Le matin

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24 november 1918
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s.n. 1918, 24 November. Le matin. Geraadpleegd op 17 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/d21rf5mg7b/
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Dimanche 24 Novembre 1918 DIX CENTIME» 25rae Année — N° J^^SSBSêsè — . s% RÉDACTION 89, VIEH..LE BOURSE, 39 AMVEW» Téléphone Rédaction : «l* AUorïnenieïite • S Un an fy. Six mois Trois mois .... I Un an Intérieur < Six mois {Trois mois .... Étrangr!» : France, Angleterre, Allemagne eî Union poslale, par trimestre, fr. ~ Hollande et Grand-DneliC, par trimesire, l'abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN JOURNAL QUOTIDIEN ADMINISTRATION a Immei Bmxelle 39, VIEILLE BOURSE,* «m ék AVVI.H8 histoire. Téléphone Administration : 961 ^ C. de CAUWER, Directeur ! annonces s Annonces la petite ligne, ir. Annonces, financières id. » Réclames la ligne, » Faits divers corps id. » Chronique, sportive id. t Faits divers fin id. » < La Ville id. » Emissions Prix à con ><r<m. , Jas annonces de la -France, de l'Angleterre et 4* TAmérique sont exclusivement reçues A BrueccîUr ehez MM. J. Lébègue 4 C». ADMIS PAR LA CENSURE Eï^^b^i^5fcâ^:v?»siasair3sœ»8aBBŒ«BS*,«wnwiriï% -»ffTK.«§»aK»îHS L'avenir des coupables / Dans un élan magnifique d'enthousiasme et d'orgueil justifiés, lo peuple belge, enfin libéré, a fêté 1e retour de ses Souverains et des soldats, sortis vainqueurs de la lutte épique contre les hordes sauvages ayant envahi notre territoire, au mépris des traités, ayant semé la mort et la dévastation, tant en Belgique que dans les départements du nord français. Mais les joies du retour, l'allégresse de la libération,l'orgueil du triomphe ne sauraient constituer un voile suffisamment épais poui nous aveugler et nous amener à l'oubli de U recherche nécessaire des coupables auteurs de la guerre mondiale. Ce serait véritablement trop naïf, ayant appris à connaître la férocité d'une bète fauve, ayant éprouvé la violence de ses morsures, de lui accorder bénévolement le droit à une liberté capable, à un moment opportun, de redevenir une nuisance publiqueMorte la bète, mort le venin. * * * Que savons-nous d'exact concernant le '•"•user réfugié actuellement en Hollande i Hier). Avons-nous eu connaissance du texte de sou acte d'abdication? Non. Sommes-nous certain de la renonciation formelle du Kron-prinz à la couronne impériale d'Allemagne, à la couronne royale de Prusse ? Non encore. Nous possédons en revanche d'autres dé. tails savoureux. Le Kaiser a déclaré que le séjour en Hollande lui paraissait idyllique. Encore un peu et cet homme qui a forfait à l'hoimew, qui a sur la conscience vingt millions de cadavres et de mutilés, nous conte^ rail le charme exquis d'effeuiller la marguerite, Ceci n'est déjà pas mal. Il y a mieux Le Kaiser; nous apprend une inforfnatioi télégraphique, a assisté le 13 à un grane dîner an camp d'aviation de Sousterberg. Or se demande immédiatement et avec inquiétude de quelle mentalité spéciale jouissent les olliciers aviateurs hollandais pour offrir un banquet à l'auteur responsable des massacres de femmes et d'enfants belges et français.'Cette farce sinistre \»-t-elle continuer à être tolérée par le gouvernement hollandais 1 La question se pose notte, catégorique ; le gouvernement néerlandais doit être avisé, d'urgence, que son hôte criminel ne saurait jouir d'une hospitalité excessive et préparer pour T on ir, do nouveaux forfaits, en s'abri-lant derrière une révolution qui pourrait bien être seulement une simple manœuvre temporaire. La situation actuelle ih l'Allemagne, politiquement, ne se raccorde en rien aux agissements de l'ancienne forme gouvernementale.Empereur ou non, les peuples de Belgique, de France, d'Italie et d'Angleterre réclament justice. Tous attendent, escomptent le châtiment.Tout de suite, les purs parmi les purs, tressautent et répondent (|ue le droit d'asile demeure absolu, irréductible et qu'il en est par suite, impossible de remettre aux mains d'un tribunal inter-allié le Kaiser soi-disam-ment détrôné. Voyons. A-t-on mis tant de méticuleuse rigidité lorsqu'il s'est agi de violer le traité garantissant absolument la neutralité belge? Ce n'est pas nous'qui avons invoqué le droit résultant de l'absolue nécessité, mais bien MM. von Bethmann-llollweg, von Jagow et tous les conseillers impériaux gravitant' autour «les deux ouvriers sinistres de la guerre, le Kaizer et le Kronpr.nz. Il est certain, il est acquis que l'existence libre de ces deux hommes constituera toujours une menace pour la tranquillité présente de l'Humanité. Ce serait d'une bêtise incommensurable vis-à-vis du danger qu'ils soU encore cftpable de créer, de leur permettre d'agir à l'abri des ripostes. Tout homme sensé demandera la mise en Jugement de l'ex-Empereur et du Kronpriiiz. ' rO. .Z-A-ùjfKXjSI ■! M mï11 ''1111 II H » Wll ' nt'l I Au grand jour de l'audience, et contradic-toircment, les débâts auront lieu et s'il y aura d'une part un accusateur public chargé d'additionner les griefs contre les auteurs volontaires de la guerre, ils seront chacun munis do défenseurs pour mettre en valeur les points tendant à les excuser, s'il s'en trouve. » « * Au résumé, la question est très simple. Guillaume II a cessé d'être empereur, selon les assertions actuelles provenant de l'Allemagne. Il ne jouit plus d'aucune des prérogations impériales et son héritier se trouve dans une situation identique. Seulement, ils sont mis en accusation du ; chef d'avoir entrepris, perpétré, l'attentat le ■ plus inouï contre l'Humanité, inégalité même aux pages les plus sinistres de l'Histoire. Le i crime a été mis en exécution et il convient, il est nécessaire, pour la sécurité future de l'Humanité entière, de s'assurer des coupables et de les mettre dans l'impossibilité absolue de recommencer une seconde tentative ou d'en préparer les essais. Régulièrement jugés, ces deux hommes seront régulièrement punis et la sentence leur sera appliquée, légale, formelle, inflexible.Cette sentence est réclamée par les mères endeuillées qui pleurent actuellement les plus lourdes larmes, par les fils des hommes meurtris sur les charniers de bataille. Cette sentence est réclamée au nom du Droit, formidablement violé, au nom de la Justice planant au dessus de -toute l'Humanité. P. L. Dépêches Les adieux (ici gouvernement feeSce au Havre eï a Sainte-Acii-esse M. Cooreman a adresse aux ûiaires du Ha-vro et «e Salnw-Adressé !a lettre suivante:-. «Bruges, 16 Bovemb.ro 19io. «Eloignes de leur pays par les tragiflires exi-■ génçes de la guerre, lô gouvernement belge et plusieurs milliers de ses compatriotes ont reçu datas vos cités accifeiîlantes une hospitalité i don^ le souvenir ne s'effacera ni de leur mé-i moire ni de leur cœur. ' «Grâce à l'asile que vous leur avez réservé, les réfugiés belges ont pu, sans ou.bîier leur-pairie lointaine, goûter au sein d'uTie atmosphère de sympathie un puissant réconfort dans les longues épreuves de la séparation... Chez voue, ils ont com-niu ies joies et tes tristesses de la vie ; ils y ont fondé des foyers, ils y ont établi des berceaux, ils y laissent des tombes. «L'allégresse du retour au pay« ne nous défend pas contra l'émotion que nous éprouvons à l'idée de quitter l'asile où nous avons passé quatre ans de notre vie. Nous ne partirons pas tout entiers. Notre gratitude vous reste: elle vouss demeurera, défiant le temps et l'ou-bli. Laissez-nous vous prier, messieurs les maires, de votis faire auprès de vos populations les interprètes de nos sentiments et de leur transmettre le salut de notre sympathie profonde et durable. Un nouveau maréchal de France Paris 20. — Le général Pétain, dont le nom resté associé aux plus belles victoires de l'armée française et à la défense héroïque d* Verdun., vient d'être nommé maréchal de France. Colonel au début de la gwrre, soai avancement fut prodigieusement rapide. Général <ie brigade le 30 août 1914, il commanda en cette qualité à la Marne. Pendant quelques jours seulement il exerça le commandement itérimaire d'une division et fut, le 14 septembre 1914, nommé divisionnaire à titre temporaire. Commandant de corps d'armée le 23 octobre 1914, général de division à "titre définitif le 20 avril 1015, il prit part, à la tête d'uu corps d'armée, à l'offensive d'Artois du 9 mai 1915. Ein juin de la même année, il prenait le com main dément d'une armée. Son rôle à Verdun, où il. siut rétablir une situation délicate et inspirer confiance à tous : «On les aura !» est présent à tourtes les mémoires. Ce rôle fut celui d'un grand chef. Il fut chef d'état-major général jusqu'au 16 mai 1917, époque à laquelle il prit le commandement des armées du nord et du nord-est, succédant au général Nivelle. Le général Pétain a, en août 1918, reçu ia Médaille militaire. Les alliés à Paris On assure que le roi d'Angleterre, le roi d'ltali6, le roi des Belges, le roi Pierre 1er de Serbie, le prince Alexandre do Grèce, le président Wilso®, un représentant du Mikado, pris ce du sang, des représentants hauts dignitaires des républiques sud-américaines, de la république de Chin£, die la république du Portugal, du royaume de Roumanie, seront présents au défilé des troupes alliées à l'Arc de Triomphe de-Paris. D'autre part, les pays de l'Entente seront représentés par une unité d'élite qui aura participé aux plus glorieux faits d'armes de la grande guerre. Les Français à Budapest En exécution des clauses de l'armistice in-terven-u entre es 'Mliés et la Hongrie, unie division française ira occuper Budapest d'accord avéc le gouvernement français. Révélations de Max de Bade On mande de Berne: Le prince Ma* de Bail Badett-Baden, vient de publier da*it le der-» nier numéro de la revue «Pru-ssisdhe Jahrbu-cher» des révélations curieuses sur son passage à la chancellerie d'empire. «La politique aire je comptais faire en fa" veur de la paix,écrit-il,a été dirigée d'une manière définitive par la demande d'armistice que j'ai trouvée toute préparée a.nand je suis arrivé à Berlin. J'eus l'impression que c'était une faute grave d'empêcher la première démarche du nouveau gouvernement pour la paix. Je proposai à mon tour que le gouvernement commençât par établir un programme de paix détaillé d'où il ressortait clairement au-; yeux du mond-e l'identité de nos principes avec ceux du président Wilson et qui montrait que nous étions disposés à consentir à ces principes des sacrifices nationaux pénibles... Mais les autorités militaires me répondirent qu'elles n'avaient pas le Kraps d'attendre l'effet d'une pareille manifestation. La situation sur le front occidental exigeait qu'une demandé d'armistice fût formulée dams les vingt-quatre heures. Si je ne voulais pas le faire, l'ancien gouvernement la ferait. Là-dessus, je me disposai a former un nouveau gouvernement et à signer en son nom la demand-'-d'armistice devenue inévitable. Huit jours plus tard, les mêmes autorités militaires me firent savoir qu'elles s'étaient trompées dans leur estimation de la situation militaire au 1er octobre.»Le prince Max de Bade décrit ensuite les conséquences de la demande d'armistice et il explique pourquoi sa politique s'est finalement effondrée. «On était en train, écrit-il, d'évincer complètement les gouvernements de coulisse. Au premier conflit qui éclata avec lui, Ludando.-rf céda ;au deuxième, il donna sa démission et la question de Pa'bdicatiom posée par le , i-é sident Wilson se présenta alors. L'empereur était au courant d*1 tout. Une décision prise de sa propre initiative pouvait épargner à l'empire des convulsions graves, mais il ma faut pas mal interpréter les hésitations de l'empereur. Certaines influences agissaient auprès de lui pour le persuader que son abdication serait le signal de la dissolution.. La question des réparations PABIS. 18. — Dans le «Matin» le commandant de Cieerieux pose la question des réparations. Nous lie demandons pas, éerit.il,-. des représailles '.auvagps; œil pour œil, dent pour dent; noue ne demandons pas l'anéantissement de ceux qui rêvaient de détruire notre indépendance et de nous' réduire en esclavage à 'leur porfit; nous estimons même qu'il faut leur rendre le plus tôt po.?f.it3e les moyens de vivre, de travailler et :ntî*' leur énorme dette vis-à-via de nous et des alliés. Mais cette dette, il importe de l'établir complète et, disons le mot: impitoyable. Nous ne feront'' grâce à l'Allemagne de rien de «é qu'elle doit acquitter: restitution intégrale des matériels d'usine et des meuble» qu'elle a déménagés, réparation intégrale des ruines qu'elle a faites dans noe départements du Nord et de l'Est. A ce prix seulement pourront être indemnisés tous les Prançâii- qui ont souffer, de la guerrtv tô'ùtes fës misères effacéee. toutes ies pensions,tous les pécules payés. Que l'Allemagne soit en république ou en monarchie ,s» responsabilité pécuniaire reste la même vis.à-vis de la nation française. Celle-ci ne consentira aucune atténuation et ne se laissera pas berner par. de belles paroles ni par dés théories soi-disant humanitaires. Posons bien, posons nettement vis-à-vis du peuple, dans notre République, gouvernement du peuple. la vraie question : « Est-ce le contribuable français qui payera- fa » note allemande sous prétexte que l'Allemagne est » en république et fait appel à l'Internationale' pour échapper aux obligations qui l'étreignent? » i a réponse n'est pas douteuse. LE COMITE NATIONAL Le Comité national vient de faire paraître un premier rapport sur ses travaux pendant l'accu pation allemande, travaux consistant à alimenter pendant ces quatre années la population de Belgique. Nous nous bornerons pour aujourd'hui à en reproduire les parties essentielles : Le rapport rappelle d'abord les conditions invraisemblablement difficiles dans lesquelles s'est trouvé le pays au lendemain de l'occupation", diffi cultes telles qu'à un certain moment on s'eperçut qu'il y avait encore en Belgique pour quinzé jours de vivres! Grâce à MM. Solvay, Eni. Janssen, Max, Jadot et Prancqui, des mesures furent prises d'urgence Ile dépêchèrent à Londres, avec mission d'y aehe ter des vivres, un Américain, M. Sahier. Mais cette mission se heurta aux hésitations du gouvernement anglais de compromettre, en laissant entrer des vivres en Belgique, le succès du blocus décrété contre l'Allemagne. Des négociations ardues eurent lieu, par l'intermédiaire des ambassadeurs d'Espagne et des Etats-XJnis à Londres et à Berlin, entre les-cabinets an- 1 glai.s et allemand, au sujet du ravitaillement de notre pays en farine et en froment, et le 1C octobre 1914, le gouverneur général allemand von der Goltz donnait, par écrit, l'assuiraiice formelle que Iee 1 vivres importés par le Comité naitonal seraient : exempts de toute réquisition de la part des auto- : rites militaires. X>ès le lendemain de la réception île cette lettre, MM. Prancqui, Lambert et Gib ' son, secrétaire de la I.égation des Etats-Unis à I Bvruxelles, partaient jrour Londres; leurs délibérations avec le Gouvernement britannique furent couronnées d'un succès complet; ils rentrèrent à Bruxelles porteurs de l'autorisation d'importer toutes les denrées nécessaires à la population ci- j vile belge, à condition qu'elles seraient convoyées jusqu'à notfe frontière par la « Commission for Relief in BelgiUm » et que leur répartition dans 1 toute la Belgique se ferait sous le patronage des i ministres d'Espagne et des Etats-Unis s, Bruxelles. Telles sont les origines de oette œuvre qui figurera dans l'historiqUe de la guerre mondiale, au nombre des plus grandioses. Bientôt, par des rapports actuellement sous presse, on pourra juger de l'ampleur presque in- i imaginable que les événements lui donnèrent. Mais, dès à présent, on peut, d'un premier et rapide coup i'œii en mesurer la prodigieuse étendue. Au 1er novembre 1918, o'est-à-dire après un peu i plus de quatre années de fonctionnement, le Comité national avait importé 3.986.559 tonnes de vivre* représentant une valeur die 3.051.764.118 francs. Bien que pour ce service, dans les conditions pénibles que créaient l'action des «ous-marins et l'étendue des zones interdites à la navigation, il a fallu 50 steamer® de haute m#r. On fera un jour l'histoire des crises que le Co mité national eut à surmonter. Quelle ingéniosité il fallut à certains moments, déployer pour répondre à ues besoins urgents: Un exemple entre cent. Il j « u» certain nom «yiiiimw h———wbbkbmcim miriw 11 n -1 irtroam bre de mois, quand le froment n'arriva plus d'A mérique qu'en quantité très insuffisante, le Comité national s'ingénia à tirer du maïs tout ce iù'il est possible d'en tirer : de la farine, du gruau et de la eéiréaline pour remplacer le riz dans les soupes communales; des tourteaux qui ont permi» aux œuvres d'alimenter leur bétail et leurs porcheries; de l'huile qui a permis aux charbonnages le continuer l'extraction; de la mayonnaise; du savon; de la graisse consistante; de la levure ; le l'alcool pour les pharmaciens et les services hygiéniques, etc. L'un des avantages les plus importants que la création du Comité national ait rendu à la Bel jjique, c'est que les sommes représentant la valeur des vivres importés, c'est à-dire plus de 3 milliards de francs, n'ont pas dû sortir du pays. En effet les vivres ont été achetés au moyen d'ajrgent mis à la disposition de la « Commission for Relief in Bèlgium » par le gouvernement belge, argent que celui-ci a pu emprunter à l'étranger. S'il en avait été autrement, nous aurions eu à supporter la dépréciation du change, et non seulement nos vivres eussent coûté beaucoup plus cher, mais nous aurions été saignés de tout l'or qui restait dans le paye. C'est une erreur de croire que le Comité national a pu subvenir aux besoins de toutes ses œuvres d'assistance au moyen du bénéfice réalisé sur ia vente des produits importés, et qu'il a dû sans cesse augmenter le prix du pain pour alimenter lt> fond6 de chômage. Les prix payés en Belgique pour les vivres importés sont, à très peu de chose près, ceux payés dans tous les pays alliés. Par exemple, pendant presque toute la durée de la guerre, le pain a été moins cher en Belgique qu'en Angle terre. Cela provient de ce que le Comité national a profité, en Belgique comme à l'étranger, de nombreux concoure gratuits et d'une réduction de prix, soit pour l'acquisition de la marchandise elle-même, soit pour son transport, soit pour son entreposage.Après l'entrée de l'Amérique dans la guerre, la production des Etats-Unis a été strictement répar tie entre tous les pays consommateurs, mai6 la Belgique est restée l'enfant privilégiée des Alliés. Mais nul homme de bonne foi, connaissant les difficultés qu'il a fallu vaincre, ne contestera que si le Comité national n'avait pas existé, plus de dix millions d'êtres humains auraient connu lee an goisses des jours sans pain, et, finalement, les af très d'une famine telle que la grande majortié de la nation n'y eût pas sut-vécu. Le communiqué officiel de i'état-major Position fortifiée d'Anvers Etat-major — 2e bureau Aujourd'hui 22 novembre nos éléments avancés se sont portés vers la ligne Lom- mel—Bourg Léopold—Diest. * * -* Les bureaux de la position fortifiée d'Anvers et de la 2e D. A. sont transférés rue Gounod (coin de la chaussée de Malines). La Ville La question du pain On nous annonce, — sans être toutefois catégorique, notons-le, que très probablement l'on distribuera du pain blanc à notre population, à partir de la première huitaine ;le décembre. Cette Saint Nicolas sera joyeusement accueillie par tout le monde, jeunes :;t vieux, petits et grands. Ce sera l'un des souvenirs'vivaces de cette guerre, que le rappel des matières extraordinaires et inanalysables servies au public sous le nom de pain. Cette chose sans nom s'employait fréquemment à mastiquer les carreaux de vitre, à cacheter une lettre, à boucher le fêsure d'un quelconque récipient qui fuyait, avec un succès toujours certain, mais s'il s'agissait de rassassier un estomac criant [aminé, c'était toujours un insuccès remar-juable.Et pourtant l'exécrable pain,la répugnante roule de son avec laquelle nous avions à lutter terriblement des dents, ne ressemblait m rien à l'atroce pain du siégé de Paris. L'un de nos vieux amis en avait conservé in échantillon,soigneusement, mis sous Verre ît encadré. Cinq années après le siège, un mouvement maladroit d'une servante brisa a vitre recouvrant le fragment tle pain, ievenu d'un noir sale, mais ayant conservé ;oiitê son humidité qui le faisait ressembler Min fragment de cire à modeler. Nfotre pain de guerre avait l'avantage de ;écher parfaitement, mais il n'en était pas noins désagréable à ingérer. Espérons maintenant le bon pain blanc, nème sans beurre. U ne faut pas être trop iifficile et tout exiger à la fois. « * te. Notre nouvelle armée La nouvelle loi militaire appellera sous les Irapeaux tous les Belges nés de 1879 à 1899, à l'exception de ceux faisant partie déjà de .'armée belge ou d'une armée alliée, de ceux jui depuis le 31 juillet 1914 ont été déclarés naptes au service, ou qui ont été mis en -ongé et licenciés pour quelque cause que ce soit. Devront en outre rejoindre l'armée ceux jui ont été visés par les appels précédents. Les appelés nés pendant les aimées de 1894 à 1899 incluses entreront immédiatûttWttt au service effectif. Des exemptions temporaires pourront être accordées aux hommes employés soit dam les établissements qui produisent spécialement, pour les armées, soit dans les services ou entreprises d'utilité générale, ainsi qu'aux pères de famille nombreuse et aux hommes se trouvant dans une situation exceptionnelle de famille. # * » Nos chemins de fer Nous avons dit l'autre jour qu'il faudrait une quinzaine de jours pour rétablir un trafic réduit sur le réseau des chemine de fer belges. Cette nouvelle se confirme. Un peu partout on a retrouvé un nombre assez considérable de locomotives. A Malines notamment une cinquantaine dé locomotives ont été retrouvées, auxquelles de petites réparations suffiront pour qu'elles soient promptement remises en service ; bref, la situation, eu ce moment, est telle que l'administration des chemins de fer espère, dans un délai très court, pouvoir recommencer le travail. Enfin, — et ceci confirme ce que nous venons de dire — mercredi matin 1e premier train de Nâmur est entré en gare do Luxembourg. D'autre part on annonce que le premier train partant du Havre à destination d# Bruxelles a été formé hier. « * * Mise au point La justice belge s'occupe activement d'instruire les affaires dans lesquelles sont compromis les individus qui ont pactisé avec l'ennemi. Tous ces individus sont passibles du Conseil de guerre qui, nous pouvons en avoir la certitude, ne sera pas tendre pour les misérables qui ont trahi leur Patrie pendant que là-bas, à l'Yzer, nos héroïques soldats se faisaient tuer pour réconquérir te sol natal si odieusement violé. Or, pendant la guerre, un certain D* Clerck, ancien professeur à l'Athénée de Gland avait été révoqué par le ministère au Havre. Ses complices à Anvers avaient organisé une souscription publique pour une édition de ses œuvres sous prétexte de lui venir en aide, en réalité pour exploiter à leur profit la mesure prise par le gouvernement belge et se créer de nouveaux partisans. """ La bonne foi de certaines personnes a été ainsi odieusement surprise, et les victimes de cette lugubre mystification ne s'aperçurent que trop tard de l'abus qu'on avait fait de leur nom.C'étaitnotamment le cas pour Neel Doff, auteur français, lauréate de l'Académie de Goncourt, à laquelle on avait escroqué une souscription sous prétexte qu'il s'agissait d'un confrère malheureux ! Quand elle apprit la vérité Neel Doff protesta aussitôt en termes indignés mais on n'en tint aucun compte. Il nous, a paru nécessaire de mettre los choses au point afin d'éviter de regrettable^ confusions,. * * * La monnaie Nous croyons utile de rappeler que l'm-troduction de toute monnaie fiduciaire ou métallique des états en guerre avec la Belgique, — les pièces d'or exceptées — constitue un fait de commerce avec l'ennemi et est passible d'un emprisonnement de 1 à 5 ans et d'une amende de 500 à 20,000 francs ou de l'une de ces peines seulement. Les mêmes peines pourront être infligée# à celui qui les transporte, les recèle, les échanges, le vend ou les met en circulation. Naturellement les monnaies allemandes aux mains de notre population ne sont pas touchées par les restrictions précédents. Les monnaies fraudée, seront saisies et déposées avec une copie du procès-verbal de saisie, dans une agence de la Banque Naiio-r nale, comme celles qui seraient saisies m cas de suspicion sérieuse de fraude. * * » Les prix de famine Dans son «Mémorial du siège» Francisque Sarcey s'indigne du prix réclamé pour on Eoulet alors qu'on lui réclamait 15 francs, e lapin véritable se vendait 18 francs et la lapin de gouttière atteignit jusque 12 francs,1 Dix litres de pommes de terre coûtaient 6 fr,, un œuf, 75 centimes. « Un litre de haricots, s'écrie le journaliste effaré, a été payé, sou? mes yeux, 5 francs ! On trouve du bourr* salé à 14 fr., « mais il est de mauvaise qua-J lité (sic). » Et la graisse est à 4 fr. le kilo.] Cet effarement nous fait sourire. Quelle!' joie nos ménagères ti'auraient-elles pat1* éprouvée à payer le beurre 14 francs la livré, et la graisse comestible à 4 francs le kilo;'! Nous avons enlevé le record et n'en sommesj pas plus fiers «t nous réclamons, énergique*! ment. j» Heureusement, le» prix fléchissent, r*V®» vaut notre espoir d'une vie moins chère aj délai plus ou moins br«f. *? * * * On d«fnarvde un aecomodemenfc Le vente des nouveaux timbre» postes .

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Dit item is een uitgave in de reeks Le matin behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1894 tot 1974.

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