Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois

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08 januari 1918
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s.n. 1918, 08 Januari. Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/kh0dv1f15r/
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Les Nouvelles Journal belge fondé à Maestricht en août 1914 ABONNEMENTS: Hollande: 1 florin par mois 2.50 fl. par 3 mois ' uuui iicu ueigt? iuiiuc a ivia Administration et Rédaction: La Haye - Prinsegracht, 18- Téléph. 2787 (^11 | v S ■ % Wl I «M « B V I» I Bureaux à Maestricht : Wilhelminasingel 27 ANNONCES: La ligne : 15 cents en 4e page. Réclames permanentes à forfait DIGNITÉ LES NOUVELLES DU JOUR — Calme sur notre front. — Luttes d'artillerie sur le front italien. — Les négociations de paix germano-russe font officiellement rompues. Les Centraux prétendent à présent que c'est parce que les puissances de l'Entente ont refusé de s'y rallier dans les dix jours comme ils le leur avaient fait demander. Il y a du tirage parmi les majoritaires allemands; le désappointement est si vif que de sévères critiques s'élèvent de toutes parts contre le gouvernement de von Hertling et Kuhlmann. — En Angleterre, Lloyd George, répondant aux délégués des unions professionnelles ouvrières, a prononcé un magnifique discours où il a défini à nouveau les buts de guerre des Alliés tels exactement que nous les connaissons déjà. Il continue à inscrire au premier rang la restauration de la Belgique et des autres pays opprimés et la destitution de l'Alsace-Lorraine, conditions immuables d'une paix juste et sainement démocratique. — Les Etats sCandinaves et la France ont reconnu l'indépendance de la Finlande. L'Allemagne aussi, naturellement, tout ce qui affaiblit la Russie étant à son avantage. Voir nos Nouvelles de la Guerre et Dernière Heure en 2me page. AU FRONT BELGE Front Belge, armée de campagne. Sur un Mort... A. la mémoire de mon cher ami, Jules Anciaux, tombé le 27 norombre 1917 à la ligue do feu. Je lui dois cet hommage. Son père était de Oies vieux et meilleurs amis, et dans la noble (ét belle première jeunesse de cet adolescent Se retrouvais mes fières illusions et mes purs inthousiasmes. Je le connaissais depuis ses premiers pas dans l'existence, et je le suivais Orgueilleusement comme s'il avait été mien. Caractère de premier plan,ayant en les veines toute la grâce et toute l'audace de notre superbe race latine, ayant cueilli en les lycées de France la générosité instinctive de la Natron-soeur, poussé d.'intuition sur la trace des aînés qui, négligeant les commodités et les lâchetés de la vie, s'étaient dès 1914 engagés au service des libertés patriales mutilées, Jules An-ciaux volontairement était nevenu soldat. Impatient, piaffant en la période d'instruction, il était arrivé sur notre front de l'Yser n'ayant pas encore dix-huit ans. Et de suite, adopté vu sa gentillesse, par les anciens, briscarts, de la batterie de campagne où il s'apprêtait à faire son devoir, il se distinguait par son courage et peut-être par sa claire témérité. Adoré par ses compagnons d'armes, considéré comme l'enfant de l'unité, il avait voulu être tout à l'avant, là où la route battue par la mitraille de mort ne permet ni distractions» ni visites. En pleine zone de feu, il remplissait un des plus périlleux emplois de la batterie, ayant près de lui comme compagnon un autre enfant de rtotre Liège, comme lui,ayant même bravoure, ayant même décision. Et cet enfant—qui idolâtraient, ses bons parents— étaient pour les autres une grave leçon, un merveilleux symbole. Le destin a parlé. Jules Anciaux est avec son compagnon de campagne , Hubert Simon, couché aujourd'hui sous la terre flamande. Tous deux, fils de la vieille cité liégeoise, sont tombés en héros face au cruel ennemi. Sous un fantastique bombardement restés quand même à leur poste, ils sont morts comme des soldats de Plutarque.Que bénie soit leur mémoire ! Ah ! vous qui dans l'athmosphére chaude du foyer, dans l'activité productive des affaires, attendez impatients la fin de la tourmente, vous qui, somme toute, n'avez aucun droit en présence des abnégations qui ici se dressent en une sublime simplicité, prosternez-vou» devant cet héroïsme ! Il n'y a pas pour l'instant de politique, il n'y a pas d'opulence, il n'y a pas de haine de race, il ne peut présentement y avoir que le respect ' pour le sacrifice du Front. Et me courbant un peu — puisque je suis un homme —, moi qui était leur aîné, je leur dit à ces nobles enfants de chez moi la reconnaissance du pays de Liège. Sur leur tombe — en l'humble cimetière de Furnes — des paroles furent énoncées par des soldats et qui proclamaient la gloire et l'impérissable souvenir. A son tour, Liège n'oubliera pas... François PIETTE. \ EMILE STEVIGNY \ Le dernier inscrit parmi les héros civils dont la Patrie reconnaissante gardera pieusement le souvenir. Un des plus purs, un de ceux vers lesquels l'hommage s'élèvera le plus unanime et le plus fervent. Emile Stévigny n'avait pas 40 ans. Il était originaire d'Esschen (province d'Anvers) où son père, vieillard à la longue barbe blanche, avait été brigadier des douanes et jouissait lui-même de l'estime générale. Sa mère était la sœur de l'abbé Fontaine, le démocrate chrétien qui fut le suppléant de l'abbé Daens à la Chambre des Représentants.. Emile, après de bonnes études primaires, fut envoyé au petit Séminaire de St-Trond, puis il entra comme son père à l'administration. Il y fit honorablement carrière. Nous l'avons connu vérificateur des douanes, à Esschen, puis contrôleur des contributions et accises à St-Trond, où il épousa, en secondes noces, une demoiselle Grené, puis enfin contrôleur des douanes à Maeseyck, où il devait trouver son calvaire et son Golgotha. C'était un charmant garçon, très simple, très affable, très sympathique. Une chose le distinguait qui lui créait partout des amis : sa bonne humeur, sa jovialité. Le rire fleurissait sur sa bonne figure tout naturellement tant il avait le caractère égal et le cœur bien pla<jé. Fonctionnaire, il était aimé de ses chefs et adoré de ses subordonnés, car c'était un travailleur correct, un homme de confiance qui savait lui-même abattre sa besogne et ne s'en remettait point sur autrui. Dans le civil, comme dans l'administration d'ailleurs, il était d'une Complaisance rare. Il éprouvait un véritable pliisir à rendre service et il le faisait avec grâce parce qu'il était la bonté même. Comne extérieur 11 avait plutôt l'air d'un timide, d'un modeste en tous cas qui jamais ne se mit en avant ni ne chercha à se pousser. L'intrigue lui était inconnue. De taille . moyenne, les yeux vifs et le teint frais sous les cheveu* blonds, la moustache fine, la bouche souriante, il respirait la franchise, la loyauté, la sincérité, Si nous prenons plaisij- à le peindre ainsi, c'est qu'à vrai dire, sou héroïsme nous étonne " I———■ Nouvelles du Pays SOUS LA BOTTE ALLEMANDE LA VIE EN BELGIQUE M' ^ Le Hâvre, 30. décembre. — Une personnalité belge, qui parvint récemment à s'évader de la vaste geôle qu'est la Belgique occupée, donne sur la vie en pays envahi des renseignements intéressants et absolument dignes de foi qui confirment d'àilleurs entièrement les " Nouvelles du Pays „ que nous ne cessons de publier. Ses notes roulent sur l'agriculture, le commerce et l'industrie et montre les ravages affreux que font la misère d'une part et la voracité de l'autre. L'agriculture d'abord. La terre a été forcée de produire encore et encore, sans recevoir les engrais nécessaires à sa reconstitution. Et cela jusqu'au jour où, épuisée, elle n'eut plus qu'nn rendement insignifiant qu'il fallut compenser par des prix de vente absolument fantastiques. C'est ainsi qu'un hectare de pommes de terre vaut 10.000 francs ; de féve-rolles, 15 à 20.000 francs - d'oignons, 100.000 francs. La rareté des fourrages, corollaire de la pauvreté du sol, réduisit, en même temps que les besoins des boucheries militaires, le nombre des bêtes à corne. Il n'existe malheureusement pas de statistique proprement dite pour le bétail. Mais il suffit de savoir que, dans les Flandres, le Tournaisis et le sud du Luxembourg, qui font partie de la zone des étape s les bêtes bovines ont presque complètement disparu. Ailleurs, le gouvernement général ayant interdit I'abatage des bêtes de moins de d£«2tans les j."""""" r— et il ne réste plus que du bétail jeune et maigre. L'abaissement du poids des animaux, ajouté à la diminution du nombre de bêtes, a sérieusement réduit la quantité de viande disponible pour la consommation civile. Il s'en est suivi un renchérissement considérable. La moindre génisse a actuellement une valeur un peu. C était tellement un homme comme tout le monde, comme vous, comme moi, supérieure à celle des plus belles vaches de concours avant la guerre. Les bœufs adultes volontiers effacé et nes'imposant nullement par le caractère, que nous éprouvons quelque peine à nous le figurer sous le nouvel aspect où il nous le faut voir à présent. Il est brusquement sorti de la norme où il se complaisait, il s'est distingué de la foule anonyme où il se tenait caché, pour monter aisément aux plus fiauts sommets de l'abnégation et du dévouement. La guerre l'a transformé, comme tant d'autres. Elle a soudain cristallisé toutes les facultés d'énergie qu'il portait en lui, et ces riches ferments de vertus civiques qui se seraient atrophiés sans doute dans l'administration se sont précipités au contraire, les circonstances s'y étant admirablement prêtées, en un faisceau d'une splendeur parfaite sous l'influence de ce réactif prodigieux que constitue, dans les âmes hautes, l'amour de la patrie. Nous saluons avec une émotion intense ce brave tombé en beauté face à l'ennemi. Nous nous sentons éclairés, dans notre sombre exil, du reflet de son sacrifice, aussi grand, aussi complet que celui du combattant frappé, les armes à la main, en s'élancant à l'assaut d'une position périlleuse. Les héros civils sont les dignes frères des héros du front. Les uns et les autres témoignent superbement de la solidité de notre nationalité et de notre race. Abandonné pendant plus de trois ans à lui-même,sans direction comme sans frein, soumis à tous les influences qui aliènent et qui décomposent, notre peuple, sous le joug le plus déprimant, le plus dissolvant, a maintenu sa structure, son plan de vie héréditaire, sa volonté de tenir et de trouver, même dans la pire adversité, des occasions de s'améliorer et de s'élever. Ton sacrifice, Stévigny, sera d'une fécondité inépuisable. 11 raffermira, jusque dans le plus humble des cœurs belges, la confiance et l'espérance et il nous enseignera à jamais que pour être digne parter notre nom, il faut savoir défendre une juste cause jusque dans la mort, sans trembler. François OLYFF. ,, -3 1 -XI sont utilisés pour la traction. Ils se vendent plus cher que les chevaux de jadis et ont remplacé ceux-ci, même en ville ; on les voit en attelage à Bruxelles, rue Royale et au boule-1 vard Anspach. | L'élevage du porc encore que difficile à mener à bonne fin, par suite du manque de nourriture, encore accentuée par l'obligation de moudre à 97 (ce qui a supprimé le son) est des plus lucratifs ; un porcelet vaut dix fo/s plus que ce qu'on l'aurait vendu en temps de '' paix, soit 200 francs ; les porcs gras se ven- ' dent, sur pied, de 2 à 5,000 francs. Quant à la volaille, l'absence de nourriture ' l'a fortement réduite. Les œufs atteignent 1 ; franc la pièce et les poulets de 30 à 40 francs. Les poules pondeuses valent, on peut dire leur pesant d'or. :,| Pour avoir une idée nette de la situation des commerçants, il convient de diviser ceux-j ci en deux catégories ; les épiciers, les bou-( chèrs, les charcutiers, les marchands de fruits ou de légumes, les tailleurs, les cordonniers!, bref tous les négociants en articles de premiè-, re nécessité (et quelques négociants en objets, de luxe) d'abord, puis ceux qui font ce qu'on appelle le petit commerce. Les premiers se' sont tous enrichis, les autres sont ruinés car' ' j ils vivent uniquement du produit de la vente^ des derniers objets que contiennent leurs rayons. Or, ces objets, ils les ont obtenus, pour la plupart, à crédit. A la suite du morato-' rium riu début rio la cruerrp ils oni cessé de. payer leurs échéances et ont dépensé leurs' entrées. Quand la paix reviendra, ils auront mangé leurs fonds, les marchandises achetées à crédit et se trouveront dénués de toutes ressources. -*| L'industrie achève de mourir. Toutes les grandes usines sont fermées. Les usines moyennes disparaissent les unes après les au-' très par suite des destructions du matériel auxquelles se sont livrés les Allemands ; aç- ' tuëlïement, ils démolissent les hangars et dé-* truisent toutes les parties métalliques pour les' réduires en mitraille à l'usage des usines mé-' tallurgiques allemandes. Et quel est, dans ces terribles conjectures, l'état d'esprit en Belgi-1 que occupée ? Admirable, tout simplement. ' A HERSTAL On annonce de Herstal la mort de M. le juge Rensonnet. M. Rensonnet occupait le siège de la justice de paix du canton de Herstal depuis sa création. Antérieurement 11 avait été professeur à l'Université de Louvain. M. Rensonnet était d'origine ver-viétoise. M. Gustave Humbert, avocat à Liège, qui occupait les fonction de premier suppléant, fait actuellement les fonctions de juge. Pour le moment il -y a dans chaque maison, à Herstal, un officier allemand ou trois soldats boches, qui doivent être nourris par l'habitant et cela malgré la pénurie de l'alimentation. — ï Les désordres de la faim outre-Rhin Un déserteur allemand qui appartenait à la garnison de Norderney déclare que deux escadrilles d'aviateurs, de 120 hommes chacune, ainsi qu'une batterie lourde sont en station à cet endroit. Huit fortins renfermant chacun deux pièces à longue portée défendent l'Ile. La garnison, dont le moral est fortement entamé, est des plus rigoureusement traitée ; la prison est toujours pleine. Cet état de choses est dû à la nourriture, mauvaise et insuffisante; il n'est servi de la viande que les dimanches. Le même soldat dit avoir été témoin de scènes affreuses, à Buer, en Westphalie, le 12 décembre. Vers 8 heures du matin, une foule, comprenant 200 personnes se trouvait rassemblée devant un magasin où une vente de graisse avait été annoncée A 8 heures lj2, le directeur informa la foule que la graisse n'était pas arrivée ; des désordres se produisirent aussitôt, plusieurs boutiques furent prises d'assaut, la police fut appelée d'urgence et un officier enjoignit aux agents de charger sabre au clair. Comme les agent» hésitaient, lui-même chargea le foule, presque exclusivement composée de femmes, dont il tua deux et blessa cinq. Année N°Î36, directeur-Fondateur; FrançoisOlytt. Mardi 8 Janv. 1918.

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