Le matin

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21 november 1918
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s.n. 1918, 21 November. Le matin. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/x05x63cc7p/
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Jeudi 21 Novembre DIX CENTIMES 25me Aanée No 4 RÉDACTION 39,VIEILLE BOURSE, 39 WVHItH Téléphone Rédaction : îM.O' Atoonnéments : l Un an ... .fr, Anvers ' Six mois I Trois mais . . . - l Un an . . < • . • Intérieur < Six mois I Trois mois ... Étranger : France, Angleterre, Allemagne et Union postale, par trimestre, fr. ' Hollande, et Crand-Duclié, par trimestre, t L'abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN JOURNAL QUOTIDIEN ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 AS1VER8 Téléphone Administration : C. de CAUWER, Directeur Annonces : Annonces la petite ligne, fr. Annonces financières id. » Réclames U ligne, » > Faits divers corps la. » Chronique sportive id. » Faits divers fln id. » La Ville id. t .. . ^ Emissions Prix à convenir. Les annonces de Ui France. 6e l'Angleterre et à* l'Amérique sont exclusivement reçues A BruxelUt ahfi.j. \TM .T. I.KHkaiiit A f'.o. ADMIS PAR LA CENSURE La Silencieuse Dans d.'admirables jurs les orateurs de "tous les pays alliés ont glorifié les prodiges accomplis sur les dbamps de bataille. I i bien! ne l'oublions pas: le plus grand, îe plus mouvementé de tous les champs de bataille, celui donc a dépendu le sort de toutes les batailles, c'est le champ de bata.il1" de la mer. Soin1 front encercle -notre globe et ses tranchées sont des abimes, -dans le silence desquels furent englouties tant de vaillantes et nobles existences.Aucun signe ne marque la place où chacun est tombé pour 1a. grande cause ; aucune croix ne la signale à notre piété : une sépulture unique s'est ouverte à tous aussi grande que leur mort, aussi proforde que leur abnégation: c'est l'infini des océans, crud les a recueillis dans son sein, indistinctement. Pour prier sur leur tombe, il faut s'agenouiller au rivage, comme ces nobles femmes grecques qui, le lendemain de ia tentative de fore ment des Dardanelles qui fut si cruelle, effeuilaient des fleurs 1-e long des flots bleus sous lesquels tant de marins avaient disparu à tout jamais. Un peintre français a fixé suY une toile ensoleillée, l'inoubliable g-este de ces filles de L'antiquité, sublime symbole de la communauté du sacrifice de toutes ces existences de marins, si noblement liées entre elles par la discipline du bord comme pair la solidarité du tombeau. Incomparables soldats de ia guerre navaie le silence est la règle de leur carrière, comme !e mys-tère est la loi de leur fin. Ou les honore en masse, on les sait tous admirao'ej de vaillance et d'endurance, toujours et partout, et notre reconnaissance unanime s'il "esse à tous à la fois comme les fleuirs des femmes grecques. Us n'eurent pas devant not-e admiration le bénéfice journalier des commuai] ié> qrai nous laissaient entrevoir un peu, bien peu, des exploits incessants de nos armées de terre; rien ne nous parlait des hauts, faits multipliés des gens de mer en lutte perpétue! le contre ,'es éléments les plus rudes; con-; stamment laissés sans secours, quand ils tombent avec leurs bâtiments blessés; trop souvent même exposés aux fureurs des barbares germaniques qui achèvent les victimes et coulent les embarcations de sauvetage, atrocité sans précédent dans l'histoire de la marine et même dans les annales de la piraterie. Chacun ressent au fond du coeur la souf-ÇiAtic" !-,#•» lique du mtelo* et lui rend justice, mais îecomiait-on généralement toute la portée, toute l'efficacité du rôle de la marine ; s'aperçoit-on de la part qu'elle a prise dans ia victoire ? Or, il n'est pas contestable, ni contesté, que la condition première de notrt défense et finalement df notre triompthe a été la liberté des communications, assurée pai le forces navales de l'Entente, — et, il faut bi»n le dir», et o î peut le dire saos faire de tort à qui ce soit, par l'action prépondérante de la marine britannique. C'est elle qui a battu les Allemands sur mer, avec le concours des autres marines alliées, et c'est ce «nj nous a permis de les battre finalement sur terre. Dès le premi.r instant, la marine anglaise a interdit la mer à l'ennemi; son amirauté a constamment exercé sur les océans un haut commandement .justifié par l'énorme supériorité de ses ressources navales de tout ordre comme l'a ^té sur le continent l'unité die commandement militaire entre les mains du grand chef français. L'Anglecerre ayant pris position, l'Allemagne n'avait plus à espérer que dans l'effet immédiat de soin coup de surprise; ce coup a été retardé par le sursaut de la Belgique et brisé par la victoire de la Marne. Tout ce qui s'est fait depuis lors était ccn-•di'ionné dans le principe par la domiration iéa la raer, et dams le fait par la rupture de l'invasion, qui nous donnait le temps de mettre à profit tout ce que la mer devait nous donner :troupes, matériel, ravitaillement. — Tout vient d'elle. * * * On prête à l'amiral Sir Rosslyn Wemyss, chargé de notifier aux parlem^taires allemands les conditions navales de l'armistice,un mot qui clarifi" nottement la situation respective des deux flottes. — Est-il adriissible, protestait le négociateur allemand, que notre flotte sera livrée saris avoir être battue? Alors l'amiral Wemyss, assujetissant son monocle, pour mieux fixer l'adversaire; — Elle n'avait qu'à sortir! * * * En fait, la flotte alle^-nde était ,à son apogée, matériellement parlant. L'Amirauté, bien informée, considérait qu'elle avait, à la veille du soulèvement de ses équipages, plus de cuirassés qu'auparavant et que ses croiseurs de bataille étaient dans tout leur avantage, avec plus df contre-torpilleurs et des sous-ma-2 in s plus puissants' qu'à aucun moment... La Baltique, devenue lac allenrand par l'effondrement de la Russie, lui offrait des facilités inespérées pour l'entrainement son canon-Mage et de ses lancements de turpilV et pour le développement si utile des manoeuvres combinées de la flotte avec les flottilles. comment se faisait-il que cette force navale ,portée ^ Son maximum de puissance, ne se signalât depuis si longtemps que par sa timidité, du moins son inaction, et, en tout cas, son inefficacité? C'est qu'elle était matée par plus fort qu'elle; contenue par une force supérieure qui n8 lui permettait pas le moindre mouvement, sous menace de destruction immédiate ; qui ne la laissait même pas se retourner dans son étroit cachot; qui la tenait comme hypnotisée sous un regard d'acier, •dans une sorte de catalepsie. Ce magnétisme dominateur opérait sans passes visibles, sans gestes à sensation, par une _ft«ioa de présence dont le rayonnement se Uraduk seulement par ses effets tangibles, joinme ces forces de la nature dont l'origine «emeure mystérieuse; ainsi l'électricité, la ra- «o-activité. * * * 'Frédéric Bastiat a écrit un ouvrage d'éootno-ÎP™ Bfiutiqiw devenu slasiaug sous c© titre • «Ce qu'on voit et C qu'on ne voit pas !» C'est ] le titre qui conviendrait à une étude sur je , rôle de la marine dans la guerre actuelle où ( il y a deux parts: l'une évidente, connue de tous, c'est la protection des voies de communications par un ensemble de procédés défen- , si! - et offensifs, — l'activité des flotilles ; l'au- ] tr" latente et passive au moins en apparence — là radiation de la «Grande Flotte», so- i lidement établie en quelque point de l'Océan, ; d'où elle commande à toute la mer. Dans le prei,.:er cas, la force navale dégage en quelque sorte son électricité dynamique,et dans le second, elle demeure statique. Ainsi la «Gieat Fleet» apparait comme la station centrale de! forces qui régnent sur les océans ; elle y est comme immobile en quelque lieu ; son pouvoir mystérieux se transporte à des distances inouies, tant pouf donner le mouvement à ses navires de toutes sortes que pour imposer l'immobilité à ceux de l'ennemi. Sa motion sans trêve et sans relâche présente aux yeux de ceux d'entre nous qui me voient p s les choses d<" près une apparence sinon de stagnation et d'inaction, tout au moins de repos et de détente, et finalement d'inutilité. C'est qu'à distance l'eurythmie de tant de 1 p ' ints moteurs donne, par son accord parfait, une impression de silence analogue à ■celte qu'on éprouve dans les grandes usines électriques :aucume parole, aucun bruit humain,aucune agitation diêtre ne trouble l'harmonieuse sérénité du mouvement des dyna- : raos et des turbines,'dont on arrive à ne plus j en ndre la musique surhumaine, pas plus que, d'après Pythagore, il ne nous est possible de percevoir cel'e du mouvement des astres. , — * * * : C'est ainsi qu'avec un minimum die mouve- . ment et comme sans en avoir l'air, la flotte as ^laise a interdit à l'ennemi l'usage de la mer. Assurément, dans tout cela, notre marine : a une très grande part. Et si elle ne détient pas la prépondérance des forces on sait que nos équipages et nos états-majors ne se laissent devancer par qui que ce soit,même par les marins de la nation la plus marine du monde, en matière de courage et d'abnégation... Cela nous rend d'autant plus facile le devoir de reconnaître la prééminence des services rendus par cette marine anglaise, sans le concours de laquelle il est bien évident que l'Al-lamagne aurait gagné la guerre. Sans doute, le généreux élan des troupes américaines, traversant l'Ooéan en un chape- i let de convois qu'on a pu comparer à un pont j de bateaux, nous a apporté l'élément' décisif qui a contraint les Allemands à se reconnai- i tre battus. Mais cet apport des troupes amé- 1 ricaines, ainsi que le bénéfice de tout ravi- ' tailleiu- - en munitions et en denrées que nous fournissaient les Eta.s-L'nis, c'est encore à 'a marine britannique que nous devions la poss-i- i bilité d'an bénéficier, car la sécurité de leurs convois serait bien précaire si la police de l'Océan n'était assurée. Ecoutons le témoignage du commandant en ; ;hef des forces américaines en Europe, l'amiral Sims. Dans un discours qu'il prononçait récemment à Londres, l'amiral Sims prononçait avec une conviction chaleureuse les paroles que voici: « J'aimerais que les journaux américains attachassent plus d'attention au fait qu'il y a environ 5.000 bâtiments contre les sous-ma-rr~« aujourd'hui, sur les océans, destroyers, patrouilleurs, dragueurs de mines, convoyeurs de transports, etc., et nous donnant la possi- : bili-ié d'aller de l'avant et de gagner cette ' guerre. La raison qui leur permet ceci est que j dans la Mer du Nord, quelque part, est à l'ancre la «Great British Great Fleet». Ils peuvent faire leur travail parcs que la Great Fleet anglaise est si puissante que la Hochseeflotte allemande est obligée de rester chez elle. Si une , catastrophe survenait à la Great Fleet, aucun pouvoir au monde ne pourrait nous sauver, • car alors la flotte allemande pourrait sortir et balayer les mers. La Great Fleet anglaise est la pierre fondamentale de la cause de tous les Alliés». Ce témoignage est concluant ; et quel admi- 1 rable exemple il nous offre de ce phénomène ' sans précédent dans l'histoire des coalition®, le loyalisme confiant qui n'a pas cessé d'unir et de fortifier les Alliés devant l'ennemi. Il a ! permis une répartition des forces et une divi- 1 sion du travail, gui oint porté l'effort commun à som maximum de rendement. C'est ainsi qîie l'Allemagne, lancée dans cette guerre mondiale par la folle ambition de soumettre à son empire la surface des mers, s'effondre dans un capitulation navals sans ; précédent. La formidable puissance de pira- j terie qui pesait sur la liberté des mers est < abolie. i -sonnais, les paquebots des nations paisibles transporteront des femmes et des enfants sans être torpillés par l'ordre d'un Tirpitz .. Cuxhaven et Kiel me sont plus des repaires d'assassins e'-'le Bosphore ne sera pas le Bo-chephore.I i Les élections anglaises On mande de Londres: Les élections générales 1 britanniques sont fixées au 14 décembre. Le parti travailliste s'est réuni on coutv/renoe à ; Loodree pour déterminer"son attitude vis-à-vis du 1 gouvernement de coalition de H. Lloy3 George. A une grands majorité, on a décidé d« demander aux c ministres travaillistes de quitter le gouvernement s à l'expiration des pouvoirs du présent Parlement. t M. Clynes, ministre du ravitaillement, a déclaré que le Labour Party était tenu d'honneuir envers 1 le pays à aider le gouvernement à finir la guerre. 1 «Le parti, a^t-il ajouté, ne peut dono considérer c sa mission comme terminée tant que la oonfé- c ronce d» paix n'a pas fini ses travaux. D'impor- [ tantes questions se poseront relatives au ravit ail- t lement, et le parti doit pouvoir intervenir en ce r qui concerna la distribution de vivre6 aux tra- I vailleure de Granie-Bretagne et des puissances c centrales. » s M. Ci. Thomas appuie la résolution, disant que 1< les membr» doivent se retirer de la coalition, et o déoHee qu'il s'est fcoujouite montré loyal pendant r '■a gu«rfé. Il ajoute: «Les travailleurs ont gagné ê la guerre. Si les travailleurs n'étaient pas repré- k sentés à la conférence, ce serait la seule classe t< ion représentée Les travailleurs doivent revendiquer ce droit comme classe et être présente à la xjnféVence de la paix sans condition et non seule-nent comme faisant partie de- la coalition. » Les arguments de M. Clynes n'ont pas prévalu, >t la résolution de M. Thomas a été adoptée à une 'orte majorité. Prévoyant ce dénouement, M. Barnes, membre lu cabinet de guecre, a déclaré, il y a quelques ours, qu'il abandonnait le parti travailliste. M. Clynes va avoir également à se décider. O La flotte angfiaise LONDRES, 18. — Le Roi, ac<x>mpagné de l'héritier du trône, passera aujourd'hui en reyuie à losyth, la flotte de haute mer. La neutralité de la Belgique - Les journaux français assurent qu-e la légation de Belgique à Washington a fait coai-laitre officiel le meait l'intention du gouvernement belge de renoncer à l'avenir à la garante de neutralité. Une fête isitei*aBBiée De Paris — Un groupe de députés français propose d'instituer une fête interalliée le 11 novembre lato du dernier jour de la guerre, pour marquer 'avènement des Droits des peuple^, le 14 juillet 'estant la fête des Droits de l'homme. Le maréchal Foch et M. Clémeneeau à l'Académie française De Paris: Au coure d'une séance tenue sous la présidence de M. Jean Richepin, l'Académie firan->aios a déoidé de tenir jeudi prochain unei «séam-;e d'élection». Lu- fauteuil à pourvoir sera celui du marquis de P'ogriié; et l'élu, on le pense bien, sera l'illustre rainquenr de la Grande Guerre, le maréchal Foch L'Académie a ensuite adopte par acclamations iae vibrante adresse «d'admiration, de reconnads-;ance et de respect» à M. Georges Clemenceau, «qui ..?na la gloire d'être mis au rang des grandis français par lesquels, aux jours de péril national, a PTanoe fut sauvée»; au maréchal Foch, aorga^ usateur de la. oommune victoire», aux grands gé* îéraux «qui forment le cortège des maréchaux Jof-:re et Foch », à tousses admirables combattants qu; -évêlèrent « le trésor inépuisable de vertus ancee-,raies que recèle l'âme de la France ». 25,000 soldats allemands traversent la Hollande Une dépêche de Berlin dit que vingt-cinq mille soldats allemaaids se trouvent maintenant sur le territoire hollandais, dans la région de Maestricht ils pourront rentrer «m Allemagne s'ils déa sent les armes. L'ex-kaiser Une dépêche de Berlin dilt que le «Lokal Anzei-jer» écrit que d'après une communication du Con~ leil des ouvriers et des soldats à. Pot6dam, il est 'ait possible que l'ex-kaiser revienne à Potsdam. Jne démarche faite dans ce sens semble avoir été >rise en considération. D'autre part on dit que l'ex-kaisar restera en lollande «et que ea famille viendra le rejoindre. L'ex-kronprinz i/ex-kronp-rinz ser»w paraît-il, iu-er ié u.v .o la, nille à l'île Wiernigen. La forme gouvernementale de la Hongrie Le Conseil national hongrois a adressé aux louveaux Conseils nationaux un appel disant- qu'il «rait opportun de prendre une décision au sujet de a forme gouvernementale à adopter en Hongrie. L'Allemagne et l'Etat allemand d'Autriche ont pro. îiamé la République; la même forme gou^ernemen. doit être appliquée d'urgence à la Hongrie. M. Wilson en Europe Le conseil municipal de Paris a adopté une pro-josition décidant qu'au cas où lo Président Wilson viendrait en Prance, une délégation* ii'1 oon-îeiï irait le recevoir à «on arrivée sur la- terro de France, quo le Président dea Etats-Unis serait re-;u à l'Hôtel de Ville en séancu solennelle, et qu'une grande fête serait organisée en son honneur, pair a municipalité parisienne. Eeixter annonce que le Président Wilson est atten-it s us peu en Angleterre. La Confér'ence de la Pais Le «Daily Telegraph» écrit qu'il n'existe aucune confirmation de la nouvelle que le Président des iJtats-Unis prendra une part directe efc personnelle i la Conférence de la Paix. Un prêt à l'Italie La trésorerie américaine a consenti un nouveau *rêt de 500 millions à l'Italie. Ce*te nouvelle avance porte à 7 milliards 912 mil. ions le total du orédit consenti par l'Amérique aux Llliés. REPRÉSAILLES BÏ «utmes I Dans fa précédant article, nous avons rap- ' pelé déjà ce principe ne souffrant aucun tem- j nent, aucune modification : il est diéfen- l 1.1 à chacun de se rendre soi-même justice. ( Depuis avant hier soir des énergies se ré-veillent tout-à-coup et prétendent s'exiercer en établissant des verdicts sommaires, échafau- ' lés sur des racontars dont il est le plus souvent impossible de vérifier l'exactitude, ®ur les faits ne présentant pas, dans^ la façon ioan ils sont narrés et colportés, les garan- exigée* par la justice avant de permettre ( v, .ononce d'une quelconque condamnation. ( IA non seulement, des condamnations ont été iii&noncées, nul ine sait par qui, mais elles ont J jté mises à exécution. j Ceci est inacceptable, inadmissible. ( Aujourd'hui, la Patrie -est sauvée, et voici ( l:Uie des forces insoupçonnées, et pillardes, iurgissent, émettant la prétention^ nous ne ;avons en vertu de -quel droit, de jugex l'at- £ itudie de tiers et d'exécuter le jugement. c Ces forces apparaissent un peu tardivement out de même et il importe que des mesures oiant prises, au plus vite,pour les juigiuier et ; mpêcher de nuire. 8 Il ne faut pas quie les laurier# cueillis à 1, 'Yser par nos soldats, arrosés par le sang- die o>s fils tombés victimes des" horde® alternants soieot seulement atteints d'un graim d'é- L labous-sure. (j Nous nous adressons Ici h. tous nos concà-jyens et leur demandone qnelquies minutes de Sflexionj. Un accès d'em'ballement, justifié î1 ■eut-être par an® légitime colère, a conduit q ertaine* personnes à excuser presque les me- « ures de représailles exécutées avant hier. Ai->r crlor a<uix félons leur a/ttitude odieuse, P juard-e es-t com-préhsnsible.mais il suffira de ^garder autour de soi, à cette minute pour tl tre effrayé à l'aspect sinistre de l'entourage Q uche gui aida ces manife®tation* et qui giu»t-wt, comme wn lot d« lâche» hyèoe» te me-j nent ou le vol, la rapine, le saccage pourront s'exercer profïtablement. Un mouvement de haine se comprend, mais lès l'instant où oe mouvement dégénérera en u.n simple exploit de fripon barbottant ces meubles faciles à emporter, cela ne s'appellera plus de la haine, mais du vol à la tire. Il y a une nuance que las honnêtes citoyens apercevront sans avoir besoin de mettre des jésicles, voire même un simple monocle d'homme du monde. * •(» La justice belge est rétablie, est remise aux mains de notre gouvernement. Déjà ses membres ont entamé une besogne d'épuration nécessaire. Attendons-en les résultats avec confiance et laissons les poursuites entamées se continuer avec toutes les garanties imposées par nos lois pour, sauvegarder l'innocent des accusations fausses et pour assurer au coupable l'entièreté de la défense à laquelle il a droit. Le public n'a pas à s'ériger en juge, à prononcer des verdicts et à les exécuter. Il ne possède aucune des qualités de calmé, de sagesse nécessaires. En voulez-vous un exemple? Hier, une Jeune fille, accompagnée de sa mère, ayant stoïquement, comme nous tous, supportés les privations de ces dernières années, passent paisiblement, lorsqu'une femme sordide, les désigne à une bande de jeunes voyou® en s'é-criant : — En voici encore à qui il faut couper les cheveux ! Sans l'intervention rapide de quelques passants,les deux innocentes victimes de cette dénonciation infâme étaient livrées- i l'assaut d'une poignée de vauriens. Le retour de faits pareils est possible. Des conséquences irréparables, atteignant des innocents s'em suivraient que ne contrebalanceraient aucunement les regrets les plus forts. Cette situation est-elle tolérable? Non. La liberté individuelle doit rester entière, pour tout le monde. Le respect de la propriété i'autrui ne saurait être diminué ou annulé par une quelconque décision de gens anonymes. Nous avons reproché à l'autorité de l'occupation allemande son caractère arbitraire.Nous avans trouvé scandaleuses, et fort justement — les punitions frappant de peines parfois terribles une population entière, ou un groupe d'honorables citoyens, pour un acte ou un attentat commis par un inconnui. Nous avons hautement réclamé contre l'absence de tout respect des droits des accusés. Nous n'allons pas aujourd'hui accepter de gaieté de coeur les mêmes tares que nous reprochions à nos ennemis. Certaines colères sont presque saintes. Ii y a dies haines qui imposent le respect. Ces colères, ces haines ne doivwnt pas toutefois devenir des prétextes de pillage au bénéfice de gens sans aveu. Nous le répétons au public: la justice suit son cour,s et l'on peut en avoir l'assurance : elle ira jusqu'au bout dans ses recherches, elle épuisera tous les moyens d'investigations pour arriver à se saisir de tout ceux ayant commis le crime de lèse-patrie, ayant eu des accointances doutçuses avec nos ennemis. Mais la justice agira suivant les formes établies. Elle gardera le caractère d'impassibilité quii est ia garantie de sa pureté. Lorsqu'elle aura acquis les preuve* formelles des culpabilités, elle punira. Son verdict passera inexorablement, comme il conviendra, étayé de faits explicatifs, et alors seulement ce sera de la Justice. Celte besogne d'épuration est commencée et losrqu'interviendront les décisions définitives nous les enregistrerons, mais il ne noue plait pas actuellement, de fournir au public des indications qui sont les unes des dénonciation® et les autres des infâmies peut-être. P. L. Ville v Artillerie conquise Nous avons noté dans notre compte-rendu le la revue militaire le groupe de pièces de 105. Celles-ci n'appartenaient pas au matériel de guerre des Alliés, mais bien au maté-'iel allemand. Lors de la bataillo de la Somme, en 1916, ces pièces furent enlevées jar les soldats anglais ; elles furent ensuite 'émisés on état et servirent aux artilleurs le l'armée belge. On devigp-immédiatement luelle besogne elles eurent à accomplir et illes n'y faillirent pas. -** Un mot Quelques jeunes gens entourant un groupe le soldats parlaient entra eux avec une ani-nation un peu excitée qui se comprend. On ■etrouve un ami, retour du front et dans la oie de se revoir, on jjart d'un seul élan afin le vider un ou deux verres de double ou de riple. Seulement, il y a quelques milliers de oldats, retour du front d'une part et quel- i [ues aut res milliers de citadins qui les atten- i aient, Faites la multiplication et voug arri- i erez à uiï chiffre colossal de consommations ingérer. Vous voyez d'ici la cuite... pardr ., ] i suite. < Un brave papa ayant rencontré ses fils, « sur adressait une remarque dans cet ordre s 'idée, ' — Sois donc tranquille, lui déclai ^ l'alné. fous avons, été embochés durant plus de uatre années.., il va noua permettre qael-ues instants de détente, maia nom» n'irons { as jusqu'à devenir débautshés. < — Alors, tout va bien, répondit, imper-irbable, le père, et du tac au tac : si les 1 iots s'en uelent, il n'y a rie» A <Ur», mais j aille* aux maux»^. - < Histoire vécue Mme Deltenre, l'excellente artiste des revues bruxelloises est aussi connue de nos concitoyens ayant ri aux larmes vis-à-vis de ses créations irrésistibles. Nous n'apprendrons rien à personne en disant que Mme Deltenre est aussi patriote que compatissante. Or, il y a quelques jours, c'était au début de la libération des prisonniers de guerre, Mme Deltenre rencontre deux soldats anglais' dont la mine et l'accoutrement étaient un poème de misèro. D'un élan, elle arrive sur eux et les invite à venir se ravitailler chez elle. Les deux fantassins ne bonchent pas d'un poil et répondent : — We don't understand. (Nous n» com^ prenons pas.) Mme Dellenre n'a pas interprété des type» de ketjes bruxellois pour demeurer a quia en pareille situation. Elle se livre à une mimique expressivej agitant sa main droite vis-à-vis de sa bouche, comme si elle engloutissait à la volée petits pains frais, pommes sautées, rognon madô| re... puis 'elle arrondit se» bras en anse de panier et déclare : En avant... arche ! Les deux Tommies ont compris... et voilà le trio parti. Vous vous doutez certainement,de lecteurs,, de l'excellente fourchette qui est Mme Deltenre. Tout de même, devant la voracité de ses deux convives, Mme Deltenre fut partagée par deux sentiments contradictoires : l'admiration pour leur appétit formidable et la crainte de n'avoir pas suffisamment pour les ravitailler. Bien repus, les fantassins se dressèrent d'un même geste, saluèrent et s'apprêtèrent à partir. Mme Deltenre les conduisit alors vis-à-vis d'un cartel décorant sa salle'à manger, le leur montra et, levant huit doigts des deux mains, elle leur fit comprendre qu'à huit heures on avait l'habitude de souper chez elle. Le sourire de satisfaction des deux soldat» tourna à l'extase. Ils déclarèrent ensemble — Yes ! Yes i Ils ne manquèrent pas 1e rendez-vous, y apportant le même appétit et forcément le même mutisme. Et voilà comment Mme Deltenre organisa à elle seule un service de ravitaillement pouï prisonniers libérés, durant une huitaine. L'heure du départ sonna pour les deux gas. Ils revinrent chez leur bonne hôtesse et au moment de la quitter, ils la gratifièrent d'un shake liand à demancher le bras à un maréchal-ferrant. — Pristi ! c'étaient des solides, déclarait l'excellente artiste, et comme leur adieu me faisait, quelque Ghose là...(une belle claque à l'endroit du cœurj... je leur ai encore donné à chacun «deux grosses baises» 1 Cette indiscrétion nous sera pardonné©. ■9 Sf ^ Propos de retraite Un de nos confrères bruxellois constate l'application avec laquelle des soldats allemands tentaient de s'jnitier aux difficultés du parler français. Il nous donne ce réjouissant exemple du résultat obtenu, fragment de conversation imaginé quelques heures avant le départ des derniers soldats teutons : Fritz. — Heureux sommes-nous. Otto. — Aussi les Belges — Joyeux étions-nous, avec feuilles de branches d'arbres d'Allomagne sur les trains piquée», quand nous venions. Avec grande voix chantions-nous : «Allemagne sur tout», et « gloire », « victoire », et la « Garde au Rhin ». — Aussi be-aucoup buvions-nous bon vin français, et dans nos sacs si beaucoup de viû des caves des Belges. — Aujourd'hui sont nos sacs vides. — Aussi nos poches. — Aussi mon estomac. Très plat e3t mon estomao. — « Goit mit uns » descend tout bas de mon ventre. » * # Le nouveau ministère C'est probablement vendredi prochain, jue le nouveau ministère dont nous avons ionné mardi dernier la composition, se présentera devant les Chambres réunies. Le nouY«av gouvernement y déposera son jrogrammo. A côté des réformes diverses lonï ïl preposora le vote aux Chambras, fleurera la révision constitutionnelle dans le sens notamment de l'instauration du suffrage miversel pur et simple. » * # La princesse Maris-José La foule a vivement regretté l'absence de J. A. R. la princesse Marie-José à ta revue & aux fêtes de mardi. On ignore généralement que la princesse lîarie-José se trouvait il y a deux ou Urcie ours encore en villégiature en Italie. Dès [9» les prévisions psbwt m semblant de

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Dit item is een uitgave in de reeks Le matin behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1894 tot 1974.

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