Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 07 Juni. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 05 juli 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/1r6n010m0z/
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DIMANCHE 7 JUIN 1914 L'UNION DANS L'ACTION VINGTIEME ANNEE - N° I58 ABONNEMENTS Pour toute la Belgique Un an. •••••• fr. 9.00 Six mois • • • .... 4.6© Trou mois ••«... 2.1» Gr.-Duché de Ltutemb, 20.01 Union poital». • . • • . 10.00 Directeur : Fernand N EU RAY Edltlcn (6 h. soir) Edition (10 h. soir) Edition i/- (minuit) LE XXe SIÈCLE ANNONCES Annonces ordin., petite ligne • 0.40 déclames (3* page), la ligue. 1.59 Faits divers corps . • » 4.00 Faits divers fin. . . » 3.00 ®êj>arations judiciaires » 3.00 Nécrologie* . « « » 2*00 Los annonces sont reçues au bureau du journal 5 centimes la numéro Téléphones 3646 et 3SS6 Instant-are omnis. in Ohristo Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles EDITI ON * Comment l'Association catholique d'Àlost explique sa défaite du 24 mai •—»o«— M. l'avocat Eugène Bosteels, secrétair de l'Association catholique de l'arrondisse ment d'Alost, nous adresse la lettre ci-des sous : Alost, le 3 juin 1914. Monsieur le Directeur, Depuis les dernières élections, les catho liques de l'arrondissement d'Alost ont ét( deux fois l'objet de critiques dans votr< estimé journal. Une première fois 1< «XX0 Siècle» a reproduit un article di «Volk», de Gand, où l'on nous accuse de n< pas vouloir d'organisation ouvrière sérieuse une seconde fois, dans votre numéro di 3 juin, un correspondant anonyme de Ganc affirme qu'à l'Association catholique d'Alos tout est décidé dans de petites chapelles oï seule agit l'influence de coteries et où l'on n« tient pas compte du véritable esprit de; populations. Vous me permettrez de répondre, en m? qualité de secrétaire de notre associatior catholique, à ces accusations. Le «Volk s-est complètement dans l'erreur, et je me demande vraiment où il peut avoii puisé ses renseignements. Notre Associatior catholique, notre presse, nos députés, tous nos chefs, même nos industriels catholiques applaudissent unanimement à l'organisation syndicale ouvrière et lui donnent le plus large appui. L'Association a même reconnu officiellement l'existence des syndicats ouvriers en leur accordant spontanément une représentation au sein du comité dirigeant du parti catholique, alors même qu'ils n'en avaient pas encore formulé le désir. Au surplus, les œuvres ouvrières sont très florissantes chez nous, et leur développement est une de nos constantes préoccupations. L'accusation gratuite du «Volk» ne résiste donc pas à l'examen. En 1894, la mat j-orité catholique à Alost était de 899 voix, et en 1914 elle n'est que de 708 voix ; il n'y a donc aucun progrès, ajoute le «Volk*, et la cause en serait l'absence d'organisation ouvrière! Mais comment le «Volk» explique-t-il, d'après sa thèse, qu'en 1912 notre majorité était de plus de quinze mille voix? L'organisation ouvrière, qui était la même en 1912 qu'en 1914, n'y est donc pour rien. Les seules causes de notre recul, ce sont, quoi qu'on en dise, les récentes lois, les nouvelles contraintes, principalement la loi militaire, et, en ordre subsidiaire, l'obligation scolaire jusqu'à 14 ans, la législation antialcoolique, |e Congo, etc., odieusement exploités par les daensistes. Votre correspondant de Gand nous reproche d'avoir cédé aux influences des coteries et des petites chapelles poun écarter un candidat populaire, qui aurait pu remédier; mi moins partiellement à notre échec et qui mrait donc pu maintenir à notre liste la belle majorité d'il y a deux ans ! Franchement ce candidat populaire est fcrop avisé pour croire à une telle flatterie ! Quant à notre organisation politique, nous nous sommes ^efforcés de la rendre aussi populaire, aussi représentative que possible. Nos candidats effectifs sont tous soumis à réélection, non collectivement, mais chacun individuellement, dans un poil composé de 850 délégués, désignés eux-mêmes régulièrement par tous les électeurs catholiques. C'est bien là, dans ce poil aussi vraiment populaire, que peuvent se faire valoir les réelles popularités. Les candidats suppléants lont désignés par notre comité centrai dirigeant, comprenant plus de 80 membres et composé de nos sénateurs, députés et conseillers provinciaux,des délégués des cantons et des délégués de toutes les oeuvres sociales catholiques, ouvrières et agricoles, librement choisis par elles. En lô>14, il y a eu deux nouvelles présentations de candidats suppléants au sein de ce comité central ; après discussion tous les sortants ont cependant été maintenus sans au eune 'protestation, pas même de la part des délégués ouvriers présents, et après que les deux nouveaux candidats eurent eux-mêmes retiré leur candidature! Parmi oes deux candidats était le candidat populaire vanté par votre correspondant. Le reproche qu'on iait à notre association est donc bien injuste et votre correspondant est bien mal renseigné. Aussi espérons-nous que le candidat visé par lui sera le premier à donner un démenti à ces accusations injustifiées. Il serait, au surplus, inexact de dire que les ouvriers ne sont pas représentés sur la liste catholique : MM. Moyersoen, Cosyns et Vanderlinden, pour ne nommer que ceux-là, ne sont-ils pas de toutes .les œuvres ouvrières? ou qui prétendrait l'être plus qu'eux P iEt le baron de Béthune, n'est-il pas Qotre candidat populaire par excellence? En 19-12, M. De Sadeleer, ministre d'Etat, s'est désisté et a passé au Sénat pour donner une place utile sur notre liste à M. de Béthune et pour donner,de cette façon, complète satisfaction aux aspirations ouvrières. Que faut-il de plus ? On a donc beau ergoter sur l'élection d'Alost : notre échec relatif est dû à la campagne électorale des soi-disant démocrates (?) daensistes, qui ont exploité sans vergogne la loi militaire, l'obligation scolaire, le renchérissement du prix de l'alcool et le Congo. Tout notre travail *i'a pu empêcher cela! Les catholiques d'Alost ont fait largement leur devoir, plus que n'importe qui ; nous avons fait un effort superbe et unique, et nous avons fait, pour faire admettre la loi militaire par nos populations, ce qu'on n'a lait dans aucun autre arrondissement : brochures, tracts, accord unanime et travail persévérant d'une presse quotidienne et hebdomadaire bien organisée, journaux spéciaux illustrés de cartes militaires, conférences militaires et meetings multipliés, donnés par nos candidats et vingt propagandistes bourgeois, ouvriers et cultivateurs, bien formés et dévoués, dans toutes les communes, dans tous les hameaux, à tous les carrefours de notre arrondissement, avec d'immenses cartes géographiques ; six milles belles et grandes affiches sous forme de cartes géographiques représentant intuitivement les dangers et les conséquences de la guerre à laquelle la Belgique était exposée, conférences spéciales dans toutes nos communes à l'élite de nos électeurs pour les mettre à même de discuter la question avec succès dans leurs milieux respectifs, visites à domicile u,vec les cartes et affiches en mains, appel aux sociétés d'anciens militaires, sorties dft société* rl« mnciniiAPn irvnnnf In oançonne» a jet continu : toux., i/ouu a eue fait. Malheureusement, le résultat a été loin d'être en rapport de notre effort déployé! Voilà pourouoi nous pouvons parler en connaissance cie cause ! En 1912, un bon programme électoral et un bçn travail électoral, une bonne liste de candidats et une bonne organisation ouvrière nous valaient un gain de plus de 6,000 voix ; en 1914, avec le même travail, la même liste et la même organisation ouvrière, mais avec un autre programme électoral, nous enregistrons une perte de plus de 5,000 voix! Voilà des faits qui disent tout à qui veut voir et entendre et qui ne se laisse pas séduire par la piperie des mots ou les theories. Les électeurs qui nous sont restés fidèles se sont uniquement inspirés de leurs principes de catholiques et de chrétiens, avec la résignation du devoir à accomplir, et y ont sacrifié toutes considérations 3'intérêt et de programme. Voilà la situation de notre arrondissement. D[ue je pense être mieux à même de connaître gue votre correspondant de Gand. Je crois de mon devoir de le dire : nos populations, hostiles par nature à toute con-;rainte, ont instinctivement peur de toutes es innovations législatives, de tout ce qui îst obligation, parce qu'elles apprécient ce ïui existe et ce qui leur est bon, et elles •estent profondément antimilitaristes, et ;oute l'agitation militariste d'en haut reste sans écho dans nos masses! On a beau le regretter, le conjurer, les faits sont les faits, ît l'on aurait tort, dans les sphères gouver-îementales et législatives, de ne pas s'en nspirer. Au surplus, je voudrais bien que votre correspondant signale le ou les arrondissements le Belgique où l'on a mieux fait que chez îous, et où l'on est parvenu, en un aussi court aps de temps, à a inculquer le patriotisme nêlé de résignation et même d'enthousiasme îécessaire pour consentir aux nouveaux sa-:rifices militaires »? Je crois que la question era sans réponse. La plus forte popularité, oin de produire un tel résultat, ne pourrait tue sombrer dans l'effort. Seul le temps, peut-être, sera capable d'ac-outumerles esprits à l'état de choses actuel, lui a certainement été un pas en avant trop ;rand et trop brusque et qui a ébranlé pro-ondément, permettez-moi de le dire en toute ranchise, la confiance de nos électeurs en los dirigeants et en notre bon vieux pro-;ramme. A mon humble avis, il faut prendre les mesures non pas uniquement pour nous allier l'élément flottant, mais surtout pouf amener la confiance chez nos bons électeurs; ar les nouvelles lois continueront à être xploitées contre nous dans l'avenir et les lêmes causes de mécontentement persiste-on t. Croyez à l'assurance de mes sentiments ss plus distingués. Eug. BOSTEELS», Secrétaire de l'Association catholique de l'arrondissement d'Alost. » RÉPONSE Toute discussion avec des amis, politiques st pénible, particulièrement avec des amis lalneureux. Force nous est cependant de [éfendre, en même temps que la vérité, of-ensée, inconsciemment sans doute, par 'honorable secrétaire de l'Association ca-holique d'Alost, le gouvernement catholique, ritiqué, accusé même injustement. Les catholiques d'Alost ont fait tout ce u'ils ont pu, pendant la campagne électo-ale de 1914^, pour éclairer les populations sur i nécessite de la défense'nationale ? Soit, fous croyons, là-dessus, M. le secrétaire sur arole. Mais en 1909, quand le cabinet Schol-îert fit voter par les Chambres la loi mili-aire du fils par famille et du service person el? Nulle part en Belgique, le principe de 'augmentation de notre état militaire ne ut combattu avec plus de violence que dans arrondissement d'Alost. C'était, aux yeux es dirigeants de l'Association, l'abomina-ion de la désolation. Ces messieurs ont fini par venir à résipis-ence. Eclairés, un peu plus tard, comme oute la droite de la Chambre et du Sénat, ur les événements redoutables qui contraignaient le gouvernement à demander au pays e nouveaux sacrifices, on les a vu, non seu-mient accepter courageusement la loi mili-aire de 1913, mais multiplier les efforts pour rallier les populations de leur arrondisse-lent. Nous avons déjà applaudi à leur cou-ageuse, à leur patriotique attitude. Nous y pplaudissons encore. Mais il nous sera bien permis de penser, sans vouloir les offenser le aoins du monde, que ce n'était peut-être pas -ssez de trois ans pour étouffer les semences ntimilitaristes jetées à mains pleines, en 909, dans leur arrondissement, et que la loi le 1913 leur aurait peut-être fait moins dt ort s'ils n'avaient tant combattu la loi e 1909. Oui ou non, notre établissement militaire l'avant 1909 était-il suffisant pour assurer la écurité du pays? Le cabinet Schollaert, omposé en majorité de catholiques peu sus-iects de militarisme assurément, a tranché a, question. En 1912, malgré que le continent annuel eût été augmenté de plusieurs lilliers d'hommes, notre armée sur pied de iaix n'était pas même en état de maintenir, ans le secours de deux classes rappelées, ordre à l'intérieur. Puis est venue la guerre es Balkans, qui manqua de mettre le feu à Europe. M. le secrétaire de l'Association atholique d'Alost croit-il en vérité que c'est tour son plaisir que le conseil des ministres, pprouvé par les droites de la Chambre et ,u Sénat, a proposé au Parlement de douter les effectifs de l'armée? Pas plus que Association catholique de l'arrondissement l'Alost, le conseil des ministres n'est maître le la paix, ni de la guerre, ni de l'heure, ni les événements. Il est leur prisonnier. Loin le leur commander, il a fallu qu'il leur béisse, sous peine d'exposer le pays à l'invasion et à la ruine et le parti catholique à ne honteuse et irrémédiable déchéance. Quant à la « contrainte scolaire », comme !it notre honorable correspondant,nous n'allons pas de peine à démontrer que ses récriminations, sur ce point, ne sont pas^ fondées on plus. L'opinion catholique réejamait, depuis longtemps, une nouvelle loi scolaire, iuand le cabinet Schollaert déposa le projet [e loi de 1911, il ne crut pas possibie a'augmenter les subsides alloués par les pouvoirs lublics à l'enseignement libre sans rendre instruction obligatoire et sans organiser ce [uatrième degré dont la classe populaire, [ans notre pays, a un besoin si impérieux. i notre avis, il fit très bien. Ç'a été notre ;rand. notre irrésistible argument devant 'opinion publique, à qui nous avons fini par >ersuader que notre loi scolaire est, dans la éalite, non pas une loi confessionnelle, mais ine loi de justice et de progrès. Le cabinet le Broqueville pouvait-il. refuser cet héri-age, laisser protester cet engagement? Le >ays catholique ne le lui eût point permis, lans doute eût-il mien* valu s'en remettre ,ux: communes, mieux en état d'apprécier les îwtties, uu suiu ut) uwiuci oï l'école devait être obligatoire jusqu'à la douzième ou la quatorzième année. Mais nous n'avons jamais entendu dire que l'Assooia-tion catholique de l'arrondissement d'Alost ait défendu ou seulement proposé cette atténuation.Mais trêve de discussions stériles. Nous avons franchi des pas très difficiles. Comme le dit lui-même notre honorable correspondant, « le temps sera capable d'accoutumer les esprits à l'état de choses actuel ». Si tous nos amis veulent faire leur devoir, le peuple belge, particulièrement le peuple catholique, ne tardera pas à comprendre que cette armée nouvelle, où 1e service est moins long; et la solde plus élevée que dans les grandes nations de l'Europe, est son bouclier, sa sauvegarde, la cuirasse, non seulement de son indépendance, mais de sa prospérité économique. Il se rendra vite compte que l'enseignement obligatoire, pourvu que la loi soit appliquée avec bon sens et modération est, pour les ouvriers des villes et des campay.ies, une source de progrès intellectuel, matériel et moral. Pas plus que les catholiques d'Alost, nous ne sommes partisan d'une politique d'aventures. Telle qu'elle est, notre armée est excellente. Il n'y a que des anticléricaux de journal ou de revue pour demander l'augmentation du temps de service, largement suffisant, si l'autorité militaire tait son devoir, pour l'instruction des soldats et des che^s. Il n'y a que deux ou trois individualités dans le parti catholique pour pousser à 'a charrette de la revision et du suffrage universel. Quant au Congo, quiconque voudra se donner la peine d'étudier sérieusement la question sera promptement en mesure de démontrer, même devant un auditoire populaire, que la politique coloniale est aussi indispensable à la Belgique qu'à yera-pi~e allemand. Ouvrir, dans notre Afrique, des sources de matières premières pour notre industrie, obligée de les acheter à ''étranger, c'est une bonne, une excellente affaire si la colonie est administrée avec économie, sagesse, compétence, et en vue du progrès économique uniquement. Cette raison décisive., le peuple allemand l'a comprise. Pourquoi le peuple belge ne la comprendrait-il pas ? Encore laut-il la lui expliquer. Encore faut-il lui prouver par des faits et par des résultats que l'ère des tâtonnements et des « écoles » est finie au Congo. Là est le péril. Là aussi sera la récompense. Si le gouvernement le veut, il gagnera cette> partie comme '1 en a gagné d'autres. Mais il faut qu'il se hâte. Les élections de 1916 se feront sur le IJongo.Il faut, si nous voulons vaincre, que nous ayons coupé, tranché, cautérisé, amputé avant cette échéance. Finissons cette réponse, qui ne s'adresse pas seulement à l'arrondissement d'Alost, sur des paroles de paix. C'est à dessein que nous n'avons pas dit un mot de la question de ménage alostois. Il y aurait à dire cependant. L'exposé de aotre correspondant n'est peut-être pas d'une parfaite exactitude. Mais à cela près. Laissons-lui, sur *e point, le dernier mot. Que les catholiques d Alost se mettent tout de suite à l'œuvre. Ce qu'ils avaient gagaé de 1908 à 1-912, ils peuvent le regagner. Ce qu'ils ont perdu de 1912 à 1914, ils peuvent le récupérer. Assez de discussions et de récriminations. Travaillons. Le peuple, que nous servons tous d'un même cœur, bien qu'avec des idées et par des voies différentes, finira bien par reconnaître ses véritables amis. < Caruso au pays des dotes Le ténor Caruso à bord du bateau qui vient de le ramener des Etats-Unis où il a obtenu un accueil triomphal. Le temps p'il {ait... et celui p'il fera Uccle, samedi matin. La pression dépasse 769mm au sud-ouest de rirllande. Le baromètre descend sur l'Irlande, l'Ecosse et l'ouest de la Norvège, ainsi que sur l'Italie, l'Autriche-Hongrie et les Balkans;il monte partout ailleurs. 'Le vent est faible ou médéré d'entre ouest-nord-ouest et nord sur nos contrées, où la température est comprise entre 5°o et ll°o. Prévisions ; Vent ouest faible; nuageux. L'impôt indigène au Congo belges Comment on explique an ministère des Colonies le nouveau décret élevant le minimum à 25 francs. Rapportons ici, à titre documentaire, ce que nous a dit samedi un haut fonctionnaire du ministère des colonies du nouveau décret élevant à 25 francs le maximum de l'impôt indigène au Congo belge. — Tout d'abord,nous dit ce fonctionnaire, il ne s'agit là que d'une possibilité théorique. Le taux a été porté à 25 francs à la demande des gouverneurs qui trouvaient le maximum de 12 francs trop peu élevé dans certaines régions très florissantes. Mais il n'a jamais été question de le généraliser. Leè autorités locales s'appliquent au contraire à adapter exactement l'impôt à la capacité fiscale de chaque région et elles n'hésitent pas à le réduire pour ceux qui sont dans l'impossibilité de le fournir. Le minimum de 5 francs a été jugé trop élevé dans certaines parties du territoire mais, en revanche, le maximum de 12 francs a paru beaucoup trop bas aux gouverneurs quin ous ont demandé de leur laisser de la marge. Le nouveau décret, en réduisant le minimum à 2 fr. et en élevant le maximum à 25 francs, donne satisfaction au vœu des autorités. Ce maximum est-il exagéré? Nuller ment. Il ne sera d'ailleurs appliqué que dans des cas très rares. Mais ignorez-vous que dans certaines parties du Katanga les indigènes gagnent 3 et même 4 francs par jour? 11 fallait évidemment exiger davantage de ceux-là que les indigènes ordinaires, qui ne touchent qu'un salaire de 15 francs par mois. Le «XX8 Siècle » établit une comparaison entre l'impôt indigène et nos contributions d'Europe. Vous oubliez que l'impôt au Congo est autre chose qu'un prélèvement sur les ressources de la population. C'est un moyen d'obliger dans une certaine mesure l'indigène à travailler et à créer la richesse dans une région. Si nous n'avions pas eu d'impôts au Congo, nous n'aurions pas eu de ; main-d'œuvre. Sous l'Etat Indépendant du Congo, au « dernier stade de la législation influencé par la commission d'enquête, on exigeait du • noir 40 heures detravail par mois. -Cela fait, si je compte bien, 480 heures $»ar an, ce qui, . à raison de 10 heures par jour, représente | un mois et demi de travail de l'indigène. t Or dans le nouveau régime que nous propo- ; sons, nous ne demandons qu'un mois. Et en- ' core n'est-ce là qu'un maximum applicable ' dans des cas très rares, dans des régions i où existent des richesses incontestables que i la paresse de l'indigène ne permet pas d'ex- \ p.->iter, Y li dans la très grande majorité' des cas le taux de l'impôt sera loin d'atteindre le maximum. Il n'existe actuellement déjà que cinq régions dans lesquelles le maximum de 12 francs soit appliqué. Voici un tableau qui vous permettra de . comparer les chiffres de 1911 et de 1914. Vous remarquerez que le chiffre de 12 francs n'est atteint que dans quelques parties du Bas-Congo, du Moyen-Congo, du district des Bangala, de Stanleyvlile et du Katanga. Nous transcrivons ici les chiffres pour les différents districts : Districts. 1911 1914 Bas-Congo fr. 9-12 9-12 Moyen, Congo 12-9 6-12 Kwango 12 10 Kasaï 9-8 10-8-5-9-6-0 Lac Léopold II 5 9-7-8 Equateur 9-5-6-9 9 Bangala 5-12 6-12-6-8 Ubanghi 5 6-12-6-8 Uélé 5 5-6-10-8 Armvimi 8-12- 610 Stanleyville 5-12 9-9-12-12-10-5 Katanga 12-10-9 12 Come vous le voyez, poursuit le haut fonctionnaire, on applique jusqu'à six taux'déférents d impôt dans le Kasaï. Le maximum n'est que rarement atteint. — Fort bien, mais n'a-t-on pas à redouter des abus ? — Il a pu y avoir autrefois quelques erreurs momentanées dans la fixation du taux de l'impôt. Mais le tableau des taxes de perception publié chaque année au « Bulletin officiel » prouve que la tendance des gouverneurs n'est pas à l'exagération. Le ministre des colonies, en leur annonçant les modifications qui allaient 'Ire apportées au décret, r encore prêché la prudence à tous les gouverneurs. Il leur a recommandé de tenir compte des circonstances et de n'exiger ce maximum que lorsqu'ils jugeront pouvoir le faire sans inconvénient. Ce qu'il nous faut, en effet, c'est I une formule d'impôt qui donne à l'Etat le plus grand rendement sans pressurer l'indigène.— *- — * — ^ BULLETIN POLITIQUE L'actuelle situation de VAlbanie remet :u tout -premier -plan la question de Vin-'.rvention européenne. Cette intervention c produirait sans difficulté si la sécurité personnelle du prince était compromise. Mais de cela il n'est pas question, le prince pouvant toujours se réfugier à Scutari, où il serait sous la protection immédiate des ; détachements internationaux et déjà on annonce son départ, sous prétexte de fuir I les ardeurs de l'été, à Durazzo. Mais il ! n'est pas question jusqu'à présent d'aller ! au delà et les rivalités de l'Autriche et de VItalie, non moins que les hésitations de l'Angleterre, rendent une intervention européenne plus improbable que jamais. — La Chambre italienne s'est occupée vendredi, à la demande du gouvernement, du programme financier. Les motions d'ajournement ou d'obstruction présentées par le groupe socialiste ont été écartées à des majorités considérables. A71 cours de la discussion, le ministre a été appelé à s'occuper spécialement de la situation des Italiens dans l'Erythrée et il a affirmé que. VItalie tient pour un dogme de sa politique Vintégrité de l'Ab'yssinie,. Qui remportera r C'est un beau match que nous promet pour aujourd'hui la i encontre d'Olieslaegers et de Garros — Oui, pourvu qu'il fasse beatt. — Bah ! Maintenant, ils «notent par tous les temps. Et en effet, on se demande ce qui pourrait bien empêcher ces deux diames volants qui ont Garro* nom Garros et Olieslaegers de prendre l'air ; quand ils en ont envie. Or, comme il s'agira pour chacun d'eux de battre l'autre, on peut être sûr qu'ils ne boude-, ront pas à la besog'ne dimanche après-midi. • Garros, champion de France, contre OliesJa-( gers, champion de Belgique, voilà qui nous promet des- prouesses à faire choir d'étonne-ment tous les hôtes ailés de Stocke! et de la forêt voisine. Les deux aviateurs sont en effet des virtuoses : Garros s'est classé second dans Paris-Rome. Il occupa la même place dans le Circuit Euro-; péen, derrière André Beau mon t- et fut van* ' queur du Circuit d'Anjou, en 1912, où il osa - seul affronter la tempête et l'orage. Il triompha dans le championnat du monde de virtuosité. dans s^>n 'match }e malheureux Ha- Olieslaegers n fut, après Pégoud, un dès premiers à exécuter ks looping ihe loop et on n'a pas oublié sa traversée de la Méditerranée. Il fut plusieurs fois recordman de la hauteur: en 1911, avec 4,250 mètres; en 1912, avec 4,500 mètres ; en 1913, avec 5,610 mètres. Quant à Jean Olieslagers il y a longtemps qu'il bat les records. Le 10 juillet 1910, il détenait, avec 625 mètres, le record de la distance effectué à Reims. A Stockel même il battait le record de l'altitude qu'il portait de 1,384 mètres à 1,720 mètres. Depuis, il a réussi de nombreux exploits, dont toutes aes acrobaties de l'air. Tout cela nous promet une belle journée. Souhaitons qu'elle ne soit assombrie par aucun accident. Aurons=nous la téléphonie sans fil ? DE REMARQUABLES EXPEr.i ci. j VIENNENT D'ETRE FAITES EN FRANCE On a expérimenté jeudi, rapporte le «Matin», entre Paris et Voves — 105 kilomètres — et entre Paris et Mettray — 200 kilomètres — des apareils de téléphonie sans fil dus aux recherches du capitaine de frégate Colin et du lieutenant de vaisseau Jeance. Ces expériences ont, paraît-il, merveilleusement réussi. La voix humaine a été entendue très distinctement, sans la moindre « friture », et dans son timbre naturel. L'invention du capitaine Colin repose sur le principe de la télégraphie sans fil. On éclateur crée autour de l'appareil transmetteur des oscillations continues d'intensité variable, et des ni-crophones font varier l'intensité de Poscnla tion de manière à enregistrer et à permettre de percevoir la parole humaine.Les oscillations sont transmises et reçues au moyen d'antennes. Les arcs de l'appareil transmetteur brûlent en vase clos dans un gaz qui permet, par sa composition, de nourrir les électrodes de charbon ; il s'agit, sans aucun doute, d'un hydrocaroure. Ajoutons que, comme pour la télégraphie sans fil, deux appareils, l'un transmetteur, l'autre récepteur, ne peuvent se mettre^ en communication que s'ils emploient la même longueur d'onde, si bien qvf'en employant des longueurs d'onde différant entre elles de très peu de chose, des postes très nombreux peuvent causer ensemble sans se gêner aucunement. Telles sont les données essentielles de l'invention du capitaine Colin. Des expériences vont se poursuivre sams relâche entre les postes de Paris, de Voves et de Mettray; si elles infirment ou si elles confirment les résultats appréciables obtenus le premier jour, nous le dirons à nos lecteurs. Une situation révolutionnaire? En 1878, les libéraux prirent le gouvernement alors que les catholiques avaient la majorité absolue dans le pays ! La presse d'opposition s'essouffle à démontrer, à la suite de l'a Etoile », que nous nous trouvons dans une situation révolutionnaire, le gouvernement n'ayant plus dans le pays la majorité des suffrages. A supposer que cette assertion fût exacte, l'« Etoile » aurait moins que personne le droit de crier au scandale, car elle défendit jadis un ministère libéral autrement disqualifié dans le pays. Le « Bien Public » rappelle, en effet, comment se répartissaient les suffrages au lendemain des élections du 11 juin 1878 : Provinces Votants Cath. Liber. Anvers 12,878 7,883 5,709 Brabant 19,059 7,990 10,795 Flandre Occidentale 11,975 7,292 4,370 Flandre Orientale 15,522 9,533 5,579 Hainaut 12,829 3,748 8,898 Liège 8,065 2,846 4,877 Limbourg* 2,136 1,973 — Luxembourg 2,268 1,385 432 Namur 2,194 1,675 343 87,226 44,325 41,003 En ce temps, il n'y avait pas en Belgique trois ou quatre partis comme aujourd'hui, mais deux partis bien tranchés. De ces deux partis, le parti catholique avait 3,322 voix de plus que le parti libéral. N'empêche que par suite du découpage des arrondissements et du régime majoritaire, le parti qui avait 771 voix de plus que la majorité absolue dans le pays ne recueillait que 39 sièges tandis que les libéraux s'en voyaient attribuer 67 ! Ainsi, la droite ne compta plus à la Chambre que 61 catholiques contre 71 libéraux. a Le ministère Malou avait conservé la majorité dans le corps électoral. Seulement il n'avait plus la confiance de la majorité parlementaire. M. Malou n'ergota pas. Il remit au Roi sa démission et celle de ses collègues. Et les rédacteurs de l'aEtoile» ne manifestèrent aucune surprise. Ils se disaient apparemment que, pour un ministère, la question n'est pas d'avoir pour lui ou contre lui trois ou quatre mille suffrages, mais de pouvoir compter sur la majorité du Parlement. Aujoud'hui la majorité du Parlement représente non plus 41.003 ; suffrages, mais 1.321.848. L' « Etoile » estime que c'est trop peu, et que cette majorité^ est sans autorité devant le pays, et que la Belgique est en état de révolution larvée 1 ». Les libéraux de 1878, eux, se jugèrent tant d'autorité qu'ils n'hésitèrent pas à déchaîner la guerre scolaire qui devait leur coûter si cher! Et l'« Etoile » applaudit 1 S -aa-A-aa. S ■ -■-* ÇA ET LA Bonne nouvelle... Le « Peuple » plaint sur un mode tragique les « cultivateurs çbligés de servir des rentes aux châtelains », et il prophétise que le socialisme libérera les paysans en reprenant la terre aux seigneurs. Mon Dieu! Nous reconnaissons volontiers qu'il est désagréable d'être locataire et qu'il vaudrait mieux que tout le monde fût propriétaire. Mais le meilleur moyen d'y arriver est-il de supprimer tous les proprios? Nous demeurons sceptique. D'autant que nous ne voudrions, pour rien au monde, faire la moindre peine à MM. Vandervelde et Max Hallet, propriétaires aussi opulents que socialistes. M. Vandervelde doit bien avoir, à Bruxelles, l'une ou l'autre maison, M. Max Hallet en a certainement plusieurs, et de belles et bonnes terres par-dessus le marché ! M. Furnémont lui même, au temps de son bon temps, n'était pas embarrassé de trouver à Bruxelles une maison où il pût reposer en propriétaire. Si les campagnards « servent des rentes » aux propriétaires dont ils louent la terre, les locataires de MM. Vandervelde, Hallet — nous allions oublier M. Alphonse Carpentier ! — servent aussi des rentes à ces illustrissimes.Le socialisme, assure le « Peuple », délivrera les cultivateurs, en les libérant de l'obligation de payer le fermage, d'abord, puis en leur partageant les terres des proprios? Très bien. Mais il faudra qu'il libère en même temps les locataires de MM. Vandervelde, Hallet et iCarpentier. De quel droit ceux-ci toucheraient-ils leurs loyers le jour où le socialisme aura aboli le fermage 1 Est-ce qu'il y aurait deux classes de prolétaires dans la société de l'avenir? Est-ce que les. propriétaires socialistes seraient seuls à toucher des loyers ? Nous ue le croyons pas. Et c'est le plus sérieusement du monde que nous annonçons la bonne nouvelle aux locataires de ces messieurs et citoyens. Le jour approche où ils n'auront plus de loyers à payer. Qu'ils se le disent. Nous ne leur demandons pas même de vemercîments... Périsse la patrie... Samedi matin le ministère français semblait fait. Le correspondant parisien de l'«Etoile» trouvait dans les circonstances où le cabinet Vivian i s'était constitué plusieurs sujets dé joie, « M. Messimy va à la guerre, il en expulsera M. de Castelnau », écrivait-il par exemple. Voilà! M. Messimy expulsera M. de Castelnau. Quelle victoire! Homme de guerre cîans toute la force du terme, le général de Castelnau occupe brillamment le poste de chef du grand état-major. Il ne s'occupe pas le moins du monde de politique ; il n'a d'autres semeis que ceux de son importante fonction; il collabore le plus cordialement du monde avec le général Joffre dont on connaît les sentiments anticléricaux et les attaches maçonniques. Mais le général de Castelnau est catholique pratiquant, et cela suffit pour qu'on lui coure sus. Au moment où la France est obligée, faut© d'enfants, de s'imposer, poui se défendre et pour accomplir ses obligations vis-à-vis do ses alliés, le lourd fardeau du service de trois ans ; au moment où la question de l'existence nationale est posée les radicaux français ne pensent qu'à une chose : expulser le général de Castelnau, coupable d'aller à la messe, de l'état-major général!... Ainsi raisonnaient et agissaient, dans By-

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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