Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 16 Mei. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/8911n7zn43/
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LE XXE SIÉCLE RÉDACTION & ADMINISTRATION fSin me de la Bourss — IE HAYHG Téléphone: Le Havre n* 14.05 Birscleur : FERHMfl HEBBÂ7 fontes les communication* concernant la rédaction doivent être adressées a8in,rue de la Boum», Le Havre. LOf^DO^ OFFÎCE: 21jPanîon Street (Brciîdmead f-Souse) ABONNEMENTS Franos 2 fr. 50 par mois. » 7 fr. 60 par trlmoati*© HorsFranoa.. 3 fr. » par mois. » .. 9 fr. » par trlmestr© Angleterre.... 2 sh.6d. par mois. » .... 7 8h.6d. par trlmeatr® PUBLICITÉ Correspondance de réfugiés et communications personndlles•„ Sur le Continent: Les 3 lignes O fr. 50 La ligne supplémentaire O fr. 25 Angleterre: la ligne 3 d. Quotidien toeioe paraissant su Havre La chanté évangéiipe des Dattolipes allemands V « Osservatore romano « (11 mai 1915) publie une lettre très étogieuse du cardinal Gasparri à Mgr Ch.-J. Schulte, évêque de Paderborn (Prusse), dans laquelle il lui fal» part des vives félicitations au Pape pour « l'œuvre bienfaisante qu'il a accom-plie avec la précieuse collaboration de son clergé en faveur des prisonniers de guerre ». L'évêque de Paderborn avait fait sa voir au pape, nous apprend la lettre du cardinal Gasparri que « diverses personnes de bonne volonté sont toujours occupées, clans un bureau institué tout exprès, à travailler avec un esprit admirable de sacrifice à la mission de consoler les prisonniers et leurs familles ». Le cardinal relève la concordance de cet effort avec ceux du Saint-Pô ro en vue d'adoucir le sort des prisonniers ; il fait valoir qu'il y a à cela d'autant plus de mérite de la part des diocésains" de Paderborn « qu'il s'agit de bienfaits disoensés ù. des ennemis que la vraie charité êvangéiique leur fait considérer comme des frênes en Jésus-Christ, _ sans distinction de nationalité et de religion. » IÀ cardinal fait simultanément un vif éloge des évoques d'Allemagne pour le inùme motif : « la sollicitude qu'ils montrent envers les prisonniers et les détenus civils, et spécialement celle qu'apporte à soulager les prêtros français prisonniers le cardinal Hartmann et qui lui valut'le vénérable autographe cfce Sa Sainteté du 18 octobre 1914 ». En signe de gratitude et d'encouragement. le Saint-Père leur envoie à tous la bénédiction apostolique. »? & 2t Les journaux catholiques italiens reproduisent tous cette lettre datée du 29 avril et à laquelle ils semblent attacher de l'importance. Elle est, en effet, à peu de jours près, contemporaine de la lettre du Pape au cardinal Arnette, accompagnant l'envoi do 40.000 francs pour l'œuvre du Secours National aux victimes de la guerre. Il ne serait pas impossible qu'elle fût destinée à. . apaiser certaines doleances qui se sont tait tour, en ces derniers mois, dans les journaux du centre allemand : Ceux-ci se sont plaints aigrement à plusieurs reprises do co que les catholiques français avaient l'air do s'arroger le monopole des affections du Pape en interprétant comme des preuves d'urne prédilection singulière pour la France les lettnes-par- lèsqueiies le Saint-Père renouvelle de temps en temps aux catholiques des diverses nations l'assurance d'une affection- paternelle dont les événements, quels qu'ils soient, ne peuvent pas troubler l'égalité. Il ne nous étonnerait pas que les catholiques allemands, avec le manque de tact qui les caractérisent, n'opposassent irrévérencieusement la lettre poiitilicalo à Mgr Schulte, à la lettre pontificale au cardinal Amette. Quoi qu'il en soit, le document est intéressant h un autre point de vue en ce qu'il parait renfermer un rappel Indirect fait par la Pape il l'Allemagne catholique des .précéjptes de l'Evangile en matière de traitement des prisonniers. Si l'évêque de Paderborn n'a pas exagé-iô en faisant son tableau idyllique des attentions prodigués par lui et ses diocésains aux prisonniers et détenus civils « sans distinction de nationalité et do religion », tant mieux ! La nouvelle n'en arrive pas trop tùt après ce que l'on sait des souffrances sans nom subies par les prisonniers dans certains camps et surtout par les malheureux civils innocents et sans défense, enuueriés comme un, troupeau par la barbarie allemande au mépris de toutes les règles du droit des gens. > î ils nous craignons bien que ni l'évêque de Paderborn ni lé cardinal Hartmann ne se soient complètement rendus dignes de l'approbation si llatteuse qu'ils ont obtenue du S-*; i ut-Père sur la foi de leurs propres rapports. N'était-il pas d'hier ce document i,v vn prêtre prisonnier annonçait à une date récente qu'il venait seulement d'avoir eu la faveur de dire pour la première fois la messe !... Et n'est-il pas postérieur de jDEtiX MOIS îx l'autographe pontifical envoyer (le 18 octobre 1914) au cardinal Hartmann cet avis du général von Bissing, gouverneur du camp de Munster (Allemagne), publié par la « Dusseldorfer Tage-hlatt » du 11; décembre 1914, et qui décrit la faro-n extraordinaire dont l'autorité militaire allemande réglait sans protestation connno du cardinal allemand félicité — la pratique des œuvres de miséricorde envers tes blessés. " " < Par mon-ordre du jour, j'ai dernièrement fait appel au public pour qu'on n'étale ipas vis-à-vis des prisonniers de guerre une coi n miseralion déplacée et fausse. Ayez donc plus de conscience allemande. Dois-je encore répéter cette remontrance? On le dirait. D'après les rapports qui me sont soumis, on a encore offert aux prison-aiii's. malgré la défense faite, des masses de friandises, surtout du chocolat., et. cela à Munster aussi bien qu'ailleurs. Est-ce que votre îimcj compatissante, mais anti-aile-nu'.nde, n'entend donc pas les cris de détressé de nos propres prisonniers en France. Soyez sûrs qu'on ne leur tend pas là-bas du r.hooQjlat. Malheureusement irn'est pas : possible .d'isoler complètement du inonde ex!èrieur les pri-sonniers de mon district ; auo^i ai-jo dû couper court à un commerce d'aliments et de friandises qui s'était établi dans les camps, sans mon autorisation. Ce sont surtout des enfants et des adolescents, en particulier des fillettes, qui se pressent sans cesse autour des prisonniers ; ePes j manquent complètement d'éducation. C'est aux parents et aux écoles qu'il appartient i de changer (ont cela. Si ces avertissements restent .stériles,' on recourra à des punitions exemplaires pour réprimer ces façons d'agir mdi-a.i.lrmandes. En vérité, il est grand temps. C'est du sentiment de la jeune génération que dépend l'avenir de notre patrie.o « * rf» Ij!\ gemment, l'évêque de Paderborn, pour eue pas devoir expliquer le silence de l'épis-<:c,pat. alleri>:;nd sur cette monstruosité aUe-mânde, aura eu soin de ne pas joindre ce document à son exposé 'îoeieux de son œuvre diocésaine dos prisonniers. Sinon, il est sûr qu'il n'aurait jamais reçu la lettre dont il va se parer ou bien il aurait trouvé un rappel moins mitigé encore de l'engagement sévère que l'Eglise impose à tout Evêquo du Christ lors de sa consécration, d'être, dans son diocèse, sans défaillance vis-à-vis des puissants de la terre, le tuteur d'office de tous ceux qui souffrent et le défenseur naturel do tous les fidèles opprimés. F. P. îîilSeiS! La France célèbre aujourd'hui uni fête dont aucun autre pays ne peut offrit le spectacle. Elle va porter ses dommages à une ieune fille dont Dieu fit i la fois la [leur la plus exquise de la civilisation chrétienne et la guerrière suscitée pour le salut de la Patrie. Le miracle de sa vocation et de ses victoires confond les historiens et enthousiasme les plus sceptiques. Ani pied des statues que l'Eglise a auréolées du nimbe des Bienheureuses, c'est toute la France qui se presse dans une union vraiment sacrée où le patriotisme fait taire toutes les discordances. Ainsi se trouve atteint le but premier de tous les efforts de Jeanne d'Arc qui chercha la libération de son pays dans l'union de toutes ses,forces. Un autre de ses rêves est réalisé par l'entente qui mêle aujourd'hui cordialement les bataillons eiu'elle commanda à ceux qu'elle dut combattre. L'âme de Jeanne d'Arc doit tressaillir de joie à la vue des armées française et britannique collaborant fraternellement à la défense de ces causes de justice et de civilisation potur lesquelles elle-même ceignit l'épée, il y a bientôt cinq siècles. Comme elle les vengea alors, elle les fera triompher demain. Toute la nation française met cette confiance dans les prières qu'elle adressera aujourd'hui à la Sainte de la Patrie et auxquelles s'associeront de tout cœur les nations alliées. De la tivrrf bvlffn pnearo par botte de l'envahisseur, des supplications ardentes s'élèveront vers Jeanne d'Arc, car son culte y est populaire et on songe plus que jamais, devant nos foyers dévastés, à celle qui fut si eloucc aux malheureux et ne s'arma que pour la défense des opprimés. A toutes ces voix, les Belges exilés unissent les leurs pour acclamer la bonne Lorraine dans un cri qui est à la fois une prirre et un acte de foi eiux résurrections prochaines : « Vive Jeanne d'Arc 1 NOS MINISTRES EN TOURNÉE rr-»ÛK Hier, jencbi, M. Segere, ministre d«3Chemins de 1er, fui reçu à BÂyoobe par M. Cau-gio,_ préfet «i» 'BttSses-PyMnëes, et le sous-préfet Alexis ; puis ensuite, à la mairie le Bayonme, par M. Croirai, député et maire, et Forsans, sénateur, maire de Biarritz. /Ces réceptions furent ompreiintes d'une vivo cordialité. Les autorités françaises ont [ait fête au, ministre be;lge. La réunion au 3rainid Théâtre fut une grandiose manifas-lation franco-belge. Le maire de Bayonne présidait, ayant à ses eôté& les autorités précitées et le député Guichenne; M. Van-clcnicorput, prés-Senit du< Comité dr/s réfugiés belges; le représentant du général com-diant ; dés maires et adjoints de toutes les communes dés m virons ; die M. Van Pa-rys, etc. Deux mille auditeurs s'étaient donné rendez-vous pour entendre le ministre belge. Le dépité et moire M. Garat, venu spécialement de Paris pour recevoir le ministre, oiuivriit La séance. Dans un discours remarquable, a fit, acclamer la conduite e "-i na-bion belge, diu Roi, de la Reine, lu gouVcinu ment et dejms soMats. « La t'Yaii '.e et, les (Ylffiés aVauiront die repas, dit-il, que le ji ur où lia conférence 'de la paix, réuni" à Bruxelles, offrira ù la Belgique de dicter aes eon-rll: tirons et de dhoisir les, Itostes de son territoire.» Cette déclaration provoqua des acclamations enthousiastes. M. Vandencoirput remercia les amtorilés Iranoaisieis. Puis M. le ministre Segers, dans une langue châtiée, remercia .toutes les ara-loriités françaises, le gouveirnemanit, le préfet, le sous-préfet, le député et maire de Bayonne, le sénateur Forsans et le maire de tiiainritz, les oonssiiïlers nuMiicipaux et l'armée fnançaise. H retraça, en un superbe dis-jours souvent interrompu par d'interminables acclamations, le devoir des Belges ; il flétrit l'Allemagne, prouva sa mauvais foi -;t raconta an termes émouvants le martyre 3ie nofcie' patirie. Il ônmiméra ensuite les raisons des Belges pour avoir foi dans l'avenir. et fit acclamer le Roi, ta Reàne, l'année et le peuple 'belge, si uni dans sa volonté et dans 5a résistance. Dans une péroraison sraperbe, le ministre glorifia la conduite toute de" résistance et la volonté inétoainilable die vaincre le. la nation belge ! Dans la salle enthousiaste, les mouchoirs i'agitent, on crie, on pleure, il y a une émo-ion indescriptible. Le ministre reprit ensuite la parole en fia-Tianiid, conseillant aux Belgea le travail, i'uin,ian et le maintien die toutes levsrs espérances.M. Garat remercia l'orateur et commun i-[ua le bulletin de victoire de l'année française et la lettre du ministre Millerand fê-icitant le général Joffre. Une réception intime suivit dans les sa-ons de la mairie. —Mgr Sevin, cardinal-archevêque de Lyon, vient d'arriver à Rome. La colonie française de Rome qui connaît la noble et patriotique attitude du vénéré prélat, lui ménage "une respectueuse et sympathique réception. — Le fils de M. Maxime Gorki, le romancier lusse, a été grièvement blessé sur le front français où il se battait depuis le clô but des hostilités. Les opérations en Flandre il îÉiat HiîÊ S® Mililiaiiiipiiëfs iiïtellii A la suite de la brillante avance d'une de nos divisions sur 1a rive droite de l'Yser, au nord de Dixmude, le général commandant la ... division a fait lire aux soldats l'ordre du jour suivant : ORDRE DU JOUR Des forces assez importantes d}in{anleiie ont attaqué, la nuit dernière, après un violent bombardement, la tête de pont à l'organisation de laquelle une nuit seulement avait -pu être consacrée. Les troupes du régiment ont repoussé brillamment Vadversaire en lui infligeant de sérieuses -pertes et en lui faisant des prisonniers. Le régiment a confirmé, en ces circonstances, les qualités de calme, de décision et d'énergie dont il avait déjà fait preuve la nuit précédente, au cours d'e son passage sur la rive Est de VYser. Jô réitère au commandant, aux officiers, aux gradés et aux soldats de ce régiment l'expression de mon entière satisfaction et je ne doute pas que, s*inspirant de son exemple, toutes les troupes de la division sauront, quand il le faudra, se sacrifier pour la défense de la Patrie contre l'ennemi exécré.J'exprime également toute ma confiance aux troupes clu bataillon des pionniers qui ont vaillamment coopéré aux travaux et à la défense de la tôle de pont en construisant et en maintenant les moyens de passage d'une rive à Vautre. — LES ALLEMANDS ONT PERDU 150,000 HOMMES AUTOUR D'YPRES Amsterdam, 14 mai. — D'un télégramme adressé par son correspondant de Bruges au n Teicgraaf » d'Amsterdam, il résulte que la dernière batailio autour d'Ypres a coûté aux Allemands la mise hors de combat, tués et blessés, de plus de 150,000 hommes. Cette bataille sanglante s'est livrée, on se le rappelle, aux environs de Zillebeke, à la col- lin/. Sfl, r,i-Sg df* Çîtoprwlrnplp ÏS.'in.'jp.IO.IXflv.et Poclcapellc. LE COMMUNIQUE RELGE Le grand quartier général belge publie le communiqué suivant, date du 14 mai : Calme sur le Iront; bombardement vers Dixmude. '—O— En Flandre française L'ACTION des TROUPES BRITANNIQUES A L'EST DE LILLE Londres, 14 mai. — Le critique militaire du « Times » est en ce moment auprès de l'armée anglaise et envoie ù son journal un télégramme très franc exposant les raisons pour lesquelles l'offensive anglaise, à l'Est de Lille, est restée sans résultats. « Le résultat de nos attaques de dimanche dernier dans les districts de Fromelles et de Richebourg fut décevant. Nous avons trouvé l'ennemi plus fort .que nous croyions. Nous n'avions pas assez d'obus pour abattre ses parapets suivant ia méthode française et lorsque notre infanterie monta courageusement à l'assaut des tranchées, elle trouva des fils de fer barbelés presque intacts, un ennemi non découragé et des mitrailleuses installées partout dirigeant sur elle un déluge de balles. Nous ne pouvions nous maintenir dans les tranchées gagnées et nos réserves ne furent pas employées parce que les conditions de succès n'étaient pas favo-rables» Les attaques avaient été bien organisées et vaillamment conduites. L'infanterie fut sipfend'ide, mais les conditions du combat étaient trop défavorables. Le manque d'un apiKOTisiiC'ii'nanerït illimité d'obus fut un obstacle fatal fi notre succès. n Nous avons essuyé des pertes sensibles cette semaine; si nous n'avons pas obtenu tout ce que nous voulions, nous avons en tous cas maintenu en face de nous des forces égales aux nôtres et avons considérablement facilité l'offensive française à notre droite. Cette offensive déborda comme une marée dans la direction de la route Arras-Lens.» Les Anglais ont infligé, ces jours derniers, ii l'ennemi des pertes s'élevant ù 10,000 hommes. Los opérations des alliés continuent en étroite coopération et avec une vigueur croissante. » LES FA ITSDU J OU R T.a situation politique intérieure et extérieure de l'Italie reste fort obscure. Ce. qu'il n'était pas permis de dire hier peut du moins être dil aujourd'hui : le cabinet Salandra a donné sa démission à cause de l'opposition de M. GioUlli à sa politique d'intervention. Ouant à savoir quelle sera l'altitude du cabinet qui recueillera sa succession, il faut n renoncer. Les événements actuels justifient trop la prudence dans laquelle nous nous sommes tenus à l'égard de l'intervention italienne pour que nous songions à nous en départir à un moment où personne ne peut se flatter de savoir de quoi demain sera fait. Une dépiche de Londres dit gue des troubles paraissant sérieux se soûl produits à Lisbonne. La jlolle a participé au mouvement et le président de la République serait en fuite. Il s'agirait donc d'une insurrection contre le gouvernement conservateur qui était revenu au pouvoir. Une dépêche de Sofia signale des déclarations de M. Tladoslavojl affirmant que le gouvernement bulgare est plus décidé que jamais à se cantonner dans la neutralité. M. Badoslavofl ajoute que la Bulgarie a fait savoir à la Roumanie qu'elle ne l'inquiéterait pas si elle jugeait à propos d'intervenir dans U guerre actuelle en faveur des puissances de la Triple-Entente. 111NÏE11 SEUHE Cemmimiquê efieisl fraaçais Paris, 15 mai, 14 h. 40. Pas de changements depuis nier soir dans le secteur au nord d'Arras où la lutte continue dans les conditions indiqxiées par le dernier communiqué. Nous avons progressé de 500 mètres dans la direction de la sucrerie de Souchez. 1 dolent bombardement rccipyvque dans tout ce secteur. LA CRIS* II YLIENNE Rome, 15 mai. — Selon le Giornale d'ita-lia et la Tribuna, on confirme qu'en dernière heure, le roi chargea le président de la Chaimbre die constituer le nouveau cabinet. M. Maroora a réservé sa réponse pour aujourd'hui Après une conférence avec M. Salandra, M. Mareora a visité dans la soirée M. Gio-liitti, puis il s'est rendu auprès du roi. M. ERZBEfîGER GONSPUE On télégraphie do Rome au u Petit Parisien » le 14 mai : « C'est avec violence que la colère populaire s'est affirmée hier soir, à Rome, à la nouvelle de Ja retraite du cabinet. Le député allemand/ Erzbergier qui, en auto, venait triomphalement à la poscu télégraphier la grande nouvolle du succès obtenu oar M. de Biilow, a été re' Onnu par la foule qui l'a conspué et injurié ; ilc ié. fugia dans sa limousine ; alors on on iji'.sa les vitres ; il ne dut son salut qu'à la vitesse de l'automobile, qui fut poursuivie aux cris de : « Mort aux Allemands ! A la frontière les barbares ! » M. Erzberger, dit un autre journal, dut se réfugier à l'ambassade d'Allemagne. )>OÛ LES MANIFESTATIONS INTERVENTIONNISTES DANS LA PENINSULE Les étudiant» ont tenu des meetings en ffiivaur de l'intervention. Un, cortège s'est i onxtu au Corso. On lançait des llsiiirs sur las manifestants- et on les applaudissait. Un groupe de 500 manifestants" réussit à pénétrer sur la place Coionna. La force année fit les sommations d'usage et dispersa, les manifestants. Au théâtre Costanzi, en l'honneur de Ga-briele d'Anminzio, l'orchestre a joué lïiymne royal qui a été écouté (Debout par 1 assistance et a été applaudi avec les cris die : it Vive ie Roi ! Vive Salandra ! ». Le député Podrecca parla ensuite en faveur de l'intervention, puis M. d'Anmmzio prononça un discours qui fat longuement ovationné.De sa loge, le poète italien lança dies fleurs dans le théâtre. Les manifestations ont continué toute la soirée. La cavalerie a dû charger. Il y a eu plusieurs blessés. Quelques carabiniers ont été oonitrasàoranés. (De nombreuses dépêches siignalent des manifestations à Milan et dans toutes les grandes villes, et il semble que leur caractère s'est aggravé, car, après une délibération, du conseil des ministre®, M. Salandrai a télégraphié aux préfets qu'il les autorisait à transmettre à l'autorité militaire la direction. des services de la sûreté publique. SUCCES DES ALLlfiS DANS LES DÉTROITS Athènes, 15 mai. —• Les actions françaises près de Kampatepe paraissent être couronnées do suocès. Elles progressent vigoureusement vers le sommet de la hauteur dominant Kille-Bahr. Les Anglais ont expulsé les Turcs de nombreux retranchements sur les hauteurs de jKrithias. Plusieurs avions turcs ont été détruits hier. On .'innonce que les Turcs ont perdu.dan3 les Dardanelles, 55.000 hommes, dont ÎO.OOO blessés qui ont été évacués sur Constanti-nople.EN ACCUSATION Londres, 15 mai. — Un meeting patriotique, présidé par Lord Charles Beresîord, x voté une résolution sommant le gouveme-ment anglais de proclamer publiquement la responsabilité personnelle du Kaiser et des autres autorités allemandes pour tous les outrages commis par les officiers et agents allemands (pendant la guerre. Lord Charles Beresford a déclaré qu'on pourra sans aucun doute atteindre les chefs allemands à la fin de la guerre et qu'il espère que les Alliés les poursuivront pour assassinatLE ROI DE GRÈCE VA MIEUX Athènes, 15 mai. — Le bulletin do santé du Roi annonce qu'une amélioration de l'état du Souverain s'est déclarée dans la soirée- non UNE VISITE DES TRANSATLANTIQUES ALLEMANDS AUX ETATS-UNIS On mande do New-York au n Daily Tele-graph » que les douaniers ont visité les transatlantiques allemands dans ie port de Ne\y-York, pour savoir si des explosifs n'y étaient pas cachés. Cette inspection a causé une grande impression parmi les équipages. Cs lofflMal aie âfr© tosssH cp@ 10 SISTMB oa I &mim m. LA CRISE ] 'vwvvwavwaaa'vvvv Les origines et les coiisépnces de la ûéinlssioii tu cabinet Balanûra La démission du oabnet Salandra, accepitée pair le roi Victor-Emmanuel ù la suite de la visite à Rome de M. Giotitti, fait naturellement l'objet de commentaires et de polémiques à perte de vue dans la presse italienne. Le gouvernement a fait ooiniUltre sa démission par cette communication officielle : n Le conseil des ministres ayant constaté qu'au sujet de la -politique du gouvernement n'existent pas ce consenlmneni et celle concorde des partis constitutionnels, que la gravité de la situation exigerait, a décidé de présenter à S. M. le roi sa démission. » S. M. le roi s'est réservé de délibérer. » Plus tard, il a été annoncé officiellement que le Roi avait accepté la démission de M. Salandra. Puis le souverain a eu avec plusieurs hommes politiques des conférences à la suite desquelles il a offert à M. Mareora, président de la Chambre, la succession de M. Salandra. POURQUOI M. SALANDRA S'EST RETIRE Naturellement, beaucoup de versions sont mises en circulation. Voici celle qui est fournie à la Gazetta del Popolo par un membre du cabinet démissionnaire : « Le ministère a donné sa démission, a-t-il déclaré, parce que mous me nous- sommes pas trouvés d'accord pour assumer la responsabilité de nous présenter devant le Parlement avec le fait accompli. Cela nous était impossible après la révolte parlement'dire dirigée par M. Giolitti. » Etant donnée la situation parlementaire créée si artificieusement par M. Giolitti et ses amis, le ministère ne se sentait pas assez d'autorité pour se présenter ù la Chambre.» Les offres de l'Autriche ont toujours été au-dessous de nos demandes et au-dessous de tout ce que n'importe quiel ministère aurait pu accepter. » Vu l'impossibilité de l'accord,nous avons dû considérer l'éventu&lité de la guerre, et nous avons pris les mesures de caractère militaire que tout le monde connaît. 11 T * ^ i I.J T'î J"îl ^ftô-tïAnniA riAji ~ ce, même pas après que îious avions tout .préparé pour la guerre. >1 NOUS AVIONS DENONCE LE TRAITE DE LA TRIPLE-ALLIANCE. n Voilà la raison pour laquelle nous n'!a-vons pu malgré notre intention, nous rendre à Quarto. Une déclaration de guerre pouvait survenir pendant notre absence, et nous ne voulions pas nous laisser surprendre loin de la capitale. n La dénonciation du traité de la Triple-Alliance nous conduisait à la guerre. » M. de Bûlow et ses amis, sur la base des •dernières concessions de l'Autriche, ont provoqué une (profonde division dans te parti constitutionnel et affaibli le ministère. C'est pour cela que le cabinet a démissionné. « Maintenant en quelle situiation, sommes-nous?» La Tri pie-Alliance dénoncée, le ministère démissionnaire, le pays on agitation! n Cette situation! n'a .pi&s été créée par nous. Elle nous a été imposée. Que M. Gio-liitti vienne la résoudre, puisque c'est lui qui l'a créée. Qu'il vienne ! » Le Corriere délia Sera et le Giornale d'ita-Ka confirment le fait de la dénonciation (le 9 mai) de l'a Triplioe. QUELLE VA ETRE L'ATTITUDE OE L'ITALIE ? Impossible de le dire avec certitude. Il faut se contenter de rapporter ici ce qu'en ■disent les journaux des deux côtés- des Alpes.La presse allemande fait de M. Giolitti un éloge dithyrambique qui met en lumière le caractère exact de l'intervention du vieil homme d'Etat italien. Elle attend de lui beaucoup et espère encore qu'il réussira à amener une entente entre l'Italie cl l'Autriche.Les journaux français se réservent et certains voient même dans le choix de M. Mareora un gage diu maintien des décisions d'intervention.Le Petit Parisien écrit, pan- exemple : « Un ministère présidé .par M. Mareora ne pourra être qu'interventionniste. M. Mareora, cx-giaribaldiien, s'est rendu officiellement l'autre semaine, à Quarto, où il a applaudi le discours de d'Anmunzio. Son passé n'autorise aucun doute sur ses sentiments actuels- » U a été ministre des Travaux publics dans deux cabinets de gauche. Avant d'être nommé président de la Gh&mhre, il y a douze a.ns, il présidait le groupe radical. Ses fonctions présidentielles lui ont concilié les sympathies die tous les partis. Aussi bien,, s'il' arrive à former le nouveau cabinet, il pourra compter sur de nombreux appuda » Que M. Mareora réussisse ou non dûns ses efforts, une hypothèse est absolument et généralement exclue : celle d'un cabinet Giolitti. Pareille éventualité serait incompatible avec l'attitude du pays. L'effervescence, depuis hier, s'est étendue à toute la péninsule. n Dans 1U presse italienne, les journaux catholiques et socialistes continuent à appuyer les efforts de M. Giolitti avec cette nuance qu'ils donnent l'impression d'honïmas sûrs désormais de l'échec de ceux qu'ils combattent. Ils estiment la paix absolument assurée, une paix u dignitosa e rémunérativd d comme dit l'Osservatore Piomano. DEUX NOTES INTERESSANTES Le Momenlo dans' son numéro du 13 mai publiait une -note de son correspondant parisien Domenico Russo, affirmant catégoriquement., d'après un diplomate étranger, que l'Italie a-conclu un accord formel avec la Ti iple-Eiiitente et que rien 110 peut désormais l'empêcher de faire la guerre aux côtés de ia France. La direction du Momenlo ajoute aïtemandc efc ses aliiô* les neutralistes, sabilité do son information. 11 est vrai qu'il y a eu t'epuis de nouvelles [TALIENNE rtWVWVWYWVIWV offres de concession® de la part de l'Autriche, Une dépêché de Rome au Matin prélen.i que oes concessions ont été déterminées par l'intervention du pape, obtenue par une dépêche du député catholique allemand, M. Erzberger.Le Seeolo croit malgré tout que ces négociations sont vouées à, un échec et il en donne des raisons intéressante» : « Il y a une raison par dessus toutes, qui nous donne la conviction que la diplomatie allemanre et ses alliés les neutralistes, échoueront dans leur complot. Aujourd'hui ne se décide pas seulement en Europe la conquête ou l'annexion de certains territoires; il ne s'agit pas seulement non plus pour l'Italie do libérer des provinces non rédimées ; il faut fonder un état d'équilibre entre les nations: susciter une nouvelle direction de civilisation n En accueillant les conditions qui lui sont offertes en échange die la paix, l'Italie s'obligerait h rester encore dans l'orbiie de la Triplice, c'est-à-dire i suivre en amie le sort de l'Autriche et de l'Allemagne : elle devrait en conséquence se prêter dans le futur congrès à sanctionner par son vote certaines prétentions, comme par exemple une éventuelle diminution de lit Serbie ou la suppression qu'on médite de la i'berté de la Belgique ; ces choses-là prendraient place parmi les plus grandes iniquités de l'Histoire.n Or, ce pacte de folie ne peut être signé, là cette heure, par aucun. Italien qui ne soit un abject pol'ticien. Et comme co pacte est inséparable de Ja conclusion pacifique des 'négociations avec les empires du Centre, bien que les neutralistes glissent sur celle conséquence afin de tromper le pays, laule probabilité de succès s'évanouit pour les tentatives des gïoliltiens. » Salandra tombé, quiconque lui succédera, quand il sera mis on face de la nécessité de signer la sentence do mort de la Belgique en échange d'un lambeau du Trentin et d'une dérisoire autonomie administrative do Triaste. devra être honteux de son propre .neutralisme, s'il 11e veut pas confesser quo l'Italie est un. pays moralement fini pour toujours. » Attendons... LES PREPARATIFS MJUTASRcS CONTINUENT Malgré la crise, les préparatifs militaires continuent, et avant de se séparer, le minis- de 100 millions pour pourvoir aux nécessités immédiates de l'armée et de la- marine. LES NO",,s!' ' "«"""^SSiON-S DE L'AUTRICHE Un correspondant de journaux de Bille apprend do très honnie source que l'Autriche ferait à l'Italie les-concessions suivantes : Cession du Trentin jusqu'à Bozen et Me-ran ; .cession, de la ligné Isonzo, y compris Gradisca, Goerz et Nabresina ; .administration. autonome et, université italienne à Tri este ; libération du service militaire pour certaines catégories d'Italiens jouissant do ia doublé .nationalité ; cession de dieux îles dal-mates, dont l'une serait Lissa ; reconnaissance de Valona comm'e possession italienne et liberté d'action de l'Italie dans le sud de l'Albanie ; entrée en possession immédiate des territoires, cédés et application immédiate des mesures favorables aux ifr.Ucns -le Trieste. De plus, l'Allemagne consentirait, à l'Italie un emprunt de un milliard .de lire qui serait garanti par la réserve n'or de la Van-que d'empire de Berlin, sans intérêts ; enfim 11 Italie se verrait accorder des concessions douanières et commerciales. 1 — — "O- ... - ■ ...— | ,£Mi rec*rî S'ia/ames" MO(( — LE RAPPORT BRITANNIQUE SUR LES ATROCITES ALLEMANDES' Le rapport de la commission nommée par le gouvernement bi'ifau.nrqu.e pour enquêter sur les atrocités allemandes vient d'être oublié. 1 Lia commission était présidée par lord Bryce, ancien , aSteiissadcuir de Graurfe-Bratagne aux Etats-Unis. La conclusion do son rapport est la suivante : « Il est prouvé que sur de nombreux points, an Belgique, le massacre de la popu-lateon civile a été systématiquement . j;i-nisé en môme temps que des meurtres isolés fit d'autres outrages ont été perpétrés. « Des civils, des innocents, hommes et feimmies, ont été assassinés en grand ncm-.bre. Des femmes ont été violées et des enfants mutilés.: n Le pillage, l'incendie, la destruction a.veu.gile de la propriété ont été ordonnés et ■dirigés par les officiers de l'armée a;Ie-maiicle. ! m Oies préparatifs calculés ont été 'ails pour allumer systématiquement 1 incendie dès le début des hostilités: « Les incendies et les actes de dcslnie-lion ont été fréquents là où aucune r.e< es-s.ité militaire ne pouvait être invoaûée . ils. faisaient partie du système de terrorisaiion générale. u Les règles et usages de la jpjo.Te cnl été très souvent enfreints, particu'lcèrement par l'emploi de civils, y compris les fe-nmes et les- enfants, comme" boucliers placés -levant les lignes de combattants exoosés au fou, par l'achèvement des blessés et'le meurtre des prisonniers et enfin par l'abus oe ia Croix-Rouge et dlu drapeau, blanc. » La commission déc-.a.re que cts conclusions sont rigoureusement établies par les déposition». Lo même document cite quelques-uns des faits qui ont été reconnus par les enquêteurs : « Mutilation dies femmes d'une manière ' hideuse ; corps de nombreux bé.bés percés de coups de baïonnette ; un enfant de trois : ans clouié par tes pieds et par les mains à ' urne porte ; autre enfant cloué au sol par une tance aiSemande ; femmes éventrées : vieillards rie quatre-vingts ans assassinés ; prêtres torturés avant d'être tués, etc. » Lo raipport termine par celte déclaration : « Reoomnaissant toute la gravité de ses conclusions, le comité aurait failli à son •devoir si les faits qu'il rapporte n'avaient lias été complètement établis par l'évidence. Notre rôle est fini, maintenant quo nous avons établi cette évidence, u Dimanche 16 et Lundi 17 Mai 1915 Le numéro : 10 Centimes (I âU FESIUT) —<ni.iinaew.it>faym» mmh mm, im i "wmtMmaw Mft^~wwwwamiiMB!Eia8siwwKawimbbihii ii imwi—BgBBl 20e ANNÉE. - — Série nouvelle. ■7--Trr-~^--i3ijr- -.. <•; .. - N08 185 et 186 mnn hbbbi

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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