L'indépendance belge

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08 september 1916
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s.n. 1916, 08 September. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 04 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/0r9m32p174/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS) administbation et redaction : bu'reau a pahis : \/cwn:^£r p;i O ce dt tP !ui re3 5î <q<c fj mois, 9 shillings.) fUDOK HCUSE. tudob st., london. e.C. • CJi dh la bourse. abonnements : ■[ 6 mois. 17 shillings. j conservation par le progrès. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPHl : | 23B-7 5 En vente à Londres à 3 h. le jeudi 7 sept. U an, 32 shillings. J LA SITUATION. Jeudi, midi. Les Allemands se battent avec le courage du désespoir en Picardie, mais toutes leurs contre-attaques échouent devant la précision du tir de l'artillerie et des mitrailleuses françaises. L'autre jour, sous l'œil sévère du maréchal von Hin-denburg, venu pour inspecter le front de la Somme, les troupes des généraux von Stein et Kirchbacli attaquèrent par dix fois au sud-ouest de Barleux et au sud de Belloy, mais chaque fois les vagues ennemies furent anéanties par le feu concentré des batteries françaises. L'efficacité meurtrière du tir français fait dire aujourd'hui au critique militaire de la "Gazette de Voss" que les Français ont porté la coopération de l'artillerie et de l'infanterie, ainsi que do l'artillerie et de l'aviation, à un degré de perfection qui pourrait difficilement être dépassé ! Cet aveu est confirmé par les récits de bataille qui arrivent de la Somme et qui concordent à dire que les récents succès [ sur la Somme ont été obtenus avec un minimum de pertes et dans un temps relativement très court. Le village d'Omiécourt par exemple a été enlevé en 40 minutes par la division coloniale qui, une fois de plus, s'est couverte de gloire et qui, entre autres hauts faits, a enlevé à l'arme blanche, sans tirer un seul coup de feu, un groupe de maisons en ruines, truffées de mitrailleuses.A propos de mitrailleuses, nos Alliés français n'en ont pas pris moins de 250 depuis dimanche. Dans les ruines d'Omiécpurt ils en ont pris 40 intactes plus une batterie lourde dont trois pièces sont encore en bon état ! Il y a lieu de faire remarquer que les Alliés se servent maintenant, d'une façon régulière, des pièces allemandes capturées, pour lesquelles 011 dispose de munitions en quantités suffisantes. La journée d'hier a été employée en grande partie à consolider les gains de la veille. Cependant, les troupes britanniques aussi bien que les françaises ont enlevé à l'ennemi une série de nouvelles positions, qui prouvent que notrô avance jst constante et que la lutte se poursuit sans arrêt. Le général Sir D. Haig est en mesure d'annoncer que tout le Bois de Leuze est entre les mains de ses troupes, qui entourent de plus en plus étroitement Combles, cerné au sud par les Français. Aux dernières nouvelles, la lutte était concentrée autour de Ginchy, ce qui permet d'escompter d'heureux développements dont la garnison allemande de Combles va probablement faire les frais. Les communiqués français ne signalent rien de particulier au nord de la Somme, où l'artillerie poursuit méthodiquement le travail de nivellement préparatoire à l'intervention de l'infanterie. Mais au sud du fleuve nos amis ont fait de nouvelles entailles dans les positions de l'ennemi. / Au sud-est de Belloy-en-Santerre plusieurs tranchées allemandes ont été enlevées et les villages de Berny-en-San-terre et de Vermandovillers sont en grande partie aux mains de nos vaillants alliés qui, plus au sud, ont atteint les approches de Chaulnes. Le temps s'étant remis au beau, il faut s'attendre à voir la lutte reprendre avec plus de violence que jamais. Dans le secteur de Verdun, les Allemands ont essayé, une fois de plus et sans succès, de reprendre Fleury, mais les Français y sont et comptent bien y rester. En ce qui concerne le front roumain l'intérêt est concentré momentanément sur les opérations dans la Dobroudja, où les Germano-Bulgares prétendent avoir repoussé (au nord de Dobritch) d'importantes forces russo-roumaines. Les communiqués de Bucarest et de Pétrogra 1 étant en retard sur ceux de Berlin, il est prudent d'attendre la version de nos Alliés avant de tirer une -conclusion quelconque de ces "combats," qui 11e sont très probablement, que des combats d'avant-garde grossis par nos ennemis pour les besoins de leur mauvaise cause. Dans les Dolomites, les premières neiges sont déjà tombées et les Autrichiens doivent attendre avec impatience le précieux auxiliaire: hiver, qui leur assurera un léger répit sur au moins un de leurs fronts. En Alt^ nie, les Italiens s'appliquent, pour le moment à détruire les points sur la rive droite de la Vojusa, qui pourraient servir de base aux Autrichiens pour de futures opérations. En Grèce, les sujets indésirables seront expulsés aujourd'hui, conformément aux désirs des Alliés. Les armées du général Brussiloff ont de nouveaux succès à mettre à leur actif. Dans le secteur de Halicz (sur le Dniester) ellc3 ont mis l'ennemi en fuite et lui ont fait 4,500 prisonniers, dont la moitié allemands, et dans les Carpathes le général Letchitsky a occupé plusieurs hauteurs, tout en repoussant les contre-attaques ennemies. Dans le Caucase, la lutte, toujours très sévère, est surtout violente dans le secteur d'Ognut, au sud d'Erzinjan, mais nos Alliés restent complètement maîtres de la situation. Les nouvelles d'Allemagne sont on ue peut plus encourageantes pour nous. Le cinquième emprunt de guerre, malgré la pression officielle, a donné un rendement si médiocre qu'il est question de prolonger jusqu'au 15 octobre la faculté de souscrire. D'ici là, on compte sur quelque retour do fortune des armes allemandes pour rendre le public plus confiant. En attendant, l'annonce que rien ne permet d'escompter une distribution plus large de viande (le maximum est actuellement de 250 grammes par semaine et par tête), fait comprendre aux plus optimistes que ce n'est pas vers des temps meilleurs, .mais vers des jours plus sombres encore que l'Allemagne va. Enfin, la faillite de la guerre sous-ma-rine, avouée par le Chancelier aux membres du Conseil Fédéral et aux directeurs de journaux, vient ajouter encore a l'amertume des revers militaires et diplomatiques qui, depuis quelques semaines, fondent sur le "Vaterland." Le Congrès des Trade-Unions a adopté dans sa séance de mercredi différentes résolutions demandant : le retour au statu quo ante en ce qui concerne les usages et règlements trade-unionsistes violés pendant la guerre, la nationalisation d'-;s moyens de transport et des mesures restrictives contre l'importation d'objets manufacturés à bon marché, produits dans des conditions de travail pires que celles en vigueur en Grande-Bretagne. LA LIBERTE DE CONSCIENCE. ni. II nous reste à mettre au clair l'enseignement qui peut se dégager de l'analyse pénétrante de M. Boutroux sur la liberté de conscience. Réserves faites sur certaines théories psychologiques qui prêtent à controverse par leurs tendances spiritualités, mais dont ce n'est pas ici le lieu de faire la critique, on doit sans liésiter se rallier aux conclusions de l'ominent philosophe français. Il est de fortes vérités qu'il est utile de souligner et de i¥pandfe pour en imprégner profondément les consciences : ces vérités essentielles, dont nous devons avoir le ferme propos de nous inspirer dans notre conduite privée et publique, sont la pratique loyale de la tolérance et le respect de toutes les cou rictions sincères. Il ne faut plus que la liberté de conscience 11e soit qu'un beau thème à amplifications sonores et à déclamations oratoires, car c'est une chose de le proclamer, et c'en est une autre de le traduire dans les faits. Il y a souvent fort loin des principes à leur réalisation effective, car les principes sont du domaine idéal où l'esprit se meut avec aisance, tandis aue leur mise en œuvre se heurte aux mille contingences de la vie courante et exige un effort constant de volonté persévérante. Il ne faut pas davantage que la liberté d'opinion soit jamais î-emise en question, ni indirectement entravée dans . son exercice par des vexations et des ostracismes qui 11e sont que des formes réduites et hypocrites des persécutions d'antan. Comme le dit fort justement Me Boutroux, "opprimer une conscience, c'est vouloir diminuer l'humanité, rompre le lien qui l'unit à l'idéal, la séparer du principe de la vérité, de la justice et de îa beauté." La méconnaissance de cette règle Je conduite collective, qui se traduit par toutes les formes de l'intolérance, est déjà une source de division et une cause dé faiblesse pendant les périodes de vie normale d'un peuple, mais elle deviendrait calamiteuse dans les conjonctures extraordinaires qui feront suite en Belgique à la tourmente actuelle, et où il faudra se garder de perdre ou d'énerver aucune, des forces vives du pays dans l'ordre moral comme dans l'ordre matériel. L'intérêt général commande impé rieusement qu'à la trêve des partis, qui est le fondement do l'Union sacrée pendant la guerre, succède la paix des âmes durant* toute la phase de restauration nationale. 11 faut que, de cette longue épreuve, nos esprits sortent purifiés, nos énergies retrempées, nos cœurs embellis. Secouons la poussière des polémiques stériles faites de querelles personnelles, de disputes de clocher, d'intérêts mesquins d'ambitions médiocres. Appliquons-nous à résoudre dans un esprit de justice sociale les grands problèmes économiques et politiques qui se poseront à notre retour en Belgique. Au milieu des menues intrigues, des parlottes et des petites escarmouches qui étaient la monnaie courante de notre vie publique, l'orage s'est brusquement déchaîné s'est brusquement déchaîné sur notre pays, et à la lueur des éclairs, dans un pan de ciel bleu, soudain s'est dessinée fière et pure l'image de la patrie, dans sa forte et émouvante réalité. Il est juste de reconnaître que tous ont compris son silencieux apj^el, tous y ont répondu d'un même élan instinctif, et, mieux que les discours les plus éloquents, la guerre nous a révélés à nous-mêmes et nous a montré que l'esprit de dévouement et de sacrifice, qui fait fleurir les plus belles vertus civiques et guerrières, n'est le monopole d'aucun parti dans tous les rangs, dans tous les groupes, dans toutes les classes sociales, on a vu des citoyens animés de la plus noble émulation pour le bien public. Ouvriers ou bourgeois, confondus dans le coude-à-coude des tranchées, nos soldats versent héroïquement leur sang pour la libération du territoire; nos compatriotes demeurés au pays endurent stoïquement les maux de l'occupation; les Belges réfugiés en pays allié ou neutre éprouvent la nostalgie de leur ciel natal, la douleur d'être arrachés à leurs foyers et la cruelle incertitude du lendemain. Nul d'entre nous n'est épargné par la^souffrance, nul qui 11e soit lésé dans ses intérêts matériels ou frappé dans ses affections intimes : l'Ange de l'Adversité nous a tous indistinctement frôlés de son aile noire. Mais non , savons aussi que l'Avenir nous réserve de justes réparations, et nos cœurs 11e se sont jamais fermés à l'espérance. N'est-ce pas précisément cette communauté de souffrances, de douleurs, et d'espoirs, ne sont-oe point ces épreuves et ces vicissitudes partagées qui feront prévaloir sur tout autre le sentiment national dont l'ardeur aidera puissamment à la reconstitution du patrimoine belge, pourvu que la tolérance devienne une des règles directrices de notre politique future et qu'elle sache imposer silence à l'esprit sectaire, où qu'elle se manifeste? Qu'on ne s'y trompe pas ci pendant! Tolérance 110 veut dire ni abdication ci renoncement des principes religieux ou philosophiques propres à chaque parti. Elle n'exige pas que nous pensions tous sur toutes choses de la même façon, ce qui serait une absurdité doublée d'une impossibilité, car les nuances de la sensibilité ne disparaîtront jamais non plus que celles de la pensée, et les mille facettes du prisme intellectuel continueront à disperser leurs feux diversement colorés. La tolérance implique simplement le mutuel respect de toutes les croy^îicas; elle n'est en rien inconciliable avec la lutte énergique des idées qui est une des conditions du progrès social, mais elle exclut expressément l'intransigeance sectaire, les polémiques haineuses et les armes empoisonnées de la diffamation et de l'injure. Elle est un des facteurs essentiels de l'unité morale, aussi indispensable que la prospérité matérielle à la grandeur future de notre pays. C'est elle que nous 11e devons jamais perdre de vue et, dans noire sphère d'action propre, nous apporterons tous — sans distinction de foi, d'idéal, de convictions philosophiques ou religieuses — notre aide individuelle à cette grande œuvre de civisme, si chacun de nos actes est fonction de l'intérêt général. Retenons et faisons nôtre cette exhortation finale de M. Boutroux: "Une collaboration cordiale pratiquée par tous les hommes dévoués au bien et à la patrie, quelles que soient les différences de leurs croyances: tel est le devoir que la raison nous dicte; tel sera le bienfait que nous laisseront les sacrifices immenses et les dévouements sans bornes, les efforts surhumains, si fraternellement mis en commun. sans acception de rang ou d'opinion." JULES COUCKE. DEVANT L'ENNEMI EN CHAMPAGNE. (De notre envoyé spécial.) Champagne, septembre 1916. A Reims. Lors de leur fiasco près de Verdun, les Allemands ont caressé un instant l'espoir de réduire la cite glorieuse à merci en prononçant de pair une offensive vigoureuse sur Reims. Reims repris, Verdun tombé, le Kaiser espérait dicter à une France démoralisée une paix qui déchirerait le pacte d'alliance de ses ennemis et les ferait capituler l'un après l'autre. L'on sait à la suite de quelles amères désillusions le haut commandement allemand a dû abandonner ce plan " kolos-sal."C'est à cela que je pensais lorsque nos autos nous amenaient de Reims aux ,;-gnes françaises. Reims était-elle et est-elle encore bien gardée? J'aurai bientôt tous mes apaisements. Nous sortons de la ville en ruine à travers des maisons défoncées, passons à la sortie un café abandonné, des murs de propriétés ébrêchés, des villas hermétiquement closes et atteintes par des obus. Certes les obus peuvent encore violenter la ville, mais quels réseaux de défense la protègent contre l'invasion des masses allemandes ! Je demande au lieutenant R... s'il n'y a pas de parties minées. Il se contente de sourire. Et les lignes dfe tranchées? Vous souvenez-vous du Labyrinthe près de Souchez? Eh bien, cette formidable enchevêtrement de défenses n'est qu'un embryon comparé à ce que nous avons vu en Champagne. Un avion bombardé. Déjà nous apercevons au loin, à portée de fusil, le territoire occupé par l'envahisseur. Notre présence ne peut lui échapper, mais nous avons de la chance, nos autos arrivent aux boyaux sans que nous soyons salués par quelques volées de projeotiles .allemands. Quant même, une volée de sh'rapnells explose. Nous exolorpns le ciel rutilant de chaleur et découvrons à une altitude imposante les flocons ouateux des projectiles. Les Allemands canonnent un avion français. Où est-il? Même nos jumelles ne peuvent le trouver. "Oh, ils ne l'auront pas, nous assure le lieutenant R... Notre oiseau est certes à plus de 2,000 mètres, de hauteur." Avant de nous aventurer dans les boyaux nous nous enquerrons de la topographie du lieu. Nous sommes à B... Devant nous sont les villages occupés par les Allemands. A gauche, sur la pente des collines, nous apercevons nettement C.. , qui nous apparaît comme un groupement de bâtisses informes, plus à droite sur une hauteur de verdure un point sombre,c'est le fort de N...Cachées à notre vue doivent se trouver les ruines de Y... Sur toute la largeur du front tout est calme pour le moment. Un calme de Somnolence. H n'en est pas ainsi tous les jours. Et le cœur quelque peu serré je demande à notre guide s'il y a encore des Français à C... "Oui, n'assure-t-il, il y en a encore quelques-uns, d'après ce que nous ont rapporté des prisonniers allemands. " Le dédale des tranchées. Combien de boyaux et de couloirs lignes de feu? Comment l'ennemi pourrait-il se retrouver dans ce dédale de tranchées? Nous entrons en file indienne. Cneusées dans la craie à deux mètres de profondeur et renforcées par des parapets, il est impossible que dans ces tranchées la tête des soldats français serve de cible. Les tranchées ont de 75 cm. à 1 mètre de largeur. Elles sont faites si étroites que possible pour diminuer les chances d'atteinte de l'artillerie ennemie. Par contrp, la chaleur y est tout aussi cuisante £ju'à ras de terre. Je me risque à jeter un coup d'œil sur le champ de bataille et m'aperçois que des kilomètres de loin s'allonge un terrain inculte, ravagé par les obus et où les herbes folles tiennent des saturnales ef-frenées. Mais le long des rebords des tranchées une flore abondante réjouit le paysage et courre chatoyante comme les guirlandes aux Champs Elysées lors des fêtes du 14 juillet. Ce sont des bleuets,des fleurs des prés, des coquelicots jetant leurs couleurs éclatantes d'espoir sur le champ brûlant de dévastation. Tous les boyaux, tous les couloirs, toutes les tranchées ont leur nom et leur numéro. Des plaques en bois ou en craie durcie indiquent aussi la direction où se trouve le poste du commandant, le poste sanitaire, les caves à obus, à cartouches, etc. Finalement nous arrivons au poste du (Suite à la page 2, colonne 1.) POUR NOS SOLDATS. LE DERNIER NOËL AU FRONT. A la veille de la délivrance. Le 25 décembre prochain, l'armée belge célébrera, pour la troisième fois, la fête de Noël sur les bords de l'Yser. Noël 1914 a vu nos braves troupiers refoulés par les forces écrasantes de l'ennemi, ayant subi une campagne terrible et soutenu trois sièges et vingt batailles, dont celle de l'Yser fut a plus acharnée et la plus glorieuse. Noël 1915 ! Notre armée est réconstituée, nos unités sont reformées; on abonde en canons et en munitions, et l'on répond coup pour coup à la formidable artillerie de l'ennemi. Cette fois les forces sont équilibrées, une grande espérance empilit tous les cœurs. Noël 1916 ! Ce sera le Noël suprême, le Noël d'ardente certitude dans le triomphe prochain, le dernier Noël passé au front, avant la victoire finale et la délivrance du cher pays martyrisé. Tous les Alliés sont prêts, le grand effort libérateur a commencé !... Il faut que ce dernier Noël soit célébré avec plus d'éclat que tous les autres, par tous ceux qui luttent dans les plaines de Flandre ! Il faut que nos braves soldats retrouvent cette nuit-là, le souvenir des fêtes domestiques, et comme un ayant-goût de la douceur du foyer familial qui les attend; car cette date de Noël qui marque au calendrier chrétien l'aube de la rédemption du monde, est un peu leur fête, à eux qui se sacrifient pour faire lever, sur la Belgique opprimée, l'aube de la délivrance ! La pensée de la Rein©. Notre héroïque et douce souveraine, dont la sollicitude pour nos soldats 11e perd pas une occasion de se manifester, a pensé que l'heure était venue de préparer pour ces braves une^ Noël plus joyeuse que les autres. Chacun d'eux doit trouver ce jour-là, sur son paquetage, un colis contenant quelques articles d'utilité et d'agrément qui augmenteront un peu pour eux le confort si relatif de la vie des tranchées. Sa Majesté la Reine Elisabeth a confié l'organisation de la Noël du Soldat 1916 à Mlle Alice Rousseau et à ses dévouées collaboratrices de l'Œuvre du Vêtement du Soldat Belge, qui depuis le début de la campagne a donné tant de témoignages de productive activité. Tous les dons et toutes les souscriptions seront concentrés en Angleterre par cette œuvre d'utilité patriotique qui se chargera de la confection des paquets destinés aux militaires. Tous ces paquets seront envoyés ensuite à Sa Majesté la Reine Elisabeth qui fera procéder à leur distribution ; c'est, on le voit, une œuvre considérable et une organisation délicate pour lesquelles le concours de tous est nécessaire. Le devoir des Belges. C'est un nouveau devoir pour tous les Belges résidant en Angleterre de coopérer à la réalisation de la pensée de notre chère souveraine. Ils ne peuvent mieux faire qu'en adressant leurs sotftcriptions personnelles au comité d'organisation et en procédant, un peu partout, chacun dans son milieu, dans les bureaux, dans les ateliers, dan?» les usines, à l'organisation de vastes collectes, ainsi que de fêtes et concerts au bénéfice du dernier Noël au front ! Ils y trouveront les plus douces récompenses ; la satisfaction de coopérer à une œuvre à laquelle notre Reine attache tant de prix, la certitude d'avoir accompli un devoir patriotique et enfin, pensée charmante qui touchera le cœur de tous les Belges—chaque souscripteur—de quelque somme que ce soit—recevra un portrait signé de la petite Princesse Marie-José de Belgique. Quel plus précieux remerciement pouvaient-ils espérer? Aussi, dès aujourd'hui, tous, dans notre sphère et selon nos moyens, pensons à la Noël de nos petits soldats afin que le 25 décembre prochain, dans les plaines glacées où le canon rugit, ils sentent battre à l'unisson du leur, le c;.tur reconnaissant de la patrie lointaine!... Voici. 1; moment de répéter la vieille phrase traditionnelle, "Tous, une main sur le cœur. ..et l'autre dans la poche ! ARMAND VARI EZ. Tous les chèques, mandats, souscriptions, etc.. doivent être adressés au nom de jSlKe Alice Rousseau. OCuvre du Vêtement du >Sol-d&t, 38. Loivndes Square, Knightsbridge, Lon-don, S.W. Pour, toutes les organisations de fêtes, représentations et, concerts, s'adresser à M." Armand Variez, secrétaire, même adresse. S7ème année. 213

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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