Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

2002 0
11 februari 1917
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s.n. 1917, 11 Februari. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/sb3ws8jq9f/
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23e ANNEE >— Série nouvelle *= N* 818 3Lj& rstsmêi»© lO Centimes (5 Cfentîmegi an Front) DIMANCHE H FEVRIER 1917, T : RÉDACTION & ADMINISTRATION 33, rue Jean-Jacques-Ro usseau, 33 PARI S Téléphone : Gutenberg 139-65 SUREAUX AU HAVRE: 28"', rue de la Bourse - LE HAVRE TÉLÉPHONE : n° 64 BELGE I LONDON OFFICE : 21, PANTON STREET Leloester Square, S. W. Directeur : FERNAND NEURAY LE XXE SIÈCLE Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris ABONNEMENTS Franc*... S. 2 fr.50 par mois • 7 fr.50 par trimeitr* Angleterre. 2sh. 6d. par mois a . 7sh,6d. partrimestre Autres pays 3 fr. — par mois i 9 fr. — par trimestre PUBLICITÉ S'âiressir i l'idininistration do Journal ou à l'Office de Londres Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paru, qui en a le monopole pour Paris. LA GUERRE RUE DE LONDRES Ce p'a [ait la presse anglaise pour la guerre Correspondante particulière du XXe SIECLE Londres, le 7 février 1917. / LTne perquisition opérée dans les bi .reaux d'un journal londonien, le « Field > a fait, grand bruit ici, il y a quelque jours. L'intéressé s'est plaint très vive ment, et, la perquisition ayant été l'ait par ordre du War Office, lord Derby a oi donné une enquête. Ce serait assez pou attirer l'attention publique — pas a' .point, pourtant, oïl elle a été éveillée. C t]ni l'a particulièrement excitée, c'est qu'i s'agissait d'un incident' qui touchait., qi.i jpouvait toucher à la Presse. (En fait, 1; Presse demeure étrangère à cette affaire .seul, un directeur de journal, personnel .lement, est visé.) : Dans ce pays traditionnel des libertés -i libertés exercées parfois avec une tell vigueur qu'elles devenaient la négatio: •même de la liberté — la liberté de la peu isée ou de l'opinion, exprimée par écrit o> jverbalement, a toujours été l*un des dog fanes fondamentaux. f Vous pouvez acheter ici, anaintenan Encore, à chaque coin de rue, tel numér e tel journal de Manchester, dont pa ne ligne ne paraîtrait en France. | C'est (Fhier que date la pièce inepte; i \ Bernard Shaw, représentée .récemmen jdevant un public et avec une interprète jtion de choix, dont le XXe Siècle a rend (compte, il V a quelques jours. Est-ce tro; klire qu'en tous pays alliés, en admettaii ipar pure hypothèse que la pièce eût p Commencer, avant cinq minutes, elle e£ sombré sous la huée, et les acteurs sou |jes pommes cuites ? <; Pour prendre. un exemple moins re teent, mais plus illustre, wus rappeler -vous, pendant la guerre du Transvaal, 1 pdfiscour* enflammé ide Llovd George 'Birmingham ? Ce fut la foule qui l'empi ^ïia de parier contre la guerre,non les p< flicemen. Au contraire, c'est sous l'un iforme d'un de ceux-ci qu'il réussit échapper aux exaltés qui voulaient ïi .•faire un mauvais parti. ! L'orgueil de l'Angleterre est de perme jtre à toutes les idées, même les plus in ipies, de s'exprimer, — de crainte de ri: iquer d:en étouffer un jour une seule qi • mériterait d'être ajccuedllie, * * * Le nom de Lloyd George est venu soi rna plume, comme il surgit aujourd'in ou tournant de tonte discussion, eomn; il se mêle à toute pensée. Qu'on l'aime o «yu'on le haïsse, qu'on approuve ou no Jes évolutions de sa politique passée, u fait est certain : cet homme, actuellemen jjénètre, incarne et magnifie toute FAngl terre. Il n'est pas seulement de chef réel d:u .gouvernement de façade : il est la têi (l'un gouvernement de têtes, d'une org: nisation puissante et énergique, qui a toi le pays derrière elle. Et ce pays veut ] guerre, — veut la guerre jusqu'à la vi toire. Sans la presse, les Alliés ne pourraien aujourd'hui, reposer leur confiance ni si >ce chef, ni sur ce gouvernement, ni si ce pays. Tout le monde connaît, ici, — et que tfues-uns pas assez, connaissent, à l'étraj ;per, — la campagne admirable de voloi ;(é, de franchise, de persévérance et c S foi menée depuis trente mois par ce qi $ées adversaires appellent dédaigneus giïent « la presse Northcliffe ». Si l'Angleterre est enfin prête, si l'Ail magne le sent et s'emporte aux pire fxcès dans sa rage de voir s'avancer co] tre elle l'ennemi qui doit lui porter toup décisif, si nous nous apprêtons dai vin irrésistible élan, à bouter l'Allemar • hors de nos pays envahis et à lui faii connaître, à son tour, la guerre (n'en d ,plaise à l'Internationale), c'est à la pre ne Northcliffe que nous le devons. Ne croyez pas à de l'exagération. > croyez pas à une sur évaluation mesquir du rôle joué par un grand publiciste, pe de nombreux journaux. . Réunir des hommes d'action pour l'ex cution d'un programme déterminé, moi trer à un peuple qui veut la victoire pc quels moyens cette victoire doit être a "jfente, lui faire ajouter de nouveaux s crifices à ceux qu'il a déjà volontair ment consentis : c'est l'œuvre d'un Lloj George. Mais l'action qui est à la base ( Miette œuvre est bien moins une eau: qu'une résultante. Lloyd George, avec ii'oute son énergi foute sa force créatrice, toute la séductic flu'il exerce sur les foules, n'aurait pi pu créer un état d'esprit dans la Grand Bretagne entière et dans l'Empire, insy fier à tout un pays cette volonté de vai cre qui naît de la. vue précise du péril, p. fallu pour cela des mois, des annee ide patiente préparation. Il a fallu labo 1er un champ 4'écorce fruste, qui se ref feait à la charrue, et qui cachait ses tr feors. Lentement, il s'est livré. Et, si ce terrain préparé-, le semeur glorieux e ivenu, qui s'apprête aujourd'hui à reçue: iir avec nous la moisson espérée. Il est grand, ce semeur. La tâche e belle et rude. Combien plus rude et pli Ingrat encore, le labeur de celui qui 1 précédé ! * * * On se tromperait ici comme sur presep tous les autres sujets, si l'on tentait, d'ét l)lir un parallélisme entre la France ('Angleterre. Quand Charles Humibert lança pour première fois son cri : « Oes canons ! d munitions ! » ce cri éveilla en Frane» d rentables de milliers d'échos crui ne d mandaient qu'à vibrer. La. France, alo comme toujiour?, voulait ardammen -anxieusement connaître la vérité. Elle e- a dit un de nos publicistes, le pays qui n'a . peur d'aucune idée. Elle accepta celle qu'on lui exposait, nettement, que souli-g gnaient les événements. L'opinion fut mise _ en marche presque instantanément et ne e s'arrêta pas. . 11 n'en était pas de même en Angleterre. r Nul esprit belliqueux ne soufflait ici. L'An-i gleterre n'avait pas voulu, pas préparé, s pas prévu la guerre. Lord Ha 1 daiie, du ] haut, de la tribune parlementaire, avait, i d'un geste définitif et solennel, écarté, tou-i te possibilité de conflit entre elle et l'Alle-: magne. Le -i août 1914 n'ouvrit pas les yeux aus masses. Le sursaut d'indignation devant la Belgique saccagée tj;b leur montra pas l'An-3 glet'erre menacée, visée plus directement i que tout autre pays. L'Angleterre avait engagé son honneur dans la lutte non sor i existence. Et la vie se poursuivit calme, ment. Un million d'hommes étaient partis en quelques mois, pour le continent. L< t prix de la vie augmentait. îvlais le corn-3 merce continuait, les affaires marchaient, s Les affaires des Boches notamment. Ne croyez pas que cet état d'esprit ail e complètement disparu. Hier même, une da. t me, — femme d'un des " officiels » les plu; importants de la cité de Londres — s'excu i sant de me recevoir dans uni appartemenl 3 en désordre, me disait : « On a tant d^ t peine à trouver de nouveaux domestiques, i T'avais deux servantes allemandes excel-t lentes. .T-'ai pu les conserver pendant la pre-s mière aimée de la guerre, mais après ça. figurez-vous, i'ai absolument, dû m'en sé-parer ! » Confiance excessive; répugnance à re e noncer aux idées anciennes, paresse à ac i cepter les nouvelles; traditionnalisme ex a S- géré et routine; courte vue, manque abso )■ lu de prévoyance; individualisme effréné, i- voilà les obstacles dont fut semée, dès les à premiers jours, la route vers le triomphe i final. Us n'étaient pas le privilège d'unt classe. Le peuple et le Parlement ver t- saient dans la même erreur. Le peupl( i- maintenait sa confiance à son éh i- parce qu'il était son élu depuis plu ii sieurs années; et l'homme public main tenait sa ligne de conduite parcs que ses électeurs lui gardaient leur confiance Beaucoup d'événements formidables on1 des causes moins profondes que celle-là. C'est contre tout cela que lord North " eliffe, en patriote éclairé, s'avisa de lut „ ter. Le combat fut épique. D'un côté, It nombre et la l'orce d'inertie; de l'autre, 1< " talent, Ja. conviction, la combativité, ser , vis par le plus admirable des instruments Le « Times », le « Daily Mail », l'« Eve ning News », sans compter les grands journaux de province, les grands journaux du dimanche, menèrent la bataille avei , fougue, secouèrent les somnolences, fiien .I appel au Parlement qui parlait mais n< a disait rien, au Gouvernement qui tlisai beaucoup mais n'agisait pas, à la foulf passive. Et jour après jour, sans se las i ser, ils réalisèrent l'irréalisable. La foulf ' s'émut, éveilla ses élus, qui s'en prirent „ aux ministres. Oh 1 ce fut long, très long La routine administrative sentit l'ennemi ■ et pour mieux se défendre, le nia. Mais " l'énergie même de la négation prouvai; son existence» Dès lors, le mauvais char e me fut rompu, le bon œuvre commencé. e Quel exemple ! Une presse patriote,, in i. dépendante, mettant au second plan l'es prit de parti, balayait la petite politique a. l'inertie des éternels assis et i'égoïsme de< éternels arrivés, — une presse traçant de. vant la nation, chaque jour, en grandi lg mots simples et lumineux, son devoir ! Le travail entrepris était énorme. Cha que semaine, le rocher soulevé retombait ^ était arrêté dans sa chute; puis hissé i g. nouveau vers la lumière. Il y eut la cri s. se des obus. Le « Daily Mail, » après l'é ' chec de Neuve-Chapelle, annonça l'a pénu e rie de projectiles. Une vertueuse indigna [6 tion frémit dans les cercles officiels. L'ai-r mée jiritaimique possédait tout ce qui lu falaif, en abondance. Pas un obus ne man i-, quait. On ne parla pas des boulons d< ; guêtre, parce que- les soldats britannique; — sauf les Highlanders — ne portent pa; t- de guêtres. Mais ce fut tout comme. Au Stock Exchange, des monceaux d( e. ci Daily Mail » devinrent un bûcher, allu d mé par des mains rageuses, en signe d'exé le cration. Cependant, l'idée était on che ie min. Le printemps 1915 vit la création di Ministère des Munitions. La presse North e, eliffe triompha, — ou plutôt non ; elle n'ei eut pas le temps. D'autres efforts l'alten ls daient. e. Ce fut ie service général à réolamer f. malgré les refus, malgré les acceptation: a. de principe plus graves qu'un refus, par Il ce qu'elles remettaient les réalisations ; s, des dates indéterminées. A réolamer aprèi a- les promesses de M.. Asquith, après les es x. sais de lord Derby. Et à obtenir. Ce fut li é- politique d'action à instaurer en rem-place ir ment de la -poOitique 'de paroles. E st j'ai indiqué plus haut comment 1 1- succès si soudain en apparence, dt nouveau gouvernement, avait été pré st paré de longue date par la presse îs NorfhicliUfe. — Vingt autres problè 'a mes la préoccupèrent et la préoccupen encore : l'établissement des rations, 1; lutte contre les Boches établis en Angle terre, l'armement de la marine mai iè chande, etc. 9.- -fc et * * Ceci montre que la presse nationale es la encore et defvra demeurer toujours sur I; ;s brècthe, elle - a tant à préparer, à annon 3g cer, avanl^garde infatigable, pionnier ja e- -mais découragé, trouvant en elle-anêone s: rs récompense, annonciatrice d'aurore au t, jourd'hui, parce qu'elle a osé être duran it, la tragique nuit, la semeuse d'alarme ! Le plus récent excmpûe de cette activité, date de la semaine dernière. Depuis près d'un an, la presse Northcliffe prévoit la menace sous-marine, la diminution du fret, la régularisation nécessaire de la consommation. Depuis près d'un an, elle insiste pour que les cartes de vivres soient instituées. L'idée est, au début, apparue monstrueuse à la majorité. Puis on s'y est, plus ou moins; habitué, et l'on n'a pas été étonné lorsque, samedi dernier, lord Devonport, contrôleur générai de l'alimentation, a indiqué le rationnement (très large d'ailleurs) que chaque citoyen déviait" volontairement s'imposer. Soyez assurés que ceci n'est qu'une étape, et qu'avant peu le rationnement obligatoire suivra. Mais, comme pour le service militaire, c'est la presse qui aura parcouru la première étape : c'est elle qui a rendu le volontariat Derby possible, comme elle a ^ fait prévoir le vo-hjnt'ajriat Devonport. Et c'est par ©île, donc, que l'on a touché finalement le but. Celui qui a entrepris cette tâche peut se retourner et regarder fièrenneni. les réalisations atteintes. Lord Northcliffe a été l'âme de cet immense effort. Ce qui, dans la vaste campagne entreprise, est sa part propre ou celle des collaborateurs qu'il a su choisir, je l'ignore, et ce>la offre peu d'intérêt. Ce qui est certain, c'est que tous les journalistes peuvent le reconnaître par un maître. Il a fait., depuis deux ans, une série d'articles de <c grand reporta go » auxquels peut tirer son chapeau quiconque a jamais aligné des phrases au brait, dés presses en mouvement ou s'est rué vers un numéro fraîchement tiré pouî respirer avec délices, l'encre d'imprimerie et le papier humide. Documentation, verve, émotion contenue, tout y est, et Bans une faute de goût. Dans une fougueuse diatribe envoyée au Times, et que celui-ci a eu l'indulgence de publier, cpielqu'un accusait l'autre jour lord Northcfliffe .d'aivoir jadis attaqué la France. Ceux qui ont lu ses articles sur Verdun, où chaque ligne crie ■ l'admiration pour les combattants et leui terre natale, souhaiteront à la France beaucoup d'ennemis comme lord Northcliffe.Ce sera, plus tard l'orgueil de ceux qui ont jamais tenu une plume, l'ont aimée, l'.ont respectée, de se rappeil;ea* que dans cette guerre où le sort du monde fut er balance, des écrivains ont vaillammen' tenu leur part. Péguy, Acker, Muller, d'Humières, combien encore ! sont glorieusement tombés sur le l'roint. Et d'autres 1 dont le front n'avait pas voulu, ont lutt< tenaicement à J'arriére contre des enne mis parfois plus dangereux que, les Bo-cl.ies, ont lutté pour aobeiver cette victoi 1 re que lès premiers avaient si ardemment voulue et pour laquelle îls aivaient donrn leur vie. GUTT. Les socialistes allemands approuvent la piraterie à oitranoe Ebert, qui fut à la Haye avec Scheidemann, insiste sur la nécessité de terroriser les neutres On n'a pas oublié de voyage fait en décembre 1916 par le kamerade Scheidemann à La Haye pour convaincre M. Camille Huysmans et les socialistes hollandais de la pureté des intentions des so-; ci al is te s allemands et de la générosité d( leurs sentiments à l'égard des ouvrier* ' belges. Scheidemann était accompagné dans cette expédition par le kamerade Ebert auxiliaire moins connu, mais tout auss: - dévoué du chancelier impérial. Depuis leur rentrée en Allemagne, ces deux socialistes du Kaiser ont continué à travailler consciencieusement pour le Roi de Prusse. On les a vus apporter leur concours à toutes les manœuvres du gou- - vernement de Berlin p^ir la paix boclu et l'aider à organiser ]* mobilisation ci ' vile. On les voit maintenant parmi les ; Boches les plus empressés à approuvei 1 la piraterie sous-marine à outrance ainsi que nous le montre cette dépêche extraite ! du Journal de Paris du 10 février. Amsterdam, 9 février. — On mande di Berlin que le député Ebert, président di L parti socialiste avancé, et qui est Valter egi de Scheidemann, approuve la guerre sous ( marine ù outrance, mais insiste sur la né cessité de terroriser les neutres, et notam ment la Hollande et les pays scandinaves afin de les détourner de se joindre au: i Alliés, car le peuple allemand ne veut pa ' de nouveaux ennemis. ^ Le député Otto Bauer, président de la com , mission des syndicats, déclare que la classi ouvrière allemande approuve unanimemen L la méthode nouvelle décidée par le hau commandement, parce qu'elle espère ferme j. ment qu'elle aura pour résultat d'abréger li > guerre. « Le temps de philosopher est passé ^ dit-il; le bouledogue anglais s'est jeté su: nous, nous devons nous défendre par tou: les moyens. » Pendant ce temps-là, Legien, le leadei t syndicaliste allemand obtient le c on cour J t de Gompers, le chef des syndicats améri-. cains pour travailler à empêcher les Etats . Unis de prendre la défense des ouvrier: belges. Evidemment, tout cela confirme h solidité et la bienfaisance de l'Interna tionale... , i! ÂUtÊtaKisa&ii t l :>• c — C'est à partir du 25 février que la vent i du pain frais sera interdite. Le pain n . pourra être mis en vente ou vendu que 1 t heures après sa cuisson et il ne pourra ètr 0 soumis ii des procédés de conservation de* tinés à le maintenir' frais. Gomment meurent nos héros tt Vous direz adieu a tous mes soldats que j'ai tant aimés... " Nous nous en voudrions de rien ajouter, de rien changer à ce billet qui nous vient élu front tout imprégné de l'atmosphère d'héroïsme qu'on respire là-bas. C'est un de nos officiers qui nous écrit : Monsieur, Je sors du cimetière du petit village de W... où tant die braves de ma division reposent- Nous venons de rendre un dernier hommage au sous-lieutenant Léon Wie-lernans, tué aux tranchées avancées de Boesinghe. Le chef de corps a 'prononcé un bien beau discours dans lequel il rapftella.it la mort héroïque du jeune lieutenant Ruquoy, 'mais ce qu'il n'a pas dit c'est ce que jurent les derniers moments din sous-lieutenmt Wielemans. Etant aux tranchées, je les ai entendus conter par un témoin et ils m!ont été, confirmés par un capitaine; j'ai pensé qu'il serait bem, que le public sache comment meurent nos jeunes braves. Wielemans était chef de Section à une compagnie de mitrailleurs ; avec ses hommes, il se trouvait de garde au- canal de l'Yser à 25 mètres des Aile-; mands. Une grenade est lancée par ces derniers, un éclat frappe Wielemans à la h. cuisse. Il tombe, ses hommes se •précipitent. Un flot de sang coule, on l'emporte péniblement vers le poste de secours. En cours de route, il fait faire halte aux brancardiers et appelant le caporal; il prononce ces sublimes paroles : «Je me sens mourir, vous direz adieu à tous mes soldats que j'ai tant aimés. » Quelques Tninutes après il expirait, l'artère Jémoraie avait été atteinte. Il était ' èisanffùe. Wielemans était le 4 août 1914, élève de troisième année à l'Ecole des'mines de Liège. Il s'engagea, fit toute la campagne comme soldat,gagna ses premiers galons sur l'Yser et devint sous-lieutenant après avoir -passé 'par Gaillon. \ —>»v Une religieuse belge échappe à la prison allemande A'ous lisons dans 1' « Indépendance Belge » : Il y a quelques jours, à la surprise die ses nombreux amis, est arrivé de Hollande à Londres, le R. P. Hilarion Thans, frère mineur belge. Le P,. P. Thans est probablement le premier des littérateurs , belges condamnés qui soient -parvenus à s'iéohapper de la griffe de l'autorité aile-> mande en Belgique. Le R. P. Thans est peut-être l'espoir le plus promettant de la littérature flamande. Quelques mois avant .le déclanchement de la guerre, il publia un volume de poèmes « Uit ontheinde Hoven » qui fut un réel triomphe, et d'eimiblée, mit le jeune écrivain au rang des plus grands poètes ' flamands contemporains. Pendant la guerre, il fit paraître un petit volume de poésies françaises. Dans ce ivolume il inséra un poème intitulé « l'Attente ». Dans ce poème, à : rinsiii?axion épique, le Révérend père "exprime, aivec une liberté courageuse et une énergie sonore, les sentiments que tous les Belges dans la patrie opprimée nourrissent au plus profond de leui cœur. L'audace du poète lui valut la persécution de l'enivahisseur. Il fut traduit devant le tribunal allemand et condamné à une année de travaux forcés -dans une prison allemande et une amende dë 3.00C mark: Heureusement, avant le commencement de l'exécution de la peine, il réussit à s'évader du cloître où il était séquestré. ! Un jour, après avoir don-né sa classe com-' me d'habitude — il était professeur de lit \ térature — il parvint à gagner le tileuve | qui roulait tout proche. La traversée du fleuve, entreprise à la tombée de la nuit tout près des sentinelles allemandes, dura ! pllus de trois quarts d'iheure, pendant ce ; temps le pauvre frère resta plongé dians ' l'eau jusqu'au cou. Après son arrivée en Hollande, le Rî. P. [ Hilarion, malgré l'état incertain de s-s 't santé — il est à peine rétabli d'une Ion t gue et pénible maladie — n'hésita pas i s'engager comme volontaire dans l'aimée [ belge. En ce moment, le R. P. Thans s'apprête i à aller exiposer sa vie pour les sublime; j sentiments qu'il a déjà si courageusemen défendus avec la plume. — La municipalité de Moscou a organisi en l'honneur des membres de la confèrent, 1 des Alliés un brillant raout dans les salles di I l'hôtel de ville. —■ Les représentants des puissances protec trices ont fait auprès du gouvernement gre de nouvelles démarches pour amener le désar . mement des réservistes. — Une épidémie de petite vérole s'est décla 3 rée à Berlin. s — Selon les .journaux hollandais, l'usine d A munitions Nobel, de Selsbaneh, près Cologne 3 a sauté dans la soirée de samedi. Enviro: deux cents personnes auraient été tuées. L'u sine a été totalement détruite. ECHOS L'alimentation en Belgique libre A là suite d'un rapport du ministre de 'l'Intérieur, le Roi vient de signer un arrêté-loi en vertu duquel, pendant la durée de la guerre, le Roi pourra déléguer aux gouverneurs de province tout ou partie des pouvoirs qui lui sont attribués par la loi du 4 août 1914 concernant les mesures urgentes nécessitées par les événements de guerre et par la loi du 4 août 1890 relatives à la falsification. En vertu de cet arrêbé-ûoi, le Roi a signé un décret autorisant le gouverneur de la Filandre occidentale : 1° à réglleanentei la fabrication et le commerce du pain en vue d'assurer et de faciliter l'alimentation de la population de la province; 2° à ré-gtleanenter la fabrication et le commerce des bières au point de vue de la santé publique.Le Fonds du Roi Albert •M. Zàneri, directeur des Ponts et Chaussées, est nommé directeur général du Fonds du Roi Albert, On sait que cette fondation a pour but la reconstruction des habitations détruite* au coûts de la guerre. Les sympathies françaises Des lecteur^ habitant la France nous si-gnallent souvent combien les maître* dans les écoles françaises s'appliqueni à saisir toute occasion de faire compren dre à leurs élèves la nobllesse de l'attitude de la Belgique. Tout récemment encore, dans un granc lycée parisien, le professeur de seconde faisait un éloquent para'lètle entre l'Athènes de Tihémistocle résistant au flot de* Barbares et la Belgique se dressauit con tre la plus fonmidabtle puissance militaire du monde. Ces leçons porteront leurs fruits et con triibiferont à resserrer encore entre 1< France et la Belgique, les liens d'amitii dont l'exitl nous a fait appécier tout 1< prix. Equipement Tous les officiers bqlges s'habillent e s'équipent, à des prix raisonnables che: Lévy, 6, boulevard Saint-Martin, à Paris fournisseur du Ministère des Colonies d< Belgique. (Visiter ou écrire). Le chien électrique 'C'est la dernière, fantaisie américaine. H s'agit d'un chien en carton recouver d'une peau naturelle, et qui suit son maî tre, vient quand on l'appellie et lance de: regards de flamme à rendre jaloux Fafne. lui-même ! ÎLe mécanisme qui anime ce, faux tou toi est actionné par l'électricité et les piles eu les-mêmes sont aimorcées au moyen du sé léniuan, métal! bizarre, qui mauvais con dueteur à l'état normal, devient bon con ducteur dès qu'il est soumis à un rayon de lumière. . (C'est donc à l'aide de rayons internait tents projetés de loin sur certains point de son indiviidlui que l'on fait mouvoir r chien électrique. Un soldat belge cherdhe quellque ami des lettres qui veui9 le lui prêter pour trois semaines) : « Notre-Dame du Matin », de Pierre No thom*b; « L'Ame du Purgatoire », de Piei re Nothomb; « Fumée d'ardenne », de The mas Braun. .. Envoyer au bureau du journal. Les "aetes" da eafdiûal fftemei Tfél pourrait être, en vérité, le titre- et petit vol-um© où nous réunissons les lel très, mandements et protestations n careiinal Mercier. Chaque fois que 1 vénéré primat dé Belgique a parlé o a écrit deipuis le début de kt guerre, t l'a fait pour agir elt il a agi pour de fendre l'honneur ou la liberté die a> peuple. Aussi, quelle part glorieuse il eians la victoire morale qui plax;e 1 Belgiqn» ojtpri-méei si haut dans l'adm ration du monde civilisé ! On relira avec émotion et avec fiert ces pages où l'illustre archevêque a : bien exprimé les sentiments de la natio beige. Cet ouvrage, intitué « Le Cândiint Mercier contre les Barbares ». compter environ 150 pages in-8" et sera mis e vente dans nos bureaux, à 1 fran l'exemplaire. Pour en assurer une larg diffusion, nous accorderons dies rédu< tions considérables pour les commande importantes. Ces prix sont rame ne ainsi à : 75 fr. le 100 jusqu'à 1.000 exemplaire 1 65 fr. le 100 au delà de 1.000 exeri plaires jusqu'à 10.000. 60 fr- le 100 pour les commandes ph importantes. Ces prix sont établis independan ment du port, dbnt le coût devra êti i acquitté en sus pour tous les exen ; plaires qui ne seront pas pris dans rw bureaux- ; fll, Stitfmep à Copenhaga 3 Londres, 10 février. — Selon une dépêcl , de Copenhague, M. âturner, ancien pré* 3 dent du conseil de Russie, aurait quitté F - trograd et se trouverait, en ce moment, da la capitale danoise. Gomment les Alternants s'efforcent de séduire les Anversois On fait miroiter à leurs yeux les richesses de Bagdad et de la " Mittel-Eurcpa " Très suggestif, en vérité, l'acharnement! mis par les Boches à s'efforcer, malgré toutes les rebuffades, de séduire les Flamands;La Kœlnische Volkszeitung a publié; dans son numéro du 1er février cet ai> ticle qui évoque par plus d'un trait les contes des Mille et une Nuits. Hct Vlaann schc. Nicuivs çjue la feuille allemande cite avec complaisance comme un journaL flamand n'est, en réalité, qu'un organe officieux de la kommandantur d'Anvers. Voici le texte de l'article publié dans le journal de Cologne sous le titre : « Art-vers et le. chemin de fer de Bagdad » : Les journaux flamands, et surtout Het Vlaamschc Nieuwe (d'Anvers) se sont souvent! occupés de l'avenir d'Anvers et de son port* Si l'Angleterre et la France mettaient à exé* cution après la guerre leurs menaces écono-^ , miques, cela signifierait la mort d'Anvers iï moins qu'une nouvelle vie ne soit infusée ÎH la reine de l'Escaut, par une autre voie< , Mais, ainsi que l'écrit Het Vlaamsche Nieuws, dans son numéro 15 de 1917, cette solution , ne pourrait être atteinte que par l'affiliation; économique d'Anvers à la •< Mittel Europa , et par voie de conséquence k l'Asie; et Ici journal défend énergiquement cette thèse. D'abord, un canal Anvers-Rliin procurerait^ à la ville d'immenses avantages et pas urt , Anversois ne sera assez aveugle pour désirery , au lieu de ce canal l'érection d'une murailla de Chine. Mais cela ne suffit pas. Le but est plus vaste. Si l'on poursuivait plus loin lar ligne Anvers-Constantinople par Cologne,, Vienne. Budapest, Belgrade et Sofia, en laf t. poussant à travers l'Asie-Mineure vers Bag* daa et Bassorah sur le golfe Persique, on , créerait la voie la plus riche et la plus ma-ï gnilique du monde : A—C—B, c'est-à-dire r Anvers, Constantinople, Bassorah. Ce serait-en ligne droite le plus court chemin entra. l'Europe et le cœur opulent de J'Asie, c'est-à-dire l'Inde, en passant par les grandes capitales européennes. Par chemin de fer, ort b mettrait trois jours d'Anvers h Constantin nople, puis quatre jours jusqu'à Bassorait; ; et ainsi, en une semaine, on arriverait da ' Ja mer du Nord au golfe Persique. L'Angleterre serait ainsi forcée d'utiliser cette? i. grande voie, la plus courte, peur aller aux? - Indes et le port d'Anvers prendrait une* - extension gigantesque et deviendrait le plu» grand port de l'Europe. « Voilà notre avenir ! écrit l'auteur qui; i désire que ce grand rêve puisse se réaliser. La ville d'Anvers elle-même serait appelée Si • un développement considérable sur l'autre; ? rive du fleuve et si l'on y organisait encore ; une Exposition, la Flandre renovée pourrait y convier les peuples pour la célébration de la Fête de la Paix. Cette Exposition serait la plus brillante qu'on ait jamais vue. Le* peuples pourraient à nouveau y fraternise^ pour sceller dans le cœur des hommes li\ paix conclue par les diplomates. Cela est.> nécessaire pour le bien-être de l'Europe. Il - faudra bien en venir là. Le plus tôt sera loi ■ mieux. Les blessures faites par la guerro( sont profondes; il ne sera pas trop de tous/ les peuples pour adoucir le mal causé. Erk outre, la Flandre libre symboliserait le but de guerre affirmé par les deux partis en présence : « La libre existence des petites na-, tionalités ». Les Anversois ont trop de bon sens i pour se laisser abuser par toutes ces fumées boches ou humanitaires. Si beau que soit le plan allemand, il a un grave dé-< faut c'est d'être bâti sur des combinaisons X qui ne tarderont pas à s'écrouler au vent d'une victoire qui sera tout autre chose r qu'un banquet d'exposition universelle.* e i LES ETATS-UNIS ET L'ALLEMAGNE 1 -X- a ; Quelles seraient les : conditions d'un s " casus belli " S •S Philadelphie, 10 février. — Le Conseil des ministres, qui continue de s'occuper très activement du conllit avec l'Allema-gne, se réunira T.et après-midi à une ir heure. Le président Wilson se montre ré-1 solu, pour éviter la guerre, à pousser la 5S patience américaine jusqu'à ses extrêmes, limites. Seul, un acte ouvertement hostile on une série d'outrages pourront forcer les "ô Etats-Unis à accomplir le geste décisif. 1- Le Cabinet annonce que, même le torpil-)3 lage de la California et du Turmo, le cji-nonnage des canots de sauvetage de YEavestone et le fait de retenir l'ambas-• sadeur Gérard n'ont pas constitué, a vrai. A dire, d'hostilité, mais bien des outrage^ 5 pouvant ouvrir la série des faits susceps tibles d'entraîner la guerre. Le torpillage de chacun de ces bateaux! a pu, d'abord, apparaître comme un' 16 casus belli ; de plus amples informations ï" ont changé cette manière de voir. Toute-^ fois, il est entendu pour l'avenir que tout attentat commis au mépris évident du

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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