent alignés le long d'un mur. Un premier rang dut se mettre à genoux, d'autres se tinrent debout derrière eux. Un peloton de soldats se plaça en face du groupe. Ce fut en vain que les femmes implorèrent la grâce de leur mari, de leurs fils et de leurs frères. L'officier commanda le feu. Il n'avait procédé à aucune enquête, a aucun simulacre de jugement. Une vingtaine d'hommes n'avaient été que blessés et s'étaient écroulés parmi les cadavres. Les soldats, pour plus de sûreté, firent une nouvelle décharge dans le tas. Quelques Dinantais échappèrent a cçjte double fusillade. Us firent le mort pendant plus de deux heures, restant immobiles sous les cadavres, et la nuit venue réussirent à se sauver dans la montagne. Il resta sur place 84 victimes, qui furent enterrées dans ua jardin voisin. La journée du 23 août fut ensanglantée par biea d'autres massacres. v Les soldats découvrirent dans les caves d'uni brasserie des habitants du faubourg Saint-Pierra et ils les y fusillèrent. Deouis la veille, une foule d'ouvriers de la soierie Himmer s'étaient réfugiés avec leurs femmes et leurs enfants dans les caves de la fabrique, ils f avaient été rejoints par des voisins et par différents membres de la famille de leur patron. Vers 6 heures du soir, ces infortunés se décidèrent à sortir de leur refuge et se formèrent en un cortège tremblant précédé d'un drapeau blanc. Ils furent immédiatement saisis et brutalisés par les soldats. Tous les hommes furent fusillés sur place et, avec eux, M. Himmer, consul de la République Argentine. Presque tous les hommes du faubourg de Leffe sont execulés en masse.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de l'armée behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Anvers van 1914 tot 1940.

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