Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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16 december 1916
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s.n. 1916, 16 December. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/696zw19m9x/
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23* ANNÉE « Série Nouvelle - N 765 lO Oé>?atïme® (S G^ïitîirn©® au Front) Samedi 16 Décembre RÉDACTION & ADMINISTRATION 93, rue Jaan-Jacques-Roussoau, 38 PARIS Téléphona : Gutsnbsrg 139.«8 PREAUX AU HAVRE: 3w, fis il ia Bcirs» — LE HA Y RE TÉLÉPHONE :n'e4BELOE L.ONDON OFFICE 91, .'ANTON STEEET Leicastgr Squart, S. W. Siritistr : rîmilD 8ERÀT LE XXe SIÈCLE ">>^-,r ^ Ht***? ABONNEMENTS France 2 fr. 60 par mofe • 7 fr. 60 par lrlmostr* fingielerre . 2 ch. 3 4. par mois • .. 7 tri. 6 d. par trimestre Autrçs 3 fr. —• par mais » . 9 fr. — par trinï«W« PUBLICITÉ S'îàrîsseî à l'idnuistntîoi du Jocful ou à i'Onice de Londre» te* petites mnnanets sent igttem*n» reçues « i« Société 8Br*pC«aor> d« Publicité. 1H, rue ite I• Victoire. Part*, Quotidien belqe paraissant au Havre et à Paris Compétence et administration Compétence et responsabilité. — Ces deux mots contiennent, pour la direction de l'Etat, toutes les aspirations des peuples de l'Entente. Nous n'avons cessé de les répéter. Mais il faut que la nécessité ait fait sentir sa dent aiguë pour qu'ils deviennent d'une actualité palpitante auprès. des politiciens.Que faut-il pour mener à bien les affaires 'de l'Etat en ces moments difficiles ? se de-mnnde-t-on de toutes parts. Il y a encore des politiciens qui, du moment que leur situation électorale est bonne ; il y a encore des gens qui, pourvu qu'ils s'enrichissent, trouvent que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes quoique la Belgique, la Pologne, la Serbie, la Roumanie et une partie de la France gémissent sous le joug le plus odieux qui jàit jamais existé. Mais le cri du ventre qui supplée à la Voix de la conscience réclame une direction plus logique et à la fois plus humaine de la chose publique. Aux hommes politiques il demande des actes plutôt que des paroles, aux fonctionnaires de la véritable administration et non de la paperasserie.S'il était fait table rase des institutions actuelles, comment faudrait-il s'y prendre, se demande Lysïs, dans « La Victoire », pour assurer la bonne marche des services de l'Etat ? L'homme chargé d'un de ces services n'aurait pas à considérer « si tel candidat est politiquement influent, s'il est appuvé, patronné, s'il est décoré, diplômé, s'il est député ou fonctionnaire, g'il appartient à une caste ou à un parti ». Soucieux d'avoir des gens de talent et non des figurants, peu lui importeront les titres des postulants. Ce qui déterminera son choix, ce sont leurs œuvres, ce sont les qualités, qu'ils auront déployées dans leur carrière professionnelle. Cette méthode est celle qu'on emploie dans l'industrie, quand on cherche un bon directeur, an bon contremaître. Pour qu'on le prenne, il ne suffit pas qu'il soit recommandé : on se renseigne pour savoir où il a travaillé, comment il s'est conduit... **■* Lysis,, avant de s'occuper d'une façon plus précise de la réforme administrative, a vraiment sondé le mal et touché là le point sensible. L'Administration, on peut le dire har-îiment, est le baudet de cette aventure. l)n crie haro sur cette pelée, cette galeuse jl'où vient tout Je mal. n'ai nulle envie de prendre la de-tnse de l'administration, mais il faut avoir la clairvoyance de dire et le courage Je reconnaître que l'administration est ce que la politique l'a faite ; cela même, exactement et rien de plus. Tel lonction-laire nommé parce qu'il est un des agents électoraux du ministre, tel autre, parce ju'il était flûtiste dans la société de mu-ique d'un député influent, tel autre parce ju'il est le mari de la cuisinière d'un sé-îateur, tel autre parce qu'il va à la messe avec un gros livre de prières sous le bras, cl autre parce qu'il est de la loge ou de ia Maison du Peuple, sont de mauvais i-gents parce qué, ne devant letfr situation ju'à la faveur, ils ne se croient tenus à ucun engagement moral de remplir convenablement leurs fonctions ; ils sont en jlace pour toucher un traitement et non ■jour travailler. Ils feront semblant de travailler, ce qui est encore pire que de le rien faire, car en faisant semblant .de ravailler on sabote l'ouvrage. Pour don-aer une preuve concrète à cette proposi-,ion, disons, par exemple, qu'il vaut mieux savoir qu'on n'a pas telles muni-Sorts, que de croire qu'on en a, alors que «elles que l'on croit posséder sont inuti-! sables. On ne peut pourtant pas rendre responsable de cet état de choses l'Administra-ion ! Après avoir fait de l'Administration le lépotoir de toutes les malpropretés poli-iques, il est difficile d'exiger d'elle toutes ses vertus et de lui demander de sauver ia patrie. Les fonctionnaires intelligents St consciencieux continuent à faire de «;ur mieux, mais avec scepticisme, sans <ptte flamme et cet esprit d'initiative que je rebute aucune difficulté, tels qu'on les' ■encontre chez les chefs d industrie, les Jrands commerçants et les financiers. *** ' Evidemment, selon la fiction imaginée <ar Lysis, s'il était fait table rase de tou-es les institutions, c'est la méthode in-iustrielle à laquelle on aurait recours, ►era-t-on forcé d'en venir là ? Nous ne e crovons pas encore. L'Etat a besoin de plus de garanties fu'une industrie, parce qu'il a d'autres intérêts à sauvegarder que des intérêts ma-ériels ou immédiats. 11 a besoin d'un con-rôle plus serré, parce que la nation ^ en-ière peut demander des comptes et qu'une •ation n'est pas une assemblée d'action-taires. C'est pourquoi le régime industriel tevrait être, tôt ou tard, combiné avec le 'égime administratif. Qu'on laisse l'Administration recruter ton personnel suivant ses besoins et se-On dés règles stables au lieu d'en faire instrument de propagande électorale t un hospice pour les créatures des poli-iciens et déjà un grand pas aura été «ait. Que dans des moments critiques on J'hésite pas à adjoindre à l'Administra-ion des hommes à qui leur métier, leur ndustrie, leurs occupations coutumières «H donné plus d'expérience et plus de lompétence, dans certains domaines, qu'aux dictionnaires, et un autre grand pas aura {té accompli. _ Mais qu'on se dise bien que l'Administra-fon est un cadre dont l'Etat ne peut se 'asser, en ce moment moins qu'en tout au-Xe. Il faut se méfier des solutions simplistes lutant oue de la vieille routine. La manoeuvre allemande pour la paix n'obtient aucun succès » m ■ " Tandis que les Berlinois attendent anxieusement une réponse, f opinion dans les pays alliés reste calme et résolue A l'heure où nous écrivons, seul le gouvernement italien a été saisi officiellement de l'invitation à négocier faite par ennemi. C'est par l'intermédiaire du gouver nement suisse que le gouvernement italien a eu connaissance de ia proposition 'Clés Empires centraux. . Ni la France, ni la Grande-Bretagne, ni la Russie, ni la Belgique, ni la Roumanie, ni la Serbie, ni le Japon n'ont encore reçu do communication à ce sujet. _ L explication de ce retard doit être vraisembiabie-ment cherchée dans te fait, que l'ennemi a fait transmettre son « invitation » par Jes Etats-Unis et que cette invitation est arrivée assez tardivement à Washington. Voici, en effet, ce que dit -une dépêche d'agence reçue à Paris : Washington, 14 décembre. — « La note comportant les propositions de paix des puissances centrées, et que les Etats-Uni* doivent transmettre aux belligérants de l'Entente, est arrivée pendant la nuit. « Aussitôt que M. Wilson aura pris connaissance de cette note, elle sera transmise aux ambassadeurs de France, d'Angleterre, de Russie et du Japon et aux légations de Belgique, de Roumanie et de Serbie aux Etats-Unis. »' 11 est à remarquer, d'abord, que cette dépêche paille des « propositions de paix des puissances centrales ». Or, la note remise à l'Italie ne contient aucune proposition concrète. En est-»'! de même dans lo note parvenue à la Maison-Blanche ? Les termes employés par Je télégramme de Washington tendraient à faire croire qu'oïl se trouve en présence de véritables propositions.En second lieu, la note allemande sera transmise « à la légation de Serbie Id y a peu de temps, M. ltadoslavof déclarait solenneJile-ment que la Serbie était considérée comme ravée de la liste_ des nations. L'ennemi reconnaît donc "aujourd'hui sa réelle existence. A WASHINGTON. LE GOUVERNEMENT CONFERE AVEC LES MINISTRES D'ESPAGNE ET DE SUISSE Londres, 15 décembre. — On mande de Washington : « La note allemande sur ia paix a été reçue au Département d'Etat et transmise au président. Une dépêche confidentielle de M. Gérard, ambassadeur à Berlin, l'accompagne. On n'attend aucune décision du président avant demain soir Le cabinet en délibérera ce soir. Toute 1;action présidentielle aurait uni caractère indépendant. M. Lansing a conféré avec les ministres d'Espagne et de Suisse et refuse de communiquer quoi que ce soit aux journalistes. « On déclare que si M. Lloyd George affirme de nouveau, à la séance de mardi, aux Communes, les sentiments exprimés à la Chambre française par M. Brian,a, le préaident Wilson refusera de s'immiscer d'une façon quelconque dans tes propositions de paix laites par l'empire d'Allemagne. » LE COMTE BERNSTORFF DEPLOIE UWE GRANDE ACTIVITE A WASHINGTON I Londres, 15 décembre. — Des dépêches de New-York, à la presse anglaise signalent l'extrême activité du comte Bemstorff à Washington. Suivant le correspondant du Times a Washington, l'ambassadeur allemand reçoit chaque jour les reporters et leur donne des informations diverses, parfois même contradi ctoires, en vue de produire sur le public américain, une impression favorable à la discussion des conditions allemandes.D'autre part, -les agents allemands en Amérique s'efforcent de faire comprendre au puiblic américain que les Etats-Unis devront, bon gré, mal gré, participer à la guerre, au cas où celle-ci durerait encore longtemps. Le but de l'Allemagne est, selon le .comte Bernstorff, de convoquer une conférence. CE OUE SERAIENT LES « PROPOSITIONS DE PAIX « EVENTUELLES DE L'ENNEMI Londres, 14 décembre. — Le « DauLv Sketch » et le « Daily Graphie » publient les conditions suivantes de la paix projetée par l'ennemi. La seule indication concernant les propositions de paix de l'Allemagne vient de Washington. En effet, un rapport officieux, émanant de l'ambassade d'Allemagne à Washington, donne les points suivants : Le retour à la situation d'avant la guerre avec ces exceptions importantes : . L'établissement des royaumes de Foio-gne et (le Lithuaiiie. Quelques rectifications des frontières £~es royaumes indépendants dans les Balkans. Les conditions comprennent : Vévacuation du norT~cle la France. La restauration de la Belgique. Le retour à l'Allemagne de ses colomes. Lancées par l'ambassade allemande sans qu'elles engagent en lien le gouver-nemiSSrTffismiatiiî, Ces propositions ne constituent naturellement quune manceuvre boche supplémentaire à accueillir, par conséquent, avec plus que de la défiance. On sait notamment, ce qu'à Berlin le» mots « restauration de la Belgique « veulent dire : Us ont toujours comporte un servage économique, militaire et politique. Une autre information venue d'Amsterdam de source allemande, eiie aussi, dit d'ailleurs qu'outre la reconnaissance par les alliés du nouveau « royaume (le Pologne » et des agrandissements de l'empire par des rattachements territoriaux plus ou moins directs et par un domaine colonial d'Afrique augmenté au moins du Congo belge, le gouvernement allemand réclamerait une forte indemnité de guerre. « C'est l'ennemi qui doit en payer les charges, 'dit la Gazette de Voss; c'est là la première condition des négociations. » LES BERLINOIS ATTENDENT ANXIEUSEMENT LA DECISION DES ALLIES Berne, 14 décembre. — Un télégramme de Berlin déclare que la, surexcitation populaire se poursuit et va jusqu'à un étal fébrile. Des foules nombreuses ont. attendu toute la nuit, au milieu d'une tempête de neige, devant les bureaux des journaux espérant avoir des nouvelles des capitales de l'Entente. Inutile de souiïigner l'importance de ce .ait l'Allemagne a besoin de la paix comme elle a besoin de paix. LA RESOLUTION DE L EMPIRE BRITANNIQUE RESTE INEBRANLABLE Londres, 15 décemibre. — On a pu constater que dans les possessions anglaises, règne la plus ferme résolution de continuer la guerre. Si les alliés jugent à propos de faire quelque brève réplique aux propositions allemandes, ces possessions en seront informées et on peut compter que leurs gouvernements respectifs donneront à ce refus leur pleine approbation. Suivant une dépêche de Melbourne à l'agence Reuter, M. Hughes, premier ministre d'Australie, dans un discours qu'il a prononcé aujourd'hui, a déclaré que l'offre allemande était une adroite manœuvre pour en imposer aux nations neutres et au peuple allemand. Aucune paix, dit-il. ne serait jusitifléo ni même possible, qui ne comporterait pas l'évacuation des territoires des Alliés et une indemnité suffisante pour rapatrier Jes malheureux habitants de la Belgique, de la Seifoie et de la Pologne ; pour rebûdr les cités détruites et rétablir les industries ruinées. la paix devra aussi assurer des garanties efficaces contre toute répétition d'une telle guerre contre la civilisation et pourvoir au châtiments de ceux qui se sont rendus coupables d'atrocités. La paix, a conclu M. Hughes, ne sera qu'un» vaine moquerie si une telle guerre, de tel» crimes ne sont pas rendus impossibles. M. Joseph Cook, chef de l'opposition à la Chambre des représentants, a déclaré que ces offres sont un simple bluff : « Nous combattons avant tout pour anéantir la machine militariste et non pour en suspendre l'action et lui permettre de la renouveler dans l'avenir. » Selon une dépêche de Wellington, les journaux de Nouvelle-Zélande considèrent que les propositions de d'Allemagne ne sauraient être examinées par les alliés. Selon une dépêche de Montréal au Times, le duc de Devonshire, le nouveau gouverneur général du Canada, a déclaré, dans un discours prononcé dans cette ville, que l'empire britannique ne ferait la paix que lorsqu'il serait capable de l'imposer à ses adversaires. L'EFFET EN ESPAGNE > - La note afflomande a produit dans les milieux germanophiles espagnols un sentiment de malaise et les a déconcertés. La presse germanophile continue à garder à l'égard de laTnote une réserve significative.Les journaux indépendants, au contraire, mettent en opposition avec ces ouvertu ras de paix la résolution inébranlable des alliés. Avec ces améliorations qui ne semblent relever ni de l'utopie ni du roman, il ne serait pas impossible d'arriver à ce que propose Lysis en manière de conclusion^ : « Quiconque aura un service à diriger devrîi fournir le rendement qu'on attend de lui ou s'en aller. » Il conviendrait d'ajouter que le chef qui a à sa disposition des gens dont il n'utilise pas et dont il méconnaît les compétences, devrait aussi s'en aller, parce qu'il n'a pas, de ce fait, toutes les qualités d'un chef. Enfin, il faudrait que la responsabilité d'un politicien qui a casé quelqu'un dans une administration fût aussi engagée. Cela n'est pas, non plus, impossible. —- Maurice des Ombiaux, : « La Hollande tiept sa poudre sèche La Haye, 15 décembre. — Dans son discours sur le budegt de 1917, ie ministre d'Etat a dit que la provision des munitions avait, été considérablement augmentée et qu'il .le augmente journellement, grâce à l'extension des fabriques dî munitions d'Etat et à la coopération des fabriques privéesLe gouvernement conserve l'opinion qu'un danger existe peur les Pays-Bas pouvant, entraîner la guerre et qu'il est ainsi inévitable que des forces militaires suffisantes soient mises immédiatement à la disposition du pays. Les grands devoirs du patriotisme I X -, Soyons plus unis que vous | ve l'étions avant la guerre dit le R. P. Hévusse \ ■ 1 ••• n ! Ce sera î'éterned honneur de notre clergé . d'avoir compris le devoir d'union imposé ' à tous les Belges par les souffrances de leur commune patrie. Ces appels du cardinal Mercier et d,e ses collègues de. l'épis-copat aux Belges opprimés ont été répétés aux Belges combattants 'et aux Beiges exilés par des voix autorisées. Nous avons eu la joie de souligner I ici les paroles ardemment, patriotiques prononcées ou écrites en Angleterre par ie R. P. Rutten et en Hollande par le chanoine Heynssens. Nos lecteurs accueilleront aujourd'hui avec la même joie d'autres paroles non moins courageuses du B. P. Hé-' misse. L'éloquent religieux donnant récemment une conférence aux officiers de la division d'armée à laquelle il appartient en, quaui-e d'aumônier a insisté avec force sur cette idée qu'avant la guerre « on n'avait pas compris chez nous que rien ne peut , prévaloir contre le grand devoir de patriotisme qui consiste dans l'union, l'union sur , le terrain sacré de l'intérêt du pays. » j Notons le développement de cette pensée : cc Les croyants, dit le P. Hénusse, n'a-| vaient pas compris de façon pratiqua, que i le grand intérêt religieux se confond avec I le plus large sentiment patrial, aux yeux \ d'une religion qui a pour dogme fondamen-j p»! et supreme la charité sans distinction : de juifs et de Samaritains, et que, par con. : séqusnt, bien des concessions faites au i nom et au profit de l'entente fraternelle, , au lieu de mettre en péril l'intérêt spiri-j twel, le servent, au contraire, de façon sûre j et profonde. Les politiciens n'avaient Va!t compris qu une politique de parti ne déroge ni n'abdique parce qu'elle consent une transaction en vue du bien général, puisque chacun. des partis politiques ne s'est formé que par Famviïîov de promouvoir mieux que i es partis rivaux ce bien commun et de mieux mériter, par là, de la patrie. Les classes et les races n'avaient pas compris que ce qui favorise et développe la vie profonde des unes et des autres, ce n'est, point l'état de lutte mais l'effort de rapprochement, ce ne sont point les exclusions niais les échanges, ce n'est point la séparaûon mais la fusion, et que s'il faut travailler à maintenir l'union qui fait la force, il faut tendre en outre à une perfection [tus-haute et s'efforcer de produire l'unité qui fait la vie. » Cette conclusion s'est imposée à beaucoup d'esprits pendant la guerre, mais ceux qui ont fait cette guerre ont compris mieux que personne la fragilité -des obstacles auxquels Se heurtait la réalisation de cette unité : « Le libre-penseur, remarque le P. lié• nusse, s'est rendu compte que sa foi inspirait au croyant les plus belles attitudes morales; le croyant a reconnu que Son idéal pouvait élever le libre-penseur à la hauteur des situations les plus délicates. L'un et Vautre se sont aperçus qu'ils sous, évaluaient leur adversaire et que ni la grâce n'était l'illusion futile, ni la nature la ;misère absolue que l'on semblait croire respectivement. » Ces communes valeurs, le P. Hénusse- les montre frappantes dans le cardinal Mer-ctier et le bourgmestre Max et il constate que ce qui se passe en grand dans le cas illustre du cardinal catholique et du bourgmestre incroyant se reproduit mill'le fois, en plus obscur, partout. Preuve, remarque l'éloquent conférencier, que le sentiment national est chose si haute et si large que xien ne peut empêcher les âmes les plus distantes, par ailleurs, de se rencontrer îà et d'y fraterniser sans anrière-pensee dans la communion d'héroïsme : « La barrière d'intransigeance qui séparait les croyants des autres, dit le P. Hénusse, nous apparaîtra aussi factice, la guerre terminée, que cette dique de terre qui court de Nieuport à Ypres et nous tient éloignés depuis deux ans de toits ceux que nous aimons. » Patriotique espérance qu'il! dépend de chacun de nous de réaliser. Pour nous, hous sommes décidés à n'épargner à cette fin aucun effort et nous continuerons à accueillir avec joie tous les concours (loyaux qui .s'offriront pour l'accomplissement de cette grande tâche. ■ >-••»-—< Voir en 3e page nés dernières nouvelles. Mardi sera une grande journée parlementaire La journée de mardi pochain sera vraiment une grande journée parlementaire 1 M. Briand fera au Sénat français sa déclaration ; M. Iloyd George parlera aux Communes ; et le chancelier allemand au Reichstag, qui vient d'être convoqué de façon tout à fait inattendue. Ea Veptc des Jirçtilics Danoise? ad^ • - ■ / I.e résultat du plébiscite sur la vente des Indes orientales a donné 2S3.6&4 voix pour la vente et 157.&9G contre. Les Alliés envoient un Ultimatum â la Grèce • >-•••»-<—.— Athènes a vingt-quatre heures pour y souscrire Le Pirée, 15 décembre. — La note des puissances^ alliées au gouvernement grec a été remise hier dans l'après-midi à M. Zalacosta, ministre des Affaires étrangères, par sir Fr. Elliott, ministre d'Angleterre et doyen des ministres alliés. Voici le texte de ce document : E ordre de leurs gouvernements, les mi-.nistres de France, de Grande-Bretagne, dMtalie et de Russie ont l'honneur de porter ce qui suit à la connaissance cilu gouvernement hellénique : Les événement^; récents d'Athènes ont prouvé d'une manière concluante que ni le roi ni le gouvernement grec, ne sent en possession d'une autorité suffisante sur l'armée grecque pour pouvoir empêcher celle-ci de devenir une menace pour la paix et la sûreté des armées alliées en Macédoine. Dans ces conditions, les gouvernements ailliés se trouvent obligés, afin da garantir leurs forces contre une attaque, d'exiger l'exécution immédiate des déplacements de troupes et de matériel de guerre indiquée dans la note technique ci-an-nexee. Ces déplaoeirwits devront commencer dans les 24 heures et être menés aussi rapidement que possible. En outre, tout mouvement de troupes el de maïts-riel de guerre vers le Nord sera immédiatement arrêté. Dans le cas où le gouvernement grec ne se rendrait pas à ces deux demandes, les Alliés estiment qu'une pareille attitude constituerait un acte hostile à leur égard. Les soussignés ont reçu l'ordre de quitter la Grèce avec le personnel de leur légation si, à l'expiration d un déla^ de vingt-quatre heures à partir de la remise de la présente communication, ils n'ont pas reçu l'acceptation pure et simple du gouvernement royal. Le blocus des côtes grecques sera maintenu jusqu'à ce que le gouvernement grec ait accordé une entière réparation pour les récentes attaques faites sans provocation par Ie9 forces grecques contre les troupes alliées à Athènes, et jusqu'à ce que les garanties suffisantes pour l'avenir soient données. Dans la note technique annexée à l'ultimatum sont données toutes les précisions sur la façon dont le Nord de la Grèce devra, être évacué par les troupes grecques.Convocation inattendus du Reichstag pour mardi Les affaires de Grèce seraient la cause de cette convocation Londres, 15 décembre. — D'après le Daily Mail, un radiogramme allemand d'hier soir annonce la convocation du Reichstag pour mardi prochain. Cette convocation est d'autant plus inattendue que le Berliner Tageblatt do clarait il y a deux jours à peine que la prochaine séance tiu Reichstag n'aurait lieu que vers le milieu de janvier. Dans les milieux politicjues allemands, on s'attend à des explications du ehaneo lier au sujet de la nouvelle situation militaire sur le iïant du Sud-Est. Ce front ennemi du Sud-Est est. celui des Balkans, et apparemment il n'y ki guère que l'intervention armée du rot Constantin aux côtés de l'Allemgne qui pourrait provoquer le changement de la situation auquel fait allusion la convoi-. tion du Reichstag lancée par le Chancelier.UN TRAITE SECRET GRECO-ALLEMAND ? Lo Daily Telegraph déclare apprendre que des nouvelles d'Allemagne indiquent qu'il existe une étroite collaboration entre ce pays et la Grèce. Celle-ci y est considérée ouvertement comme une alliée des puissances centrales ; elle le serait en réalité depuis plus d'un an, mais ellt? n'aurait jusqu'ici été autorisée à dévoiler son jeu. Un courrier diplomatique, en--vové par le gouvernement dAthèn>:> quelques jours avant les troubles provoqués par les résérvistes, serait arrivé- ;it Berlin, et le ministre grec en cette ville aurait eu avec le chancelier un entreti-' i de deux heures, pendant lequel la situation de la Grèce aurait été examinée ù fond. Ce courrier contenait également une letttre autographe du roi Constantin, pour l'empereur. D'autre part, le même journal signais que le roi Constantin aurait demanda aux empires centraux une prompte assistance contre les puissances de l'Entente, qui n'allaient pas tarder à prendre des mesures sévères contre la Grèce et mena ceraient même sa propre personne. (I aurait exposé la situation de sort pn •jornme très grave si une action directe da la part des' puissances centrales était différée plus longtemps. Jusque-là, le roi conserverait une apparence de neutralité et on serait prêt à rejeter sur des personnages secondaires la responsabilité dea désordres. En outre, un agent diplomatique allemand, résidant à Berne, aurait déclaré, il y a quelques jours que l'Allemagne n'avait jamais douté de l'attitude*de la Grèce et que Berlin sava£ très bien, qu'eûlle se joindrait en temps opportun aux puissances centrales. La reddition des forts de Macédoine aux Bulgares waraifc été exécutée, d'après le même personnage, conformément aux clauses d'une entente conclue entre la Grèce et l'Allemagne il y a une année. Ces clauses prévoyaient non seulement cette reddition, mais la jonction do plusieurs corp3 grecS avec les troupes bulgares. Ce plan aurait été déjoué grâce à l'extrême vigilance du général en chef français. | CONTRE L'ESCLAVAGISME BOCHE UN ÉMOUVANT DISCOUOS DU CARDINAL MERCIER 61 L'injustice appuyée sur la force n'en est pas moins l'injustice " i ; ' • , : Du sein de notre peuple opprimé et Mes disciples doivent pren- razzié, le cardinal Mercier vient d'élever dre connaissance de la vérité un nouveau cri douloureux de protesta- Car dans la vérité est la liberté, tion contre l'injustice dont la Belgique continue d'être victime malgré toutes les (Ev. S. Jean VIII. 32—33.) protestations du monde civilisé. Pendant trois jours, l'illustre prélat est aillé visiter lui-même, pour les consoler, MCS 1 *rem> les familles réduites aux pires misères lgs qUatre ou cinq dernières semaine' physiques et je viens de passer sont peut-être les ennemi cmi ose parler auioura nui a i .bu- 2 * r . * v rope d'humanité et de civilisation chrétien- douloureuses de ma vie les p us W ng goissantes de ma carrière épiscopale. Les Au retour de ces pénibles visites, ému pères et les mères de famille qui se pres- tle tant de souffrances et de tant d'injus- sent ici autour de cette chaire me com- tice, le cardinal a tenu à flétrir publique- prenlront. ment ia violation des droits de nos ou- L'épiscopat est une paternité spirituelle,, vriers,' à proclamer que » l'injustice aip- saint Paul l'appelle une maternité : payée sur la ^ , « Quand vos âmes sont en péril, éerivait- liniustice », h dire toute la douleur des ~ , r_ ' , . évèques à la vue des tortures de leurs î1 aux Galates, elles me donnent les dou- ouaiîles et à engager ses compatriotes à 1CU1'S de 1 enfantement ». Or, j ai vu, par attendre, avoc patience et dignité, la paix centaines, de mes ouailles en péril et dans dans la victoire. les lannes. Durant trois jours, dimanche, Le""26 novembre dernier, le vénéré pri- lundi et mardi derniers, mati net soir, j'ai mat prononça à l'église Ste-Gudule, à parcouru les régions d'où les premiers ou- Bruxelles, à l'occasion d'une messe près- vriers et artisans de mon diocèse furent erite en l'honneur de N.-D. Auxiliatrice a emmen<ss de force, en terre d'exil A Wa-Tintention des déportés et de leurs f-amu- , ■' „ . ' . les, une émouvante allocution dont le tex- 3, • a ^ ^ - ^ ' te est communiqué par M. le chanoine, Tubize, a Braine-1 Alleud, je pénétrai en Bruynseels délégué, du cardinal-arcbévê- plus de cent foyers à moitié villes. Le mari était absent, les enfants étaient orphe- que de Malines en Hollande : lins, les sœurs étaient assises .l'œil mort, Me3 frères, je vous ,demande i6s bras inertes, à côté de leur machine avec instance, le recueillement 4 coudre, un morne silence régnait dans dans le lieu saint, pendant et les chaumières. On eût. dit qu'il y avait après l'office. un cadavre dans la maison. Discipvli mei et cognascetis Mais, à peine avions-nous adressé à la' r-eritatem, et veritas liberabit mère une parole de sympathie que les san- glots faisaient -explosion, et les lamenta-

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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